#14h42 : à l’UMP ou ailleurs, peut-on se fier au vote électronique ?
Pour dire oui tapez 1, sinon tapez 2
Le 11 décembre 2014 à 13h42
3 min
Internet
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Si le numérique chamboule de nombreuses sphères de la société, il reste un secteur dans lequel on lui préfère toujours une bonne vieille méthode ayant fait ses preuves, c'est celle du vote et des élections. Pour autant, les tentatives de vote électronique se multiplient et, après celle de l'UMP, nous avons décidé de faire le point sur le sujet.
Le vote électronique peut-il remplacer notre bonne vieille urne accompagnée de son rituel à base d'isoloirs et de listes d'émargements ? La solution est tentante puisque l'ensemble est plus rapide, notamment au niveau du dépouillement, mais aussi moins coûteux en moyens humains ou même de manière plus directe. Pour autant, elle pose la question de la confiance accordée dans ces systèmes, souvent fermés et donc équivalents à de grosses boites noires, ce qui s'oppose à l'habituelle transparence de l'urne.
De plus, le principe du vote papier est facilement compréhensible par tous, contrairement aux bases du vote électronique et de ses différentes procédures liées à des concepts mathématiques complexes. Mais quand bien même les systèmes seraient plus simples et ouverts, seraient-ils fiables et exploitables pour autant ? Une question que se posent de nombreux spécialistes et chercheurs. C'est notamment le cas des équipes CARAMEL et CASSIS d'Inria qui travaillent actuellement sur le système de vote Belenios basé sur le protocole Helios-C (dérivé d'Helios). Un ensemble distribué sous licence AGPL v3 dont nous aurons bientôt l'occasion de reparler.
Déjà exploité pour différents types de scrutins, il est aussi utilisé dans le domaine politique en France, de manière limitée. C'est notamment le cas dans le cadre du vote des Français de l'étranger par exemple, mais aussi plus récemment pour l'élection du nouveau président de l'UMP. Le parti a en effet décidé de revoir ses procédures afin de s'éviter l'image des longues files d'attente et d'une procédure de dépouillement longue et contestée. Pour autant, tout s'est-il bien passé ? Comment les résultats sont-ils validés et vérifiés ?
C'est ce que nous avons cherché à savoir à travers ce nouveau numéro de la seconde saison de 14h42, notre émission conjointe avec Arrêt sur images, animée par Jean-Marc Manach. Nos invités du jour pour en parler sont Anne Levade, Présidente de la Haute Autorité de l'Union en charge de l'organisation du vote pour la présidence de l'UMP, Chantal Enguehard chercheuse au CNRS, directrice de recherche de l'Observatoire du vote et présidente d'Ethique citoyenne, ainsi que Roberto Di Cosmo professeur et chercheur à l'Université Paris Diderot, Directeur de l'Irill et auteur de plusieurs articles concernant le vote électronique.
Comme toujours, vous pouvez librement regarder les premières minutes. L'émission intégrale est réservée à nos abonnés pouvant accéder à tous nos contenus pendant une semaine. Elle sera ensuite accessible à tous via notre compte YouTube sur lequel vous pouvez nous rejoindre :
Bonne émission !
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 11/12/2014 à 13h53
« Eh ! Grand-mère comme tu as de grands yeux » « C’est pour mieux te voir » ">" />
Le 11/12/2014 à 13h53
2
–>[]
Le 11/12/2014 à 13h55
Une chose est certaine, on ne peut pas se fier aux résultats d’une élection tant que cette élection est organisée par les candidats (ou par leurs copains, familles, partis, …).
Alors la fiabilité du vote papier/électronique… bof…
Le 11/12/2014 à 13h58
Le vote électronique, c’est un gros coup de pied dans les urnes, ça peut faire très mal.
Le 11/12/2014 à 14h05
N’empêche que le vote électronique ne peut absolument pas être contrôlé par les électeurs. Le contrôle revient uniquement à techniciens privé ou à ceux ayant organisé l’élection.
Le 11/12/2014 à 14h09
Pas forcément tout dépend des systèmes utilisés tu peux avoir de la vérifiabilité du vote ainsi qu’une vérification possible par tous de la sincérité du scrutin, mais les deux ne sont pas forcément facilement compatibles sans parler du besoin de préserver l’anonymat du vote, de s’assurer de la liberté de vote, etc.
Pour ça qu’en général, il est surtout exploité en remplacement du vote par correspondance, mais pas considéré comme assez fiable à tous les niveaux pour être exploité complètement pour un vote à fort enjeu.
Le 11/12/2014 à 14h15
Heu non, je suis d’accord avec FREDOM1989 , un enfant de 10 ans peut faire le contrôle du début à la fin de la chaine d’un vote papier.
Ce qui n’est pas le cas d’un vote électronique (qui passe par l’électronique et donc demande un niveau de connaissance suffisant pour le contrôle de ce maillon).
N’importe quel citoyen serait capable d’organiser un vote papier à son échelle, par contre organiser un vote électronique…
Le 11/12/2014 à 14h17
Et si on passait par une blockchain ?
Le 11/12/2014 à 14h36
Si le blockchain pourrait marcher, reste encore à montrer le libre vote: Le votant est celui déclaré : dans un bureau de vote, on vérifie tes papiers
qui a voté? Le votant a-t-il voté sans pression? Dans le bureau de vote, tu votes seul dans l’isoloir. Et le passage dans l’isoloir se fait de manière publique, devant le reste du bureau. Même si on ne peut pas détecter, le vote forcé à la maison, théoriquement, tu ne dois pas entrer dans le bureau sans avoir pris plusieurs bulletins. De même, il me semble que tu dois laisser tes bulletins supplémentaires dans l’isoloir.
