Nos questions au sénateur Desessard, qui prône un revenu de base à l’heure du numérique
Avant que l'élu le soutienne dans l'hémicycle, le 19 mai
Le 12 avril 2016 à 14h20
6 min
Droit
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La proposition de résolution écologiste en faveur d’un revenu de base à l’heure du numérique sera examinée le 19 mai prochain par le Sénat. Next INpact a pu s’entretenir avec son auteur, Jean Desessard.
Les débats, initialement prévus pour le 9 mars, avaient du être reportés faute de temps. Les sénateurs EELV ont finalement pu inscrire leur texte à l’ordre du jour du mardi 19 mai. Cette résolution (dépourvue de valeur contraignante) pourrait être vivement combattue par la majorité sénatoriale et le gouvernement.
L’idée d’un revenu de base (ou « revenu universel ») est loin d’être nouvelle. Qu'est-ce qui vous conduit à penser qu'elle serait plus pertinente encore aujourd'hui ?
Toutes les expériences qui ont eu lieu au niveau international (aux Pays-Bas, en Finlande, en Suisse ou dans d'autres pays) activent les choses. Les gens se rendent compte aussi qu'avec la révolution numérique, des millions d'emplois vont disparaître et que nos systèmes de protection sociale actuels, productivistes, ne sont pas adaptés pour répondre aux besoins de tous ces gens qui vont se retrouver sur le carreau, si l'on peut dire.
Je pense qu'il y a, en France en tout cas, une vacuité des formes de solidarité sociale. Le système des aides sociales paraît lourd, avec beaucoup de saupoudrage. C'est-à-dire qu'on s'aperçoit qu'on met le RSA, après le RSA on met autre chose, et ainsi de suite. Il faut toujours plus ! Notre idée, c’est de dire qu’il y a une allocation qui peut remédier à ça, pour que les gens ne soient pas dans la pauvreté. C'est un revenu que chacun aurait : le revenu de base.
Pourquoi ? Parce que dans nos sociétés qui ont encore une certaine richesse, on ne peut tolérer que des gens soient à la rue. Il faut donc donner à chacun et à chacune les moyens de subvenir à ses besoins vitaux. On voit bien que la chimère du plein emploi s'éloigne de plus en plus !
On a vu que le CNNum avait relancé cette idée. En quoi le numérique vient-il spécifiquement remettre cette idée au goût du jour ?
Avec la robotisation, notamment, beaucoup d'emplois vont disparaître. Il faut bien garantir à chaque humain un revenu de subsistance.
Jusqu’ici, certaines personnes s’y opposaient aussi au motif qu’il était trop compliqué à mettre en œuvre. Or aujourd’hui, la maîtrise de l'informatique aide au développement du revenu de base, même si c'est une idée qui date du 19ème siècle. Ça permet de gérer beaucoup plus facilement la distribution à chacun d’une somme chaque mois. Et c'est normalement plus facile de pouvoir la récupérer au niveau des impôts.
Avez-vous calculé le coût d’une telle réforme ?
C'est une question que nous avons au trois quart résolue, en se basant sur le RSA. Ça nous coûterait environ 400 milliards d'euros par an pour un revenu de base au montant actuel du RSA (524 euros), pour tous, y compris les enfants. Il est évident qu'on aura encore besoin de discuter de ses nombreuses modalités.
En contrepartie, vous supprimeriez le RSA, les allocations chômage ou retraite, etc. ?
Jusqu'à hauteur des 524 euros, on supprime les allocations qui relèvent de la solidarité nationale. C’est-à-dire les minimas sociaux, ces aides que l’État verse indépendamment de la situation de la personne : APL, allocations familiales, AAH... Mais on maintient celles qui sont dans une logique assurantielle : les allocations chômage, par exemple – on y a droit parce qu'on a travaillé avant, ce n'est pas de la solidarité nationale.
Comment comptez-vous financer ces nouvelles dépenses ?
Le revenu de base serait financé avec les aides sociales qui existent actuellement. Et comme on le donne aussi aux classes moyennes, à ceux qui gagnent de l'argent, on va leur reprendre. C'est pas fait pour qu'ils gagnent plus, c'est pour que si un jour ils gagnent moins, qu'ils sont au chômage ou dans la rue, ils aient quelque chose. C'est une solidarité de la société.
