Chez Twitter, la croissance est toujours au rendez-vous, mais le robinet se tarit peu à peu. Les revenus publicitaires sont en baisse aux États-Unis, et malgré ses récents plans de licenciement, le réseau social à l'oiseau bleu reste dans le rouge.
Pour Twitter, l'année 2016 aura été marquée par de nombreux déboires. En octobre dernier, le réseau social se séparait de 9 % de ses employés et fermait le service vidéo Vine, dans l'espoir de réduire ses pertes. Celles-ci atteignaient alors un cumul de plus de 2 milliards de dollars depuis son introduction en bourse, début 2012. Malheureusement, la situation ne va pas en s'améliorant.
Des revenus qui ne progressent plus vraiment
Lors du quatrième trimestre de 2016, Twitter a réalisé un chiffre d'affaires de 717 millions de dollars, en hausse d'un petit pourcent par rapport aux 710 millions comptabilisés l'an dernier à la même période. Les revenus tirés des données ont progressé de 14 % pour atteindre 79 millions de dollars, mais pendant ce temps, la publicité a vu son chiffre d'affaires se réduire légèrement, à 638 millions de dollars.
D'ailleurs, le chiffre d'affaires publicitaire connait des évolutions différentes en fonction des zones géographiques. Aux États-Unis, il recule de 7 % sur un an à 382 millions de dollars. Dans le reste du monde, il progresse de 11 % sur cette même période, pour atteindre 256 millions de dollars.
Pendant ce temps, le résultat net s'enfonce de plus en plus loin dans les profondeurs. Sur le dernier trimestre, Twitter a perdu la bagatelle de 167 millions de dollars, contre seulement 90 millions il y a un an ou 103 millions sur les trois mois précédents. Depuis début 2012, les pertes nettes cumulées du réseau social atteignent près de 2,3 milliards de dollars.
L'audience stagne
Si les revenus de Twitter n'évoluent pas, c'est aussi parce que son audience n'a que très peu progressé cette année. Quand Facebook parvient a attirer plus de 250 millions d'utilisateurs mensuels en l'espace d'un an, tout en faisant gonfler les revenus publicitaires générés par chacun d'eux, Twitter peine à trouver de nouveaux adeptes.
L'oiseau bleu compte ainsi 319 millions d'utilisateurs mensuels (MAU), contre 305 millions un an plus tôt, soit une progression annuelle de seulement 4 %. La tendance est d'ailleurs la même aux États-Unis comme dans le reste du monde, avec des hausses de respectivement 3 et 5 %. Seul motif de satisfaction pour le réseau social, le nombre d'utilisateurs quotidiens (DAU) progresse plus rapidement, à raison de 11 % sur un an. L'entreprise ne se risque toutefois pas à donner une valeur précise.
Tout l'enjeu pour Twitter consiste donc à trouver de nouveaux relais de croissance pour attirer toujours plus d'audience. Pour y parvenir, l'entreprise s'est essayée à la diffusion de contenu, notamment à l'occasion des élections américaines, où elle a par exemple compté 8,6 millions de spectateurs uniques pour la cérémonie d'inauguration de la présidence de Donald Trump.
Quelques essais ont également été faits avec la diffusion de matchs de football américain en partenariat avec la NFL. Un contenu à consommer en direct qui, en moyenne, a regroupé 3,5 millions de spectateurs, dont 12 % d'utilisateurs non-connectés au réseau social, qui peut ainsi tenter de les attirer. Pour l'heure, cette stratégie n'a pas encore porté ses fruits en termes d'inscriptions et de hausse du nombre de MAU. Heureusement pour Twitter, le contrat passé avec la NFL ne lui coûte que dix millions de dollars par saison, pour dix matchs.
Vol en piqué
En bourse, Twitter fait face à d'importantes turbulences. Lors de la séance qui a suivi l'annonce des résultats, le cours de l'action du réseau social a fondu d'un coup de plus de 12 %, valorisant l'entreprise à un peu plus de 10 milliards de dollars. Sur un an, l'action n'a reculé que de 4 %, mais la chute est de près de 40 % si l'on se base sur son pic atteint en octobre 2016. Depuis son introduction en bourse fin 2013, Twitter a perdu 63 % de sa valeur.
Commentaires (37)
En bourse, Twitter fait face à d’importantes turbulences.
Effectivement, Twitter y a laissé des plumes
Ils n’ont qu’à taxer les tweets de Trump, ils rentreraient vite dans leurs frais avec son débit de conneries à la minute.
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mySpace => done
twitter => en cours
facebook => pending
Je pense que tu vas attendre longtemps pour FB…
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Edit : Grillé jusqu’aux émoticônes !
Il est construit sur du vent comme pour twitter ou mySpace…il y a juste a attendre un peu mais ca viendra.
Tout comme Google et ce vent là rapporte gros !
Il s’appelle la pub et y’a pas plus rémunérateur.
de toute facon, une entreprise qui depuis sa création, n’as jamais été en positif ne peux que disparaitre.
