Le logiciel libre de retouche GIMP a 20 ans
La version majeure 3.0 en ligne de mire
Le 23 novembre 2015 à 07h30
3 min
Logiciel
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Le logiciel libre de retouche GIMP fête cette semaine ses 20 ans. L’occasion pour l’équipe de développement de faire le point sur la petite histoire du projet, et d’annoncer ses prochaines grandes évolutions. En ligne de mire, l’arrivée de GEGL, le nouveau moteur de traitement d’images, prévue pour la version instable 2.9.
GIMP est un acronyme qui signifiait initialement « General Image Manipulation Program », avant de devenir « GNU Image Manipulation Program ». La première mouture sortie le 21 novembre 1995 est le résultat d’un petit projet développé par deux étudiants, Peter Mattis et Kimball Spencer. Ils faisaient partie de l’eXperimental Computing Facility, un club de la fameuse université de Berkeley (dont sont issus les systèmes Unix BSD) réservé aux étudiants qui n’ont pas encore eu leur diplôme.
GIMP est devenu connu en bonne partie pour sa personnalisation, à la manière de ce qu’on a retrouvé plus tard dans Firefox. Le logiciel peut être enrichi de nombreuses extensions pour en étendre les fonctionnalités. Parallèlement, GIMP s’enrichissait de capacités propres sur la retouche d’image, la gestion des couleurs, la peinture, le design et ainsi de suite. L’interface, régulièrement critiquée par le passé, fera plus tard l’objet d’une révision sur plusieurs années.
Les plans de GIMP sont désormais totalement tournés vers la version majeure 3.0. Mais avant d’y arriver, plusieurs étapes vont devoir être franchies. En premier lieu, une version 2.9 dite « instable » car servant de pont pour tester les fonctionnalités ajoutées avant la 2.10 qui, elle, sera conçue pour une utilisation grand public. Le grand apport de GIMP 2.9 (et donc 2.10) sera GEGL, le nouveau moteur de traitement de l’image sur lequel l’équipe travaille depuis maintenant un bon moment.
Cette version 2.10 sera particulièrement importante puisqu’en plus d’apporter le moteur GEGL, plusieurs fonctionnalités feront leur apparition, comme le traitement avec 16 ou 32 bits par canal, un premier support (partiel) du format d’image OpenEXR, une meilleure gestion des couleurs, etc. La version 3.0 devra son changement majeur de numéro en grande partie avec le passage à GTK+3. Alors disponible, le logiciel aura été réécrit pratiquement de fond en comble.
En attendant, et pour fêter les 20 ans du logiciel, les développeurs proposent une version stable 2.8.16. Elle présente surtout des corrections, quelques petits remaniements d’interface, un fonctionnement plus fiable sous OS X, des traductions mises à jour ainsi que le support des groupes de calques pour les fichiers OpenRaster.
Commentaires (43)
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Abonnez-vousLe 23/11/2015 à 17h18
Un logiciel au développement assez lent. Mais qui est puissant et globalement bon.
Au départ, il déroute un peu les habitués de Photoshop.
Plus adapté au graphisme web que pour l’imprimerie.
Mais bon, les plaquettes papier, ça deviens de moins en moins courant.
Le 23/11/2015 à 17h56
il est franchement excellent comme logiciel.
Je l’utilise tout le temps pour mon design web et il rempli parfaitement ses fonctions.
Joyeux anniversaire !" />
Le 23/11/2015 à 19h18
@sr17 Côté imprimerie, il est vrai qu’Inkscape est plus recommandé et beaucoup plus puissant sur de nombreuses fonctionnalités. Cela étant, GIMP reste indispensable côté traitement photo au niveau pro. Et finalement, les deux outils se complètent parfaitement…
De toute façon le client final n’en a rien à foutre de savoir quel est le produit utilisé pour concevoir sa comm. Il veut juste que le boulot soit fait et bien fait. Et c’est toujours amusant de voir encore certaines agences de comm s’auto-convaincre qu’il n’y a point de salut sans le couple mac/adobe - bref, des gens qui n’ont toujours pas compris la différence entre l’outil et le talent…
Le 23/11/2015 à 19h43
Bon Anniversaire Gimp !! " />
Le 23/11/2015 à 19h51
Indispensable pour la retouche d’image et pour le dessin avec son copain Inkscape c’est vraiment indispensable sous Ubuntu.
