Bornes pour voitures électriques : le gouvernement veut imposer l’Open Data
Bornes to be wild
Le 16 mars 2016 à 10h20
4 min
Droit
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Alors que le développement des voitures électriques prend lentement son envol, le gouvernement s’apprête à imposer aux gestionnaires de bornes de recharge la mise en ligne sur « data.gouv.fr » des principales informations concernant leurs réseaux (localisation des appareils, caractéristiques techniques...). Le public pourrait ainsi savoir en quelques clics où se trouvent les stations. Il n’est cependant pas assuré qu’il connaisse en temps réel quelles en sont les disponibilités.
Si le succès des voitures électriques est intimement lié à la question des bornes de recharges disponibles sur le territoire, les pouvoirs publics tentent pour l’instant d’optimiser l’utilisation des stations existantes. Comment ? En améliorant les informations disponibles à propos de leur localisation. On en devine l’enjeu : pouvoir, lorsqu’on prépare ou effectue un trajet, savoir à quelle distance se trouvent les appareils de recharge les plus proches – que ce soit via un GPS ou un smartphone notamment.
Des données statiques mises gratuitement à la disposition du public sur « data.gouv.fr »
Alors qu’il existe actuellement des dispositifs plus ou moins contraignants à ce sujet, la France a notifié hier à la Commission européenne un projet de décret qui s’appliquera à l’ensemble des responsables de stations de recharge ouvertes au public. Les acteurs concernés devront effectivement rendre accessibles « sur une base ouverte et non discriminatoire à tous les utilisateurs » leurs données relatives à la « localisation géographique » et aux « caractéristiques techniques » des points de recharge qu’ils proposent.
Seront dévoilés : « le nom commercial et l'identifiant de l’opération, le nom de l'aménageur, le nom de l'opérateur de l’infrastructure de recharge, le nom et l'identifiant de la station, l'adresse complète de la station, le code INSEE de la commune d'implantation, les coordonnées en latitude et longitude de la station, le nombre de points de recharge de la station, l'identifiant, la puissance nominale (puissance maximale de dimensionnement), les types de socles de prise ou de connecteurs disponibles de chaque point de recharge et la date de mise à jour des informations ». Cette liste pourrait néanmoins être amenée à évoluer, le projet de décret précisant qu’un arrêté du ministre chargé de l'Industrie permettrait de la compléter ultérieurement.
En l’état, ce projet de décret impose plus précisément aux gestionnaires de bornes de publier et mettre à jour ces informations sur « data.gouv.fr », le portail national d’Open Data, « sous les formats en usage sur cette plate-forme et sous licence ouverte permettant la réutilisation libre de ces données ». S’il est bien précisé qu’aucune redevance ne pourra être réclamée par les producteurs de données, les « puristes » de l’Open Data regretteront certainement que le format de publication sur « data.gouv.fr » ne soit pas précisé – étant donné qu’on y trouve aussi bien des PDF que des CSV. Or le premier est très difficilement réexploitable, à l’inverse du second...
Un régime moins contraignant pour les données en temps réel
Quant aux données en temps réel, particulièrement précieuses pour savoir si une borne de recharge est disponible, celles-ci seront soumises à un régime moins contraignant. « Dès lors qu'il dispose de données dynamiques pour sa propre exploitation, l’opérateur d'une infrastructure de recharge ouverte au public doit rendre accessibles à tous les utilisateurs, au même niveau de qualité et dans les mêmes délais, a minima les données relatives à la disponibilité en temps réel des points de charge sur une base ouverte et non discriminatoire », indique tout d’abord le projet de décret. Sauf que cette obligation sera considérée comme remplie à partir du moment où l’opérateur aura « communiqu[é] ces données à une plate-forme d’interopérabilité » (destinée à optimiser les échanges d’informations entre opérateurs d’infrastructure de recharge et opérateurs de mobilité – mais pas directement au public)...
En attendant de voir comment seront appliquées ces dispositions (qui n’entreront pas en vigueur avant l'été, Bruxelles et les États membres de l’Union ayant jusqu’au 16 juin pour faire parvenir à la France leurs remarques, en vue d’éventuelles retouches sur ce projet de décret), rappelons que « data.gouv.fr » propose d’ores et déjà une compilation des principales données « statiques » concernant certaines bornes de recharges disponibles en France. Ces informations en Open Data ont d’ailleurs permis de développer une carte via OpenStreetMap (voir ici). On n'y trouve cependant pas d'informations en temps réel sur la disponibilité des bornes.
