Au Sénat, amendes, filtrage et liste noire au menu d’Hadopi 3
Les préconisations de la mission Bouchoux-Hervé
Le 09 juillet 2015 à 08h34
10 min
Droit
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Dans un rapport présenté ce matin, les sénateurs Corinne Bouchoux (EELV) et Loic Hervé (UDI) proposent plusieurs pistes pour remuscler la Hadopi. Le gros des troupes concerne l’armement de cette Haute autorité rénovée. Au programme : des amendes administratives, mais aussi dans la lignée des préconisations de Mireille Imbert-Quaretta, un mécanisme de filtrage des contenus.
Une Hadopi qui ne sévit pas assez, des procédures trop lentes, une peur du gendarme qui s’est dégonflée... Ces critiques ont été entendues mille fois devant la porte de la Rue du Texel. Aujourd’hui, un rapport parlementaire sur l’autorité administrative indépendante vient proposer des pistes qui devraient satisfaire les titulaires de droits.
Pour redorer le blason de cette Hadopi mal née, qui ne gronde plus assez, la cible est là : celle de l’amende. Et c’est peu de le dire, les ayants droit espèrent que cette idée embryonnaire passera rapidement à l’âge adulte. Florence Gastaud, la déléguée générale de l’ARP, Nicolas Seydoux, le président de Gaumont et de l’ALPA, l’inévitable Pascal Nègre (SNEP), mais aussi le tout puissant Pascal Rogard, directeur général de la SACD, tous l’attendent de pieds fermes. Selon le rapport présenté ce matin, une telle option aurait de multiples avantages : « la crédibilité de la sanction, l’effet dissuasif sur les contrevenants, l’allègement du traitement des dossiers et le désencombrement des tribunaux, notamment ».
Et pour cause, l’effet d’entonnoir de la riposte graduée peut décourager ceux qui dépensent des fortunes pour faire glaner les IP sur les réseaux P2P :
- 37 millions de saisines des ayants droit (70 000 saisines par jour) ;
- 17 millions de demandes d’identification envoyées aux FAI ;
- 4 619 462 premières recommandations envoyées ;
- 458 067 secondes recommandations envoyées ;
- 2 117 délibérations de la commission de protection des droits ;
- 313 transmissions aux procureurs de la République ;
- 49 décisions de justice (connues).
Dans le rapport des sénateurs Bouchoux et Hervé, on apprend ainsi qu’ « en mars 2015, l’institution était en mesure de traiter, de façon aléatoire, 50 % des saisines, contre seulement 30 % à la fin de l’année 2014, grâce à une amélioration de ses procédures ». Mais cela reste trop peu pour les titulaires de droit, en amont de l’usine à avertissements.
Dans le camp adverse, Mireille Imbert-Quaretta n’a eu de cesse d’assurer que la pédagogie, ça marche, que la faiblesse des transmissions au Parquet était finalement un gage de réussite des étages inférieurs. « La transmission d’une procédure à la justice n’est qu’un ultime recours, lorsque la pédagogie n’a pas permis de faire changer de comportement et n’a pas pu empêcher le renouvellement des faits » a témoigné la présidente de la CPD devant la mission sénatoriale.
L'amende préconisée ne serait pas une amende forfaitaire (ou pénale), à l’image des radars routiers trop automatiques, mais une amende administrative qui laisserait donc une marge d’appréciation à Hadopi. Seulement, ce mécanisme n’est pas sans poser de problèmes au regard du droit constitutionnel, comme nous l'a dit Mireille Imbert-Quaretta.
La séparation de la poursuite, de l’instruction et du jugement
Déjà, il y a la contrainte constitutionnelle liée à la séparation de la poursuite de l’instruction et du jugement entre les mains d’un même organe. Pas de problème ! Le rapport demande à ce qu’une « commission des sanctions » (CDS) soit créée. Elle serait distincte de l’autorité pour bien séparer ces phases. La commission de protection des droits (CPD) s’occuperait des avertissements, alors que la CDS serait composée de trois magistrats, des sanctions.
« Le nouveau système aurait l’avantage, tout en conservant le caractère progressif et pédagogique de la procédure, d’en accélérer la phase finale en évitant le goulot d’étranglement que constitue aujourd’hui l’étape judiciaire de la réponse graduée » se félicite le rapport. On le voit, avec un tel mécanisme, adieu les épais dossiers transmis à la justice. De plus, la Hadopi serait maîtresse de sa politique pénale, en infligeant plus rapidement des sanctions financières contre les abonnés qui n’ont su prévenir des téléchargements sur leur ligne. Pour quel montant ? Il est évoqué une centaine d’euros contre les récalcitrants.