Le 23/11/2015 à 19h54
j’ai beau testerdes concurrents, je reviens toujours sur le trio gimp/inkscape/blender. Ce sont d’ailleurs les seuls qui fonctionnent aussi super bien sur un netbook peu puissant avec un petit écran.
Le 23/11/2015 à 20h38
Le 23/11/2015 à 21h13
“Et ne parlons pas des imprimeurs qui ont toute leur chaîne logicielle
calibrée et leur personnel habitué à fonctionner avec les produits
Adobe.”
Qui on surement etait former dans des écoles qui sont sponsoriser par ?
MAC et adobe.
Leur chaîne calibrer sur adobe parce que ?
le materiel ne supporte que du format adobe
Si dans le monde profesionnel il n’y a pas autre chose que adobe c’est du a:
-en effet les graphiste non pas envie de réapprendre l’utilisation d’un logiciel.
-adobe a un foutue monopole et ne veut pas le lâcher.
-Les constructeur n’en non rien a foutre du libre ça les arrange même (comme ça ils peuvent baratiner pour vendre).
voila pour faire fonctionner le CMJN et les psd
 http://registry.gimp.org/node/471
je suis étonner que personne n’a parler de Kritta.
Le 23/11/2015 à 21h15
Enfin, GEGL arrive ! je crois que ça doit faire presque 10ans qu’ils en parlaient ! (quand j’ai commencé avec la 2.2, je crois que ça en parlait déjà).
Seconde avancé que j’attends, les “filtres dynamiques”.
Le 23/11/2015 à 21h34
Le 23/11/2015 à 21h42
Le 23/11/2015 à 21h52
Après y’a la réalité professionnelle…
Sur le plugin CMJN que tu partages, en regardant vite fait, y’a pas de nouvelle du dévelopeur depuis 2010, aucune garantie que le support de cette fonctionnalité soit encore là pour la prochaine version de GIMP, ça a pas été testé sur les dernières version de GIMP, ni sur des OS récent, la documentation semble insuffisante, …
On peut noter des problèmes idéologiques aussi. Le nuancier pantone est le standard de facto pour de la calibration de couleur, particulièrement dès qu’on tape dans de l’impression offset. Ce nuancier est couvert par la propriété intellectuel, et ne sera jamais intégré dans une solution open source. Comment justifier qu’un standard d’un corp de métier soit ignoré ?
Pourquoi un graphiste print prendrais le risque de switcher sur une solution avec peu ou pas de support ? Pourquoi devrait-il investir du temps à mettre en place son outils (surtout pour une fonction comme le CMJN qui est un peu la base de son boulot…) quand la concurrence fonctionne “out of the box” ?
Même pour du web, le duo Gimp / Inkscape n’offre pas la synergie du couple Photoshop/Illustrator (je pense très fort au smartObject), et à toutes les fonctionnalités qui améliore la productivité, genre tout les outils d’aide à la création de selection apparu ces derniers années sur PS, ou encore une fois les smartObjects qui permettent un usage des filtres non destructif… Même si GEGL semble partir dans cette direction, on y est pas encore.
Mention spéciale pour les traductions foireuses dans GIMP : l’outils “chemin”, en anglais “path”, qui devrait se traduire dans ce contexte par “tracé”.
GIMP et Inkscape sont de bon soft, mais faut bien reconnaitre qu’ils ont quelques lacunes très sérieuses face à la concurrence…
Le 23/11/2015 à 21h55
Le 23/11/2015 à 22h01
Bon je ne m’y connais pas trop, j’ai utilisé les deux et Gimp me conviend(rait) surement très bien pour des petites retouches graphiques. Maintenant c’est aussi un logiciel qui de mon souvenir planté régulièrement et qui n’avaient pas toutes les fonctions que Photoshop proposaient. Après je pense que le débat de dire que les graphistes sont bloqués sur Photoshop Mac est un peu réducteur. S’ils le font c’est qu’il y a surement une raison. Que cela soit le calibrage des machines au niveau du circuit d’impression, machines vraiment complexe à régler, peut être une raison. Dire qu’il y a une confusion entre talent et outils c’est assez dédaigneux. Le talent s’exprime aussi beaucoup mieux avec de bons outils, passer du temps à trouver des modules / plugins pour faire ce que l’on veut, à les installer, à voir pourquoi des fois cela ne marche, c’est aussi du temps de perdu à créer. Temps qu’une entreprise n’a pas forcément envie de perdre. Adobe c’est aussi un sav et un service technique et des millions d’utilisateurs. Et les prix ne sont plus aussi important au final avec creative cloud.
