Les taxis obtiennent la condamnation d’Uber
Ils n'ont pas encore eu l'argent d'Uber
Le 05 août 2014 à 12h40
4 min
Droit
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La justice, saisie en urgence par une association de taxis, vient de condamner Uber à modifier son système de facturation applicable en France pour les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Cette décision en demi-teinte a satisfait à la fois la société américaine et les plaignants. Explications.
Devenu la bête noire des taxis, Uber a été assigné en référé devant le tribunal de commerce de Paris en juin dernier par l’Association française des taxis (AFT). Cette organisation ayant vu le jour en début d’année clamait que les véhicules de tourisme avec chauffeur utilisant la plateforme et les services de mise en relation d'Uber pour trouver des clients ne respectaient pas l’article R231-1-4 du Code du tourisme, lequel impose auxdits VTC de communiquer au client, au moment de la réservation, « le prix total de la prestation ayant motivé la commande ».
Plus concrètement, les taxis reprochaient aux VTC de la firme californienne de calculer le prix de leurs courses de la même manière qu’eux (en facturant un prix de base + temps + km), empiétant de fait sur ce privilège qui leur est aujourd’hui réservé. « Ce que l’on veut, c’est qu’ils appliquent la loi. Ils sont censés donner un tarif au préalable aux clients, et là ce n’est pas le cas ! » tonnait Roméo Pestana, président de l’AFT, ajoutant qu’il n’envisageait pas de réclamer l’interdiction d’Uber, comme ce peut être le cas dans certains États.
La société américaine condamnée à modifier sa facturation
Résultat : vendredi dernier, la société américaine s’est faite taper sur les doigts. Le tribunal de commerce de Paris a en effet estimé que « les propositions tarifaires d'Uber, ouvertement horokilométriques, sont en elles-mêmes contraires à la réglementation ». Selon un extrait de la décision rapportée par Les Échos, la juridiction a ainsi retenu qu’en « détaillant le prix en fonction de la durée de la course et de la distance parcourue », il y avait bien « un trouble manifestement illicite ».
Pour autant, les magistrats ont estimé que la responsabilité d’Uber était finalement très limitée, car il « n'est pas le transporteur lui-même, mais un intermédiaire » résument nos confrères. De ce fait, la société américaine a simplement été enjointe à modifier son système de facturation. Faute de quoi, une astreinte de 15 000 euros par infraction constatée pourra lui être infligée.
Il s'agit malgré tout d'une « excellente nouvelle » selon Uber
« Il nous [est] demand[é], en tant que mandataire d'entreprises de VTC, de ne pas faire état de la durée de la course et de la distance de la course dans les factures » a expliqué Thibaud Simphal, numéro un d'Uber France, au Monde. « Pour nous, c'est une excellente nouvelle, a-t-il ajouté. Nous pouvons continuer à avoir une tarification horokilométrique, c'est clair. Le juge nous demande juste de modifier des mentions dans la facture. » Le dirigeant a néanmoins précisé qu’Uber n’excluait pas de faire appel « dans les jours qui viennent » sur « cet aspect-là ».
Du côté des taxis, l’heure est également à la satisfaction. « Vu d'où on part, on peut dire que c'est un bon résultat. Certes, ce n'est pas exactement ce qu'on voulait, mais c'est déjà ça » reconnaît Roméo Pestana, le président de l’AFT, contacté par Next INpact. Face à l'entrain revendiqué par Uber, l'intéressé garde son sang-froid : « C'est encore un peu flou. Ils disent qu'ils vont continuer l'horokilométrique, mais on attend de voir la suite des choses » affirme ainsi l’intéressé, ajoutant que son association n’exclut pas non plus de faire appel de la décision du tribunal de commerce.
« Ce n’est qu’une première étape » insiste d’ailleurs Roméo Pestana. Et pour cause. Uber reste empêtré dans les déboires judiciaires. La société américaine est en effet dans le collimateur de la justice française dans le cadre d’un autre litige, celui relatif à son service UberPOP, qui est considéré par la répression des fraudes comme du covoiturage déguisé- et donc illicite. Le Parquet a ainsi requis il y a quelques semaines une amende de 100 000 euros contre la firme californienne. Le délibéré du tribunal de grande instance de Paris est attendu pour le 16 octobre prochain.
