Le FBI, les antennes-relais Huawei et les missiles nucléaires (1/4)
FUD NUKE
Le 01 août 2022 à 13h51
13 min
Droit
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Deux enquêtes « exclusives » publiées par Reuters puis CNN à deux jours d'intervalles avancent que des antennes relais Huawei déployées dans des zones rurales américaines « pourraient perturber les communications de l'arsenal nucléaire américain ». Mais deux spécialistes de la question en doutent très fortement.
Les autorités américaines alertent depuis des années sur les risques que poseraient les technologies Huawei en particulier, et chinoises en général, mais sans jamais apporter la preuve de portes dérobées, ou qu'elles seraient exploitées par les services de renseignement chinois.
La FCC, le régulateur américain des télécoms, avait ainsi successivement expliqué vouloir « limiter les ventes de produits Huawei », « bannir les sociétés "dangereuses" des réseaux publics », et « exclure les entreprises dangereuses du service universel », entraînant Huawei à l'attaquer au tribunal. La saga vient de prendre un nouveau tour.
Le 21 juillet, l'agence Reuters publiait une enquête « exclusive » révélant que l'administration Biden enquête sur l'équipementier chinois, d'après « deux personnes au fait de la question » ayant requis l'anonymat parce que l'enquête est confidentielle et implique la sécurité nationale.
L'enquête porte plus particulièrement sur la suspicion que ces antennes-relais « puissent capturer des informations sensibles provenant de bases militaires et de silos à missiles que l'entreprise pourrait ensuite transmettre à la Chine » :
« Les autorités craignent que Huawei puisse obtenir des données sensibles sur les exercices militaires et l'état de préparation des bases et du personnel via l'équipement »
L'enquête, « qui n'avait pas encore été signalée », aurait été ouverte par le département du Commerce « peu après l'entrée en fonction de Joe Biden », selon le document de 10 pages consulté par Reuters :
« L'agence a assigné Huawei en avril 2021 pour connaître la politique de l'entreprise en matière de partage avec des parties étrangères des données que ses équipements pourraient capter à partir de téléphones portables, notamment les messages et les données de géolocalisation. »
Huit responsables actuels et anciens du gouvernement américain
L'assignation, datée du 13 avril 2021, donne 30 jours à Huawei pour fournir sept années de « dossiers identifiant les transactions commerciales et les relations de Huawei avec des entités étrangères situées en dehors des États-Unis, y compris des agences ou des parties gouvernementales étrangères, qui ont accès aux données des utilisateurs américains collectées par Huawei ou qui les partagent à quelque titre que ce soit ».
Elle demande également à Huawei « un catalogue complet de "tous les types d'équipements vendus" à "tout fournisseur de communications aux États-Unis" », y compris les noms et emplacements des entités liées à ces ventes.
Le ministère de la Justice a renvoyé les demandes de commentaires de Reuters au département du Commerce, qui a déclaré qu'il ne pouvait ni « confirmer ni infirmer les enquêtes en cours ».
Mais pas moins de « huit responsables actuels et anciens du gouvernement américain » auraient confirmé à Reuters que « l'enquête reflète les préoccupations persistantes en matière de sécurité nationale concernant l'entreprise », frappée par de multiples restrictions américaines ces dernières années.
Plus d'une douzaine de sources, dont des responsables de la sécurité nationale
« Une enquête du FBI a déterminé que les équipements Huawei fabriqués en Chine pourraient perturber les communications de l'arsenal nucléaire américain », titrait deux jours plus tard CNN, qui y consacrait lui aussi une (très longue) enquête, elle aussi « exclusive » :
« L'un des éléments les plus alarmants découverts par le FBI concerne des équipements Huawei de fabrication chinoise installés sur des tours de téléphonie mobile près de bases militaires américaines dans le Midwest rural. »
« Selon plusieurs sources au fait de l'affaire », le FBI aurait déterminé que ces équipements étaient « capables de capter et perturber » les communications militaires, « notamment celles utilisées par le commandement stratégique américain », en charge de l'arsenal nucléaire du pays.
