Selon Emmanuel Macron, plusieurs géants de la réservation de nuitées sur Internet ont été condamnés il y a peu pour des manquements au droit de la consommation. Le ministre de l’Économie reste cependant bien discret sur le nom des sociétés épinglées, de même que sur les peines infligées à leur égard.
Interpelé par un député qui s’inquiétait de la concurrence exercée par le e-commerce sur les boutiques traditionnelles et d’une « amazonisation » généralisée des achats, le ministre de l’Économie vient de faire une annonce plutôt inattendue : « Dans le secteur de la réservation de nuitées sur Internet, l'action de la DGCCRF a récemment permis la condamnation de plusieurs plates-formes internationales de réservation en ligne pour différentes infractions au droit de la consommation, avec pour résultat d'amener ces groupes à réviser leur politique tarifaire de manière plus conforme aux droits des consommateurs. »
De nombreux manquements avaient en effet été constatés lors d’une enquête nationale menée en 2014 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Une vingtaine d’opérateurs furent ainsi épinglés par les agents de Bercy, dont 13 agences de voyages en ligne, pour des informations mensongères en matière de disponibilité prétendument en temps réel, des comparatifs de prix et de prestations faussés, des pratiques consistant à faire croire à l’internaute qu’il réserve directement auprès de l’hôtel (alors qu’il passe en réalité par un prestataire qui prélève sa commission), etc.
Le nom des géants épinglés reste un mystère
Mais quelles ont été les plateformes internationales condamnées ? Contactée, la DGCCRF a refusé de nous communiquer la moindre information. Certains se rappelleront peut-être que l’année dernière, le ministère de l’Économie a assigné Booking et Expedia devant le tribunal de commerce de Paris. Sauf que le litige portait sur les conditions tarifaires imposées aux hôteliers par les célèbres plateformes, et non sur des infractions au droit de la consommation.
Dans sa réponse, Emmanuel Macron souligne néanmoins que les groupes condamnés ont « parallèlement » fait l'objet « d'enquêtes sur le respect des règles relatives à l'équilibre et à la loyauté des relations commerciales prévues au code de commerce ». « Des actions en justice sont en cours compte tenu des constatations effectuées lors de ces enquêtes, afin d'obtenir la sanction des pratiques et clauses contractuelles illicites », ajoute-t-il. Joint par nos soins, Booking a cependant nié faire partie des géants de la réservation visés par les récents propos du ministre de l’Économie, tout comme Expedia.
La piste des procédures transactionnelles avec la DGCCRF ?
Si nous n’avons pas réussi à trouver de trace d’une quelconque condamnation judiciaire récente s’agissant des plateformes de réservation de nuitées, une source proche du dossier nous confie qu’une autre hypothèse pourrait tenir la route : pour certaines infractions au Code de la consommation, la DGCCRF peut conclure une transaction avec le professionnel contrevenant (avec l'accord du procureur de la République). Mais cette sorte d’amende payée par la société épinglée peut surtout s’accompagner d’une clause de non-publicité de son nom...
Parmi les nombreux professionnels que nous avons contactés, Airbnb, Abritel, Booking, Expedia, Homelidays, Hotels.com, Lastminute et Trivago nous ont répondu, affirmant n’avoir rien à voir avec les condamnations évoquées par le ministre de l’Économie. « Je vous confirme que Booking.com n’a pas fait l’objet de quelque condamnation que ce soit sur la base des actions entreprises par la DGCCRF. Le ministre évoque en effet des acteurs de la réservation en ligne, mais il s’agit d’autres acteurs que Booking.com » souligne-t-on du côté de Booking. Même son de cloche chez Expedia : « Nous ne sommes pas informés de l'identité des entreprises évoquées par le ministre de l’Économie mais nous pouvons vous confirmer que le groupe Expedia n'en fait partie. »
Commentaires (44)
#1
Mais quelles ont été les plateformes internationales condamnées ?
Contactée, la DGCCRF a refusé de nous communiquer la moindre information
-Les chiffres du chômage ont baissé…
-Ha ? De combien ?
-C’est top secret.
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Et donc c’est normal pour le gouvernement de nous indiqué qu’on c’est fait avoir avec des sites de réservation mais sans dire les quelles… Pour moi ça reviens à aider le site en question à ne pas assumé ses responsabilité vis a vis des clients
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Ne pas dire lesquels ça jette plutôt l’huile sur le feu et le discredit sur l’ensemble des sites web de la profession
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situation impossible, ils attendent que ca que ca baisse " />
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je sais bien " />
Je trouve ca autant moyen, ils sont condamnés, mais vu qu’on ne sait lesquels, ils pourront continuer
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C’est à partir de combien de condamnations par la DGCCRF que le nom de l’entreprise devient publié ?