Quelle déception…
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Non pas comme google (bien qu’on ai eu l’exemple de yahoo).
Plus comme mySpace.
Dommage, c’est tout de même bien pratique comme outil.
N’y aurait-il pas moyen pour twitter de réduire ses coûts (s’il ne peut plus attirer d’audience) ?
Le gros des dépenses, j’imagine que ce sont les serveurs et le développement des outils.
Avant d’être dans le positif une entreprise est dans le negatif depuis sa création….
Si Twitter sombre, il restera les outils basés sur RSS tels que Shaarli…
Ils sont un peu dans cette optique j’ai l’impression, déjà en se recentrant sur leur réseau social plutôt que de s’éparpiller sur d’autres projets. La vente de Fabric.io à Google en est un bon exemple (ce site doit être un vrai gouffre financier).
C’est clair que je serai plus déçu de perdre Twitter que Facebook… C’est un outil génial pour se tenir informé (notamment sur l’informatique/politique) alors que bon la vie de nos amis n’a rien de passionnant hein..
on est d’accord qu’une entreprise peut mettre du temps pour être dans le bénéfice, mais bon on parle d’une entreprise créée en 2006, il a 11 ans. depuis 2012 l’entreprise n’as pas de bénéfice et je crois qu’avant c’est pareil.
Je vis sans les deux et je me considère comme plutôt bien informé. Je ne suis pas coupé non plus de ma famille/amis… :)
Tout en ayant la satisfaction de savoir que je ne rapporte rien à ces deux entreprises :)
Ça sert à quoi ?
Tu peux lire ma réponse juste au dessus ton message pour voir les utilités que je trouve à twitter.
Je tiens à préciser qu’au départ j’étais vraiment sceptique sur l’utilité de twitter, je m’y suis inscript pour suivre les résultats de l’e-sport vers 2010 (quand il n’y avait pas vraiment de site hors aAa/Millénium) pour suivre l’actu.
Et de fil en aiguille je me suis construit une “timeline” des personnes traitant des sujets qui m’intéressent (journalistes, ou personnes qui “pèsent dans le game” comme on dit)
Twitter est “ Cuit Cuit ”
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Vous pensez que le service périscope peut faire la différence?
https://goo.gl/forms/Gox0U8VnDzCIU5WA2
Maintenant que Youtube a lancé Youtube Live, je ne crois pas. Autres problèmes de Périscope, la modération (et de Twitter) et le contenu: beaucoup trop de fumeurs de chicha et autres “à 50 connectés je montre mes boobs/ma teub)” ou “Je m’emmerde ce soir, viendez causer”. Aucunes entreprises sérieuses à la recherche d’un média à bonne réputation ne va choisir Périscope.
SI Trump finit par se lasser de twitter, ce qui m’étonnerait , ils font faillite
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C’est assez signifiant de comparer Facebook et Twitter : l’un a toujours été très fermé et brasse une grosse quantité de fric ; l’autre a toujours été ouvert (un peu moins ces derniers temps il est vrai) et est un vrai gouffre financier. Y a une belle leçon a tirer je pense, notamment chez ceux qui nous rabâchent à longueur de journée les dangers du tout centralisé et les vertus du tout ouvert ; c’est peut-être vrai, mais ça ne paie pas.
Twitter devrait peut-être faire le ménage dans les comptes. J’ai 2 comptes : un “pro” qui me sert à faire de la veille et sur lequel je choisis très soigneusement qui je follow. C’est une sorte de reader RSS sans l’inconvénient de se retrouver avec 300 articles non lus.
Et un second compte, en mode partage non prise de tête. Et là c’est la foire : la plupart des comptes sont des bots et/ou du spam ; le but du jeu étant de chercher à avoir de la visibilité gratuitement. L’autre grosse partie des comptes appartiennent à la fachosphère, aux anti-bidulles et autres rageux. Ah oui, et les ados sont arrivés en masse sur Twitter, alors bon… voilà quoi.
Oui, comme TV7 Bordeaux coûte moins cher que TF1, comme un club de football professionnel de ligue 3 coûte moins cher qu’un club de ligue 1, comme l’organisation de Paris-Roubaix coûte moins cher que le Tour de France, etc.
Les retombées publicitaire, c’est ce qui permet de payer plus cher des animateurs, des joueurs de football, des cyclistes. Twitter en comparaison de Facebook c’est la même chose : un espace publicitaire de Facebook est beaucoup plus rentable que sur Twitter, en plus Facebook peut se permettre de mettre plus d’espaces publicitaires que Twitter sans crainte d’une baisse d’audience importante.
Ceci-dit, Myspace existe toujours. Donc je ne vois pas pourquoi Twitter n’existerait pas dans 5 ans.
le problème de Twitter est le même que celui d’Uber par exemple : c’est une start-up (jeune pousse) multinationale sans modèle d’affaire rentable à ce jour.