Bornes pour voitures électriques : le gouvernement veut imposer l’Open Data
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Des données statiques mises gratuitement à la disposition du public sur « data.gouv.fr »
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Un régime moins contraignant pour les données en temps réel
Commentaires (54)
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Abonnez-vousLe 16/03/2016 à 10h22
J’imagine bien que les câbles de bornes seront rapidement volé/coupé/… " />
Le 16/03/2016 à 10h24
Je comprends pas trop comment est géré la facturation pour un voiture qui se connecte à une borne “concurrente”…
Le 16/03/2016 à 10h33
Le 18/03/2016 à 08h25
Le 18/03/2016 à 10h49
Le 18/03/2016 à 11h04
Je vois pas ce que ça change.
Et ici on ne parle pas de Tesla, mais de toute les voitures électriques. je pense qu’on aura très vite des articles sur la vandalisations ou le vols de cable dès que les stations de rechargement se seront démocratisé. Tesla ou pas.
Le 16/03/2016 à 10h38
Le 16/03/2016 à 10h53
Le 16/03/2016 à 11h04
La voiture électrique devant se recharger à des bornes via de l’électricité fournie par l’industrie nucléaire…
Quel gâchis, c’est beau le progrès.
Heureusement que toutes les prévisions concernant le nombre de ces voitures électriques ne sont pas en fonctionnement, car c’est des tranches de centrales nucléaire qu’il faudrait leur donner.
La voiture électrique se doit avant tout d’être toute propre concernant son énergie :
Je propose que le rechargement ne se fasse que via l’énergie solaire, le vent, hydro-électrique et que ce soit obligatoire.
Pas la peine de passer via des bornes en laissant les voitures connectées en permanence au réseau électrique d’origine nucléaire, car ça coûte de l’argent à tout le monde cette bêtise…
Le 16/03/2016 à 11h11
Blah blah blah…
Regarde le bilan énergétique de l’installation et de l’entretien d’un parc éolien, il est pas si vert que ça. Le pire étant celui des parcs offshore.
Alors oui le nucléaire c’est sacrément moche, mais ça permet d’avoir de l’électricité le temps que la recherche sur la production d’énergies propres avance pour proposer des alternatives sérieuses.
Le 16/03/2016 à 11h25
Le nucléaire, une fois existant, ne pollue pas vraiment plus qu’on l’utilise ou qu’on ne l’utilise pas.
La bonne initiative consisterait à inciter les gens à recharger leur voiture lors des heure creuses
Le 16/03/2016 à 11h36
Le 16/03/2016 à 11h45
Et puis .. Faut déjà tenir jusqu’à l’heure creuse avec sa voiture électrique de 50km d’autonomie " />
Ni vouloir s’en servir durant les 8h de rechargement!
Le 16/03/2016 à 12h08
Le 16/03/2016 à 12h11
Le 16/03/2016 à 12h18
Le problème de la grande majorité des énergies renouvelables est leur caractère intermittent (qui en général coïncide très mal avec le pic de demande).
Si l’on couple cela au fait que l’on stocke très mal l’énergie électrique (cela se fait essentiellement via du relèvement d’eau en hydroélectrique qui, outre les problèmes intrinsèque pour la faune et la flore locale, a un mauvais rendement).
L’intérêt de la voiture électrique est que la la production d’énergie se fait de façon centralisée contrairement aux voitures à moteur thermique. Comme toute l’énergie est produite au même endroit, toute la pollution est également produite au même endroit ce qui permet, idéalement, de la retraiter plus facilement (il est plus envisageable de traiter des fumées de combustions à la sortie des cheminées d’une centrale thermique plutôt qu’au niveau de chaque pot d’échappement de chaque véhicule).
De toute façon, je crains que la crise énergétique ne sois pas résolue avant le développement de centrales à fusion…
Le 16/03/2016 à 12h19
Je propose de fixer une éolienne sur le toit de chaque voiture électrique pour résoudre le problème. " />
Le 16/03/2016 à 12h21
Le 16/03/2016 à 12h22
Le 16/03/2016 à 12h25
Le 16/03/2016 à 12h26
Le 16/03/2016 à 12h26
Enfait ça existe déjà, mais la voiture coùte dans les 1 ou 2 millions, c’est surtout une ingénieuse façon d’augmenter encore plus la puissance du moteur à essence, en combinant l’électrique lors des “temps morts” :o
Le 16/03/2016 à 14h38
Ouais je sais :/
" />
Le 16/03/2016 à 14h51
Le 16/03/2016 à 15h07
la magie d’écrire vite au boulot sans correcteur d’orthographe :)
Le 16/03/2016 à 15h09
ah oui la tu m’étonnes " />
Mais bon le soucis avec ça c’est compter le ratio emprunte carbone sur le rendement du matériau.
