Microsoft Bob, Apple At Ease : quand l’informatique devait être simpl(ist)e
Back to the future
[Rediffusion du Mag #3] Si vous utilisez une version récente de macOS ou Windows, l'interface que vous avez devant les yeux est probablement la même que celle n'importe quel autre Mac/PC. Si vous partagez votre ordinateur avec votre famille, ou si chacun de ses membres a son propre appareil, l'interface ne bouge pas non plus. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Partons à la découverte de Bob et At Ease.
Le 09 mars 2023 à 16h36
18 min
Logiciel
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Dans les années 90, l'informatique était encore quelque chose de compliqué. Les différents systèmes d’exploitation (OS) évoluaient rapidement, et en dix ans, Microsoft est passé de MS-DOS, un système sur fond noir avec des commandes absconses, à Windows 95, qui avait pour objectif de rendre le PC vraiment grand public (voire notre magazine #1). Pendant cette période, les trois premières versions de Windows tentaient de trouver différentes voies pour l'interface graphique.
Cela peut sembler complexe à appréhender en 2021, mais à l'époque, vous pouviez apprendre l'informatique sur des PC sous Windows 3.1, utiliser un Mac à la maison et travailler sous DOS, des systèmes d'exploitation avec des logiques et des interfaces très différentes. En 2021, le problème ne se pose plus réellement : les bases de Windows 95 se retrouvent encore sous Windows 10, les PC sont bien plus courants dans les foyers et même si votre entreprise est restée sous Windows 7, vous ne devriez pas être perdu sous Windows 10.
Chez Apple, c'est assez similaire et le dernier gros changement ergonomique date du début des années 2000 avec Mac OS X. Un macOS Big Sur ou Monterey de 2021 demeure finalement proche d'un Mac OS X Jaguar de 2002, par exemple.
Ne vous inquiétez pas, nous arrivons au sujet. Imaginez un enfant qui découvre l'informatique en 1996 : il possède peut-être un vieux 386 sous DOS pour jouer à Indiana Jones et la Dernière Croisade et avec de la chance, son école a abandonné les ordinateurs Thomson du plan « Informatique pour tous » au profit de PC flambants neufs sous Windows 3.1 ou 95. Mais ce fond vert (oui, le code est #00807F, donc 50,2 % de vert), ce menu Démarrer, c'est compliqué. Ce qui nous amène à Microsoft Bob.
Microsoft Bob (sans Bobette)
Le projet a commencé sous le nom Data Wizard avant de devenir Utopia au début des années 90. Il s'agissait d'un environnement pensé pour « everyone », mais dans un sens assez précis : l'idée était de proposer une interface skeuomorphique – le mot n'existait probablement pas – pour ceux qui ne connaissaient pas l'informatique.
Dans les années 90, les PC étaient assez rares et – nous venons de le voir – le DOS ou même Windows 3.x ne sont pas des exemples d'ergonomie, de simplicité et d'intuitivité. Après une présentation par Bill Gates au CES de 1995, Utopia arrive finalement en mars 1995 sous le nom Microsoft Bob pour 100 dollars (en comparaison, la version boîte de Windows 95 valait 210 dollars) et vise à remplacer l'interface de Windows 3.x.
Vous verrez parfois qu'il ciblait aussi Windows 95 ou NT 4.0, mais ce n'était pas réellement le cas : Windows 95 est sorti plusieurs mois après (en août) et Windows NT 4.0 était essentiellement utilisé dans les entreprises et a été lancé en août 1996. Mais si Bob n'a pas été pensé pour les OS 32 bits de Microsoft, il fonctionne avec ces derniers : vous pouvez même l'installer sur Windows XP. Astuce dans ce cas : il faut ajouter C:\MSBOB dans le PATH.
Mais c'est quoi, Bob ?
Bob est donc une interface skeuomorphique, ce qui veut dire qu’elle reproduit visuellement la métaphore utilisée. Quand un OS parle de « bureau », vous ne visualisez pas réellement un bureau. Avec Bob, c'est le cas : il est représenté par des pièces, qui peuvent être vues comme des bureaux virtuels modernes. Il y en a plusieurs dans la version classique – garage, armoire, chez les souris, salon, chambre et pièce d'étude – et une variante OEM pour les ordinateurs de Gateway 2000 (une marque d'ordinateur disparue) en ajoute d'autres (un grenier, une véranda, différentes variations basées sur une maison en bois, etc.).
Si Bob permet de lancer les applications standards, Microsoft en fournissait aussi quelques-unes spécialement pensées pour l'environnement : un traitement de texte minimaliste, un client e-mail, un calendrier, un carnet d'adresses, une gestion des rappels et même un petit jeu. Dans chaque pièce, il est possible de changer quelques objets (taille, emplacement, etc.), mais ça reste assez léger. Et, surtout, le chien Rover intervient en permanence, pour vous proposer de vous aider. Ce point est probablement le plus énervant : de temps en temps, vous êtes obligé de lui répondre.
