Un député se plaint du manque d’interopérabilité des dispositifs de vidéo-surveillance
Visiblement, ça ne marche pas à l’œil
Le 23 février 2016 à 08h50
2 min
Droit
Droit
Dénonçant l’incompatibilité entre ordinateurs des forces de l'ordre et certains dispositifs de vidéo-surveillance, un député propose au gouvernement d’imposer aux fabricants plus d’interopérabilité lors des passations de marchés publics.
Qui n’a jamais pu ouvrir un fichier, faute d’avoir le logiciel nécessaire à sa lecture ? Même les policiers et gendarmes semblent confrontés à ce problème vieux comme l’informatique, dans le cadre de leurs opérations de « vidéo-protection ». Au travers d’une question écrite publiée ce matin au Journal officiel, le député Jacques Cresta fait ainsi remonter au ministre de l’Intérieur les difficultés rencontrées par plusieurs unités « pour pouvoir lire les images et les utiliser en raison, pour certaines, de leur non compatibilité avec leur programme informatique ».
Si l’élu socialiste ne s’étend pas davantage sur ce manque d’interopérabilité, on en devine facilement les conséquences : ralentissement – voire blocage – des procédures judiciaires. Avec des implications tant pour le travail des policiers et gendarmes que pour les victimes...
Imposer (ou non) l’interopérabilité
Relevant que l’État apporte un soutien financier « important » aux collectivités locales désireuses de s’équiper en caméras, Jacques Cresta demande à la Place Beauvau s’il ne serait pas possible « d'imposer dans le cahier des charges des systèmes informatiques compatibles avec celui des forces de l'ordre ». L’objectif ? Favoriser « l'extraction des vidéos » par « l'uniformisation des systèmes de lecture de la vidéo protection ».
En attendant la réponse du ministre de l’Intérieur (qui dispose théoriquement d’un délai de deux mois), rappelons que les députés ont refusé le mois dernier de contraindre les services de l’État – et donc de la police ou de la gendarmerie – à utiliser prioritairement des standards ouverts « lors du développement, de l’achat ou de l’utilisation d’un système informatique ». L’Assemblée nationale a préféré opter pour un vague « encouragement » à ces formats et aux logiciels libres, après d’intenses débats.
Un député se plaint du manque d’interopérabilité des dispositifs de vidéo-surveillance
-
Imposer (ou non) l’interopérabilité
Commentaires (19)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 23/02/2016 à 08h55
Ça sent le problème venant des postes sous linux de la gendarmerie :)
Il existe des standards internationaux (ISO) pour le format des différents documents, il suffit de prendre un constructeur qui en tient compte.
Le 23/02/2016 à 08h57
Le 23/02/2016 à 09h04
On les sens plus motivés que pour l’intéroperabilité pour la VOD.
Le 23/02/2016 à 09h06
ils utilisent des formats que même VLC ne peut pas lire ?
Le 23/02/2016 à 09h09
Le 23/02/2016 à 10h09
Marché public mal ficelé! NNnon bien sûr!
Quand on voit les systèmes encore installés par les sociétés d’alarmes avec des caméras analogiques, une station de visionnage, un boitier enregistreur mono hdd voir pour certain en raid1 (savoir précisément ce que c’est dedans?? mdadm? proprio??)
Au boulot une société de sécurité nous avait fait un devis pour une station de visionnage, un enregistreur, deux caméras, installation câblage pour environ 10 000€
Au service informatique on à des nas Synology, deux licences caméra gratuites par nas, juste le coût des caméras et l’installation des câbles réseaux on n’arrive pas à 4000€ tout compris avec caméra full hd, de quoi stocker en raid6 et la possibilité d’accéder aux caméras depuis n’importe quel pc ou smartphone.
Après c’est clair que certaines marques de caméra font tout pour utiliser leurs outils bien souvent tout pourris " />
Le 23/02/2016 à 10h12
En fait dans la vidéosurveillance, chaque éditeur fournit son propre lecteur, qui traite son format de lecture propriétaire. La raison est de pouvoir certifier l’intégrité de la vidéo, difficilement réalisable sur un fichier standard. Dans l’idéal, la personne qui extrait doit fournir le logiciel de lecture associé. On parle de systèmes pro : Genetec, MileStone, etc…
Le 23/02/2016 à 10h20
Des “difficultés rencontrées par plusieurs unités pour pouvoir lire des images” ?
C’est sérieux ? Ils sont dans un OS en ligne de commande, ils ne peuvent pas lire un jpg ? " />
Le 23/02/2016 à 10h28
Un JPG pour une vidéo ?
OK, mais juste pour quand il n’y a personne devant la cam, sinon, ça va être difficile à reproduire les mouvements !
Le 23/02/2016 à 10h31
Le député parle d’image. Ca peut être des snapshots à visionner (une vidéo n’est qu’une suite d’images " />)
Le 23/02/2016 à 10h59
Ca ne concerne pas que les collectivités. J’ai déjà eu l’occasion d’amener à la police des vidéos, généralement il y a une archive contenant la vidéo au format exotique ainsi que le lecteur.
Je mets ca sur clé usb, généralement ils n’ont pas de quoi ouvrir le format d’archive (7zip) ni la possibilité de télécharger le soft. La vidéo n’est pas ouvrable avec vlc et ils rechignent à utiliser le lecteur fourni qui est moins pratique (ce que je comprends tout à fait). D’ailleurs j’ai du leur laisser ma clé usb depuis des mois que je ne désespère pas de retrouver un jour.
Toujours est il que si chaque marque fait sa tambouille ca casse les pieds de tout le monde.
Le 23/02/2016 à 11h35
Coût de la main d’œuvre, non ?
Le 23/02/2016 à 11h41
Le 23/02/2016 à 11h56
ces fournisseurs de vidéos surveillance utilisent des format image et vidéo propriétaire?!!!
Il y a encore des boites qui osent encore faire ça aujourd’hui!!!
A l’heure du numérique, avec le jpg, png, mpg2, h264, h265, c’est vraiment idiot de s’amuser à créer des formats pro " />
Ou alors ce sont des systèmes qui datent de 30 ans… ya bien des PC avec windows 3.11 à Orly " />
Le 23/02/2016 à 12h14
Le codage est de la vidéo est en h264. C’est simplement ré-encodé ou alors le conteneur est modifié.
Il y a une lois qui réglemente les aspects techniques de ces systèmes de vidéosurveillance : République Française
Le 23/02/2016 à 12h40
Rooo, ce ne doit pourtant pas être si compliqué que ça d’en faire un live sur youtube.
Le 23/02/2016 à 13h03
Il suffit de créer un algorithme dans une boite noire. ça marche comme ça le numérique, non? " />
Le 23/02/2016 à 13h20
C’est pour suivre le contrevenant jusqu’à sa maison ? " /> (pour être sûr que c’est bien le “papa” qui conduisait la voiture ?)
Le 23/02/2016 à 16h56
Tiens, après avoir hésité à promouvoir des standard libres, ils se rendent compte que les systèmes propriétaires fermés, ça pose des problèmes et que c’est source de dépenses indirectes (pas d’intéropérabilité = remplacement prématuré).