Les taxis obtiennent la condamnation d’Uber
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La société américaine condamnée à modifier sa facturation
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Il s'agit malgré tout d'une « excellente nouvelle » selon Uber
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 05/08/2014 à 13h24
Le 05/08/2014 à 13h37
Le 05/08/2014 à 13h43
Uber = abut du systeme. parasite
VTC = bien
Taxis = exemple de la derive d’un monopole mal gere.
et oui j’ai un argumentaire en béton je sais.
Le 05/08/2014 à 13h44
Le 05/08/2014 à 13h45
Si c’est bien la société UBER france SAS et bien c’est un centre d’appel
https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/539454942-uber-france-sas-750112B017310000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=true
Et niveau emploi toujours d’après la déclaration faite en déc. 2012 : c’est 1 employé
Le 05/08/2014 à 13h47
Le 05/08/2014 à 14h01
Vivement la fin de ce monopole.
Le 05/08/2014 à 14h41
UBER, tant décrié, repose sur un principe simple: mettre en relation l’offre (les chauffeurs de VTC indépendants) avec la demande (les personnes souhaitant être transportées dans de meilleurs conditions qu’avec les Taxis et au meilleur prix)
Si UBER payait mal les VTC, il n’y aurait pas une offre suffisante et la demande envers UBER se tarirait car les clients se tourneraient vers d’autres solutions.
Le problème de fond n’est-il pas qu’UBER fonctionne “trop bien” aux yeux des taxis? Cherchent-ils au moins à comprendre les raisons de ce succès?
J’ai déjà utilisé UBERPoP et les prix ne sont pas inférieurs à ceux des taxis. Ce n’est donc pas la tarification qui fait se tourner vers UberPoP mais plutot une autre raison que je résumerai ainsi: “Un service de meilleur qualité pour un prix équivalent”
Le 05/08/2014 à 19h32
Le 05/08/2014 à 19h50
Le 05/08/2014 à 20h04
Le 05/08/2014 à 20h50
Le 06/08/2014 à 07h21
Le 06/08/2014 à 09h45
Le 06/08/2014 à 11h05
Ils n’ont pas encore eu l’argent d’Uber
Un régal ce jeu de mots…" />
Le 06/08/2014 à 11h10
Le 05/08/2014 à 12h45
Uber : “je suis content”
Les taxis : “ont est content”
Jolie brochette de " />
Le 05/08/2014 à 12h49
Donc en gros ils gardent le même principe pour la facturation, mais ils ne l’indiquent plus sur la facture… C’est moi ou c’est complètement " /> comme jugement ?
Le 05/08/2014 à 12h51
Joli sous-titre " />
Le 05/08/2014 à 12h52
Plus concrètement, les taxis reprochaient aux VTC de la firme californienne de calculer le prix de leurs courses de la même manière qu’eux (en facturant un prix de base + temps + km), empiétant de fait sur ce privilège qui leur est aujourd’hui réservé.
Je ne savais pas ça… mais les voiture de location sont sur le même principe non? un tarif avec un nombre heure/jours et un nombre max de km ?
Donc si Uber dit : la course est de xx € pour moins d’une heure et moins de x km ça convient aux taxi ?
Le 05/08/2014 à 12h54
Ce que l’on veut, c’est qu’ils appliquent la loi
L’AFT aurait pu préciser :
“ pour laquelle nous avons une dérogation. Respectez nos privilèges et nos passe-droits bourdel !”
Le 05/08/2014 à 12h54
C’est du déjà dit, mais encoreu ne fois, pourquoi ce genre de société s’emmerde à avoir une filliale française ? Pourquoi ne restent-ils pas 100% américain, avec un site hébergé au US, une facturation faites depuis les US, et avec juste un portail en français si besoin ? C’est quand même l’intéret d’internet ! De cette façon, ils en auraient rien à faire des jugements français…
Le 05/08/2014 à 12h55
Le 05/08/2014 à 12h58
Le 05/08/2014 à 13h01
Le 05/08/2014 à 13h03
Le 05/08/2014 à 13h04
Le 05/08/2014 à 13h08