Uber lève 3,5 milliards de dollars auprès du fonds souverain saoudien
Pas assez cher mon fils
Le 02 juin 2016 à 12h37
3 min
Économie
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Uber continue encore et encore de lever des fonds. Le géant des VTC est en effet parvenu à récolter 3,5 milliards de dollars auprès du fond d'investissement public de l'Arabie Saoudite (PIFSA), avec une valorisation stratosphérique.
Tout n'est pas rose en ce moment pour Uber. Outre ses déboires avec l'Urssaf qui a requalifié en salariés les chauffeurs indépendants de l'entreprise, la société fait face à d'importantes pertes sur le plan financier. Rien qu'en Chine, ses pertes s'élèvent à un milliard de dollars par an en raison de la concurrence acharnée de son rival Didi Kuaidi, soutenu par Alibaba et Apple. Sur les six premiers mois de 2015, les pertes nettes d'Uber atteignaient même 987,2 millions de dollars et la tendance n'était alors très nettement à la hausse.
Les levées de fonds, l'arme secrète d'Uber
Pour combler ce fossé, Uber ne peut pas (encore) compter sur ses revenus qui s'élevaient au premier semestre 2015 à 663,2 millions de dollars. La santé de la société repose principalement sur le succès de ses dernières levées de fond, et elle s'en sort très bien à ce petit jeu puisqu'il ne se passe presque pas un seul trimestre sans qu'un ou plusieurs investisseurs ne viennent signer de gros chèques.
Entre décembre 2014 et février 2016, Uber a ainsi réalisé neuf tours de tables qui lui ont permis de collecter la bagatelle de 8,9 milliards de dollars, dont un prêt de 1,6 milliard. En voici la liste :
- 4 décembre 2014 : 1,2 milliard de dollars, valorisation 40 milliards de dollars
- 16 décembre 2014 : 600 millions de dollars auprès du chinois Baidu, valorisation inconnue
- 21 janvier 2015 : 1,6 milliard de dollars de dette souscrite chez Goldman Sachs
- 18 février 2015 : 1 milliard de dollars, valorisation 40 milliards de dollars
- 31 juillet 2015 : 1 milliard de dollars, valorisation 50 milliards de dollars
- 19 août 2015 : 100 millions de dollars auprès du groupe indien Tata, valorisation inconnue
- 7 septembre 2015 : 1,2 milliard de dollars auprès du chinois Baidu, valorisation inconnue
- 12 janvier 2016 : 2 milliards de dollars pour financer sa filiale Uber China, valorisée à 7 milliards de dollars
- 12 février 2016 : 200 millions de dollars auprès du fonds luxembourgeois Letter One, valorisation inconnue
Uber fait le plein en Arabie Saoudite
Nous pouvons désormais rajouter une ligne supplémentaire à ce bilan. L'entreprise a confirmé à l'AFP le bouclage d'une nouvelle levée de capitaux, réalisée auprès du fonds souverain saoudien. Celui-ci va injecter la bagatelle de 3,5 milliards de dollars dans Uber, désormais valorisée à 62,5 milliards de dollars, voire 66 milliards selon Le Monde.
En échange de cette copieuse participation, le président du fonds, Yasir Al Rumayyan, obtiendra le droit de siéger au conseil d'administration de l'entreprise. Cette somme aura vocation à servir la croissance d'Uber en Afrique et au Moyen-Orient, deux zones que la société décrit comme ayant un fort potentiel de croissance pour ses activités. Espérons que celui-ci sera suffisamment important pour permettre à Uber de survivre sans devoir compter sur des investisseurs extérieurs pour éponger ses pertes.
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Commentaires (35)
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Abonnez-vousLe 02/06/2016 à 13h56
C’est oublier tout ceux dont on entend plus le nom.
Yahoo! pour ne citer qu’elle.
Le 02/06/2016 à 13h58
Le 02/06/2016 à 13h58
Le 02/06/2016 à 14h10
Le 02/06/2016 à 14h36
Je comprend bien, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas destiné à faire de gros salaire, d’ailleurs dans le cas de service il est plafonné à 32 900€ annuels.