L'interface en elle-même se base sur des objets purement décoratifs – nous ne jugerons pas la qualité des graphismes, même si (subjectivement) c'est assez moche – mais aussi sur d'autres qui permettent de lancer des programmes. Petit paradoxe, vous pouvez exécuter des applications liées à l'environnement, mais si vous préférez utiliser vos propres logiciels, vous vous retrouverez avec les menus de Windows 3.x pour la sélection des données, avec la structure habituelle de l'OS (et donc sans les noms de fichiers longs, par exemple).
Microsoft espérait évidemment que les éditeurs suivraient et développeraient des applications compatibles avec Bob (et intégrées à l'environnement) mais ce vœu pieux ne s'est jamais réalisé. Enfin, presque : Microsoft a proposé Great Greetings, un programme de création de cartes de vœux qui nécessite Microsoft Bob (et ne s'installe que depuis ce dernier).
Les (gros) défauts de Bob
Le premier gros problème de Bob vient de la configuration nécessaire : l'interface, colorée et chargée, demande un processeur Intel 80486 et 8 Mo de mémoire. À l'époque (1995), il s'agit de valeurs relativement élevées et même Windows 95 pouvait se contenter d'un 80386 et de 4 Mo de mémoire (même s'il s'agissait clairement d'une mauvaise idée).
Le second défaut de Bob est lié à l'interface. Elle était vue comme incohérente par les journalistes de l'époque, nous ne pouvons que les suivre sur ce point. En effet, certains réflexes classiques sont inversés (dans les boutons, celui qui permet d'accepter est à droite, la norme est plutôt de placer le OK à gauche), les raccourcis changent selon les programmes, etc.
Dans la même veine, l'interface elle-même est critiquée parce qu'elle ne s'adapte absolument pas : vous avez une chambre, un bureau (etc.), mais ils sont assez figés, identiques chez tous les utilisateurs, la seule variable d'ajustement est le positionnement des objets et leur taille. L'idée du skeuomorphisme est intéressante, mais Microsoft (probablement en partie à cause de contraintes techniques) n'a pas pu aller assez loin et les concepts ressemblent à des clichés : il est impossible de reproduire la pièce où vous vous trouvez, il faut choisir des décors tout droit sortis d'une série TV ou d’un film familial.
Le dernier point est la base de ce dossier : Bob n'aide pas vraiment les utilisateurs. Il les prend par la main, leur apprend des réflexes inutiles, explique les choses de façon parfois simpliste (et c'est ici un défaut). Vous pouviez employer Microsoft Bob pour les fonctions qu'il proposait, mais l'environnement n'allait pas vous donner les marques pour comprendre le DOS, Windows 3.x ou Windows 95, qui arrivait.
Bob dans Windows XP, le saviez-vous ?
Selon David Plummer, un ancien développeur de chez Microsoft, Bob est présent dans toutes les copies de Windows XP. Vraiment ? Vraiment. Microsoft Bob sert en effet de DRM dans l'OS de Microsoft, ce qui nécessite quelques explications.
Au moment de la création de la protection contre la copie de Windows XP, la société avait besoin d'un moyen de différencier les versions de l’OS destinées à l’intégration (OEM) ou à la vente à l’unité de façon fiable. Il a donc été décidé de placer une sorte de « blob » contenant des données connues. Pour éviter le piratage par Internet – rappelez-vous, nous sommes à l'époque du modem 56K – ces données devaient peser plusieurs mégaoctets et ne pas se compresser facilement. Dave Plummer a décidé de partir des images des disquettes de Microsoft Bob, qui ont été chiffrées, concaténées et (re)chiffrées.
Cette histoire avait déjà été racontée par Raymond Chen, un autre développeur connu de la firme de Redmond, ce qui semble donc accréditer ce qui est parfois vu comme une légende urbaine. Nous vous laissons juger.
L'héritage de Bob
Microsoft a décidé d'arrêter les frais assez rapidement, au début de l'année 1996. Alors que la société espérait un succès équivalent à Works (une suite bureautique qui concurrençait Office dans le grand public) ou Encarta – le Wikipédia offline des jeunes des années 90 –, les chiffres officieux indiquent que Microsoft n'aurait vendu que 58 000 copies.
Mais Bob n'était pas mort, ou du moins pas totalement. Premièrement, il serait présent dans les disques de Windows XP. Deuxièmement, surtout, certains concepts de Bob sont présents dans d'autres produits Microsoft.
Troisièmement, le fameux Clippy apparu avec Office 97 utilise la même technologique que celle de Bob. Et il ne s'agit pas d'une vague descendance ou d'un fonctionnement proche : dans Office 97, il est littéralement possible de remplacer les fichiers de Clippy par ceux de Bob (par exemple Rover, le chien). Et si vous avez travaillé sous Windows XP, vous connaissez probablement le chien en question : Microsoft l'a réutilisé comme assistant pour la recherche dans son OS, en 2001.