Par exemple l’energie que produit du nucleaire par rapport à du pétrole.
Tu vas pas produire autant d’energie avec 1Tonne de minerai nucleaire qu’avec 1Tonne de pétrole.
Parceque franchement, le pétrole c’est quand même polluant tout le système autour ! (extraction/raffinement/transport/etc, etc)
Le 16/03/2016 à 15h14
Le 16/03/2016 à 15h19
500 pas 50… don’t feed the troll
Le 16/03/2016 à 15h20
Je suis tout à fais d’accord.
Le cout de production et de recyclage de la batterie par rapport à une voiture classique est à prendre en compte absolument dans l’emission energetique d’une voiture.
Et on pourrais partir sur le coût en co2 sur tout ce qui peut produire de l’energie (les panneaux solaires, les eoliennes, l’hydraulique). mais cela demande des calculs faramineux pour déterminer sa consommation co2 pour une energie dite “verte” et ça on sais très bien que tout le monde souhaite éviter d’en parler au maximum parceque peur que ça fache les gens.
Le 16/03/2016 à 15h24
Le 16/03/2016 à 15h29
Le 16/03/2016 à 16h44
Le 17/03/2016 à 03h46
Disclamer: Je ne travail pas chez Tesla Motors.
Le 17/03/2016 à 08h28
Le 17/03/2016 à 09h16
Le 17/03/2016 à 12h12
Le 17/03/2016 à 15h46
Le 18/03/2016 à 06h00
Le 16/03/2016 à 12h28
Le 16/03/2016 à 12h28
Le 16/03/2016 à 12h30
Sinon, moi j’utilise Autolib et ça marche très bien.
Le 16/03/2016 à 12h34
Le 16/03/2016 à 12h37
Le 16/03/2016 à 12h37
C’est difficile de comparer, entre une zone de déchet d’uranium ,et des centrales aux charbons polluants tout une région voir carrément un pays ( Merci l’Allemagne pour vos nuages sur hauts de france et IDF )
Le 16/03/2016 à 12h37
Le 16/03/2016 à 12h41
Le 16/03/2016 à 12h43
Le 16/03/2016 à 12h48
C’est fou, je suis surpris quand le gouvernement prend de bonnes décisions.. Je dois avoir un soucis " />
Le 16/03/2016 à 12h49
" /> La comparaison est difficile c’est vrai, mais dire que ça ne pollue pas relève de l’imposture.
Le 16/03/2016 à 13h22
ça me rapelle qu’a Singapour , une Tesla a 8’000€ de malus… ils estiment que l’emission de CO2 par wat est de 0.5gr… donc la Tesla emet dans l’absolut 220gr de Co2 par km :p
leur manière de voir les choses est plus tot logique d’ailleurs!
Le 16/03/2016 à 13h26
Tu veux dire que pour 1Kw y’a une émission de 500gramme de co2 ? O_O
Non parceque la par exemple la production totale en electricité en france c’est 62gr de co2 au KwH a son plus haut..
(http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-co2 )
Singapour ils ne feraient pas que des centrales à charbon pour le coup ? " />
Le 16/03/2016 à 13h29
Le 16/03/2016 à 13h44
La source d’énergie nucléaire ne dispose pas d’un bouton on/off, comme les autres.
Pour du charbon, du bois, du gaz, du pétrole il suffit de mettre au ralenti en injectant la quantité minimale de carburant. Pas possible pour le nucléaire (en fait si, les barres de contrôle au bore servent à ça, mais elles n’empechent pas la consommation du carburant qui crachera toujours ces jolis neutrons).
Et comme on ne sait pas stocker l’électricité efficacement à grande échelle, autant consommer plutot que jeter cette énergie.
Pour résumer il est plus juste de dire qu’il ne faut pas dégrader inutilement le rendement du nucléaire.
En effet la pollution sera la meme que la centrale produise ou pas.
Le 16/03/2016 à 13h53