Mariage Orange-Bouygues : la FIRIP saisira l'ARCEP sur le marché entreprises

Mariage Orange-Bouygues : la FIRIP saisira l’ARCEP sur le marché entreprises

Après les collectivités, les industriels

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Guénaël Pépin

Publié dansInternet

01/03/2016
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Mariage Orange-Bouygues : la FIRIP saisira l'ARCEP sur le marché entreprises

Les industriels des réseaux publics s'inquiètent du rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom, notamment sur le marché entreprises, qu'ils pourraient dominer. La fédération demande aussi à l'État d'encourager le futur ensemble de fournir leurs offres sur les réseaux d'initiative publique, qui en manquent cruellement.

Après les collectivités, c'est au tour des industriels des réseaux publics de s'émouvoir du rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom. Hier soir, la fédération des industriels des réseaux d'initiative publique (FIRIP) a annoncé qu'elle appelle l'État à la vigilance sur ce rapprochement. Pour ces industriels, deux points sont critiques : le retard pris par les opérateurs nationaux pour fournir leurs offres sur les réseaux publics et le poids qu'un futur ensemble Orange-Bouygues Telecom pourrait avoir sur le marché des télécoms pour entreprises.

« Nous avons envoyé un courrier en ce sens au premier ministre il y a une dizaine de jours » nous explique Hervé Rasclard, le directeur général de la FIRIP. « On entend beaucoup parler des enjeux du rapprochement, par exemple sur l'emploi... Mais peu d'aménagement du territoire, hors de l'investissement dans les zones denses » déplore-t-il. Cela alors que la majorité des investissements prévus dans le plan France THD concerne les zones rurales, à hauteur de 13 à 14 milliards d'euros sur les 20 milliards prévus.

Saisir l'ARCEP sur le marché entreprises

Dans les prochains jours, la FIRIP doit saisir l'ARCEP sur les conséquences du rapprochement prévu sur le marché entreprises. Selon la fédération, le nouvel ensemble pourrait représenter 75 % du marché, soit une position largement dominante. Pour rappel, les nouvelles sorties dans la presse autour du mariage à venir évoquent la possibilité de sortir l'activité entreprises de Bouygues Telecom de l'ensemble, justement pour éviter un blocage des autorités.

Une lettre est en préparation dans les prochains jours, pour attirer l'attention de l'autorité sur le sujet. Cela même si l'ARCEP regarde de plus en plus près ce marché entreprises et que le gouvernement a relancé la concurrence sur la fibre dans des zones jusqu'ici réservées à la fibre professionnelle d'Orange.

D'autres saisines pourraient éventuellement suivre si le mariage s'effectuait. L'une auprès de l'ARCEP pour l'ensemble des marchés, l'autre auprès de l'Autorité de la concurrence. Mais rien qui ne soit prévu dans l'immédiat. Sur le marché grand public, le sujet est bien autre que celui de la simple concurrence.

Encourager les FAI à devenir « partenaires » des RIP

En tant qu'actionnaire d'Orange, l'État doit obtenir du futur ensemble qu'il s'associe aux réseaux publics, au moins pour y fournir ses offres box, estime la FIRIP. « On parle bien de les faire devenir partenaires des RIP, c'est-à-dire un acteur qui va répondre aux appels d'offre des collectivités ou être un client des RIP pour y proposer leurs offres », détaille Hervé Rasclard.

Le principal problème des réseaux publics, que montent les collectivités aujourd'hui, est que les opérateurs nationaux n'y proposent pas leurs offres. De petits opérateurs existent bien en alternative, mais les habitants préfèrent passer par un FAI connu que par ceux souvent présents. En dehors de l'attachement à la marque, ces petits FAI ont des lacunes sur les services de télévision, auxquels les internautes sont (encore) très attachés. Des entreprises tentent d'ailleurs de répondre à ce problème, même si elles restent minoritaires.

