Facebook : 1,65 milliard d’utilisateurs et presque autant de bénéfices
Ça calme
Le 28 avril 2016 à 09h00
4 min
Économie
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Trimestre après trimestre, Facebook continue de surprendre. Le réseau social a dépassé toutes les attentes des analystes de Wall Street et décolle en bourse. Pendant ce temps, l'entreprise veut revoir la structure de son capital et émettre des actions sans droits de vote.
Mark Zuckerberg peut sourire à pleines dents, Facebook s'est porté à merveille lors du premier trimestre de 2016. Son audience continue de croître dans des proportions qui pourraient faire rougir Twitter, tandis que ses revenus progressent encore plus rapidement que cela. « What Else » ?
Un premier trimestre qui annonce une année fructueuse
Sur les trois premiers mois de l'année, Facebook a réalisé un chiffre d'affaires de 5,382 milliards de dollars, contre 3,543 milliards de dollars un an plus tôt à la même période, soit une croissance annuelle de 52 %. Un score plus qu'honorable et qui dépasse toutes les attentes des analystes dont le consensus se situait plutôt autour de 5,26 milliards de dollars.
Les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là. Ce chiffre d'affaires plus élevé que prévu vient alimenter un bénéfice net que l'on imaginait déjà bien grassouillet. De 512 millions de dollars l'an dernier au premier trimestre, il passe aujourd'hui à 1,51 milliard de dollars, près du triple, excédant de plus de 20 % les prévisions de Wall Street.
Ce score ne tombe pas très loin du bénéfice record réalisé lors du trimestre précédent, qui était de 1,56 milliard de dollars, sur un chiffre d'affaires de 5,84 milliards. Facebook est donc très bien parti pour battre ses records établis l'an passé, et nous ne sommes encore qu'au premier trimestre.
1,65 milliard d'utilisateurs actifs
L'audience de Facebook continue de s'étendre. Le réseau social compte 1,654 milliard d'utilisateurs actifs mensuellement (MAU), soit 63 millions de plus qu'il y a trois mois, et 213 millions de mieux sur un an. La progression est visible sur l'ensemble des territoires où le réseau social est implanté, avec comme toujours un rythme plus soutenu en Asie-Pacifique et dans le « reste du monde », par rapport à l'Europe et l'Amérique du Nord.
Sur ce nombre, 1,508 milliard d'utilisateurs profitent des services de la plateforme via un terminal mobile, dont 894 millions uniquement par ce biais, soit plus de la moitié de l'effectif. Des chiffres qui expliquent à eux seuls pourquoi le réseau social a tiré 82 % de ses revenus publicitaires de ses annonces sur mobiles, contre 73 % au premier trimestre 2015.
Le marché nord-américain reste le moteur de Facebook
Si les États-Unis et le Canada ne représentent qu'une petite fraction de l'audience de Facebook, c'est toujours sur ces deux pays que se concentre la plus grande partie des revenus engrangés par le réseau social. 13,4 % des utilisateurs comptent ainsi pour 50,9 % des revenus totaux de l'entreprise, une valeur qui a tendance à se réduire progressivement, avec la progression du service dans d'autres contrées.
En moyenne sur ce trimestre, un utilisateur nord-américain du réseau social a rapporté 12,43 dollars à Facebook, contre 8,32 dollars un an plus tôt. En Europe cette valeur est de 3,98 dollars, tandis que la moyenne mondiale est à 3,32 dollars, en hausse de 33 % sur un an. Dans la zone Asie-Pacifique le chiffre tombe à 1,56 dollar et sous la barre du dollar, à 91 cents dans le reste du monde, où cet indicateur n'a grimpé que de 14 % en un an.
Philanthropie, quand tu nous tiens
Facebook a également présenté un projet de restructuration de son capital, afin de permettre à Mark Zuckerberg de poursuivre son objectif. Il aspire à céder 99 % de ses actions pour investir dans des projets caritatifs, sans perdre le contrôle de son entreprise, un exercice délicat.
L'entreprise prévoit donc d'émettre de nouvelles actions, dites de classe C, identiques à celles de classe A, à une différence près : elles n'incluent aucun droit de vote. Le réseau social prévoit d'émettre deux nouvelles actions pour chaque titre possédé par les actionnaires actuels, ce qui n'entrainera donc aucune dilution du capital. Cela permettra à Mark Zuckerberg de se défaire progressivement de deux tiers du capital de Facebook qu'il possède, sans perdre le moindre droit de vote.