Donc on le retrouve sous la forme de l'impôt : vous avez gagné 524 euros supplémentaires, on vous les reprend par l'impôt ; vous étiez au SMIC, vous ne payiez pas d'impôts, mais maintenant vous avez en plus le revenu de base, et bien vous serez imposé, etc.
Ne craignez-vous pas que cela pousse les gens à vouloir moins travailler ?
Le problème, c'est qu'on est dans une société très paradoxale : il y en a qui travaillent beaucoup, et d'autres qui sont privés de travail. Il faut penser maintenant que de toute façon, la recherche du travail pour tout le monde est une chose très difficile. La première question, c'est donc de le partager, et la deuxième question, c'est comment ? Soit on partage tous la même chose par semaine, soit – ce que je pense moi – on a des périodes d'activité intense qui se relaient avec des périodes de « pour soi ».
L’idée, c’est que chacun puisse travailler à fond pendant une période (trois mois, deux ans...) sur quelque chose de motivant, puis, pendant une autre période, puisse arrêter – le revenu de base permettant à chaque individu de conserver un certain niveau de subsistance.
Je connais des jeunes qui sont très forts dans des activités sportives. On ne va pas leur demander d’attendre d’avoir 40 ou 50 ans et les moyens nécessaires pour pouvoir les pratiquer. C'est quand même un peu paradoxal ! Il faut donc que les jeunes puissent disposer d'un revenu. Même indépendamment de ça, je souhaite qu'un jeune qui veuille se consacrer à une activité qui l'intéresse puisse avoir un revenu pour le faire. Pourquoi ? Parce que c'est à ce moment-là qu'il a envie de le faire ! S'il a envie de voyager, très bien... Il revient et il paie sa dette à la société en travaillant à son retour.
Comment comptez-vous surmonter l'opposition du gouvernement sur ce sujet ?
Il faut changer de gouvernement et après on verra...
Merci Jean Desessard
Nos questions au sénateur Desessard, qui prône un revenu de base à l’heure du numérique
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L’idée d’un revenu de base (ou « revenu universel ») est loin d’être nouvelle. Qu'est-ce qui vous conduit à penser qu'elle serait plus pertinente encore aujourd'hui ?
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On a vu que le CNNum avait relancé cette idée. En quoi le numérique vient-il spécifiquement remettre cette idée au goût du jour ?
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Avez-vous calculé le coût d’une telle réforme ?
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En contrepartie, vous supprimeriez le RSA, les allocations chômage ou retraite, etc. ?
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Comment comptez-vous financer ces nouvelles dépenses ?
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Ne craignez-vous pas que cela pousse les gens à vouloir moins travailler ?
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Comment comptez-vous surmonter l'opposition du gouvernement sur ce sujet ?
Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 12/04/2016 à 17h55
une proposition de Loi déposée par un Sénateur n’a bien souvent que le mérite d’ouvrir le débat et de populariser une idée auprès de l’opinion publique.
Le 12/04/2016 à 18h19
Et tu feras comment pour vivre lorsque les progrès technologiques feront que pour 100 habitants, seuls 40 postes existent? Qu’il n’y ai que des programmeur/designeurs/agent de maintenance/patron? On met 60% de la population dans la rue? Génocide?
Si ca ne nous concerne pas directement maintenant (bien que ça commence à se dire sentir), ça concernera nos enfants, nos petits enfants… c’est le futur, on ne pourra pas y faire grand chose, alors autant s’ en accomoder
Le 12/04/2016 à 18h27
Le 12/04/2016 à 18h37
Le 12/04/2016 à 18h47
Le 12/04/2016 à 18h49
Ya un truc que je ne comprends pas
Jusqu’à hauteur des 524 euros, on supprime les allocations qui
relèvent de la solidarité nationale. C’est-à-dire les minimas sociaux,
ces aides que l’État verse indépendamment de la situation de la personne
: APL, allocations familiales, AAH… Mais on maintient celles qui sont dans une logique assurantielle : les allocations chômage, par exemple – on y a droit parce qu’on a travaillé avant, ce n’est pas de la solidarité nationale.
Comment comptez-vous financer ces nouvelles dépenses ?
Le revenu de base serait financé avec les aides sociales qui existent
actuellement. Et comme on le donne aussi aux classes moyennes, à ceux
qui gagnent de l’argent, on va leur reprendre. C’est pas fait pour
qu’ils gagnent plus, c’est pour que si un jour ils gagnent moins, qu’ils sont au chômage ou dans la rue, ils aient quelque chose. C’est une
solidarité de la société.