CNN précise s'être entretenu avec « plus d'une douzaine de sources, dont des responsables actuels et anciens de la sécurité nationale », ayant tous requis l'anonymat, « car ils n'étaient pas autorisés à s'exprimer publiquement » :
« L'enquête était si secrète que certains hauts responsables politiques de la Maison Blanche et d'autres secteurs du gouvernement n'ont pas été informés de son existence avant 2019, selon deux sources familières avec le sujet. »
La Federal Communications Commission (FCC) avait alors « voté à l’unanimité pour désigner Huawei ainsi qu’un autre groupe chinois, ZTE, comme des risques pour la sécurité nationale des États-Unis ».
Corrélations, causalités, coincidences ?
Il est improbable que la journaliste de Reuters et celle de CNN aient pu enquêter sur le même sujet, obtenu les mêmes informations du même nombre de personnes, et publié leurs révélations à deux jours d’intervalle sans qu’il y ait eu concertation, entre elles ou entre les sources.
Et ce, d'autant que l'enquête du FBI aurait été entamée en 2017, formalisée en 2019, avec une assignation datant d'avril 2021.
Les deux enquêtes comportent en outre d'autres points communs, à commencer par le fait de ne pas avoir, étrangement, interrogé de spécialistes des télécommunications militaires en matière d'armes nucléaires.
Reuters a par ailleurs tu, et CNN fortement minimisé, l'énorme revers infligé au FBI par le ministère de la Justice. En février, il a en effet mis un terme à son programme d'enquêtes ciblant les chercheurs et scientifiques travaillant ou ayant travaillé avec la Chine, au motif qu'elles étaient trop à charge et bâclées.
Reuters n'a pas non plus mentionné la conférence de presse conjointe au sujet de « La menace chinoise » ayant réuni début juillet les directeurs du contre-espionnage américain et britannique (une première dans l'histoire) et ce, alors que ses révélations « exclusives » s'insèrent parfaitement dans ce qu'ils avaient qualifié de « priorité n°1 du contre-espionnage ».
Enfin, les deux enquêtes, qui titrent toutes deux sur le risque que poserait Huawei aux silos de missiles nucléaires américains, s'apesantissent en outre bien plus longtemps sur les nombreux griefs des autorités américaines envers Huawei que sur la possibilité que l'équipementier puisse réellement aider les services de renseignement chinois à interférer avec les télécommunications militaires américaines.
Le gouvernement américain ne fournit pas de preuves solides
Reuters précisait dans son enquête n'avoir « pas pu déterminer si l'équipement de Huawei est capable de collecter ce type d'informations sensibles et de les fournir à la Chine ».
« On ignore si la communauté du renseignement a déterminé si des données ont effectivement été interceptées et renvoyées à Pékin depuis ces tours », reconnaissait de son côté CNN :
« Des sources au fait de la question affirment que, d'un point de vue technique, il est incroyablement difficile de prouver qu'un paquet de données donné a été volé et envoyé à l'étranger ».
Contactée par Reuters, « Huawei n'a pas répondu à une demande de commentaire », mais a néanmoins « fermement démenti les allégations du gouvernement américain selon lesquelles elle pourrait espionner les clients américains et constituer une menace pour la sécurité nationale ».
Dans une déclaration envoyée par courriel, l'ambassade de Chine à Washington a de son côté déclaré :
« Le gouvernement américain abuse du concept de sécurité nationale et du pouvoir de l'État pour tout faire pour supprimer Huawei et d'autres entreprises de télécommunications chinoises sans fournir de preuves solides qu'elles constituent une menace pour la sécurité des États-Unis et d'autres pays. »
« Tous nos produits importés aux États-Unis ont été testés et certifiés par la FCC avant d'y être déployés », explique Huawei à CNN : « Notre équipement ne fonctionne que sur le spectre alloué par la FCC pour un usage commercial. Cela signifie qu'il ne peut accéder à aucun spectre alloué au DOD ».
Mais « de multiples sources au fait de l'enquête » affirment à CNN que les équipements de Huawei peuvent bel et bien « intercepter non seulement le trafic cellulaire commercial, mais aussi les ondes hautement restreintes utilisées par l'armée », et « perturber les communications critiques du commandement stratégique américain, donnant ainsi au gouvernement chinois une fenêtre potentielle sur l'arsenal nucléaire américain ».