La Hadopi chargée de glaner les adresses IP à la place des ayants droit
Mais il y a une autre difficulté : si, dans le passé, les ayants droit ont été autorisés à glaner des IP sur les réseaux P2P en amont d’Hadopi, c’est seulement dans la perspective d’exercer des recours juridictionnels. Ce fléchage a été imposé par le Conseil constitutionnel, comme nous l’avons rappelé voilà peu.
Or, si la Hadopi se voit reconnaître le pouvoir d’infliger des amendes, on casse cette logique. C’est ce qu’avait souligné Mireille Imbert-Quaretta dans une note adressée à la mission sénatoriale, révélée ici : « au regard de l’ensemble de ces éléments, le retour à des sanctions administratives prononcées par la Commission de protection des droits ne s’inscrirait plus dans un processus de saisine des juridictions judiciaires. Le dispositif ne respecterait pas les décisions du Conseil constitutionnel et encourrait de forts risques de censure. »
Pour contourner cette autre difficulté, Loic Hervé et Corinne Bouchoux partagent la piste que nous avions dans le même temps imaginée : « La solution retenue par votre mission d’information consiste à confier à la Hadopi elle-même la mission de collecter ces données. La CNIL pourrait alors lui donner l’autorisation d’y procéder en passant outre le consentement des internautes concernés, sur le fondement, cette fois, de l’exception d’exécution d’une mission de service public dont est investi le responsable ou le destinataire du traitement ».
En clair, la Hadopi recueillerait au lieu et place des ayants droit les adresses IP. Le rapport demande donc de déporter cette charge financière sur les épaules du contribuable, plutôt que sur celles des titulaires de droit. Une bien belle opération ! Pour quel coût ? Trois fois rien. Au fil des pages, on apprend que ces relevés d’IP (dont s’occupe l'entreprise TMG) coûtent aux ayants droit environ 1,2 million d’euros chaque année. « On peut estimer qu’une gestion plus efficiente du dispositif pourrait limiter ce coût à 800 000 euros par an, somme dont il conviendrait de doter alors la Hadopi. »
Il y a un petit couac, non abordé dans les pages : les ayants droit seraient-ils finalement d'accord pour donner à cette « Hadopi 3 » leur catalogue d'oeuvres ?
Mettre en œuvre le filtrage, la liste noire et les autres préconisations de MIQ
En guise de cerise, le rapport Bouchoux-Hervé souhaite aussi activer les préconisations de Mireille Imbert-Quaretta dans la lutte contre le streaming et le direct download illicite.
Ainsi, la Hadopi serait chargée de « vérifier qualitativement et quantitativement les atteintes au droit d’auteur et aux droits voisins par les sites et, après une procédure contradictoire, rendre publiques les constatations relatives aux sites contrefaisants sous forme de « liste noire » ».
Cette liste noire aurait selon MIQ, outre son versant déshonorant, un intérêt évident : elle mettrait les intermédiaires techniques en situation de connaissance effective des contenus manifestement illicites. De fait, les hébergeurs auraient tout intérêt à supprimer l’accès à ces sites, sous peine d’être mis en responsabilité. (voir notre interview de la présidente de la CPD). Là encore, l'idée est source d'économies pour les ayants droit, qui auraient moins à supporter le coût des notifications.
Mieux, Hadopi serait également chargée d’assurer le suivi des mesures de blocage dans le temps, histoire de faire pilonner un site une première fois bloqué par un tribunal qui réapparaitrait sous une autre adresse.
Toujours dans la lignée des préconisations MIQ, le rapport veut activer en France le notice and stay down ou l’injonction de retrait prolongée. Un vieux rêve de Pascal Rogard notamment. « La Hadopi pourrait être saisie par les titulaires de droits ou les organismes de défense professionnelle » propose le rapport. L'institution serait ensuite chargée d’exiger d’un hébergeur le retrait d’un contenu pendant une période de six mois par exemple. Cette idée imposerait finalement un système de filtrage, obligeant les hébergeurs à identifier les contenus, pour empêcher leur réapparition dans les semaines suivantes leur retrait. Ce mécanisme tranche avec la situation actuelle où le droit s’appuie sur une notification des URL, qui n’exige pas un système d’empreintes, préconisé ici.
