Lors de son échange avec la commission de la Culture du Sénat, Marie-Françoise Marais a remis une pelletée de terre sur l’étude de l’ALPA et surtout sur l’interprétation qui en a été faite. L’association de lutte contre la piraterie audiovisuelle a dénoncé une extension massive du piratage des séries et des films. Une extension contestée par la Hadopi au Sénat.
Si Aurélie Filippetti a déduit de l’étude ALPA que « le pair-à-pair, le téléchargement direct et le streaming ont représenté sensiblement un tiers des usages » avec une « une très nette hausse ces cinq dernières années » de ce dernier « protocole », la Hadopi conteste de son côté une nouvelle fois ces conclusions : « les propos alarmistes relatifs à la hausse du piratage relèvent en réalité davantage de l'inquiétude et d'une « perception » que d'une mesure rigoureuse des volumes d'audience sur les réseaux pair-à-pair » tacle la présidente du collège.
« À notre connaissance, poursuit Marie-Françoise Marais lors d’une audition au Sénat, aucune donnée fiable ne vient corroborer ce discours. Comme je l'ai évoqué précédemment, il apparaît plutôt qu'après avoir diminué de façon significative au moment de la création de la Hadopi, le volume des audiences sur les réseaux pair-à-pair s'est stabilisé à un niveau assez faible, sans évolution notable depuis, ni report significatif vers d'autres pratiques de piratage. »
La petite bête qui monte, qui baisse, qui monte
Bref, pour la Hadopi, il y a eu une baisse « significative » du P2P depuis la création de la Hadopi, sans report « significatif » vers le streaming ou le direct download. Selon l’ALPA au contraire, même si le nombre d’abonnés a augmenté de 30 % entre 2009 et 2013, « ça n'empêche que le nombre de gens se rendant sur des sites dédiés à la contrefaçon augmente aussi, donc on ne peut pas dire que ça baisse ! » nous a confié Frédéric Delacroix, délégué générale de l'association.
À plusieurs reprises, Mireille Imbert-Quaretta, Commission de la protection des droits, a soutenu que la Hadopi n'avait pas vocation à être pérenne : « Soit la pédagogie marche, et le piratage baisse au profit de l'offre légale, et alors notre rôle est terminé, soit la pédagogie ne marche pas, et on passe à autre chose » (voir par exemple ici). Mais visiblement le piratage ne baisse pas encore assez pour la Hadopi puisque la même Mireille Imbert Quaretta a depuis imaginé de nouvelles pistes pour s’attaquer au streaming et au direct download.
Commentaires (20)
#1
Soit la pédagogie marche, et le piratage baisse au profit de l’offre légale, et alors notre rôle est terminé, soit la pédagogie ne marche pas, et on passe à autre chose
Soit les gens utilisent des outils / méthodes non détectables (ou pire, mentent si on leur demande par téléphone " />)
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en même temps les premiers parlent surtout de streaming, les seconds de p2p, et vous arrivez à mélanger leurs propos pour essayer de dire qu’ils se contredisent … Il faudrait peut être axer plus les articles sur le fameux report .. fantasme ou réalité ?
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Si je les comprend bien il considère que le streaming fait partie de l’offre illégale ? donc c’est quoi la suite vis à vis du streaming ? Les pousser à payer à l’uniter ?!…
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À notre connaissance, poursuit Marie-Françoise Marais lors d’une audition au Sénat, aucune donnée fiable ne vient corroborer ce discours.
Donc si je comprends bien, ils savent tout et leurs détracteurs ont toujours tord, ce serait intéressant de parler avec ces personnes pour mesurer leurs “compétences” en informatique/réseau, juste pour rire un peu.
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encore MFM… dès le lundi matin, ça pique les yeux quand même… " />
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aahhh !!!!!!!!!!!!!!..pour mon, faible, coeur !!!!!!!
..la photo !
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« À notre connaissance, poursuit Marie-Françoise Marais lors d’une audition au Sénat,…, ni report significatif vers d’autres pratiques de piratage. »
À ma connaissance (ainsi que beaucoup d’internautes), non seulement le piratage n’a pas baissé mais l’efficacité de la hadopi (déjà risible au départ) ne fait que diminuer au fil du temps. " />
Le seul souci restant est que c’est toujours le contribuable qui finance cette pompe à fric. " />
#15
salut
c’est sûr : SI que le Secrétaire Général s’octroie 180 000 Euros* , 4.3 million d’Euros
“ça fera d’juste” pour le fonctionnement !
* ça + les “salaires moyens” à 5 000 E. !
..et ça fait 5 ans que l’Hadopi existe..faites calcul ?
payé par NOS impôts….argh ! (je l’étrangle) " />
#16
Genre nous chez Hadopi, cela ne se voit pêut être pas mais on bosse ^^
Les cons, ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît " />
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