La liste des silos est sur Wikipedia (coordonnées GPS incluses)
L'insinuation a fait bondir deux spécialistes du nucléaire. Stephen I. Schwartz, directeur exécutif du Bulletin of the Atomic Scientists, rétorque en effet que « le principal moyen de communication utilisé par la force de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) Minuteman [seul vecteur terrestre de l'arsenal nucléaire des États-Unis depuis 2005, d'une portée supérieure à 5 500 km, ndlr] est un réseau de lignes terrestres dédiées, sécurisées et souterraines (comme le montre cette diapositive quelque peu obsolète) qui sont protégées contre la falsification et constamment surveillées pour détecter les intrusions » :
However, the primary means of communication used by the Minuteman ICBM force is a network of dedicated, secure, underground landlines (as seen in this somewhat out-of-date slide) that are protected from tampering and constantly monitored for intrusions. pic.twitter.com/Hz6QUGzc3j
— Stephen Schwartz (@AtomicAnalyst) July 23, 2022
Il reconnaît certes que « divers autres systèmes de communication par satellite et par radio relient les missiles et leurs centres de contrôle entre eux et aux postes de commandement terrestres et aériens » mais, précise-t-il, ces derniers « ne sont généralement utilisés que si les lignes terrestres sont détruites en cas de guerre. »
De plus, il n'est pas question d'utiliser les fréquences dédiées à la téléphonie mobile pour de telles télécommunications, qui comptent probablement parmi les plus sensibles et donc sécurisées au monde.
L'article de CNN s'inquiète également que des caméras haute définition placées au sommet des tours de téléphonie mobile près des champs de missiles (Montana, Colorado, Nebraska et Wyoming), pour diffuser en direct les conditions météorologiques et de circulation « capturent par inadvertance les mouvements du matériel et du personnel militaires américains ».
Or, souligne Stephen Schwartz, les silos à missiles et les installations de contrôle sont « opérationnels et fixes depuis 55 à 60 ans, situés à proximité d'autoroutes, de routes rurales et de champs agricoles » : « Ce n'est un secret pour personne de savoir où ils se trouvent et ce qu'ils font. Les satellites les observent depuis des décennies. »
As can anyone with a map and a vehicle (as I did back in 2001): pic.twitter.com/ssGo6DApOL
— Stephen Schwartz (@AtomicAnalyst) July 23, 2022
Les trois unités militaires américaines dotées de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) à ogives thermonucléaires ont toutes leurs propres articles sur Wikipedia. On y trouve même la liste détaillée, coordonnées GPS incluses, de leurs silos de missiles.
L'« étrange » enquête de CNN
James M. Acton, codirecteur du programme de politique nucléaire du Carnegie Endowment for International Peace, détaille pour sa part dans un thread sur Twitter « pourquoi je doute que l'équipement de téléphonie cellulaire chinois puisse perturber le commandement et le contrôle nucléaire américain ».
L’Advanced Extremely High Frequency (AEHF), le système de communication impliqué dans le commandement et le contrôle nucléaire et reposant sur une constellation de satellites de télécommunications militaires, « fonctionne à 44 GHz (liaison montante) et 20 GHz (liaison descendante) » alors que « les téléphones cellulaires fonctionnent à <2,2 GHz. Une différence bien trop importante pour un brouillage efficace ».
De plus, pour bloquer les messages destinés aux forces nucléaires, comme le laisse entendre l'article de CNN, il faudrait que l'émetteur soit dirigé vers le ciel, où se trouvent les satellites :
« Or, les émetteurs des tours de téléphonie cellulaire sont légèrement inclinés vers le bas parce que, voyez-vous, les utilisateurs de téléphone sont généralement au sol. »
James Acton relève en outre que « les satellites militaires modernes sont conçus pour être résistants aux brouillages », et qu'ils utilisent le saut de fréquence (changement rapide des fréquences).