Nous avons parlé de Microsoft Bob, il est temps de voir un environnement concurrent : At Ease. Ce logiciel, développé par Apple au milieu des années 90 pour le System 7 (qui ne s'appelait pas encore Mac OS), était une sorte de Finder simplifié. Si vous ne connaissez pas les systèmes d'Apple, le Finder (qui existe toujours) est, en schématisant, l'interface que vous aurez devant vous en démarrant un Mac, mais aussi l'explorateur de fichiers qui va vous permettre de lancer des applications. C'est encore plus vrai dans les Mac OS « classique » : à l'époque, il n'y avait pas de lanceur (comme le Launchpad) ni de Dock.
Il existe plusieurs versions de At Ease (de la 1.0 à la 3.0) ainsi qu'une variante pour les entreprises, et Apple a proposé des versions de son logiciel pour différentes langues (dont le français). L'installation d'At Ease est assez simple, comme souvent avec l'OS d'Apple, et le programme ajoute un tableau de bord (l'équivalent des éléments du panneau de configuration de Windows) qui permet de définir sur quel environnement le Mac démarre : le Finder ou At Ease. Petite astuce si vous voulez tenter (comme nous) : la première version d'At Ease a tendance à planter totalement Mac OS 9 au démarrage, donc prévoyez la possibilité de booter d'un disque externe pour éviter ça.
Comic sans MS est lié à Bob, le saviez-vous ?
La police de caractère Comic Sans MS (voir notre magazine #1), si honnie par certains, a été imaginée par Vincent Connare grâce à Microsoft Bob. Quand il a découvert une version bêta de Bob en 1994, il a été étonné de voir que les bulles du chien Rover affichaient du Times New Roman, une police très sérieuse et inadaptée à une interface prévue pour les enfants.
Il a donc décidé de concevoir quelque chose de plus « Comic » (l'équivalent de nos bandes dessinées). Pourtant, si vous regardez nos captures, Comic Sans MS n'est pas présent dans Microsoft Bob : elle n'est arrivée qu'en août 1995 avec Windows 95 Plus!, plusieurs mois après la sortie de Bob.
Une interface et des fonctions limitées
Microsoft Bob tentait de créer une nouvelle interface assez éloignée des codes de l'informatique, At Ease doit plus être vu comme une interface simplifiée et limitée. Au lieu du bureau avec les icônes, At Ease démarre sur plusieurs panneaux, avec chacun une fonction précise.
Mais les possibilités dépendent des réglages choisis : l'administrateur (nous n'avons pas d'autres mots, mais il s’agit de la personne qui gère l'ordinateur) décide quelles applications peuvent être exécutées, si l'utilisateur peut stocker ses données sur l'ordinateur lui-même ou uniquement sur une disquette – oui, c'est très années 90 –, s'il peut accéder au Finder classique, etc. At Ease, en plus d'un environnement simplifié, amène donc un semblant de gestion des utilisateurs, une fonction absente de certains des OS d'Apple (comme System 7) et apparue plus tard.
De la même manière que Microsoft Bob, l'ensemble essaye tout de même d'aller vers une interface skeuomorphique : At Ease va illustrer le bureau avec des images texturées, qui ressemblent à de vrais documents. Nous sommes certes loin de la débauche graphique de Bob, mais aussi assez éloigné – dans un autre sens – de la sobriété classique des bureaux des OS de l'époque.
L'apprentissage de la souris
Un peu comme Bob (encore), At Ease vise l'apprentissage et les enfants. Le seul logiciel installé par défaut dans les documents est une sorte de jeu qui sert à apprendre à manier la souris. C'est assez basique et le programme tombe souvent dans le travers de ce genre de choses : ce n'est pas très intéressant. La solution de Microsoft à l'époque, qui était d'intégrer le Solitaire, avait plus de sens : le but restait le même mais n'était pas indiqué explicitement. En fournissant un jeu qui a fait perdre plusieurs points de productivité à certains pays (nous n'avons aucune source, c'est un ressenti personnel), Microsoft a réussi à faire adopter la souris à des millions de gens.
At Ease diffère aussi de son concurrent dans le sens où il s'agit d'un Finder alternatif avec les mêmes concepts de base sur le placement des boutons, l'aspect des menus, etc. Si vous avez employé un Macintosh à l'époque, At Ease ne change pas fondamentalement les codes, mais rend l'interface plus simple (et plus simpliste).
C'est probablement la raison pour laquelle il a été développé pendant plusieurs années, avec trois versions majeures et une variante « for Workgroups » qui ajoutait des fonctions dédiées aux entreprises, avec notamment la possibilité de contrôler les médias accessibles, du CD-ROM à la disquette aux partages AppleTalk. Comme Bob (encore), At Ease a servi de base à quelques fonctions : la gestion des utilisateurs sous Mac OS 9, rudimentaire, vient d'At Ease par exemple. Et – chose finalement assez étonnante – l’arrivée progressive de Mac OS X au début des années 2000 n'a pas réellement signé la fin d'At Ease. En effet, Apple a proposé pendant de longues années un Finder simplifié dans son système.