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“On a puni au moins une personne pour quelque chose. Voila. Merci”
Super la conférence de presse!
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C’est vrai que c’est maladroit comme démarche. Soit c’est secret et on ne sait rien du tout soit on a accès à toutes les informations.
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Macron a juste révisé ses classiques de Coluche :
On s’autorise à penser dans les milieux autorisés qu’un accord secret pourrait être conclu ….
Après pour les noms, vu qu’ils ont tous plus ou moins le même style de fonctionnement, on peut se dire que hotel.com, booking.com, HRS, Trivago (pour les plus connus que j’ai en tête) ont de bonnes chances d’avoir gagné le gros lot du concours DGCCRF " />
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#17
La différence c’est que “on a empécher un attentat”=“on vous a sauvé la vie” (oui bon, avec ce que ça implique d’honneteté et de remonter dans les sondages).
Là c’est plutot “Quelqu’un vous arnaque, mais on vous dira pas qui des fois que vous alliez voir ailleurs”
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Juste pour dire que je trouve aussi curieux le principe de garder secret le nom des sociétés condamnées.
Je veux dire, si la condamnation les force réellement à changer de comportement, pourquoi pas mais…sans savoir leur nom le consommateur va constater ce changement comment ?
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Eh bien c’est sur que la France n’est pas Singapour. La bas le palmarès du nombre de plaintes contre les magasins est publié chaque mois dans leur gallerie marchande respective. On sait à quoi s’en tenir.
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Et on a déjà vu ça. Un homme décède d’avoir dormi dans sa voiture étanche à l’air. Il se réveille mais ne peux ouvrir les portes car verrouillage extérieur override l’intérieur. La marque auto ? On ne la dira pas, ça nuirait au business ont répondu les médias.
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On sanctionne dans le secrêt ? Bah… c’est pas plus mal. ça évite de lire des conneries extrapolées dans la Presse.
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Le gars qui gère la liste des condamnés est en RTT, il faudra attendre son retour pour le savoir " />
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Comme pour la presse papier, ceux pris la main dans le sac devraient afficher un en page d’accueil qu’ils se sont fait redresser les oreilles et pour quels motifs avec écrit en gros “On vous a pris pour des pigeons, on s’en excuse… Allé!! Soyez cool, cliquer pour réserver avec nous. On est amis maintenant, sans rancune, et faute avouée à moitié pardonnée” " />
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ton petit nom irl, ca serait pas crédule ?
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Il n’y avait aucune fenêtre dans la voiture " />
Une voiture aussi étanche devait être un véhicule amphibie, je vois que ça " />
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Je ne comprends pas pourquoi il ne lâche pas les noms, ça va instaurer un climat de méfiance qui pénalisera les bons ( si il y ‘en a " /> )
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Je lâche un nom qui fait de la mauvaise publicité… Booking.
Et pas plus tard qu’au début du mois.
Ma chambre d’hôtel simple à seulement 39€, s’est transformée en une chambre double à 51€.
Heureusement, les tenanciers m’ont appelé afin de me prévenir du changement de tarif et de classification (le jour de mon arrivée, par contre).
J’ai accepté car j’avais déjà mes billets de train en poche (dans le smartphone plutôt) et une amie qui venait me voir.
Par contre, il serait bien aussi d’épingler les hôtels qui font le même truc via ces plateformes.
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Un hôtel… une amie (du nom de Ashley?)… Hummmmmm bizarre bizarre cette affaire!! Si on trouve ton mail dans le leak de la dame en question " />
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Je te présente Ashley " />
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En cette période de chasse aux exilés fiscaux, ils seraient plus avisés de traquer les commission EXUBERANTES extorquées aux hôtelliers pour chaque réservation (une chambre à 50€ réservé sur booking.com, c’est 10€ dans les poches de booking) qui bien sûr paye ces impôts ailleurs qu’en France.
Prenez votre téléphone ou allez directement sur le site de l’hôtel pour reserver
Pensez-y quand vous réservez chez booking & co.
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C’est curieux parce que moi je me souvient bien avoir eu l’info de la marque de l’auto et je vient de retrouver un article d’époque sur Europe 1 qui en fait mention:
http://www.europe1.fr/faits-divers/il-meurt-deshydrate-piege-dans-sa-voiture-686…
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First rule of the Fight Club is you DO NOT talk about the Fight Club !