Breveté en 1941 par l'actrice et inventrice autrichienne Hedy Lamarr et son ami George Antheil, pour mettre fin au torpillage des paquebots de passagers pendant la deuxième guerre mondiale, l'étalement de spectre par saut de fréquence (FHSS) est depuis utilisé pour le positionnement par satellites (GPS, GLONASS…), les liaisons chiffrées militaires, les communications des navettes spatiales avec le sol, la téléphonie mobile et le Wi-Fi.
« Enfin (d'un point de vue technique), même si la Chine réussissait à brouiller le système AEHF, les États-Unis disposent d'autres moyens pour communiquer avec les forces nucléaires à des fréquences très, très différentes (très basses/basses et hautes). Aucun équipement de téléphonie mobile ne pourrait interférer avec ces fréquences. »
Acton souligne au surplus, et « d'un point de vue journalistique », que le volet nucléaire de l'enquête de CNN « est étrange » :
« C'est le point central du titre et il est fortement souligné dans la section d'ouverture. Mais à part une citation d'un *ancien* fonctionnaire, il n'y a aucun détail ou preuve. »
Et ce, alors qu' « en revanche, les aspects de l'histoire liés à l'espionnage sont beaucoup plus riches, avec de nombreux exemples et preuves » :
« Je trouve ces aspects de l'histoire beaucoup plus crédibles que la possibilité que la Chine perturbe le commandement et le contrôle nucléaires des États-Unis. »
Nous y reviendrons dans la seconde partie de cette série.
Le FBI, les antennes-relais Huawei et les missiles nucléaires (1/4)
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Huit responsables actuels et anciens du gouvernement américain
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Plus d’une douzaine de sources, dont des responsables de la sécurité nationale
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Corrélations, causalités, coincidences ?
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Le gouvernement américain ne fournit pas de preuves solides
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La liste des silos est sur Wikipedia (coordonnées GPS incluses)
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L’« étrange » enquête de CNN
Commentaires (27)
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Abonnez-vousLe 01/08/2022 à 14h26
Ca me fait penser au reportage bidonné de Bloomberg avec sa puce grosse comme un grain de riz sur des cartes mère de serveur (en plus monté dans une usine US). Le tout suivi par des dizaines d’allégations non sourcés à partir de 2018 contre la Chine.
Il y a eut 4 enquêtes je crois lancées sur Huawei depuis 2018 sans aucun résultat d’un côté mais par contre que l’on ait trouvé des backdoors de la NSA dans du matos US ou autres comme Cisco pour ne pas le citer mais là rien et il n’y a pas eut d’interdiction.
Le 01/08/2022 à 14h35
Oui carrément…, au taf on a du Palo Alto, du F5, du Extreme Network et a fond dans Azure… mais c’est promis y’a pas de backdoor
Le 02/08/2022 à 09h25
T’as oublié Juniper, les rois de la backdoor :)
Le 01/08/2022 à 14h34
Trés interessante la vie de Hedy Lamarr aka Dalila..
Sinon pour résumer CNN et Reuter auraient fait les putes a clics ? étonnant
Le 01/08/2022 à 16h48
Ce sarcasme 👌
Le 01/08/2022 à 18h33
Mais d’un autre côté certains passager d’un des vol du 11 septembre ont pu utiliser leurs mobiles en plein vol, coïncidence ? Je ne pense pas.
Le 02/08/2022 à 12h15
C’était pas dû au vaccins?
Le 02/08/2022 à 06h24
Les entrées-sorties du personnel militaire sont donc mesurables si il y a des backdoors dans les équipements.
Après, lorsque les US seront cohérents sur les niveaux d’émission (PIRE) des équipements ils pourront peut-être affirmer qu’il existe des interférences à defaut du bruit que génère tout nouvel équipement. Rien qu’à lire la kirielle de fréquences de minute man, on comprend pourquoi en plus du bruit, il y a l’odeur.
Le 02/08/2022 à 08h50
Ah ben tiens.
CNN et Reuters qui se font le relais de la propagande de leur gouvernement : on a banni des medias d’autres nationalités pour cette raison, récemment…
Le 02/08/2022 à 09h28
Ou-est ce que je peux regarder “CNN France”, la chaîne française dédié à la propagande US ?