Le Finder simplifié de macOS
Cette version simplifiée du Finder se retrouve dans toutes les variantes de l’UNIX d'Apple jusqu'à macOS Mojave (10.14), et nous n'avons pas trouvé sa présence dans les opus plus récents. Il s'active dans les Préférences Système à la création d'un compte géré par le contrôle parental de l'OS.
Il s'agit d'une des nombreuses options qui offrent de réduire les possibilités d'interactions d'un enfant pour éviter les soucis : le Finder simplifié affiche uniquement un dossier Documents qui contient... les documents (oui, c'est logique) et une fenêtre qui présente les applications. Dans ce mode, toute l'arborescence du système de fichiers est totalement invisible et inaccessible. Certaines apps (Aperçu par exemple) vous proposeront des fenêtres d'ouverture de fichiers standards mais les données (visibles) resteront inutilisables.
Comme sous At Ease, un menu permet de lancer la version classique (et complète) du Finder mais sous macOS, un système UNIX, la gestion des droits est bien plus propre qu'avec At Ease : sans un nom d'utilisateur et le mot de passe associé, il ne s’exécutera pas.
At Ease préfigurait peut-être iOS
Avec des yeux modernes et un peu d'imagination, At Ease donnait un avant-goût d’iOS : de grosses icônes en grille, un système de fichiers invisible, des limites extrêmement nombreuses qui empêchent de modifier l'environnement. Mais selon nous, il s'agit plus d'une sorte de convergence évolutive.
Les personnes à l'origine d'iOS connaissaient probablement cet outil, mais les raisons derrière l'interface et les limites ne sont pas les mêmes. At Ease, à l'époque, visait à simplifier un OS déjà très accessible, pour permettre à des novices d'utiliser l'ordinateur. Sous iOS, le but peut sembler le même, mais une bonne partie des choix et des contraintes viennent des limites matérielles des premiers appareils : Apple n'aurait pas pu simplifier l'interface de Mac OS X pour la faire tourner sur un iPhone.
En réalité, le raisonnement a posteriori tend toujours à imaginer des similitudes qui n'existent pas réellement. Vous verrez d’ailleurs souvent des comparaisons très directes entre At Ease, Microsoft Bob et Packard Bell Navigator, alors que les trois environnements, s'ils visent le même but, demeurent très différents dans leur mise en œuvre.
La simplification par l’interface, une tendance récurrente
Nous vous avons parlé de Microsoft Bob et d'Apple At Ease parce que les deux interfaces proviennent de sociétés spécialisées dans les OS, mais il ne s'agit évidemment pas des seules tentatives dans ce domaine. La plus connue des alternatives reste probablement le Packard Bell Navigator : il a été préinstallé pendant de longues années et il existe même une version 3D sortie vers 2000. À l'époque, le constructeur vendait des ordinateurs par millions et les PC de la marque ont souvent été un point d'entrée dans l'informatique dans les années 90 : ils étaient proposés en tête de gondole dans les supermarchés à des prix parfois intéressants.
Si certains voient Navigator comme le précurseur de Microsoft Bob, il s'approche plus d'At Ease et doit être considéré comme une sorte de launcher primitif. Packard Bell n'avait pas essayé de repenser totalement l'interface, mais offrait plutôt une solution qui simplifiait le lancement des applications. Elle proposait différents écrans, avec chacun une fonction précise, et la possibilité de retourner facilement sous Windows 3.x.
Nous pourrions aussi citer 3DNA, une interface en 3D qui permet de naviguer dans l'ordinateur à travers un centre commercial virtuel, ou même fsn (File System Navigator), un navigateur de fichiers en « 3D » popularisé par le film Jurassic Park (« It's a UNIX system! I know this! »). Mais dans tous les cas, le résultat demeure malheureusement le même : tenter de casser les codes des interfaces aboutit généralement à un échec.
Ne tentez pas de casser les codes
Nous l'avons vu au début de l'article, l'exercice est très compliqué, et pour une bonne raison : tout changer, dont les réflexes des utilisateurs, amène souvent à un désastre. Même en 1995, alors que l'informatique au sens large n'était pas aussi présente qu'actuellement, les changements de paradigmes de Microsoft Bob n'ont pas pris. Et une initiative comme celle de Microsoft aurait encore moins de chances de réussir à notre époque : les réflexes sont trop ancrés pour être modifiés.
Enfin... soyons honnêtes : ce constat se limite à l’informatique de bureau. En effet, Google ou Apple ont réussi à casser les codes et à développer des choses différentes dans le domaine de la mobilité, plus simples, moins standardisées. Mais pour un iOS ou un Android qui ont pris, combien de Bada, webOS ou Windows Mobile disparus et oubliés ?