Une absence des RIP motivée par plusieurs raisons

L'un des principaux arguments des FAI nationaux pour ne pas se connecter est l'architecture de ces réseaux, qui ne leur permettrait pas d'y proposer leurs offres. C'est d'ailleurs l'argument phare d'Orange pour justifier sa défiance vis-à-vis d'une partie des réseaux fibre (voir notre enquête), que ce soit justifié ou non. Ces opérateurs préfèrent également concentrer leurs efforts commerciaux sur les zones denses, où ils doivent rentabiliser les réseaux fibre qu'ils y déploient.

Une autre contrainte est la multiplication des réseaux, qui oblige les FAI à négocier et s'interconnecter avec de nombreux acteurs pour un nombre d'abonnés potentiels encore bas. Un problème auxquels certains acteurs, comme Altitude Infrastructure (voir notre entretien), comptent répondre en gérant une grande part des réseaux publics en fibre pour limiter le besoin d'interlocuteurs.

Certaines barrières se sont tout de même levées. En décembre, l'ARCEP a publié ses tarifs de référence pour les réseaux publics en fibre. L'autorité propose entre autres des prix progressifs pour encourager le remplissage du réseau les premières années. Cette initiative est une réponse à un problème soulevé plusieurs fois par Orange, l'incohérence des prix de certains RIP.

Donner une position claire aux FAI sur les RIP

Pour l'AVICCA, une association de collectivités sur le numérique, et la FIRIP, les opérateurs manquent d'une position claire sur les réseaux d'initiative publique. « Pour la partie historique d'Orange, il peut toujours être difficile de se résoudre à ce qu'Orange soit un client d'un réseau qu'une collectivité a monté elle-même » estime la FIRIP.

Pour elle, l'opérateur historique a pourtant intérêt à adhérer aux RIP présents sur des zones où leur réseau cuivre (ADSL, voire VDSL) vieillit. Elle perçoit d'ailleurs une « mutation » du groupe, pour « venir petit à petit sur les RIP ». Si l'État impose une position claire sur le sujet, ce mouvement ne pourra que s'accélérer.

« Ce qui déclenche les projets de réseaux publics, ce sont les financements et la certitude et voir les OCEN [opérateurs nationaux] arriver et être clients de ces RIP. Je ne suis pas très inquiet. Les projets sont dans des zones où les opérateurs ne peuvent pas différer ou jouer la montre » en attendant sur leurs réseaux existants, nous affirme Hervé Rasclard. Pourtant, la lenteur des FAI à venir peut retarder certains de ces projets, estime-t-il.

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Écrit par Guénaël Pépin

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Sommaire de l'article

Introduction

Saisir l'ARCEP sur le marché entreprises

Encourager les FAI à devenir « partenaires » des RIP

Une absence des RIP motivée par plusieurs raisons

Donner une position claire aux FAI sur les RIP

Un Sébastien transformé en lapin par Flock pour imiter le Quoi de neuf Docteur des Looney Tunes

Quoi de neuf à la rédac’ #11 et résumé de la semaine

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C'est dur, mais c'est comme ça.
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Éloignez-vous de ce clavier pour une fois !

Commentaires (12)


vizir67 Abonné
Le 01/03/2016 à 16h12

c’est tjrs. pareil :




  1. d’un côté, il y-a les Libéraux
         qui disent “faut laisser-faire le Marché” (qui s’autorégulara de lui même) = “offre/demande” !