Le 23/11/2015 à 22h18
Le 23/11/2015 à 22h27
Le 23/11/2015 à 22h42
Le 23/11/2015 à 23h07
Code Pénal
Article 323-1
Le fait d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou
partie d’un système de traitement automatisé de données est puni de deux
ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Lorsqu’il en est résulté soit la suppression ou la modification de
données contenues dans le système, soit une altération du fonctionnement
de ce système, la peine est de trois ans d’emprisonnement et de 45 000
euros d’amende.
Ça vous parle ?
Le 24/11/2015 à 01h42
Le 24/11/2015 à 07h48
Trop peu de contributeurs malheuresement
Le 24/11/2015 à 09h10
Le 24/11/2015 à 09h57
>Un mois de Creative Cloud pour juste photoshop
>c’est 20€, la suite complete 50€. Ca reste très
>abordable pour un besoin ponctuel.
Un mois à 20 € … mais des années pour le maîtriser … " />
Le 24/11/2015 à 10h14
Le 24/11/2015 à 10h29
Fervent défenseur du libre, il faut pourtant avouer que GIMP est surtout 20 ans derrière Photoshop…
Le 24/11/2015 à 12h18
Le 24/11/2015 à 12h40
Et tout ça sans parlé du graphisme de l’interface qui reste encore aujourd’hui au moins 10 ans en arrière.
Sympa pour faire de petites retouches, cadrage mais dès qu’on passe sur un projet plus pro c’est PS sans hésiter.
J’adorerai vraiment que GIMP rattrape un jour PS mais ça n’arrivera jamais, c’est ce qui maintien Adobe en vie…
Le 24/11/2015 à 13h31
Les pros ont besoin d’outils, pour créer quelque chose et le vendre, c’est-à-dire se faire de la plus-value dessus. Alors pour moi, des pros qui se disent « tiens ce serait bien si on n’avait pas à payer la licence de tel logiciel, et si on le remplaçait par un truc identique mais gratuit, on se ferait davantage de fric », ça me sidère.
Le jour où les pros investiront vraiment dans des projets libres, peut-être que ces derniers évolueront un peu plus rapidement et répondront mieux à leurs besoins. En attendant je vois beaucoup de pros se plaindre que GIMP a du retard, en gros ils veulent un Photoshop gratuit sans avoir à lever le petit doigt : ni contribuer au développement de GIMP, ni financer les développeurs, ni apprendre à utiliser un autre logiciel… À un moment il faut arrêter de croire que des bénévoles vont servir la Lune sur un plateau d’argent hein… " />
Les pros se font du pognon avec leur boulot, à eux de choisir où ils veulent le dépenser : dans des licences Adobe chaque année, ou bien dans un projet libre qui leur sera bien plus profitable sur le long terme. La plupart des pros ont fait leur choix et achètent des licences Adobe, soit, c’est leur choix, tant mieux pour eux. Mais dans ce cas, je trouve assez déplacé de venir se plaindre que GIMP n’est toujours pas à la hauteur…
En attendant pour un usage particulier je trouve GIMP génial, bon anniversaire et un grand merci à l’équipe de dev " />
Le 24/11/2015 à 16h50
Pourquoi payer pour un logiciel qui fait moins aujourd’hui (car c’est aujourd’hui qu’on en a besoin, pas demain, ni dans 6ans) alors que l’on peut payer pour un logiciel qui fait le boulot ?
Oui, c’est dégueulasse, mais les graphistes pro, ils ont besoin d’un logiciel qui fonctionne, là, maintenant tout de suite. Pas une promesse qu’un jour ils auront un super logiciel qu’il pourront utiliser à leur guise…
Même d’un point de vue concurrentielle, payer pour quelque chose de collectif, c’est se donner un désavantage face au concurrent pour quelque chose que ce dernier va pouvoir profiter quand même.
Le long terme, seul une poignée de société sont capable de le faire. Les petite boites, elles, n’en sont pas capables, elles n’ont pas les moyens.
