Comme l'ensemble de ses concurrents, Capcom aussi a dévoilé ses résultats financiers ces derniers jours. L'éditeur affiche un chiffre d'affaires et un bénéfice en légère hausse. Comme à son habitude, Capcom est également très loquace quant à sa stratégie future et en parle sans aucun tabou.
Jusqu'ici, tout va bien
Les cadres de chez Capcom peuvent avoir le sourire, la restructuration entamée l'an dernier semble porter ses fruits. En effet, sur l'exercice fiscal 2014, l'éditeur a dépassé la barre des 100 milliards de yens de chiffre d'affaires, à 102,2 milliards pour être précis, soit environ 729 millions d'euros, et affiche un bénéfice en hausse de 1,5 % sur un an, qui s'établit à hauteur de 6,6 milliards de yens (47 millions d'euros).
De bonnes performances, permises par le niveau satisfaisant de ventes atteint par certains des titres de l'éditeur, dont Monster Hunter 4, Dead Rising 3 et Resident Evil Revelations, qui ont tous franchi la barre du million d'exemplaires vendus. Malheureusement, Capcom ne donnera pas de chiffres plus précis les concernant, ce qui est bien dommage.
Des prévisions pessimistes pour l'an prochain
Plutôt que de s'étaler sur les chiffres obtenus, Capcom a fait le choix lors de la présentation de ses résultats financiers de mettre très franchement l'accent sur ses prévisions pour l'an prochain, ainsi que sa stratégie pour poursuivre sa croissance.
Mais avant de poursuivre son évolution, Capcom va devoir traverser une année difficile, et surtout marquée par une activité plus faible que d'habitude. Ainsi, l'éditeur compte ne lancer que 25 jeux au cours du prochain exercice fiscal, soit 17 de moins que lors de l'exercice 2014, et 21 de moins qu'un an plus tôt. Fatalement, cela va se traduire par une baisse importante des ventes de jeux, qui devraient passer de 17,5 millions à seulement 13 millions d'exemplaires. La chute la plus brutale aura lieu en Europe, où les ventes devraient être moitié moins importantes que cette année, et représenter moins du tiers de celles observées sur l'exercice 2013.
L'une des conséquences logiques de ces ventes moins importantes est bien évidemment une baisse du chiffre d'affaires attendu sur l'exercice 2015. Celui-ci se situerait autour de la barre des 80 milliards de yens, soit une baisse d'environ 20 % sur un an. Seule bonne nouvelle, un accroissement de la marge à hauteur de 3 points, permettrait de quasi doubler le bénéfice net.
L'avenir sera fait de DLC et de jeux « casuals » visant un public féminin
Concernant sa stratégie pour les années à venir, Capcom a déjà été très clair sur ce point, un fort accent sera mis sur les contenus additionnels téléchargeables, ou DLC pour prolonger la durée de vie de ses jeux sur le marché tout en augmentant ses marges. Les choses n'ont pas changé depuis et cela apparait clairement dans le diaporama présenté aux actionnaires. « Renforcer la stratégie sur les DLC » et « lancer stratégiquement des DLC pour les titres majeurs afin d'étendre leur durée de vie » difficile de faire passer le message plus clairement.
Rassurez-vous, les DLC ne sont pas le seul axe de croissance entrevu par Capcom. L'éditeur compte également « utiliser les franchises de jeu existantes pour lancer des titres visant les joueuses occasionnelles », ce grâce à un label à part, baptisé Beeline Interactive. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que l'on doit à cette marque des titres tels que Le village des Schtroumpfs sur mobile, ou encore Snoopy's Candy Town, dont on s'étonne de ne pas avoir entendu parler de la moindre injonction de King à son sujet pour le moment.
Commentaires (12)
Le secret ? ENCORE PLUS DE DLC !
Youhou, Samba !
Des licences à bout de souffle et des DLC
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L’éditeur compte également « utiliser les franchises de jeu existantes pour lancer des titres visant les joueuses occasionnelles », ce grâce à un label à part, baptisé Beeline Interactive. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que l’on doit à cette marque des titres tels que Le village des Schtroumpfs sur mobile, ou encore Snoopy’s Candy Town
Les éditeurs ont-ils vraiment une si mauvaise image des joueuses, ou est-ce que les joueuses ont vraiment si mauvais goût ?
on s’étonne de ne pas avoir entendu parler de la moindre injonction de King à son sujet pour le moment.
Peut etre que s’attaquer a Capcom c’est plus dur que de s’attaquer a un petit editeur indépendant ?
Le secret ? ENCORE PLUS DE DLC !
“L’avenir sera fait de DLC et de jeux « casuals » visant un public féminin”
Ils ont tout compris :) surtout ne pas faire de meilleurs jeux, ou de nouvelles IP !!!
D’où Breath of Fire 6 en version mobile casual avec perso SD…
Rien d’étonnant….
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Finalement on retrouve un schéma de développement commun…. prise de risque minimum, on capitalise sur ce qui marche…. et on oublie complètement comment on en est venu à une position de leader mondial.
Stratégie court-termiste au possible…. cela se paiera d’ici 10 ans. Zynga (entre autre, des éditeurs de jv qui ont eu la même approche et qui ont coulé ou sont en train je peux en citer 25 sans réfléchir) avait la même, ça leur a très bien réussi.
Et pendant ce temps Facebook pose des milliards tant qu’ils ont du cash, google est présent dans plus de branches que je ne saurais en citer et domine le marché de la domotique sans l’ombre d’un concurrent
Bref je ne suis pas cadre chez capcom mais je refuserai d’y acheter des actions, fusse à 10% de leur valeur si je ne peux pas les revendre immédiatement….
Allez, je développe :
Capcom c’est un nain dans le monde des éditeurs connus. Qui connait Focus Home Interactive ou paradox ? A part les joueurs de leurs jeux (et encore), qui ?
Leur taille est proportionnel à capcom en terme de de nombre de jeux ambitieux annuels… pas en terme de renommé !
Pourquoi ? C’est simple : Capcom a une réputation d’excellence ancrée par des dizaines d’années de bons et loyaux services (et SF) auprès des joueurs. C’est leur coeur de métier : les joueurs ! Des jeux sans concessions et difficiles (globalement j’entends hein, je n’ai toujours pas fini les défis de SFIV par exemple, alors que c’est le tuto).
Là, leur business plan c’est d’aller concurrencer EA, Ubisoft et Activision (dans une moindre mesure) sur leur terrain… et ben bonne chance ! De mon point de vue c’es-t presque comme si FDN essayait de concurrencer Orange : complètement absurde !
Il essayent de se diversifier au lieu de faire fructifier leurs acquis, alors même que des réussites ou des échecs retentissants, absolument exemplaires et complètement à contre courant du marché (from software VS THQ par exemple) auraient du leur montrer la voie (et proposer une alternative gratuite a la fin de GWL par exemple), ils font ce qu’il y a de pire….
Les Sims ça a réussit parce que le marché était vierge, les costume de SF ça marche parce que le jeu est bon…. ils veulent arrêter les bons jeux et venir lorgner du côté des jeux à très forte VA ? Il partent avec 15 ans de retard contre des concurrents impitoyables blindés de fric. C’est pas de la stratégie mais du suicide !
Bethesda - enfin Zenimax - a nettement mieux joué le coup. Si ils suivent cette ligne de conduite leur meilleure chance c’est de se faire racheter sous 5 ans….