Par contre, en activité secondaire ça me parait pas trop mal.
Je suis pas en train de faire la promo d’uber, que je n’utilise pas d’ailleurs (de même pour les taxis). Mais si j’avais à choisir aujourd’hui, entre bosser comme caissier à Auchan, ou équipier à Macdo, ou bosser pour uber… je pense que je choisis Uber.
Le 02/06/2016 à 14h43
C’est plus que pas destiné à ne pas faire de gros salaires, c’est surtout destiné à faire des revenus de misère, souvent inférieur au smic (parfois même sans tenir compte du fait que la protection sociale est moindre). Et en tant qu’activité secondaire, ça ne change pas grand chose, ça reste des clopinettes.
Quand au choix entre ça et autre chose, quand tu auras passé quelques jours à te farcir les rues de Paris derrière un volant à raison de dix heures par jour, on en reparlera. " />
Le 02/06/2016 à 15h01
J’aimerais bien des exemples précis de chauffeurs Uber quand même.
Trouver un job au smic est quand même loin d’être dur, surtout dans les villes qui sont les endroits ou il y a le plus de chauffeurs uber. Il doit bien y avoir une raison si les gens continuent de bosser pour Uber.
Le 02/06/2016 à 15h10
Oui quand ça va, c’est bien uber, mais dès que tu as besoin d’un peu de marge, tu n’as rien.
Maladie, accident ou autres soucis , tu l’auras dans l’os. C’est pas uber qui viendra t’aider à te remettre sur pied.
Le 02/06/2016 à 17h16
Aucun besoin d’être en bourse pour vendre des actions.
Le 03/06/2016 à 05h31
Le 03/06/2016 à 09h50
Tu me parles de prendre des cours mais je pense que c’est toi qui devrait…
Uber ne vend pas d’action il soulève des fonds ce qui est bien différent ! Ceux qui investissent, prennent des participation dans le capital dans l’espoir ou non d’un futur placement en bourse (et le but d’uber est bien d’aller en bourse).
Lorsque l’entreprise sera en bourse, on sera qui à quoi du capital en terme de pourcentage et de valeur définitive (à la hausse comme à la baisse de leur investissement initial) voir l’exemple d’Alibaba.
Par ailleurs je t’invite à lire l’article. Lorsque l’on parle de valorisation inconnu c’est qu’il y a bien une raison non ?
Vu que ce n’est qu’estimation, celle ci oscille entre 62 et 66 milliard car c’est seulement déterminé par le potentiel économique actuelle et futur de l’entreprise.
3,5 milliard investi sur une estimation à 62 ou 66 milliard ce n’est pas pareil et on peut pas dire qui à tort ou raison.
Enfin, une entreprise qui arrive à faire grimper sa valorisation boursière (sans être en bourse) en perdant de l’argent je connais pas.
Concernant Saudi Aramco que je connaissais pas… mais c’est une entreprise dont l’Arabie Saoudite est propriétaire (wikipédia). Bref c’est une entreprise nationalisé comme on dirait en france. Donc acheter des actions ou s’échanger des parts risque d’être compliqué…
Pour Carlyle c’est un fond d’investissement c’est un peu “eux” la bourse. Je ne sais pas comment ça se passe pour ce cas.
Enfin bref doucement sur la condescendance !
Le 03/06/2016 à 12h03
Le 02/06/2016 à 13h01
Le 02/06/2016 à 13h03
Le 02/06/2016 à 13h05
J’ai du mal à croire que cela va se passer aussi simplement.
Le 02/06/2016 à 13h14
Il faut que le mâle au volant soit du même clan que la femelle.
Trop de risque de se faire voler son harem par un autre dominant sinon.
Le 02/06/2016 à 13h15
Moi aussi, mais le principe des investissements, c’est d’accepter une part de risque avec un gain potentiel qui le justifie.