Selon le rapport, enfin, « l’absolue nécessité d’améliorer le suivi des décisions de blocage et de rendre effectif le retrait des contenus illicites pour mieux lutter contre le piratage a été rappelée à votre mission d’information par de nombreux interlocuteurs : Florence Gastaud, déléguée générale de l’ARP, Pascal Nègre, membre du SNEP, Laurentino Lavezzi, directeur des affaires publiques d’Orange France, Nicolas Seydoux, président de l’ALPA, Peggy Le Gouvello, directrice des relations extérieures du groupe Canal+, mais également Olivia Régnier, directrice du bureau européen de l’IFPI. »
Fleur Pellerin ne veut pas rouvrir le dossier Hadopi, sauf que...
Au milieu du rapport, on peut lire cette curieuse phrase : « si le cabinet de Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication, a fait part à votre mission d’information de son peu d’enthousiasme à voir rouvrir l’épineux dossier Hadopi au Parlement, il n’empêche que cette réforme ne doit guère tarder, dans un contexte où le Gouvernement a fait de la protection des auteurs et de la promotion de la culture un objectif majeur ».
Fleur Pellerin verrait ainsi d’un mauvais œil une telle Hadopi 3, sans doute se souvenant du bourbier de 2009, alimenté par le PS lorsque celui-ci était dans l'opposition. L’information est cependant paradoxale. N’est-ce pas son ministère qui a déclaré que le rapport MIQ contre le streaming et le direct download illicites allait être une « brique décisive » de sa loi sur la Création ? Il est vrai que ce texte présenté cette semaine en Conseil des ministres est dépourvu de tout versant pénal. Mais parions qu’un fidèle député de la majorité saura activer les bons amendements, au bon moment. D'ailleurs, cela tombe bien : des articles rédigés par MIQ sont déjà prêts à être injectés dans la tuyauterie parlementaire.
(Nous reviendrons sur les autres propositions du rapport dans la journée.)
Au Sénat, amendes, filtrage et liste noire au menu d’Hadopi 3
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La séparation de la poursuite, de l’instruction et du jugement
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La Hadopi chargée de glaner les adresses IP à la place des ayants droit
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Mettre en œuvre le filtrage, la liste noire et les autres préconisations de MIQ
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Fleur Pellerin ne veut pas rouvrir le dossier Hadopi, sauf que...
Commentaires (49)
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Abonnez-vousLe 09/07/2015 à 08h41
Nous reviendrons sur les autres propositions du texte dans la journée.
C’était voulu que, sur cet article, ça parle uniquement que du tout répressif?
Même si je me fais pas d’illusions sur l’offre légale
Le 09/07/2015 à 08h45
Je l’avais presque oublié ce stupide et inutile truc des mafieux… ^^’
Toujours aucune bonne solution proposée. Next.
Le 09/07/2015 à 08h47
Ha non ! Pas touche à la serie Mr Robot ! " />
Le 09/07/2015 à 08h48
C’est l’État qui va fournir les vigiles dans les boutiques et les supermarchés ?
Le 09/07/2015 à 08h51
Oui. J’évoque le coeur (60 % de l’activité de la Hadopi) : la sanction.
Maintenant j’attaque les autres versants.
Le 09/07/2015 à 09h04
Ils rêvent vraiment tout doux les mecs… " />
Le 09/07/2015 à 11h35
Je viens d’y penser, mais dans le cadre de la mise en place d’un notice&stay down, l’hébergeur a besoin justement d’une copie de l’œuvre avec laquelle comparer…. " /> Du coup j’ai plein de question totalement débile qui me viennent en tête. L’hébergeur devra-t-il s’acquitter de droits pour obtenir la copie légal de l’œuvre ? le support sur laquelle elle sera stocké sera-t-il assujetti à la copie privé ? Comment ça se passe pour le cadre d’œuvre qui n’a jamais été numérisé légalement ? De plus, comme l’oeuvre devra être la plus “pure” possible, elle n’aura aucun marquage, donc si celle si fuite, il ne sera pas possible de savoir d’où provient la fuite si fuite il y a….
Bon, sinon, c’est a peut prêt la même merde que les lobbyistes nous crache 3 fois par mois depuis plusieurs années. Et le tout bien sûr au frais du contribuable (pour l’artiste du coup c’est comme si il embauchait un garde du corps, qui au final demande à un policier de garantir sa protection),
Le 09/07/2015 à 11h46
Le 09/07/2015 à 11h48
Le 09/07/2015 à 11h50
Le 09/07/2015 à 11h58
Le 09/07/2015 à 12h03
Le 09/07/2015 à 12h04
Je vous conseille d’écouter ce que dit Francis Lalanne sur le piratage dans l’émission de Daniel Morin.