Sinon, en effet, en tant que particulier amateur, Gimp me convient pour la majorité de mes “travaux”, mais je conçois aussi que l’outils à ses limites et ses “lourdeurs” le rendant pas forcément viable dans certain milieux pro. J’ai eu dans le passé des problèmes avec des image TIFF en niveau de gris codé sur 16bit.
Le 24/11/2015 à 19h35
Le 24/11/2015 à 23h20
Le 25/11/2015 à 01h19
Le 25/11/2015 à 01h47
Le 25/11/2015 à 08h45
Le 25/11/2015 à 08h49
Le 25/11/2015 à 08h56
Le 25/11/2015 à 10h16
Le 25/11/2015 à 14h38
Question :
Avec la dernière version de The Gimp, a-t-on toujours besoin d’un plugin pour pouvoir ouvrir un simple fichier RAW …. (CR2 pour ma part) ?
Le 25/11/2015 à 20h34
Le 25/11/2015 à 21h59
Le 26/11/2015 à 08h35
Bonjour,
Tout est très drôle mais ne se renouvelle pas :
sr17 qui défend le libre même quand c’est pas son créneau logiciel, la comparaison PS/Gimp (dont on se demande comment elle peut encore exister), les points de vue divergents à cause de critères divergents etc…
Tout ça, ça fait des années et des années que c’est identique; bon, ça ne veut pas dire qu’il faut le répéter encore et encore pour le fun, mais je crois qu’il est bon de savoir statuer à un moment : Gimp n’a que sa liberté comme réel atout gagnant en face de PS.
Donc dès que l’intéressé se foutra de cet atout liberté, c’est fini, y’a plus match : l’un gère tout et ajoute 6 fonctionnalités majeures de moyenne par version (souvenons du “content aware fill” par exemple ,car très populaire à juste titre, lorsque Gimp arrive des années après avec un Synthetiser qui se contente d’automatiser le tampon), l’autre rame pour revenir au diapason de N-5 ans de son “concurrent”.
Ceci sans parler des facilités de Workflow que les requins d’Adobe garantissent avec l’environnement d’Illustrator et/ou InDesign, pour rester dans la comparaison frontale. Ceci sans parler aussi d’avis pro qui rentreraient dans un détail de travail plus profond que les 3 masques de fusion et deux retouches des amateurs, éclairés ou pas. Plus tu rentres dans le boulot pro, moins Gimp est pertinent.
J’ai vu un gars sur la page d’avant qu’il faudrait savoir écouter, il se disait fervent défenseur du libre, mais que ça ne l’empêchait pas de constater 20 ans de retard sur le concurrent.
Même si ça me parait bien sévère et probablement exagéré simplement pour l’illustration, ce serait peut-être pas mal de revenir à la réalité de temps en temps.
Le 27/11/2015 à 07h40
Le 27/11/2015 à 08h31
Certes, mais moi je pense qu’à défaut de devenir un “pro” de quelque manière que ce soit, il n’est jamais inutile d’apprendre une logique d’utilisation des outils qui ne soit pas rédhibitoire EN CAS de choix ultérieur d’une voie - au moins un peu - pro…
C’est à dire que le fait de faire tout ce qu’il faut pour cropper une image ou changer des tailles et résolutions est un minimum requis pour qu’on prenne le temps d’en parler, car d’autres softs sont légions dans le créneau.
Mais il s’agit aussi d’être un peu “éducatif” je dirais, et je ne suis pas certain que Gimp n’amène pas ses utilisateurs à prendre de mauvaises habitudes, uniquement pour contourner des lacunes…
Professionnel de la vidéo, je le vois aussi dans mon secteur : tous les utilitaires qui souffrent d’un manque par rapport à la concurrence de leur secteur sont tentés de contourner ledit manque, et certains n’hésitent pas à initier des habitudes contre nature, pas logiques et surtout pas pérennes pour un sou, voire à déporter inutilement dans un plug-in éphémère.
Donc perso, je n’ai rien contre Gimp loin de là, mais(1) la comparaison n’a pas lieu d’être avec PS et (2) je pense que d’autres logiciels du genre eux aussi gratuits respectent plus la logique générale de l’univers (mais je n’ai pas envie d’étoffer cette partie), et n’emmènent pas les utilisateurs dans des habitudes dures à changer à postériori.
Le 27/11/2015 à 08h55
Je ne fait que du web; Gimp + Inkscape + notepad (gedit sous Ubuntu) = indispensables et suffisants.
Bon anniversaire Gimp !