Le 11/12/2014 à 14h57
Pour cette émission, il n’y a plus qu’un “barbu” parmi les 3 invités " />
(référence à l’introduction du précédent 14h42 sur les porn studies)
Le 11/12/2014 à 15h04
Comme fréquemment quand le titre d’un article est sous la forme d’une question, la réponse est “non”.
Et cette fois plus que jamais !
Le 11/12/2014 à 15h07
0.5
Je voulais répondre “ça dépend”. Mais comme tout le monde le sait, ça dépasse.
Le 11/12/2014 à 15h23
Le vote électronique favorise l’obésité. " />
Il est préférable de sortir et de marcher jusqu’au bureau de vote, histoire fait faire quelques pas, bons pour la santé " />
Le 11/12/2014 à 16h19
A un moment de l’émission, Jean-Marc Manach fait référence à un retrait d’espèces sur un DAB. Moi, le vote électronique met fait penser au fonctionnement des plafonds retrait/paiement des cartes bancaires.
Le 11/12/2014 à 20h29
Il suffit d’attendre un gros scandale de vote (impliquant des milliers de votants), et ne concernant pas qu’une entité privée (comme un parti). Et le vote électronique mourra tout seul " />
Le 11/12/2014 à 20h30
Le 11/12/2014 à 21h30
Oui je connais ça. Ca facilite les choses, mais rien ne dit comment ça fonctionne. Par exemple, si plusieurs paiements successifs sont refusés, est-ce que les demandes de paiement s’incrémentent dans le cumul des paiements (ou des retraits) ? Pendant combien de temps la carte restera-t-elle bloquée en cas de refus de paiement ?
Difficile de répondre à ces questions spontanément, et même en essayant de calculer, même en connaissant toutes les règles de fonctionnement de ces plafonds, ça n’est pas toujours possible de savoir les raisons du problème au moment où on a besoin de l’information. Tant qu’on n’atteint pas les plafonds, il n’y a pas de problème. Et c’est vrai que c’est utile de savoir où on en est dans le cumul des paiements/retraits car ça permet d’éviter le problème d’un refus de paiement ou de retrait.
Dans l’analogie avec le vote électronique, c’est un peu pareil : en cas de problème dans le décompte des votes, impossible à ce moment-là (moment où on a besoin de connaître quelle est l’erreur) de savoir ce qui s’est passé.
Le 11/12/2014 à 21h51
Le 11/12/2014 à 23h06
2’: L’UMP aurait 300 000 adhérents. lol
Le 12/12/2014 à 08h44
Admettons que ce que tu dis constitue les seules règles de fonctionnement de ces plafonds.
Le 12/12/2014 à 09h04
Le 12/12/2014 à 09h56
Le citoyen ne peut pas vérifier le code source des logiciel et pour le matériel c’est pareil. Le vote papier, n’importe quel étape est claire pour tout le monde et donc parfaitement contrôlable.
Le 12/12/2014 à 16h46
Une émission encore une fois bien gentillette. Le trouble est quand même sacrément jeté sur la validité de cette élection et de toutes les autres par voie électronique.
On n’est pas sorti de l’auberge si désormais c’est le candidat qui a les meilleurs hackers qui remporte toutes les élections où il se présente…
Vivent les bulletins papier/enveloppe!
Le 15/12/2014 à 14h26
Je trouve le sujet mal traité parce qu’il n’y a pas d’équilibre dans les prises de position.
On a d’un coté une expérience d’organisation de vote électronique qui bien qu’elle soit intéressante ressemble à la plupart des expériences de client de SSII (surtout lorsqu’il s’agit de marchés publiques) et n’apporte rien sur “le vote électronique” en général.
D’un autre coté une chercheuse qui parle à charge en ne disant qu’une seule chose : parce que c’est de l’informatique, c’est une boite noire et on ne peut rien contrôler. La aussi elle se méprend et parle en faire de la prestation de développement ou de la qualité du logiciel qui en effet comportera toujours des bugs et sera difficile à contrôler mais pas du processus de vote.
Le processus de vote lui peut être fiable et contrôlable, même lorsque effectué par voie électronique (même plus que par le papier). C’est d’ailleurs ce qu’a cherché à dire le chercheur sans vraiment réussir à expliciter son idée.
Il suffirai par exemple que lors du vote, à chaque vote soit associé un code aléatoire. Que ce code soit donné au votant comme justificatif du vote. Ensuite la liste de tous les votes anonymisés serait publiés (dépouillement) avec le code + pour qui est le vote. Chacun pourrait vérifier que son vote à bien été comptabilisé correctement.
Il ne s’agit pas d’informatique mais de processus de vote et c’est d’abord la dessus qu’il faut travailler.
Ensuite, le chercheur dit qu’il n’y aurait pas de différence avec un logiciel open-source. Je pense qu’au contraire ça changerait grandement la qualité des logiciels. Au lieu d’avoir des SSII qui profite des marchés publics en vendant de la merde très cher, on aurait des logiciels pérennes.
Le 15/12/2014 à 14h34
Vote papier clair OUI, parfaitement contrôlable … certainement pas.
Comme indiqué dans le reportage ça n’empêche pas les fraudes,
En plus avec le vote papier, on pert totalement la trace du vote. Le plus petit échantillon contrôlable c’est le bureau de vote.
Comme je l’ai indiqué plus haut, le vote électronique permet des processus de vote avec plus de contrôle:
Il suffirai par exemple que lors du vote, à chaque vote soit associé
un code aléatoire. Que ce code soit donné au votant comme justificatif
du vote. Ensuite la liste de tous les votes anonymisés serait publiés
(dépouillement) avec le code + pour qui est le vote. Chacun pourrait
vérifier que son vote à bien été comptabilisé correctement.