Le 02/08/2022 à 09h36
L’interdiction de RT ne couvre pas que la France mais toute l’Europe, tu peux donc comparer à CNN International (anciennement CNN Europe). Cette chaine est disponible sur les différents bouquet internet (Orange, SFR, Canal, …)
Edit : Merci JMM pour cet article
Le 02/08/2022 à 10h46
Amusant de voir l’auteur parler d’article à charge quand on lit la news elle même.
Exemple
Autre exemple
Un chapitre entier de l’article est dédié aux doutes quant aux conclusion du FBI et/ou aux manques de preuves.
Chapitre dans lequel il est indiqué que des revers du FBI ont conduit Biden à arrêter “the China Initiative”
Le principal problème reste donc le titre qui n’est pas en relation avec le contenu de l’article.
Mais même pour cela, on pourrait trouver des titres de NXi un peu trop “à charge”.
Le 02/08/2022 à 13h53
Oups, my bad, j’ai rectifié : CNN la mentionne, pas Reuters. Pour ce qui est des “doutes” exprimés par CNN, et de la China Initiative, il en sera précisément et notamment question dans les 3 autres parties de la série.
Le 02/08/2022 à 10h50
Ah ben tiens encore un commentateur éclairé qui n’a pas lu l’article original.
La propagande du gouvernement US est tel que
1- le département de la justice a publiquement désavoué le FBI
2- Biden a mis fin au programme “The China Initiative
Ca c’est de la propagande où je ne m’y connais pas
Le 02/08/2022 à 11h07
Je ne vois pas le rapport. RT France, est une chaîne de TV française, francophone, à destination des Français.
Bref, vu ta réponse, j’en conclu que la chaîne de TV CNN France n’existe pas. Merci.
Le 02/08/2022 à 11h27
Tu es sur que c’est une chaine française, elle semble hébergée à Moscou. Pour moi c’est plutôt une chaine russe francophone.
Que ce soit France 24, CNN International, BBC World Service, RT ou Al Jezeera, toutes ces chaines ont pour vocation la promotion des intérêts de leurs pays (qu’elles soient en VF ou en VO).
Si CNN a effectivement servie la soupe au FBI en 2019, au détriment de la vérité, il s’agit bien de propagande.
Le 02/08/2022 à 11h30
Les russes c’est pas pareil on te dit. Les americains, ils sont gentils eux au moins.
Le 02/08/2022 à 12h04
Merci pour cet article, c’est passionnant toutes ces histoires.
Le 02/08/2022 à 12h25
Tu n’as pas l’air de bien comprendre les différences entre les différentes chaines.
France 24 par exemple permet de diffuser les infos sur la France partout dans le monde. Infos factuelles.
Dernier exemple en date: lors de la visite de MBS en France, France24 a relayé les tensions politiques françaises suite à cette réception ainsi qu’un rappel sur l’affaire Khassoghi.
Le jour où tu verras RT France faire la même chose vis à vis de Poutine, tu nous appelles.
D’ailleurs RT France a un fonctionnement inverse: elle donne les “infos” en France via le point de vue Russe. RT France ne donne que très peu d’infos sur la Russie et uniquement les consensuelles.
Exemple au hasard: jamais RT France n’a dit que la surmoralité pendant le COVID était 5 fois supérieure en Russie par rapport à la France. Jamais RT France n’a émis la moindre critique concernant la gestion de la pandémie par Poutine, à l’opposé de sa critique permanente de la gestion par la France.
Bref…
Le 02/08/2022 à 12h34
Ca ne semble pas être la raison pour laquelle cette chaine à été créée
Le 02/08/2022 à 13h45
Comprends tu seulement ce que tu écris ?
Les valeurs de la France ce sont entre autre la liberté de la presse et la République.
Je sais bien que cela ne sert à rien de te rappeler cela car cela te passe largement au dessus de la tête.
Je te mets au défi d’aller sur France 24 et de me prouver que des informations sont biaisées ou tronquées surtout par rapport au pouvoir en place.
Sachant que c’est la chaine dédiée à diffuser les infos françaises partout dans le monde, voir que le préfet Lallement est dénigré, que la gestion des masques a été un fiasco, etc. cela fait un peu tache pour de la propagande aux ordres non ?
