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Secret des requêtes : de nombreux alliés pour Microsoft contre la justice américaine

Transparence je crie ton nom

Secret des requêtes : de nombreux alliés pour Microsoft contre la justice américaine

Le 06 septembre 2016 à 13h00

Microsoft est actuellement plongé dans un bras de fer avec la justice américaine au sujet des requêtes secrètes parfois envoyées sur des données d’utilisateurs. L’éditeur vient de recevoir l’aide d’un grand nombre d’acteurs du numérique, parmi lesquelles Amazon, Apple et Mozilla.

En avril dernier, Microsoft déposait plainte contre le département américain de la Justice (DOJ). L'opération suivait directement de nombreux débats autour des lois permettant à la justice d’exiger des informations sur certaines personnes dans le plus grand secret. Les demandes sont en effet validées par un tribunal secret, l’entreprise concernée ayant l’interdiction dans ce cas de prévenir. Cette obligation de silence est appelée « gag order ».

Une politique de sécurité jugée anticonstitutionnelle

La firme s’était expliquée dans un long billet de blog. Elle indiquait qu’au cours des 18 derniers mois, 5 624 demandes avaient été effectuées par la justice américaine. Elles visaient toutes des informations stockées par l’éditeur dans ses services. 2 576 étaient accompagnées d’un gag order. Sur ce lot, 1 752 (soit 68 %) n’avaient aucune limite de temps.

Pour Microsoft, il y avait violation du premier et du quatrième amendements de la Constitution américaine. Dans le premier cas, le droit garantit normalement au citoyen d’être informé quand les « actions du gouvernement affectent ses données ». Dans le second, quand une procédure judiciaire quelconque cherche à obtenir ce qui appartient à une personne. L’entreprise estimait que les lois n’avaient pas évolué avec la technique et qu’un glissement dangereux des habitudes pouvait être observé. Cette généralisation des gag orders était donc considérée comme abusive.

La liste des soutiens grandit encore

Depuis cette plainte initiale, la liste des alliés de Microsoft ne fait que croître, beaucoup saisissant à la volée ce qu’ils semblaient attendre : un coup de pied dans la fourmilière. La liste initiale des soutiens comprenait notamment la Chambre de Commerce, la National Association of Manufacturers, Delta Air Lines, BP America, le Washington Post, Fox News ou encore l’Electronic Frontier Foundation. Un groupe très éclectique qui s’est encore agrandi.

Plus récemment, ce sont les géants de l’informatique qui se sont en effet manifestés. Amazon, Apple et Google ont ainsi envoyé au tribunal de Seattle – où la plainte a été déposée – un amicus curiae. Rappelons que ce type de document est un avis argumenté que des tierces parties peuvent soumettre au tribunal. L’amicus se fait sur une base volontaire et le juge a toute latitude pour tenir compte ou non. La force de l’amicus peut cependant tenir dans son poids « politique » via les acteurs qu’il implique, particulièrement quand les signataires se multiplient.

Mozilla a également rejoint la danse, publiant dans la foulée un billet de blog pour expliquer sa position. Comme Microsoft, l’éditeur estime aussi le système anticonstitutionnel. Il affiche aussi la volonté de transparence de l’ensemble des acteurs : « Le gouvernement produit régulièrement des ordonnances sans limite qui empêchent les entreprises de notifier les utilisateurs, même après des années quand tout le monde estimerait que l’ordonnance n’est plus nécessaire. Ces actions sacrifient inutilement la transparence sans justification. C’est imprudent et inacceptable » écrit ainsi Denelle Dixon-Thayer, responsable juridique de l’éditeur.

Liberté et sécurité mises en opposition

Il est délicat de prévoir la manière dont le combat pourrait évoluer. Cette union rappelle celle qui avait entouré Apple lors de sa confrontation avec le FBI, au sujet de données à récupérer dans un iPhone 5c, que la firme refusait « d’ouvrir ». Les entreprises, en plus de l’aspect philosophique ou éthique de la question, cherchent également à préserver leur chiffre d’affaires, sur lequel les questions de sécurité font peser une sourde menace.