Ça va vous plaire.
http://www.franceinter.fr/emission-a-rebrousse-poil-francis-lalanne
Le 09/07/2015 à 12h07
Sans compter que l’on peut imaginer un système de chiffrage entre le site de DDL et l’utilisateur avec des clés, notamment une clé privée utilisateur.
Bon, c’est valable s’il y existera toujours des sites de DDL " />
Le 09/07/2015 à 12h10
Le 09/07/2015 à 12h15
Le 09/07/2015 à 12h17
Le 09/07/2015 à 12h18
Et ils espère réellement que les hébergeur des autre pays que la France vont obéir sans bronché ?
Perso quand mon hébergeur hors Europe reçoit des demande de suppression de l’europe, il les envois gentillement voir ailleurs si il y sont (jusque la il ne les y ont pas trouvé ^^)
il n’y a vraiment que les ministres et les ayants droit qui puisse avoir de si beau rêve ^^
voila encore une loi, qui ne servira qu’ a chopé uniquement que les petites gens qui ne connaisse aucune technique de chiffrement efficace, et qui au final coutera plus qu’elle ne rapportera
Bravo les politiciens vous nous prouver chaque jours votre ignorance complète d’internet
Sérieusement un politiciens est vraiment con au point de réellement croire qu’il contrôle internet ou ils le font exprès ?
A moins que personne n’ai osé leur dire qu’il était impossible de contrôler internet ?
Liziara
Le 09/07/2015 à 12h18
”… Seulement, ce mécanisme n’est pas sans poser de problèmes au regard du droit constitutionnel…”
et ça…ça les em…bien !!!
Le 09/07/2015 à 12h23
Le 09/07/2015 à 12h29
Le 09/07/2015 à 12h29
Bonne série malgré quelques “erreurs” classique de ce genre de série qui traite ce genre de sujet, mais comme c’est du divertissement on passe et on se laisse divertir ^^
(genre les ip au dessus de 255).
Enfin depuis le temps que l’hadopi se débat, j’ai toujours l’impression que c’est un meuble : C’est juste là pour décorer mais ça sert à rien d’autre " />
Le 09/07/2015 à 12h46
Elle est bien ?
En lisant le synopsis j’ai été pris d’un doute.
Le 09/07/2015 à 12h46
Le 09/07/2015 à 13h21
Que la Hadopi se mette à distribuer directement des amendes pourrait être une bonne chose. Premièrement ça mettrait fin à la collecte d’IPs par les ayants-droits qui est une forme de police privée inacceptable dans un état démocratique. Deuxièmement ce serait un moyen de revenir sur l’hypocrisie totale qui consiste à dire que la Hadopi s’occupe de la “non sécurisation de l’accès Internet”, ce qui laisse la porte ouverte à des sanctions parallèles pour contrefaçon et à des condamnations multiples pour un même acte, autre aberration dans un système judiciaire décent.
Le 09/07/2015 à 13h38
Les IP bidons dans les films c’est comme les numéro de téléphone bidons…
C’est surement pour éviter que des petits malins interrogent en masse l’IP/numéro donné au hasard dans la scène !
Même si c’était une IP réservée non routable type 127.0.0.0/24 10.0.0.0/24 ou autre ça ferait des réaction de geeks pour dire que l’IP est bidon, alors autant taper dans les valeurs supérieures à 255 " />
Le 09/07/2015 à 14h14
Et ils veulent pas aussi que Marie-Françoise leur serve le p’tit déj au lit ou leur fasse leur ménage ? Gratuitement bien sûr " />
Le 09/07/2015 à 14h15
Des ip classe C ça fait plausible sans emmerder les gens ^^
Le 09/07/2015 à 14h58
Le 09/07/2015 à 15h13
L’informatique passe quasiment toujours mal quelque soit le support, tv , ciné, il y à toujours une erreur qui traine, mais ils s’en foutent le téléspectateurs moyens remarquent rien ou s’en moque de la cohérence.
Le 10/07/2015 à 06h40
aujourd’hui pas de photo qui fait peur
Le 10/07/2015 à 08h28
Même avec les nouveaux “muscles” (LOL) proposés par le Sénat, plus rien de peut faire peur. HADOPI est juste un PUR FAIL tout comme DADVSI, c’est juste que c’est cher pour les contribuables. Je suis quand même consterné de voir que même des EELV s’associent à ce genre d’initiatives très stupides et contre-productives.
Les gens continueront massivement de cliquer sur des liens pour regarder un stream ou télécharger une vidéo, et HADOPI 3 ou 42 ne pourront rien y faire.