Donc on ne touche pas aux allocs chômage mais le revenu de base c’est pour que les chômeurs aient quelque chose ?
Le 12/04/2016 à 19h01
Le 12/04/2016 à 19h20
Le 12/04/2016 à 19h25
Les allocations chomâge sont temporaires et dégressives quand tu perds ton emploi contrairement au revenu de base qui serait permanent.
Le 12/04/2016 à 20h22
Jusqu’à hauteur des 524 euros, on supprime les allocations qui relèvent de la solidarité nationale. C’est-à-dire les minimas sociaux, ces aides que l’État verse indépendamment de la situation de la personne : APL, allocations familiales, AAH… Mais on maintient celles qui sont dans une logique assurantielle : les allocations chômage, par exemple – on y a droit parce qu’on a travaillé avant, ce n’est pas de la solidarité nationale.
Autant dire qu’il vaut mieux rester célibataire sans enfant et en bonne santé.
Et pendant ce temps là les services publics se dégradent par manque de personnel, les centrales nucléaires tombent en ruine sans que rien ne soit fait pour les remplacer, le réseau SNCF disparaît, etc, etc…
Le 12/04/2016 à 20h27
Le 13/04/2016 à 07h17
Comme le Sénateur l’explique, il y a 2 sortes d’allocations :
Le revenu de base est sensé remplacer toutes les allocations de “solidarité nationale”. Pour autant le revenu de base ne serait pas prévu pour augmenter le revenu des personnes les plus riches (les classes moyennes, les classes les plus aisées), car :
Le 13/04/2016 à 07h40
Y a plus qu’a attendre les résultats de l’expérimentation Finlandaise pour voir ce que ca donne concrétement…
LinkedIn
Ils sont partit sur 550 euros/mois alors que le cout de la vie est plus élevé chez eux qu’en France sauf à Paris.
Peut-etre aussi une mesure pour désengorger les centres villes et forcer les “pauvres” à aller vivre en campagne?
Le 13/04/2016 à 08h10
L’idée si j’ai bien suivi c’est de donner le RSA à tout le monde sans distinction, mais le reprendre à ceux qui bossent via les impôts, donner que ça à ceux qui touchaient plus d’allocation (AAH, APL, etc…). En fait ça change rien pour ceux qui ont un boulot mais pour ceux qui sont aux RSA + APL, les handicapés avec l’AAH et d’autres au final ils toucheront moins qu’avant !
En résumé on donne moins que maintenant et à encore moins de monde qu’avant… L’idée du revenu de base est bonne mais appliqué comme ça, c’est du grand n’importe quoi… Perso étant handicapé sans emploi et mon handicape limitant très fortement mes possibilités d’emploi, je diviserais par 2 mes revenus et je me retrouverais soit chez ma mère soit à la rue…
Le 13/04/2016 à 10h14
Réaction purement personnelle et egoiste: pourquoi je devrais encore payer pour ceux qui ne font rien?
C’est bien gentil de nous dire “il n’y a plus de plein emploi possible” mais pourquoi je devrais aller travailler, subir le stress et la fatigue qui va avec, passer moins de temps avec ma famille pour que d’autres restent chez eux? Elle est belle votre “égalité”!! J’ai fait des études “utiles” pour trouver un boulot, je paye mes impots, je n’ai le droit à aucune aide (bah oui, je gagne de l’argent donc mon gamin n’a pas le droit d’aller à la crèche, ce sale nanti) mais maintenant je vais aussi devoir prendre en charge les autres?!
Il serait bien aussi de rappeler que certains secteurs professionnels sont en manque de main d’oeuvre. Et du travail, il y en a si on n’est pas trop pretentieu(se)
Le 13/04/2016 à 10h31
T’auras le choix de t’arrêter de bosser et de ne toucher que le revenu de base. Ou de bosser et de toucher le revenu de base plus ton salaire (oui, les impôts t’en prendront une partie, et alors ?).
Je ne vois pas de quoi tu te plains. Rassure-toi, tu prends déjà en charge les autres.
Le 12/04/2016 à 14h26
Il faut changer de gouvernement et après on verra… :rire:
Le 12/04/2016 à 14h32
J’ai lu un article très intéressant qui présentait le revenu de base sous un jour totalement différent.
En résumé: Quand on voit ce que font les politiques actuels avec leur pouvoir, je préfère m’émanciper d’eux et avoir le moins de dépendances possible avec la machine étatique.