En bourse, ces annonces ont été saluées par une hausse du cours de l'entreprise de 9 % dans les heures qui ont suivi la clôture de la dernière séance à Wall Street. Cela valorise le réseau social à hauteur de 330 milliards de dollars, soit près de 30 fois celle de Twitter ou 20 fois celle de LinkedIn. Ça en fait, des projets philanthropiques.
Facebook : 1,65 milliard d’utilisateurs et presque autant de bénéfices
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Un premier trimestre qui annonce une année fructueuse
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1,65 milliard d'utilisateurs actifs
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Le marché nord-américain reste le moteur de Facebook
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Philanthropie, quand tu nous tiens
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 28/04/2016 à 09h09
On parle de sa fondation dans le Delaware, spécial héritage et montage financier, ou bien de vrais projets caritatifs ? " />
Le 28/04/2016 à 09h11
Je suis dégouter de pas avoir acheter les actions quand ils étaient au plus bas.
Conseiller par un mauvaise petite amie " />
Le 28/04/2016 à 09h12
Moi j’en ai 160 depuis le début.
Dommage que j’avais pas plus à ce moment :)
Le 28/04/2016 à 09h19
ça veut dire que 4,5 milliards de personnes vivent sans utiliser cette appli révolutionnaire du génial Mark Zuckerberg?? Mais comment font-ils? " />
Le 28/04/2016 à 09h21
En ce moment, Facebook, c’est un peu comme BFM TV : une ou deux actualités - une publicité - une ou deux actualités - un sponsor - une ou deux actualités - une suggestion de page/autopromotion - etc
+ le bandeau publicitaire dans la colonne de droite avec 3 ou 4 photos en 4⁄3
Et vues l’audience qui se compte en milliards d’individus et les statistiques qui sont vendues aux marketeux de tous poils, ça en fait des dollars.
Le 28/04/2016 à 09h22
5,7 milliards en fait, si on se base sur le pointage de l’ONU de juillet 2015.
Le 28/04/2016 à 09h22
Et ça vaut combien maintenant 160 actions chez Facebook?
Le 28/04/2016 à 09h24
lol c’est indécent la plus valus que ta empoché !
Le 28/04/2016 à 09h25
18 880 dollars en comptant la hausse du jour.
Le 28/04/2016 à 09h28
Le 28/04/2016 à 09h28
Le 28/04/2016 à 09h28
Le 28/04/2016 à 09h42
Merci, maintenant à savoir quel était l’investissement de départ " />
Le 28/04/2016 à 09h43
J’admets que j’ai pas été très bon !
Le 28/04/2016 à 09h45
Le 28/04/2016 à 09h54
Le 28/04/2016 à 10h03
Le 28/04/2016 à 10h16
Le 28/04/2016 à 10h28
De quoi vient la différence de revenu entre un Américain et un Européen ?
Le 28/04/2016 à 10h30
Le 28/04/2016 à 10h42
Pas un clou ?
Sur les trois premiers mois de l’année, Facebook a réalisé un chiffre d’affaires de 5,382 milliards de dollars, contre 3,543 milliards de dollars un an plus tôt à la même période, soit une croissance annuelle de 52 %. Un score plus qu’honorable et qui dépasse toutes les attentes des analystes dont le consensus se situait plutôt autour de 5,26 milliards de dollars.
Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là. Ce chiffre d’affaires plus élevé que prévu vient alimenter un bénéfice net que l’on imaginait déjà bien grassouillet. De 512 millions de dollars l’an dernier au premier trimestre, il passe aujourd’hui à 1,51 milliard de dollars, près du triple, excédant de plus de 20 % les prévisions de Wall Street.
Ils sont cher tes clous " />
Même si demain Facebook s’écroule parce que le marché publicitaire disparait, le mec aura monté une entreprise, employé des milliers de personnes et générés des profits (et un peu d’impôts " />)… Il est où le problème ?
Le 28/04/2016 à 10h46
Le pb c’est que l’argent ayant servi à s’enrichir à partir d’un produit qui ne sert à rien vient forcément d’un appauvrissement ailleurs. Heureusement Mark l’a compris et a décidé de reverser 99% du fruit de ses actions à des associations caritatives. Pour le coup chapeau.