  2. et de l’autre
        ceux qui disent “l’État DOIT réglementer” (en mettant des gardes-fous)

    pas facile à trancher ?&nbsp; <img data-src=" />


beankylla
Le 01/03/2016 à 16h36

&nbsp; a la fin pour moi il faudrait

&nbsp;1) nationaliser les autoroutes
&nbsp;




  1. nationaliser les réseaux de communcation

    Ce sont des infrastructures vitales d’un pays.
    &nbsp;Ensuite on loue ces infras à des sociétés qui proposent des produits aux consommateurs (pour les telecom)
    ou on facture à l’utilisation ou au forfait (autoroutes)
    &nbsp;


jinge
Le 01/03/2016 à 16h40

Il est clair que si les RIP proposent des offres bitstream aux opérateurs historiques, ils n’auront pas envie d’y aller. Par contre s’il y a un point de mutualisation, placé intelligemment, avec assez de lignes, il n’y a pas de raison pour qu’ils n’y aillent pas…&nbsp;
Ou alors Ils ont envie de mettre en difficulté les RIP pour pouvoir mieux négocier…?&nbsp;

&nbsp;





beankylla a écrit :

&nbsp; a la fin pour moi il faudrait

&nbsp;1) nationaliser les autoroutes
&nbsp;




  1. nationaliser les réseaux de communcation

    Ce sont des infrastructures vitales d’un pays.
    &nbsp;Ensuite on loue ces infras à des sociétés qui proposent des produits aux consommateurs (pour les telecom)
    ou on facture à l’utilisation ou au forfait (autoroutes)
    &nbsp;


    Si on commençait à faire ce qu’il faut faire, on aurait plus besoin de politiciens :)



anonyme_d5bf0b9f87fd15affa58563db3b0ac5d
Le 01/03/2016 à 17h38

D’après moi, la concurrence par les infrastructures est une hérésie. Je comprends l’intérêt d’une concurrence dans les services, mais les infrastructures ont besoin d’économies d’échelle et de cohérence dans leur installation et dans leur exploitation.



 On se trouve maintenant avec des opérateurs télécom qui, soit-disant, ne peuvent pas survivre à 4 dans l'Hexagone et qui cherchent à se concentrer/à fusionner, pour qu'il n'en reste plus que 3 (et bientôt 2, si ils trouvent les arguments pour le faire accepter aux Etats européens).    



&nbsp;Et même à 3 opérateurs, ils ne seront pas capable de faire jouer la péréquation tarifaire pour apporter les 30 Mb/s de débit partout en France (THD - Trés Haut Débit). Ce qui ne les empêchent pas de jouer la montre pour faire échouer les RIP ou pour dire que les zones les moins denses ne sont pas rentables (donc inintéressantes).


anonyme_d5bf0b9f87fd15affa58563db3b0ac5d
Le 01/03/2016 à 17h51

Les industriels de la fibre optique ont raison de profiter de la fusion Orange/Bouygues telecom pour encourager les autorités de régulation et de la concurrence à obliger les futurs 3 opérateurs télécom nationaux (Orange, NC-SFR, Free) à proposer leurs services sur les RIP parce que :




  • le marché télécom entreprise ne comptera plus que 2 opérateurs (Orange et NC-SFR) et peut-être un petit 3e si les activités/actifs du secteur entreprise de Bouygues télécom sont vendus à un autre opérateur (Coriolis?)

  • les zones les moins rentables représentent un marché fibre colossal&nbsp; (la majorité du territoire français). Obliger les 3 opérateurs Free, Orange, SFR à louer leurs infrastructures (en fibre “noire” ou autre), c’est tout bénéfice face à la concurrence de la rente de l’ADSL dont profitent actuellement les 4 acteurs dominants du marché en zones peu denses.

    &nbsp;


boogieplayer
Le 01/03/2016 à 18h13






beankylla a écrit :

&nbsp; a la fin pour moi il faudrait

&nbsp;1) nationaliser les autoroutes
&nbsp;




  1. nationaliser les réseaux de communcation

    Ce sont des infrastructures vitales d’un pays.
    &nbsp;Ensuite on loue ces infras à des sociétés qui proposent des produits aux consommateurs (pour les telecom)
    ou on facture à l’utilisation ou au forfait (autoroutes)
    &nbsp;