Si ils veulent nous inciter a travailler, qu’ils réduisent les charges & désengage l’état de certains secteurs (la culture?)
Quand on sait qu’un SMIC coûte 2000€, je pense qu’il y a d’autres levier pour donner du pouvoir d’achat. Ils sont certe autrement plus ambitieux, mais ça serait faire preuve de courage politique pour une fois
Le 12/04/2016 à 14h38
Il semble dire que pour chaque euro donné aux classes moyennes, 1 euro sera retiré aux impôts… Ou comment pourrir l’idée (pourtant bonne). Non il faudrait certes l’imposer, mais en même temps revoir notre système fiscal (pourcentage fixe de salaires et revenus complémentaires, et un formulaire taxe return tous les ans pour les crédits d’impôts, loi Coluche etc…)
Avec les collègues, on avait calculé, de mémoire : Si on donnait 800€ par français (de nationalité) majeur (j’en connais qui font des gosses pour les allocs), et bien ça nous coûterait moins cher que ce que nous coûte le système actuellement…
Et ça sans compter l’économie si on virait le sénat, on réduirait le nombre, le train de vie des élus et de l’état, etc…
Ya de la maille à se faire, et ça commence a devenir urgent, car dans le futur il y aura moins de boulot, c’est un fait… Mais bon, en France, on aime les choses compliquées, donc yaura jamais tout ça
Le 12/04/2016 à 14h38
Un lien stp ?
Le 12/04/2016 à 14h39
Autant je suis à 100% pour le revenu universel, autant s’il est implémenté comme ça, c’est la catastrophe..
Le 12/04/2016 à 14h42
524 balles par mois et plus d’APL ? Il loge dans quoi le type avec ça ? " />
Le 12/04/2016 à 14h45
Pareil, un peu de mal a comprendre le montant. Le revenu universel, pour moi, c’est que tu puisses avoir accès a un logement et a la bouffe, la avec 524e, faudra choisir logemetn ou bouffe suivant le coin. Ou alors c’est une manière détournée de renvoyer les gens dans les campagnes
Le 12/04/2016 à 14h45
un étudiant dans une chambre U peux survivre avec moins de ca ^^
Le 12/04/2016 à 14h48
S’il a envie de voyager, très bien… Il revient et il paie sa dette à la société en travaillant à son retour… Ou pas " />
Le 12/04/2016 à 14h54
https://www.contrepoints.org/2016/03/11/242472-le-piege-du-revenu-universel
Le 12/04/2016 à 14h55
Et comme on le donne aussi aux classes moyennes, à ceux qui gagnent de l’argent, on va leur reprendre.
C’est sûr qu’avec ce genre d’arguments, le débat ne fera pas long feu… En faisant ainsi ça ne sert à rien ! Ce qu’il faut c’est laisser ce revenu et retirer les autres aides qui s’empilent (ou au contraire qu’on ne touche pas quand on y a droit) !
Les sénateurs EELV ont finalement pu inscrire leur texte à l’ordre du jour du mardi 19 mai.
(…)
Il faut changer de gouvernement et après on verra…
J’ai raté un épisode ? On aura un autre gouvernement d’ici là ?
Le 12/04/2016 à 15h05
Comment peut on considérer que 500€ suffisent a vivre dignement ? C’est un détournement total de l’idée initiale puisqu’il faudra toujours travailler.
Le 12/04/2016 à 15h13
Merci !
Bon article, même si je ne suis pas d’accord sur tout (loin s’en faut ), mais au moins c’est argumenté.
Je ne connaissais pas ce site. J’irais m’y promener à l’occasion
Le 12/04/2016 à 15h25
Ah l’inflaaaation ! C’est ce que je cherche désepérement à faire la BCE en injectant 1600 milliards dans les banques avec le plan QE totalement foiré.
Le 12/04/2016 à 15h26
Pour savoir si un système économique est viable il faudrait déjà analyser ses impacts d’abord au niveau macro puis au niveau micro économique.
Au niveau macro :
quel est le coût actuel des différentes aides ?
quel est le coût de leur distribution ?
quelle est l’origine des fonds redistribués (impôts, cotisations, tva ?)
quel est le coût du système proposé ?
quel est le coût de sa distribution ?
quelle est l’origine des fonds redistribués (impôts, cotisations, tva ?)
Au niveau micro :
Sur quels éléments est calculé le revenu de base (coût de la vie, indice quelconque, inflation ?)