Cela commence à me courir sur le haricot les pseudo commentateurs qui mettent sur un pied d’égalité les chaines russes et françaises en termes de “propagande”.
Pour ma part fin de la discussion.
Le 02/08/2022 à 23h27
Oh la la, ca me court sur le haricot qu’il y ait des gens qui osent ne pas penser comme moi !
Je suis colere et du coup je te boude, mechant qui pense pas comme moi…
Le 03/08/2022 à 10h10
L’article semble ironiser sur le fait que la téléphonie mobile ne peut interférer avec des connexions filaires surprotégées. C’est oublier toutes les communications des techniciens de maintenance avant et après qu’ils n’interviennent sur place. De même pour le personnel de la base, dont les smartphones seront très bavards avec la première antenne mobile venue lorsqu’ils quittent leur travail: ces personnes peuvent être identifiées, surveillées, voir mises sous pression, y inclus avec des menaces sur les proches. C’est donc une menace bien réelle en cas de crise armée avec la Chine ou ses alliés.
Le 03/08/2022 à 13h47
Pour la liberté de la presse ce n’est pas gagné entre Le Monde qui auto censure des papiers sur Xavier Niel, Bolloré qui fait le ménage dans les rédactions pour imposer sa ligne réactionnaire ou caviarder les reportages trop à charge, sans oublier la récente suppression de la redevance pour l’audiovisuel public sans solution de financement perenne et indépendante.
Pour la république, le sujet est tellement large, qu’entends tu par là ?
A titre personnel, je n’ai mis sur un pied d’égalité que RT et CNN si effectivement CNN fait des articles au service du FBI.
Mais je dois dire que Chirac est plus honnête que toi
Parce que bizarrement tu ne commente pas ce que j’ai mis en gras
C’est pourtant, la seule raison d’exister de ces chaines internationales. par exemple, qui pourrait mieux expliquer la laïcité que France 24 quand le concept n’est tous simplement pas envisageable aux USA. Est ce que les interdictions de Burkinis en France seront traités de la même manière sur Al Jezeera. Pareil à propos de la guerre du Sahel…
Bref France 24 a une ligne éditoriale au service des intérêts de la France, CNN ceux des Etats Unis et RT ceux de la Russie qui est actuellement en guerre.
Et à partir du moment où c’est officiel et assumé, ça ne me pose aucun problème.
Tu ne t’attends pas à lire un plébiscite de l’action de la CGT dans Le Figaro ou une mise en valeur du programme politique de Zemmour dans l’Humanité. Ce qui est valable pour la presse nationale l’est aussi pour les chaines d’informations internationales.
Le 04/08/2022 à 09h45
Oui mais nous on est les gentils et les russes/chinois sont les méchants.
A tenter de nuancer et de comprendre, tu vas finir catalogué complostiste toi!!
Bon, je te laisse, faut que j’aille dire du mal de la méchante Chine/Russie/Mauvais du moment pour bien montrer aux autres que je suis une personne bien sous tous rapports qui a des lectures saines (Le Monde, CNN, etc…), bref, je te laisse, j’ai mon auto promotion sociale à faire.
Et pas la peine de me faire de tenter de nuancer les choses, de me parler de géopolitique, rapports de force entre sociétés ou autres bêtises intellectuelles, je te traiterais de complotiste/collabo de Poutine/admirateur de la dictature chinoise, ça passe crème et permet de gagner la discussion sans argumenter.
Je suis dans le mise en valeur de moi même en tant que bien pensant, Mossieu
Signé Le Golem Bien Pensant sous tous rapports
Le 04/08/2022 à 11h00
J’adore les commentateurs qui viennent nous gratifier de leur point de vue “différent”.
Des génies qui croient que LeMonde est un organe de propagande et qui se targue de bien s’informer ailleurs.
Cela nous donne ce genre de commentaire
Clair que les gens sont cons de ne pas s’appliquer un cataplasme d’argile pour neutraliser le vaccin COVID
Si si, c’est une publication facebook repris en boucle par les antivaxx qui le dit alors bon c’est clair que les médias à la botte des milliardaires reptiliens ne relaient pas l’info, mais franchement qui les croit ?
Le 04/08/2022 à 21h14
Pas mal le siège gaming sur la photo