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NSAïe

Un ex-employé de la NSA de 32 ans condamné à 22 ans de prison pour espionnage

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L'ancien militaire, lourdement endetté, avait profité de son bref (trois semaines) passage à la NSA pour y imprimer des documents classifiés, qu'il a cherché à revendre à quelqu'un qu'il pensait être un agent russe. Il avait pourtant été formé à la criminalistique numérique.

La Justice états-unienne vient de condamner un ancien militaire de 32 ans à 262 mois de prison pour tentative d'espionnage. Jareh Sebastian Dalke, qui a plaidé coupable, avait transmis des informations classifiées à ce qu'il croyait être un agent de la Fédération de Russie, mais qui était en fait un agent infiltré du FBI (Online Covert Employee, OCE).

Dalke, qui avait fait partie de l'US Army de 2015 à 2018 en tant que soldat de première classe dans une unité spécialisée dans les soins de santé, avait obtenu une habilitation de sécurité de niveau « secret » en 2016.

Recruté par la NSA en tant que concepteur de la sécurité des systèmes d'information le 6 juin 2022, il en démissionnait le 28 juin, « en raison d'une maladie familiale » et du fait que « l'agence n'était pas en mesure de prendre en charge la durée de [son] absence (9 mois) ».

Dalke, qui n'y était donc resté que trois semaines et deux jours seulement, en avait profité pour imprimer trois documents classifiés. Une enquête de la NSA a depuis démontré que si d'autres employés de la NSA avaient, eux aussi, consulté au moins l'un des trois, Dalke était le seul à avoir consulté les trois, mais aussi le seul à les avoir imprimés tous les trois, les 17, 22 et 23 juin.

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Commentaires (10)


C'est idiot qu'il ait plaidé coupable. Parce qu'en vrai, il a revendu des informations à un agent du FBI, donc n'a pas commis le crime dont il était accusé.
L'article dit "L'Espionage Act qualifie de crime le fait de transmettre ou de tenter de transmettre des informations nominatives à un représentant d'une nation étrangère avec l'intention ou la raison de croire que ces informations pourraient être utilisées au détriment des États-Unis ou à l'avantage d'une nation étrangère."


C'est l'intention qui compte (dans son cas)

Iroise29

L'article dit "L'Espionage Act qualifie de crime le fait de transmettre ou de tenter de transmettre des informations nominatives à un représentant d'une nation étrangère avec l'intention ou la raison de croire que ces informations pourraient être utilisées au détriment des États-Unis ou à l'avantage d'une nation étrangère."


C'est l'intention qui compte (dans son cas)
L'agent du FBI s'est fait passer pour un russe ; l'employé de la NSA s'est fait passer pour quelqu'un qui veut vendre des infos aux russes. Au final, tout le monde a menti et aucune info n'est passée aux russes.
Ça se plaide.

alex.d.

L'agent du FBI s'est fait passer pour un russe ; l'employé de la NSA s'est fait passer pour quelqu'un qui veut vendre des infos aux russes. Au final, tout le monde a menti et aucune info n'est passée aux russes.
Ça se plaide.
Le droit US permet ce type de piège. Je ne vois pas comment c'est contestable.
Comme pour le terrorisme ou la guerre, le FBI pousse au crime en cuisinant des cibles pendant des mois pour ensuite dégainer le "CQFD" et la condamnation, probablement en clamant au passage leur grande utilité et terrorisant les autres.

Bref un prisonnier politique de plus dans ce triste pays. Enfin c'est ce qu'on dirait si c'était en Russie.
Modifié le 03/05/2024 à 03h25

Historique des modifications :

Posté le 03/05/2024 à 03h17


Comme pour le terrorisme ou la guerre, le FBI pousse au crime en cuisinant des cibles pendant des mois (pourquoi lui ? a-t-il été ciblé pour ses opinions politiques ?) pour ensuite dégainer le "CQFD" et la condamnation, probablement en clamant au passage leur grande utilité et terrorisant les autres.

Bref un prisonnier politique de plus dans ce triste pays. Enfin c'est ce qu'on dirait si c'était en Russie.

Le terme prisonnier politique est fort, mais la condamnation est plus que lourde. Je trouve.
De plus je pense qu'il a du subir des pressions plus que de raisons.
Je pense qu'un bonne avocat aurait pu faire plaider la faiblesse mentale passagère (en raison du tresse etc. ) et faire le condamné à moins. Mais étant déjà endetté comment aurait-il pu pour avoir un bonne avocat...


Par contre je suis curieux aussi du fait qu'il n'y a pas d'autres poursuites pour fautes professionnels.
Car au niveau du recrutement dans ce genre d'institution, j'aurai pensé que la stabilité financière et familiale étant importante.
Moi ce que je constate, c'est que l'on a une personne avec des dettes lourdes qui a été accrédité pour la NSA.
Aux États-Unis les étudiants s'endettent lourdement, c'est la norme...

TroudhuK

Aux États-Unis les étudiants s'endettent lourdement, c'est la norme...
OK pour les études, mais pour le reste ..
Le profil m'interpelle :
soldat de première classe dans une unité spécialisée dans les soins de santé, avait obtenu une habilitation de sécurité de niveau « secret » en 2016.


Un soldat de première classe à qui on donne une habilitation "secret". Vraiment ?
Recruté par la NSA en tant que concepteur de la sécurité des systèmes d'information le 6 juin 2022, il en démissionnait le 28 juin, « en raison d'une maladie familiale » et du fait que « l'agence n'était pas en mesure de prendre en charge la durée de [son] absence (9 mois) ».


3 choses :
* de soldat de première classe à concepteur de SSI. Carrément.
* démission moins d'un mois après l'embauche
* il semblait plus intéressé par les avantages sociaux attendus de la NSA (la prise en charge d'une absence de 9 mois) que le reste, pour que ce soit une cause de démission
Je rejoins une autre analyse d'un autre commentaire sur l'aspect pécunier de cette embauche
Modifié le 04/05/2024 à 14h27

Historique des modifications :

Posté le 04/05/2024 à 14h27


Le profil m'interpelle :

soldat de première classe dans une unité spécialisée dans les soins de santé, avait obtenu une habilitation de sécurité de niveau « secret » en 2016.


Un soldat de première classe à qui on donne une habilitation "secret". Vraiment ?
Recruté par la NSA en tant que concepteur de la sécurité des systèmes d'information le 6 juin 2022, il en démissionnait le 28 juin, « en raison d'une maladie familiale » et du fait que « l'agence n'était pas en mesure de prendre en charge la durée de [son] absence (9 mois) ».


2 choses :
* de soldat de première classe à concepteur de SSI. Carrément.
* démission moins d'un mois après l'embauche
* il semblait plus intéressé par les avantages sociaux attendus de la NSA (la prise en charge d'une absence de 9 mois) que le reste, pour que ce soit une cause de démission
Je rejoins une autre analyse d'un autre commentaire sur l'aspect pécunier de cette embauche

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