Est il possible de vivre avec ce revenu de base (conditions d’accès, coût de la vie) ?
A-t’on pensé à l’impact social et à l’image de cette nouvelle condition ? Comment seront perçus les gens qui survivront avec ce revenu ?
Il y a probablement un tas d’autres questions qui restent à poser, en tout cas ce qui me gène moi, c’est qu’on dise : voilà on balance un RSA à tout le monde et on dégage les APL et autres allocations. Je ne vois personne qui soit capable de se loger avec un RSA seul, à moins d’être logé gratuitement. Il y a toute une partie de la population, actuellement sous le seuil de pauvreté, qui se trouvera dans une situation identique mais que l’on considérera désormais comme “normale” : Le revenu “de base” définira de fait un niveau de vie “de base”.
Un point reste certain, la cour des comptes le signale chaque année, c’est que le budget de l’état soufflerait un bon coup si l’on faisait enfin un grand ménage dans les différentes indemnités de nos élus préférés.
Plusieurs pétitions existent sur le sujet, notamment sur change.org.
Lorsque l’on connait le coût annuel réel pour l’état d’un député, d’un ministre, d’un sénateur (il est très dur d’avoir des chiffres exacts, les différentes chambres cultivent la discrétion à ce sujet … on est loin des “choses publiques” comme cela devrait être) sans parler des différents conseillers, secrétaires, et autres collaborateurs de nos élus … est-ce un hasard si fréquemment on retrouve des cabinets dans lesquels le tiers des gens partagent un lien quelconque autre que professionnel (lien du sang, lien par alliance, copains de promos) ? Il s’agit d’emplois hautement rémunérés par l’argent public et pour lesquels aucune justification n’est demandée.
L’état est devenu une gigantesque entreprise dans laquelle nos politiques font carrière.
C’est peut être une piste pour commencer à rassembler les milliards nécessaires à une réforme économique dont on aurait grand besoin ?
Le 12/04/2016 à 15h30
Le 12/04/2016 à 15h36
Le 12/04/2016 à 15h40
D’ailleurs ceux qui veulent savoir comment ont créé de l’argent (et ne plus croire que les banques vous pretent l’argent qui est sur vos comptes ou leurs fonts propres) YouTube
Le 12/04/2016 à 16h34
Le 12/04/2016 à 16h35
L’assistanat à la francaise à encore de beaux jours manifestement.
Les classes moyennes vont encore se faire raqueter un maximum pour donner à ceux d’en dessous, bref c’est du nivellement par le bas bien populaire en france ou la réussite est une honte, rien de nouveau.
Le 12/04/2016 à 17h30
Le 12/04/2016 à 17h48
de toute manière, la fiscalité française et les aides financière de “solidarité nationale” sont basés sur la complexité réglementaire et la complexité administrative, justement pour éviter que le quidam y comprenne quelque chose et se révolte quand on lui demande son dû et/ou persévère dans ses demandes d’allocations.
Donc, le revenu de base, qui aurait le mérite de simplifier la “solidarité nationale”, ne sera jamais admise en France (sauf obligation venue de l’Union européenne, mais qui n’en fera rien parce que la fiscalité n’est pas de son ressort - sauf une révolution au sommet de l’Etat, un changement radical de Gouvernement).
Le 13/04/2016 à 11h46
Mets toi dans l’autre position.
Un jour il peut t’arriver quelque chose, ce jour là, si c’est grave, tu pourras avoir des aides, car ces choses là n’arrivent pas qu’aux autres.
Certains secteurs professionnels sont en manque de main d’oeuvre, c’est une chose, mais les contrats proposés sont souvent pour une durée très limité.
On parle souvent de 400 000 offres d’emplois disponibles, mais quand on voit le contrat… tu perds ta journée de salaire en essence.
Du travail, il y en a toujours, mais à quel prix?
Le 13/04/2016 à 12h33
arrête de travailler dans ce cas. D’ailleurs, ce revenu minimum est aussi pensé pour permettre aux individus de se former à un nouveau métier (ou se perfectionner dans un métier) ou pour prendre du temps avec leur famille avant de trouver un nouveau travail qui permet de se sentir utile à la Société.
“mais maintenant je vais aussi devoir prendre en charge les autres?!”
Personne ne te demande de prendre en charge les autres. Les autres s’occupent très bien d’eux-même et l’Etat ne cherche qu’à éviter la misère sociale (qui serait une charge et une préoccupation bien plus inquiétante pour ton confort actuel de travailleur).