Il faut ainsi rappeler de quelle manière les révélations d’Edward Snowden ont provoqué une crise de confiance. Les documents montraient en particulier les liens parfois très troubles entre la NSA et certaines entreprises américaines. Que le renseignement lui-même existe n’était pas remis en cause, mais le monde découvrait les proportions que cela impliquait. Dans la foulée, c’est le concept même de données hébergées dans le cloud qui suscitait la méfiance, depuis solidement ancrée. C’est ce climat particulier qui a notamment accéléré la création d’initiative comme les CHATONS de Framasoft.

Le problème semble parfois insoluble par certains aspects, à cause du fameux curseur qui se déplace entre sécurité et liberté. Cependant, insistons sur un point crucial : tous ces acteurs ne demandent pas l’arrêt des requêtes de renseignement elles-mêmes, mais bien la possibilité d’être transparents à leur sujet. Si l’un de leurs utilisateurs fait l’objet d’une enquête et que ses données sont réclamées, il doit pouvoir être averti.

Commentaires (11)

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En parallèle, les données des utilisateurs étrangères sont piétinées dans l’indifférence générale.

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Par contre, pour savoir ce que W10 envoie à la maison, on peut se brosser. La paille, la poutre, tout ça tout ça.

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Oui mais les lois font en sorte qu’elle puisse être piétiné et pour le coup, je parle de la France.

On a le nombre de demande Américaine, mais qu’en est il en france et les projets ou les lois qui sont mis en place pour que les demandes aboutissent ?!



 







lockidor a écrit :



Par contre, pour savoir ce que W10 envoie à la maison, on peut se brosser. La paille, la poutre, tout ça tout ça.







Me semble que c’est indiquer dans les conditions d’utilisation. Télémétrie + tout ce qui est tapé (il me semble), la voix pour l’utilisation de cortana et j’en passe.


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Northernlights a écrit :



En parallèle, les données des utilisateurs étrangères sont piétinées dans l’indifférence générale.





Personne ne te force à utiliser un service qui collecte tes données.


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Tout ceux pour qui le Tafta arrangeait (ils ont des listes fichiers et des listes  fichiers (à éplucher) pour aller dans le sens du poil du client potentiel : profileurs et profiteurs)

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L’EFF ! ça alors

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Ce sont des sauvages venus de temps anciens, comme les amérindiens en leur temps <img data-src=" />

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ben si microsoft se plaint qu’on veut lui piquer sa récolte de données qu’il arrête d’en récolter a foison non ?

quoi c’est pas dredi&nbsp;<img data-src=" />

bon je =====))

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Certes, mais la vente liée (chantage, racket, etc…) t’oblige à la payer… et c’est ce qui compte pour M$.

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Dans notre pays, nous désignons la haute bureaucratie administrative comme une clique de technocrates ou technocratie.

Je crois que là la Technocratie technique en tant que pouvoir évolue plus vite que la bureaucratie administrative des états déjà mis franchement hors jeu par le pouvoir économique des multinationales qui n’ iont que faire des états.

Qui va gagner ?

Les politiciens professionnels ou le pouvoir tecnico économique de super multinationales.

La “démocratie” actuelle n’ en sera jamais une tant qu’ elle méprisera et laissera hors de son champ le pouvoir de la science ou celui de l’ argent.

C’ est pourquoi au regard du pouvoir de l’ argent, l’ homme n’ est plus qu’ une variable d’ ajustement et non un des centres de décision.

Que nous soyons simple citoyen ou important responsable politique, nous resterons des pantins à coté de ces géants de l’ argent et de la science.

Et que l’ homme subit les errements de la science quand elle est utilisée sans conscience pour la guerre ou faire de l’ argent.

C’ est sans doute ce que doivent ressentir les politiciens de Washington qui aimeraient bien les mettre à leur botte.

Si cela se faisait, cette concentration de tous les pouvoirs seraient une source de dangers immenses pour nous tous car elle serait sans aucun contre pouvoir ce qui est contre tout principe de démocratie équilibré.

Là est le danger.

Le défaut de contre pouvoir.

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Wahou, un vrai discours de politicien !









olivierdj a écrit :



ben si microsoft se plaint qu’on veut lui piquer sa récolte de données qu’il arrête d’en récolter a foison non ?





C’est ce que je me disais aussi. Autant certains sites ont pour but de récolter des données personnelles (services mails, réseaux sociaux, IM), autant un OS (comme OS X et W10) ne devrait pas.

Je pense qu’aux US le 10 signifie “on pompe vos données dorénavant”.


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