Pour terminer de façon très pragmatique, il faut aussi rappeler que proposer une interface pensée pour les enfants (ou les personnes âgées) en considérant qu'ils sont idiots, aiment les grosses icônes et risquent de tout casser à la moindre manipulation demeure contre-productif.
Vous n'aiderez personne à comprendre comment utiliser un ordinateur en lui mettant une interface mal dessinée avec un assistant qui vient vous interrompre en permanence. En réalité, ils ne sont (généralement) pas idiots et peuvent parfaitement apprendre à exploiter macOS, Windows ou GNU/Linux. Si vous lisez ce magazine, c'est même probablement le cas : une partie d'entre vous a sûrement commencé sous MS-DOS. Certes, vous devrez peut-être limiter un peu les droits, éventuellement réinstaller de temps en temps (mais vous avez évidemment une sauvegarde) ou prendre un peu de temps pour approfondir certains concepts, mais tout devrait néanmoins bien se passer sans que Rover intervienne pour expliquer comment lancer une application.
Microsoft Bob, Apple At Ease : quand l’informatique devait être simpl(ist)e
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Microsoft Bob (sans Bobette)
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Mais c'est quoi, Bob ?
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Les (gros) défauts de Bob
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Bob dans Windows XP, le saviez-vous ?
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L'héritage de Bob
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Comic sans MS est lié à Bob, le saviez-vous ?
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Une interface et des fonctions limitées
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L'apprentissage de la souris
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Le Finder simplifié de macOS
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At Ease préfigurait peut-être iOS
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La simplification par l’interface, une tendance récurrente
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Ne tentez pas de casser les codes
Commentaires (32)
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Abonnez-vousLe 09/03/2023 à 19h07
Perso je trouve ces deux environnements simplifiés (Ms et Apple) loin d’être laids, le graphisme me rappelle un peu la BD Boule et Bill…
Je pense que des interfaces attractives comme celles-ci, inspirée par la BD, pourraient peut-être marcher aujourd’hui… si et seulement si on tenait réellement compte des besoins, demandes, remarques, doléances et autres du public visé : les enfants, les personnes âgées, certains handicapés, et toutes les personnes qui ne se sentent toujours pas à l’aise avec les outils numériques.
Je me rappelle en particulier, dans les années 90, sur le chat d’AOL (oui je suis vieux, et je vous merde ), avoir discuté avec une personne qui avait un problème bien précis. Pour résoudre ce problème, il lui aurait suffit de télécharger un programme (gratuit) et de l’utiliser.
Oui mais voilà : autant la personne en question avait compris comment télécharger… elle ne savait pas du tout comment retrouver ce qu’elle avait téléchargé ! Pour cet individu, le dossier “Mes Documents > Téléchargements” était un mystère complet, aussi énigmatique que les étoiles du ciel…
Encore aujourd’hui, je suis sûr et certain qu’il existe beaucoup de gens qui ne savent pas faire fonctionner l’Explorateur / le Finder pour retrouver leurs fichiers, qui ne savent toujours pas où est quoi et qui fait qui, etc…
Je suis persuadé qu’un environnement à vertu 100% pédagogique, élaboré par des thérapeutes, des ergonomes et des spécialistes de l’enseignement, tenant réellement compte des personnes ciblées et visant leur autonomie complète, aurait toute sa place aujourd’hui.
Le 09/03/2023 à 19h42
Perso, je ne pense pas. Le problème de ces interfaces c’est qu’elles sont beaucoup trop chargées. C’est marrant, « joli », pour commencer, mais rapidement ça donne mal au crâne.
Le 09/03/2023 à 20h06
D’où l’intérêt de consulter des ergonomes, ophtalmologistes, gérontologues et autres spécialistes, afin d’éviter l’écueil dont tu parles. Il est vrai qu’un interface trop chargée ne rends service à personne, d’où l’adoption un peu partout de designs simplifié et quasiment 2D (le “flat design” de Google et autres avancées).
Par exemple Apple à complètement abandonné le skeuomorphisme (celui du fameux Agenda, un peu lourdingue il faut bien en convenir), pour adopter un design simplifié et plus plat proche de celui de Google.
Mais un hypothétique environnement simplifié doit rester attractif et “marrant”, oui un peu comme une BD (au graphisme ultra-épuré).
Le 09/03/2023 à 21h07
Je pense qu’une interface graphique de ce type ne change pas grand-chose. On va passer sont temps à chercher comment les choses s’appellent et quelle est la logique.
De mon point de vue, ça reste en plus un marché de niche (d’où le chien j’imagine).
De mon expérience, les interfaces posent un problème de complexité apparente essentiellement du fait de la régularité d’usage. Lancer des utilisateurs dans une interface bourrée de menu et de boutons est rébarbatif, et il est difficile de retenir les manipulations car il y a trop d’information (exemple: blender, libreoffice dans sa version menu..).