Le 13/04/2016 à 15h09
genre : 40 heures, 1100 Euros !
une fois le loyer payé* + la nourriture …………………“c’est tout m’reste” ? " />
* ne parlons pas de Paris ou des grandes villes " />
Le 14/04/2016 à 06h56
Usine à gaz powaa.
Ils (le gouv) devraient plutôt réfléchir pourquoi l’emploi disparait en France. Peut être parce que mon patron est moi même perdons la moitié de ce que nous gagnons en taxe qui part dans les poches de l’Etat?" />
Le 14/04/2016 à 16h59
Je sais que je prends déjà en charge les autres par mes impots.
Payer des impots pour garantir la santé et l’éducation de tous, ok. Je suis pour l’égalité.
Mais travailler mes 60h par semaine pour que d’autres soient pris en charge, j’en ai marre.
Je paye des impots mais quand je vais voir pour avoir une place en crêche, on me dit “non monsieur, les revenus de votre couple sont trop élevés” Bah oui, on bosse tous les deux 60h par semaine donc normal qu’on gagne notre vie. Nous le faisons aussi pour offrir le meilleur avenir possible à notre gamin, non? Cerise sur le gateau avarié, des places sont réservées dans les crêches pour les femmes au foyer. Pourquoi? pour qu’elles puissent “peut-etre” chercher du travail (mais bien sur, personne ne contrôle)
Pour la santé, pareil. J’ai eu le droit à une facture pour un acte chirurgical car “vos revenus n’autorisent pas une prise en charge à 100%”
Nous ne sommes ni égaux dans la cotisation (je sous-entend un même pourcentage du revenu) ni dans l’accès. On paye pour des institutions mais interdiction d’en profiter. La bonne blague française.
A quand une vraie déclaration des revenus: salaire+allocations+avantages en nature (par ex., transports gratuits) ?
Le 15/04/2016 à 10h54
Le problème c’est qu’actuellement, tu paye déjà pour les autres ( et tu l’as bien remarqué ), mais tu paye aussi pour l’usine à gaz administrative qui sert à payer ces aides…
Le but est de réduire cette usine à gaz au maximum, et d’éviter le cumule Abusif.
L’autre problème, que tu n’as pas l’air de vouloir remarquer, c’est l’ironie de la société actuel que ça fait 200 ans qu’on fait tout pour travailler le moins possible. Donc à économie égal, besoin de moins en moins de personne. Tant qu’il y as de la croissance, tout va bien. mais lorsque ton pays arrive à un certains degré de maturité, la croissance ralenti fortement, de même que la croissance de population dans les pays développé. Et à ce moment,mais le besoin en main d’œuvre continue de diminuer continuellement ( à Économie égal ). Donc tu arrive fatalement à ce “problème” mais c’est ce qu’on cherche depuis 200 ans , travailler moins..
Demain, pour que tout le monde puisse travailler, il n’y aura que des travail à mi -temps.. par contre il faut le même salaire mensuel que sur l’anciens plein temps, sinon ça pause problème …
C’est pas une simple réforme pour que les riches “ payent pour les autres”, c’est un vrai problème de société, qu’il faut réglé maintenant avant qu’il soit trop tard, sinon la transition ne sera probablement pas jolie jolie..
Après, je suis tout à fais d’accord que ce qu’il t’arrive ( pour la crèche et les frais médicaux ) me paraissent des injustices assez folles ( comme dit au dessus , célib, pas d’enfant et en bonne santé, donc je suis pas encore confronté à tout ça .. )
Le 15/04/2016 à 11h05
Les idées d’implémentations du revenu de base dépend d’une personne à l’autre, ça me parait normal que l’AAH reste séparé de ça..
Dans ma vision personnel , ça remplacerais RSA, APL ( comme tu le dit, peu être un petit soucis au niveau de ceux qui dépendent des 2 ), Minimum retraite . mais en plus, base du chômage, et base de la retraite sécu.
donc les chômeurs et les retraités toucheraient exactement le même montant qu’aujourd’hui, juste qu’au lieu d’y avoir 1000€(nombre facile pour l’exemple ) de la sécu, c’est 550 RdB, 450 sécu.
ça peu permettre de réduire un peu les cotisations chômage pour alléger le cout du travail et/ où d’en utiliser pour financer le RdB