Le 13/07/2015 à 19h53
Cette loi qui n’a été inventée que pour emmerder les citoyens français en leur trouant les fonds de poches reflète bien la mentalité de nos politiques à la solde des lobbyistes de ce pays dont le dieu Argent ne constitue que le seul leitmotiv. Ces puissants se fichent bien de notre condition primaire actuelle et même s’il n’est heureusement plus question, apparemment, de coupure Internet trouveront toujours les moyens les plus vils pour nous prendre à la gorge pour défendre leur soldat trébuchant et ainsi nous faire passer toujours plus cons que nous sommes. Bref, du balai!
Le 09/07/2015 à 09h06
Pendant ce temps là, sur T411…..
Le 09/07/2015 à 09h06
Le 09/07/2015 à 09h07
le rapport veut activer en France le notice and stay down ou l’injonction de retrait prolongée. Un vieux rêve de Pascal Rogard notamment. « La Hadopi pourrait être saisie par les titulaires de droits ou les organismes de défense professionnelle » propose le rapport. L’institution serait ensuite chargée d’exiger d’un hébergeur le retrait d’un contenu pendant une période de six mois par exemple. Cette idée imposerait finalement un système de filtrage, obligeant les hébergeurs à identifier les contenus, pour empêcher leur réapparition dans les semaines suivants leur retrait. Ce mécanisme tranche avec la situation actuelle où le droit s’appuie sur une notification des URL, qui n’exige pas un système d’empreintes, préconisé ici.
Encore la bonne vieille arlésienne du notice and stay down….
Pourquoi continuer de promouvoir une technique qui n’aura absolument aucun résultat au vu de la facilité avec laquelle deux fichiers peuvent être similaires mais avec une empreinte différente ?
De plus, bon courage pour imposer à YT et DM de vérifier les empreintes de chaque fichier avant son upload au vu de la volumétrie, et aux petits hébergeurs de mettre en place un système contraignant et inutile….
Le 09/07/2015 à 09h10
Qu’ils remboursent l’argent qu’ils doivent déjà aux différents FAI et on verra pour la suite… Ils sont sensés faire respecter la loi mais même eux ne le font pas.
Le 09/07/2015 à 09h15
C’est beau du lobbying à ce niveau-là qui arrive à mettre d’accord les verts et l’UDI. J’en ai presque la larme à l’oeil.
Le 09/07/2015 à 09h16
Hypocrisie, magouille… y a plus que ca maintenant.
Comment voulez-vous que les gens aillent voter en masse quand on se rend compte à quel point ils vivent sur une autre planète.
Le 09/07/2015 à 09h34
… ou comment favoriser l’usage de TOR pour l’accès à ces sources.
Le 09/07/2015 à 09h54
Le 09/07/2015 à 10h01
Très juste !
Le 09/07/2015 à 10h12
Le problème de fond de tout ce merdier, c’est le lobby de la culture (majors, SACEM, politiques …) qui pleure la bouche pleine pendant que les créateurs de contenus (les artistes de manière générale) se font enfler sur leurs revenus.
Il y en a encore qui croient que l’éradication du piratage génèrera des revenus supplémentaires et que les créateurs de contenus en bénéficieront ?
Le 09/07/2015 à 10h16
Pas compris le rapport entre ton com(bonne série en passant) et l’article?
Le 09/07/2015 à 10h25
Le répressif en ligne, encore et toujours ; les citoyens sont si mauvais aux yeux de nos soit-disant représentants politiques. Ces derniers n’ont pas encore proposé d’utiliser les boites noires pour faire ce boulot de flicage ? Mais ce jour viendra, lorsque les boites noires feront partie du paysage français ; à moins que le Conseil constitutionnel ne les invalide (doux rêve).
Le 09/07/2015 à 10h49
Le 09/07/2015 à 10h53
Après Pellerin, elle peut dire j’attends Apple Movie streaming.
la Secte Applienne étant forte en france, grâce à une offre déraisonnée ils iront dessus au grand dam des majors qui n’auront encore une fois pas vu venir le coup;
Le 09/07/2015 à 11h19
Ça fait 6 ans maintenant que j’attends mon mail de Marie-Françoise, mais elle m’ignore malgré tous mes efforts pour qu’elle me remarque " />
Le 09/07/2015 à 11h33
OH mais si ils respectent la loi, c’est juste que la loi ne précise pas les modalités de remboursement, ou plutôt que le décret n’est pas paru.
Ça ressemble a du foutage de gueule, on est d’accord.