Les interfaces plus minimalistes sont par contre frustrantes car on passe son temps à chercher comment faire des choses plus évoluées quand on maîtrise le logiciel.
Pourtant, il y a des équilibres. Je pense notamment aux interfaces qui mixent simplicité avec les icônes des éléments les plus fréquents ET un menu avec recherche ET une saisie texte de raccourcis 3 lettres pour les utilisateurs avancés. C’est ce que j’ai vu de plus efficace en terme de satisfaction des utilisateurs: ceux qui viennent rarement ont 6 icônes, ceux qui vont un peu plus loin ont le menu, ceux qui maîtrisent ne touchent plus la souris.
Enfin, le côté “complexité” de l’interface texte est aussi très discutable. des interface texte bien documentées sont austères, mais parfaitement maîtrisées par des gens qui n’ont même pas le bac, et d’une efficacité (en telnet ou ssh ou équivalent) sans égale dans les interfaces graphiques.
Le 10/03/2023 à 01h49
C’est vrai que j’ai eu deux périodes où j’utilisais intensivement la ligne de commande, bien que je n’y connaisse pas grand-chose : une première sous Linux (Ma première distro a été Mandrake) puis une seconde sous Mac OSX (Hackintosh sous Snow Leo, puis, aux environs de 2016-2017, je me suis payé un MBP 2015 d’occaze, grâce à mon premier contrat en tant qu’arrangeur-musicien-mixeur sous Cubase, yeaaah ! ).
C’est vrai que la ligne de commande, c’est rapide et d’une efficacité époustouflante (quand on se rappelle les bonnes commandes). Je me bornais comme un perroquet à copier-coller des trucs que je trouvais ailleurs, j’ai même compilé quelques progs, si si !
…Mais je ne savais pas vraiment ce que je faisais, je me bornais à faire des recherches sur internet, copier les trucs qui m’intéressent dans un fichier texte, et voilà…
Ce devrait être, à mon humble avis, le premier rôle des interfaces graphiques : nous aider à comprendre, d’une façon imagée et pourquoi pas, rigolote, qui fait quoi, comment, et quoi va où.
(J’insiste sur le mot “rigolote” : une interface devrait toujours avoir de l’humour !)
Si Mamie Jeannette lance son navigateur, cherche un truc sur Gougoutte, le trouve et clique sur le bouton “télécharger”, qu’est-ce qui se passe ? Comment être sûr que c’est le bon truc, et pas un blob vérolé ? D’où vient le truc qu’elle télécharge, et surtout où va-t-il ? C’est quoi un dossier ?
Bref, le but du jeu ce ne serait pas de cacher totalement la complexité, mais de la faire comprendre progressivement, à son rythme, à Mamie Jeannette. Il y a peut-être des trucs qu’elle ne comprendra jamais vraiment - Je suis dans ce cas - mais… ce n’est pas grave !
Une interface devrait être pédagogique, patiente, généreuse et ne pas juger ni culpabiliser ses utilisateurs. Jeannette, même après 46 leçons très imagées (livrées avec l’interface), ne comprends toujours pas ce qu’est la défragmentation, le TRIM, la différence entre unité interne et externe, un NAS, une base de données, un fichier de mailing ?
Pas de problèmes, aucun souci ! L’OS prends alors le relais à 100%, grâce à des scripts de maintenance top-niveau. Zéro pression sur l’utilisatrice (teur), zéro emmerdements !
Le 09/03/2023 à 21h08
La référence de Belge
La BD Bob et Bobette
Le 09/03/2023 à 21h45
Le 09/03/2023 à 23h11
Evidemment !
Le 10/03/2023 à 06h08
Je ne parlais pas de la ligne de commande, mais de raccourcis (genre des codes 3 lettres pour accéder à un écran, ou tout simplement une navigation en utilisant le pavé numériques (genre MENU 2,10,9)
Ca rentre dans la tête des gens et c’est très efficace en complément de l’interface graphique.
Pour ce qui est de l’interface elle-même, celle que j’ai préférée ces dernières années, c’est celle des tuiles du Windows phone. Elle contenait des infos supplémentaires, sans fioriture, ave cun niveau correct d’options à l’écran sans être chargée, était pilotable rapidement à la main…
Mais en règle général,e je hais les interfaces actuelles sur tel et dans Windows qui n’ont aucun code pour dire si quelque chose est clickable ou pas. Elle sont inexplicables (d’ailleurs ils n’essaient même plus de faire un mode d’emploi) , et surtout, elles changent trop souvent! Même problème avec les sites web: quand un site ne fonctionnent pas, on a l’impression qu’ils mettent cela sur l’interface et la refont complètement, mais ça ne fait que perdre les utilisateurs qui viennent de temps à autre…
Le 10/03/2023 à 08h23
Sinon, sans aller jusqu’à faire des trucs ridicules façon MS Bob, il y a eu des tentatives de faires des interfaces simplifiées qui ressemblent quand même à des interfaces. Je pense par exemple au shell de l’IBM PS/1, qui était plutôt bien fait je trouve.