Le 28/04/2016 à 10h55
Le 28/04/2016 à 11h00
dis-ça à Mediapost" />
Ceci-dit, la publicité, la propagande, la com’, le “story telling”, les études statistiques et de sondage, etc, ce n’est souvent (pas toujours) que du vent, c’est vrai. Pourtant, ceux qui produisent ce brassage d’air, gagnent bien leur vie (en monnaie bien réelle, enfin si on peut dire parce que lorsqu’on est payé en actions, ça reste encore très virtuel en attendant de les vendre réellement).
Le 28/04/2016 à 11h00
Le 28/04/2016 à 11h05
Le 28/04/2016 à 11h17
Le 28/04/2016 à 11h35
Le 28/04/2016 à 11h39
Personnellement, je n’adhère pas à cette façon de voir Facebook et Google comme des pouvoirs totalitaires qui maîtriseraient à terme les données personnelles de l’ensemble des individus.
D’après moi, Facebook a besoin de la publicité pour vivre, facebook c’est la fusion de Mediapost (agrégateur de données et diffuseur de publicité), de la carte de fidélité d’un grand magasin (ciblage et promotions commerciales) et de TF1 ou BFM TV (diffuseur de publicité) : ils ont une capacité de prescription d’opinions et de comportements auprès du quidam et ont besoin des annonceurs et des services marketing des sociétés commerciales (ce sontleurs clients).
Ces médias ne seront pas des contrôleurs universels de la pensée comme l’ont été (ou le sont) les médias de régimes totalitaires (ou alors c’est une prémonition d’un futur dans lequel une dictature mondiale verrait le jour, mais c’est de la prospective, pour ne pas dire de la prophétie hasardeuse ou de la politique-fiction).
Le 28/04/2016 à 11h47
Je n’ai pas de compte Facebook, et je le vis très très mal mal au quotidien, je trouve que j’ai raté ma vie, toussa toussa, #mondedemerde…
Ah oui non, en fait, il n’y a rien d’intéressant, tout simplement " />
Le 28/04/2016 à 11h52
C’est le coeur de métier de Facebook, de Google, de Twitter (les données, les algorithmes, les statistiques). C’est pour ça que leurs clients les paient et Facebook (contrairement à Twitter) est rentable. Sûrement qu’un jour, le chiffre d’affaire s’effondrera, que le cours de bourse sera moins mirobolant, mais ça s’appelle le capitalisme, et c’est bien réel.
Le 28/04/2016 à 11h54
Le 28/04/2016 à 11h58
Nouveaux arrivant et nouveaux départ toutes les minutes a mon avis.
FB je n’y suis plus comme avant.
Le 28/04/2016 à 12h00
Le 28/04/2016 à 12h09
Ouais je suis bien d’accord… c’est un peu facile de la ramener en disant faire du caritatif, parce que les gouvernements ne peuvent pas tout faire parce qu’ils n’en ont pas les moyens justement en partie à cause de ces optimisations fiscale…
Pour limiter ça, faudrait peut etre laisser la possibilité à ces grosses boites et leurs dirigeants de se faire une méga pub quand ils payent (tout) leur du aux impots, parce que finalement, c’est peut etre juste ça qu’ils cherchent?
Le 28/04/2016 à 12h15
Pour moi, la publicité est la gangrène des systèmes de diffusion et d’information. Pourvu que les systèmes entièrement financés par la publicité disparaissent au profit de systèmes plus raisonnés, je n’espère que ça.
D’ailleurs, je salue l’initiative de la mairie de Grenoble qui a supprimé son contrat avec JC Decaux pour libérer la ville de cette pollution visuelle :
“Le maire de Grenoble ne renouvellera donc pas le contrat d’affichage lucratif liant depuis 1976, la Ville et le leader mondial JCDecaux. Il fournissait pourtant gratuitement du mobilier urbain pour l’affichage municipal et ce, sur près de 300 faces, ainsi qu’une redevance – en moyenne pas moins de 600 000 euros par an à la Ville –, en échange de surfaces dans l’espace public pour les publicités de ses clients.”
Source : article “Nous limitons la pub pour mettre en valeur la vie de quartier” | Place Gre’net 12/12/2014
Le 28/04/2016 à 12h18
pareil je n’ai pas FB.
mais c’est par rapport à une mauvaise expérience sur skyblog à ses début.
je sais, ça n’a plus rien à voir mais bon, ça m’a vacciné.
Le 28/04/2016 à 13h43
Le 28/04/2016 à 15h46
Le 28/04/2016 à 16h16