Ici le gain potentiel est énorme, et la part de risque se réduit de plus en plus que Uber se développe. Le risque est grand à l’échelle d’un pays (l’activité peut tomber à zero du jours au lendemain avec une petite lois assassine), mais sur l’ensemble des pays c’est pas énorme au final.
Je miserais pas mon salaire dessus, mais honnêtement, si j’avais de l’argent à investir je pense qu’Uber ferait partie des choix potentiels.
Le 02/06/2016 à 13h17
Le 02/06/2016 à 13h17
Le 02/06/2016 à 13h18
Les pertes sont constituées de quoi? La pub, le lobby, les procès ?
Le 02/06/2016 à 13h26
Bin, tous les chauffeurs d’Uber donnent une part à Uber. C’est bien collaboratif non ? " />
Le 02/06/2016 à 13h27
perso, je pense que la grande question de l’évolution de la société avec les voitures automatiques..
Est ce que les taxi ont encore du sens quand il n’y a plus de conducteur? qu’est ce qui se passera le jour où les autolib deviendront des voitures automatique? le jour où tu pourras appeler une voiture de chez toi, et la laisser au milieu de la rue pour qu’elle rentre seule?
Le 02/06/2016 à 13h30
Le 02/06/2016 à 13h31
Pour moi Uber est déjà au max de sa capacité. Là ou ils vont, il y a de la demande et des chauffeurs prêt à se mettre à leur ordre. Pour autant, il ne semble pas tirer assez de bénéfice.
Ils ne tueront jamais les taxis même si il y en aura de moins en moins. Rien qu’à paris les chauffeurs doivent faire plus de 10h pour faire 200€ brut, sauf chance exceptionnel avec que des courses pour les aéroports…
Le 02/06/2016 à 13h36
Pour vendre des actions encore faut-il encore être coté en bourse. Pour l’heure c’est pas du tout le cas !
Donc c’est une estimation au potentiel économique de l’entreprise rien d’autre. Potentiel bénéfice, potentiel dividende dans x temps.
Le 02/06/2016 à 13h46
Le 02/06/2016 à 13h48
10h pour 200€ brut, je connais pas le taux d’imposition (edit : ni les frais), mais à moins d’avoir 50% de charges, ça reste bien au dessus d’un smic horaire. Et il faut prendre en compte que c’est une activité secondaire facile (dans le sens accessible).
Après c’est surtout une question de nombre d’utilisateurs en fait :
J’aurais tendance à dire que ce rapport va à l’avantage d’Uber, mais bon j’ai pas non plus fait une étude de marché, j’ai pas d’argent à investir. " />
Le 02/06/2016 à 13h49
Les gens ont dis ça d’apple, de Google, du bitcoin…
Le 02/06/2016 à 12h41
N’importe quoi….
Le 02/06/2016 à 12h43
Vu que les femmes n’ont pas le droit de conduire là-bas, il y a un marché pour Uber.
Le 02/06/2016 à 12h51
Investissement judicieux.
On extrait du pétrole et on investit dans un truc qui consomme plein d’essence… On gagne sur les 2 tableaux.
Le 02/06/2016 à 12h51
Un truc me dépasse vraiment avec la bourse en ce moment… Comment tu peux investir autant dans une société qui de toute évidence perd des sommes astronomique ?
C’est comme investir des sous dans une voiture qui tombe en ruine.
Le 02/06/2016 à 12h51
faudra de toute façon attendre les voitures automatiques, parce que
- une femme conducteur ils veulent pas
- une femme conduite par un homme qui est pas de sa famille non plus
Le 02/06/2016 à 12h56
Je pense que ça a du être un argument parmi ceux de l’ordre financier qui ont permit cette lever des fonds.
Mais bon sang la société ne vaut pas les 60 - 66 milliards ! C’est complètement dingue en 1.5an ils ont prit plus 12milliards dans la spéculation de bénéfice et de dividende à venir… " />
Le 02/06/2016 à 13h00