Le 10/03/2023 à 11h29
Merci vous avez “fait” ma journée !
J’essayerai prochainement de le replacer dans une conversation.
D’ailleurs un exemple super intuitif pour démystifier le terme après avoir vu la page Wiki:
les chandeliers (plaqués Or dans 99% des cas) que certains installent dans leur vestibule ou leur salon munis….d’ampoules électriques (à LED @ 2023) et non de cierges…
Le 10/03/2023 à 13h19
La disquette pour sauvegarder !
Le 10/03/2023 à 20h05
Pour ca, c’est bon. Au lycée en cours d’info, on sauvegardait nos programmes en Turbo Pascal sur des disquettes…5”1⁄4 (les grandes molles toutes noires avec un gros trou au milieu)
Le 10/03/2023 à 14h36
Pour moi c’était mal dosé/pensé, les gens qui avaient du mal en 1995 avec l’informatique étaient des baby boomers pour qui juste le pointage à la souris était pénible alors se retrouver dans une interface à la sierra entertainement avec un chien virtuel pour les tâches du quotidien…
Des commandes sur fond noir comme DOS, AS400, Sun etc étaient bien plus intuitives pour cette génération qui savait taper à la machine à écrire et lisait bien plus qu’on ne lit aujourd’hui. Ils arrivaient d’ailleurs à des performances en vitesse de saisie en mode terminal qu’on n’égale toujours pas aujourd’hui avec le tactile et souris/clavier.
Et quand on regarde les interfaces pour seniors d’aujourd’hui sur les tablettes en ehpad etc. c’est cette logique qui est conservée, peu de choses à l’écran et des libellés explicites.
Le 10/03/2023 à 15h04
Le 10/03/2023 à 15h18
(Se rappelle les tentatives de bureau 3D, ou avec des menus circulaires…)
Le 10/03/2023 à 17h56
Ok, on est 2 à le penser déjà.
Le 12/03/2023 à 08h20
Faut pas déconner non plus: La commande était imposée, la seule option, donc soit les gens faisaient avec et devenaient plutôt bon avec un clavier, soit ils faisaient un blocage et ne voulaient pas toucher à un clavier (de peur de tout casser).
Quand la souris est arrivé, tout le monde était bien content de pouvoir cliquer sur une icône pour lancer un truc plutôt que de faire des cahiers de sheetcode à côté du PC. Il y’a eu une phase de transition, ou ceux habitués au DOS préféraient leur invite de commande plus rapide, que de lancer windows, attendre son chargement, chercher l’icône… Dés que windows s’est lancé automatiquement au démarrage, plus personne n’a vraiment utilisé l’invite de commande : c’était aussi rapide de chercher l’icône à l’écran que de chercher la commande dans le cahier à côté du clavier. Et il était possible de faire des fichiers “.pif” pour lancer des commandes DOS depuis une icône
Le 12/03/2023 à 11h23
Tu as aussi la commande de “tar” de linux… avec un “t” comme “tape” !
Dans pas longtemps, tu auras aussi l’icone “disque optique”.
Et en corolaire le format “ISO 9660” et l’extension “.iso”
Le 12/03/2023 à 19h36
Vu que les bandes ont enterré plus d’un média, je pense que la commande
tar
restera bien nommée pendant encore un momentLe 13/03/2023 à 10h15
Pour moi il y a surtout eu longtemps cohabitation, effectivement pour lire un mail ou faire du traitement de texte une souris et une interface graphique sont mieux. Mais c’est tout.
Et je ne parle pas d’invite de commande, je parle d’un terminal, avec usage massif des touches F du haut du clavier et tout indiqué explicitement à l’écran sans besoin de papiers de référence. L’informatique d’avant la micro, où tu pouvais avoir des terminaux passifs.
Pour de la saisie en mode pro d’ordres de fabrication, d’entrées/sorties en stock etc. on a très longtemps conservé les terminaux, même sous windows et on en conserve encore aujourd’hui, genre dans les points de vente de certains magasins etc.
Je me souviens d’avoir fait une étude comparative de la vitesse/qualité de saisie entre AS400 (terminaux dans windows, logiciel moovex) et SAP et encore en 2005 (10 ans après windows 95 et avec quasi plus de salariés non “digital natives” et le terminal enterrait le clavier souris.
Et comme l’AS400 enterrait windowsNT en termes de fiabilité, le choix a été vite vu
Encore aujourd’hui vu la lenteur lamentable des logiciels web à l’affichage je pense que le terminal conserve de nombreux avantages.