    ça serait bien oui… hélas…



Patch Abonné
Le 01/03/2016 à 18h25






beankylla a écrit :

a la fin pour moi il faudrait

 1) nationaliser les autoroutes
 




  1. nationaliser les réseaux de communcation

    Ce sont des infrastructures vitales d’un pays.
     Ensuite on loue ces infras à des sociétés qui proposent des produits aux consommateurs (pour les telecom)
    ou on facture à l’utilisation ou au forfait (autoroutes)

    Je ne suis pas sûr que refaire le coup du minitel qui dure quand les autres ont déjà bien entamé leur connexion à Internet soit une bonne idée.



anonyme_d5bf0b9f87fd15affa58563db3b0ac5d
Le 01/03/2016 à 18h40

Le minitel est une offre de services (à l’image des “Box” internet actuelles et des magasins d’applications mobile iStore, WindowsStore, GooglePlay, etc).

Je crois que beankylla parlait de propriété de réseau qui est ensuite loué à des fournisseurs de services numériques.

Personnellement, ça ne me gène pas que SNCF Réseau ou RTE (par exemples) n’appartiennent pas à l’Etat, pourvu que ces sociétés-filiales de groupes industriels offrent un accès équitable et contrôlé de leurs infrastructures à l’ensemble des fournisseurs de services.

Pour ce qui est des sociétés d’autoroutes, c’est encore plus alambiqué que les sociétés télécom : ce sont des concessions (exploitation par une société privé de la propriété de l’Etat) ou des partenariats public-privé dans lesquels la société de Droit privé construit l’infrastructure et la loue ensuite à l’Etat (et aux usagés-citoyens).


Patch Abonné
Le 01/03/2016 à 18h51






joma74fr a écrit :

Le minitel est une offre de services (à l’image des “Box” internet actuelles et des magasins d’applications mobile iStore, WindowsStore, GooglePlay, etc).

Je crois que beankylla parlait de propriété de réseau qui est ensuite loué à des fournisseurs de services numériques.

Le pb est que sur les telecom et les NTIC en général on sait déjà comment ca se passe si c’est nationalisé, avec des dirigeants qui y comprennent à peu près autant que moi en astrophysique nucléaire…



joma74fr a écrit :

Pour ce qui est des sociétés d’autoroutes, c’est encore plus alambiqué que les sociétés télécom : ce sont des concessions (exploitation par une société privé de la propriété de l’Etat) ou des partenariats public-privé dans lesquels la société de Droit privé construit l’infrastructure et la loue ensuite à l’Etat (et aux usagés-citoyens).

Les concessions pourraient être une bonne chose si c’était correctement géré. Ce qui reste rare, les contrats étant souvent déséquilibrés en faveur du privé. Et le partenariat public-privé c’est encore pire : ca coûte moins cher sur le coup, mais à court terme le poids financier est déjà plus important que du public, et les prestations sont merdiques à souhait. Sans compter que le privé a aussi le droit de refuser d’appliquer une loi qui ne lui plait pas si non prévue dans le contrat (ca se fait déjà avec les établissements pénit qui sont en PPP)!!!



jaguar_fr Abonné
Le 01/03/2016 à 19h17






beankylla a écrit :

&nbsp; a la fin pour moi il faudrait

&nbsp;1) nationaliser les autoroutes
&nbsp;




  1. nationaliser les réseaux de communcation

    Ce sont des infrastructures vitales d’un pays.
    &nbsp;Ensuite on loue ces infras à des sociétés qui proposent des produits aux consommateurs (pour les telecom)
    ou on facture à l’utilisation ou au forfait (autoroutes)
    &nbsp;

    la RATP c’est bien public?
    on est des millions à être en 2G en région parisienne pendant les transports et à attendre la 3G (je ne parle même pas de 3G+ H+ 4G)
    Là ou l’état met la main ce n’est pas forcement bien géré.