Le 14/03/2023 à 07h01
Oula, non, seulement sous windows, qui a tout fait à l’envers. Ailleurs, on met correctement le bouton OK à droite. Apparemment, ils avaient donc corrigé leur connerie, mais ne sont pas allés au bout en le généralisant, dommage…
Le 14/03/2023 à 09h19
De quelles IHM graphiques tu parles ?
De mémoire à l’époque de windows 3 la seule autre IHM graphique était sur Mac qui n’avait que des souris à 1 bouton.
Le 14/03/2023 à 10h13
On ne parle pas des boutons de la souris, mais de ceux de l’interface graphique (“Ok”, “Annuler”).
Le 14/03/2023 à 10h15
Oups !
Le 14/03/2023 à 10h22
Ça arrive…
J’ai fait la même erreur en lisant la première fois la phrase dans l’article, ça m’avait paru bizarre, je n’ai compris qu’en la relisant
Le 14/03/2023 à 12h12
La question reste pertinente même sans la confusion avec les boutons de souris :). Je n’arrive pas à retrouver de capture d’écran, mais il me semble qu’à l’époque, mac mettait déjà le bouton ok à droite. C’est bien sûr le cas maintenant. Il y avait bien sûr d’autres interfaces graphiques, chez SGI, xerox ou nextstep par exemple, mais pas sûr de ce qu’elles faisaient.
En fait, ça a une certaine logique. On lit de gauche à droite, et culturellement, on a tendance à considérer que plus à droite représente un avancement dans le temps, tandis que plus à gauche un retour dans le temps. C’est comme ça que sont dessinés tous nos graphiques, par exemple. Du coup, l’annulation, retour en arrière, est plus logiquement trouvée lorsque placée à gauche. La validation trouve plus naturellement sa place à droite, dans l’idée de continuer le process.
Là où ça devient flagrant, c’est avec les « wizards » d’installation, qui étaient légion à la fin des années 90 / début 2000 : là on se retrouvait parfois avec le « Terminer » à droite, et le « Annuler » tout à gauche, mais parfois l’inverse (probablement pour rester cohérent avec les boîtes de dialogue). Mais le suivant et le précédent étaient toujours placés avec le suivant à droite du précédent, respectant ici cette idée de continuité.
Le 15/03/2023 à 13h44
Le 15/03/2023 à 13h28
Chez apple je confirme pour system 7 (le contemporain de windows 3.11 de mémoire) le bouton ok était à droite oui mais pas toujours dans la logique temporelle que tu décris, on pouvait aussi trouver le bouton “annuler” tout à droite
Ci dessous plein de captures, la figure 42 contient un ok comme aujourd’hui.
La figure 21 va vous surprendre!
https://www.savagetaylor.com/2018/09/02/setting-up-your-vintage-classic-68k-macintosh-installing-the-full-version-of-system-7-5-5-or-6-0-8/
SGI je ne me souviens plus et je n’en ai vu que fin 90’s donc bien après, nextstep c’est bien après aussi et ça n’a jamais été répandu, même linux était plus commun à la fin des 90’s (et l’emplacement des boutons laissé au goût du dev à l’époque ).
C’est plus amiga OS le contemporain répandu de windows 3 et system 7
Le 16/03/2023 à 12h27
Tu m’as fait douter, et du coup je suis allé vérifier, d’après wikipedia nextstep c’est 89-95. Pour Irix première version en 1988 aussi. Donc on est bien contemporain du windows 3, sorti en 91 (et 88 pour windows 2).
Après c’était des systèmes réservés aux pros vu le coût (encore que de mémoire, nextstep se voulait abordable). Côté grand public, c’était effectivement l’Amiga (ou l’Atari). Je ne sais pas où ils mettaient leur bouton « OK » :). Je crois qu’à cette époque, tout ça n’avait pas encore été réfléchi, et explique le manque de cohérence - d’autant qu’il n’y avait probablement pas encore de toolkits bien établis, chaque développeur faisait donc probablement à sa sauce.
Le 16/03/2023 à 14h11
Tu as raison. C’est ma faute je n’ai pas vérifié, j’en ai entendu parler qu’au mi temps des années 90, quand c’était déjà fini donc et racheté par Apple… d’où l’impression que c’était plutôt la fin des 90’s.
Le 16/03/2023 à 14h21
Cet article semble assez à charge, alors que ma jeunesse a été parsemée d’interfaces diverses.
Et c’était très bien. Prendre les gens pour idiots? peut-être, mais peut-être le sommes nous tous face à une nouvelle technologie.
Nous sommes aussi passés par ce Navigator de Packard Bell ©. Et c’était amusant, mais nous avions entre temps appris à utiliser efficacement l’IHM de Windows…
C’est facile de critiquer une interface 30 ans après, avec un regard de spécialiste (j’en suis un, et parce que j’étais curieux de cet écran noir), mais quand il est difficile de dire à quelqu’un “clique sur la barre d’adresse” et qu’on nous répond “c’est où, je vois pas”, et bien on regrette parfois l’époque où des interface plus simple étaient disponibles…