OB Abonné
Le 01/03/2016 à 22h41






jinge a écrit :

Il est clair que si les RIP proposent des offres bitstream aux opérateurs historiques, ils n’auront pas envie d’y aller. Par contre s’il y a un point de mutualisation, placé intelligemment, avec assez de lignes, il n’y a pas de raison pour qu’ils n’y aillent pas…&nbsp;
Ou alors Ils ont envie de mettre en difficulté les RIP pour pouvoir mieux négocier…?&nbsp;


Pour moi, même avec un réseau créé “intelligemment” (cad en respectant les préconisations de l’ARCEP/Orange , même si on peux discuter de l’intelligence d’un réseau dont le prix & le dimensionnement implique que seuls les OCEN pourront venir en PON à terme) , ca suffit quand même pas aux OCEN : Ce qu’ils veulent c’est arriver à être calife à la place du calife : Racheter le réseau pour rien, et le re-louer aux autres (autres == OCEN seulement de préférence). cf SFR (avant drahi) qui voulait bien venir sur le RIP de Moselle à condition que la collectivité lui vende ce réseau un euro symbolique…

Pour moi, ta 2nd version est la bonne : Le but est de décrédibiliser tout réseaux dont ils ne sont pas propriétaire, pour à la fois les récupérer pour rien, mais aussi & surtout faire peur&nbsp; aux autres collectivités territoriale qui envisageraient de suivre le même chemin (ie. créer un RIP) pour ediguer leur problème de fracture numérique : Pour les OCEN, en dehors des villes, la _seule_ solution acceptable c’est… les NRA-MED (donc NRA&nbsp; gérés entièrement par Orange mais payés par la collectivité territoriale) . C’est ce qui permet de miniminer les investissements des OCEN (tant en formation qu’en équippements) , tout en faisant porter la charge sur la collectivité, quitte à maintenir des débits non uniforme sur le territoire (ce dont ils se foutent complètement).

C’est sur ce dernier point que je reste dubitatif vis à vis du “tout-privé” que certains commentaires plébiscitent:
L’expérience a montré que si l’on confie toute l’infra aux privés, alors les conséquences son immédiates : Les zones “non rentables” sont laissées à l’abandon. Et plus ça va, plus les exigences de rentabilités sont élevées, plus ces zones “non rentables” grandissent , les zones rentables restant l’hyper-centre des mégapoles, avec quelques exception comme les zones à forte concentration de CSP+.
On le constate aussi bien dans les télécom que dans le ferroviaire actuellement.

D’un autre coté on peux pas nier que lorsque l’état est à la manoeuvre, on se prends 20 ans de retard technologique , en partie car les organisations gouvernementales ont trop d’inertie, ne savent pas se remettre en cause, mais aussi car la politique de placer les copains aux postes-clés plutôt que de viser les compétence & l’audace entrave énormément la réactivité de ces groupes.&nbsp;

Je ne suis pas sur qu’il existe une bonne solution. Une société nationalisé honnête&nbsp; , compétente et pragmatique ? En France pas sur qu’on sache faire ça , surtout avec les gouvernements qu’on subit depuis 20 ans .

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fullero
Le 04/03/2016 à 04h43

<img data-src=" />&nbsp;Tout à fait. Tu as tout compris. La France, c’ est la République des petits copains. Pas celle de la méritocratie. Le meilleur exemple est bien la privatisation des autoroutes, un secteur qui rapportait de l’ argent à l’ état vendu au profit de sociétés privés par nos excellents et très méritants politiciens.
On se demande&nbsp;où se trouve le bénéfice des citoyens&nbsp;usagers quand on constate l’ explosion des bénéfices des dites sociétés privées sans constater aucunement une vraie amélioration de la qualité des services.&nbsp; On se rappelle aussi l’ incurie et les accidents graves survenues en Angleterre quand on a séparé les responsabilités du mainteneur des voies ferrées de celles du transporteur&nbsp;sans qu’ on ne puisse s’ empêcher de penser que l’ accident de train InterCités survenu&nbsp;l’ été dernier&nbsp;pour une faute de maintenance en soit une des principales raisons.