Vivendi : la trésorerie fond aussi vite que la base d’abonnés à Canal+
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Le 24 février 2017 à 16h20
5 min
Économie
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Jeudi soir à clôture de bourse, Vivendi présentait ses résultats pour l'année 2016. Outre une intégration « réussie » de Gameloft, le géant des médias met en avant le succès de ses partenariats avec les opérateurs téléphoniques pour Canalsat, même si Canal+ continue de perdre son public.
Attendus de pied ferme, les résultats annuels de Vivendi pour 2016 sont riches d'enseignements. Le groupe est parvenu à maintenir son chiffre d'affaires, ce malgré le net recul observé du côté de Groupe Canal+, qui continue de souffrir de la fuite de ses abonnés vers des cieux plus cléments. L'évolution du bénéfice est quant à elle quantique, le résultat variant fortement en fonction de la position de l'observateur.
Statu quo
Vivendi a enregistré un chiffre d'affaires de 10,819 milliards d'euros en 2016, soit 0,5 % de mieux qu'en 2015, une performance plutôt positive au vu des remous actuellement traversés par l'entreprise pilotée par Vincent Bolloré.
Le résultat net s'établit quant à lui à 1,25 milliard d'euros, en baisse de 35 % si l'on s'intéresse à l'ensemble des activités du groupe, ou bien en hausse de 77 % si l'on ne se focalise que sur celles actuellement poursuivies par Vivendi. Une différence due à la cession de l'opérateur GVT en 2015.
La trésorerie de Vivendi a de son côté fondu comme neige au soleil, passant de 6,4 milliards d'euros fin 2015 à 1,1 milliard aujourd'hui. Une variation brutale due à la fois aux acquisitions et investissements du groupe opérés cette année (3,4 milliards d'euros), aux dividendes versés aux actionnaires (2,6 milliards d'euros) et aux rachats d'actions de l'entreprise (1,6 milliard d'euros).
Pendant ce temps, les cessions d'actifs n'ont rapporté que 1,8 milliard d'euros (dont 1,5 milliard rien que pour la cession de 5,7 % d'Activision Blizzard) et le cash flow opérationnel n'a fait gonfler les caisses que de 729 millions d'euros environ. Dans l'état actuel des choses, il est peu probable que Vivendi poursuive ses investissements sur ses seules liquidités.
Le cas Canal
Concernant le groupe Canal+, la situation ne s'est toujours pas améliorée, et Vivendi le reconnait en signalant une « baisse de la TV payante en France métropolitaine due à l’érosion continue de la base d’abonnés avec engagement et à la baisse des revenus publicitaires liée à la réduction de la fenêtre en clair ».
Les revenus de la télévision payante made in Canal ont ainsi reculé de 6,1 % en France en 2016 et n'atteignent plus que 3,178 milliards d'euros. Pour ce qui concerne les chaînes Canal+, le repli est de 7,4 % sur un an, à 1,614 milliard d'euros. La télévision gratuite dans l'Hexagone (C8, CStar, CNews...) voit quant à elle ses revenus grimper de 6,9 %, à 217 millions d'euros.
Avec tout ceci, le groupe Canal+ parvient à dégager un EBITA de 240 millions d'euros, en recul de 47 % par rapport à 2015. Concernant les chaînes Canal+ en France, leur EBITA est négatif à hauteur de 399 millions d'euros, contre des pertes de 264 millions d'euros seulement en 2015.
Free et Orange à la rescousse
Vivendi laisse toutefois entendre que l'éclaircie n'est plus très loin pour le groupe Canal+, citant « une forte amélioration des performances commerciales en fin d’année à la suite du lancement des nouvelles offres », mais aussi grâce à la signature d'accords avec les opérateurs Free et Orange pour intégrer certaines chaînes dans leurs bouquets de télévision.
Cette nouvelle formule a permis à Vivendi d'ajouter fin décembre un total de 2,9 millions de clients, profitant de ces partenariats. L'impact financier de ces contrats n'a toutefois pas été évoqué pour l'instant par le géant des médias, qui préfère faire profil bas à ce sujet.
Gameloft trouve sa place
Pendant ce temps, Gameloft a déposé ses cartons chez Vivendi et ses comptes sont désormais intégrés à ceux du groupe depuis le deuxième semestre. Sur ces six mois, le chiffre d'affaires de l'éditeur de jeux s'élève à 132 millions d'euros (+ 6 % sur un an), dont 11 millions proviennent de la publicité. La rentabilité est d'ailleurs au rendez-vous avec un résultat opérationnel courant multiplié par 5 par rapport à 2015, passant de 2 à 10 millions d'euros.
La bonne nouvelle se trouve du côté des revenus publicitaires, qui ont quasi quadruplé en un an pour atteindre 19 millions d'euros. Ce point était d'ailleurs régulièrement mis en avant par la fratrie Guillemot pour faire valoir aux actionnaires que leur pilotage était suffisamment efficace pour avoir à se passer de Vivendi. Un argument qui n'avait pas fait mouche.
Des prévisions optimistes
Pour l'an prochain, Vivendi s'attend à une augmentation de 5 % « grâce aux mesures prises en 2016 », ainsi qu'à une augmentation de l'EBITA de l'ordre de 25 %. De quoi permettre à la société de renflouer un peu sa trésorerie, mise à mal par ses raids successifs et le poids important des retours concédés aux actionnaires.
En bourse, ces annonces ont été accompagnées d'un recul du cours de l'action de 3,65 % lors de la séance du jour, valorisant ainsi Vivendi à 21 milliards d'euros. Depuis un an, le groupe a vu son action reculer de 9,2 %.
Vivendi : la trésorerie fond aussi vite que la base d’abonnés à Canal+
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Statu quo
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Le cas Canal
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Free et Orange à la rescousse
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Gameloft trouve sa place
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Des prévisions optimistes
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 24/02/2017 à 21h56
A ne pas confondre avec l’E.B.E " />
Le 24/02/2017 à 22h12
A l’instar ?!? T’es sur ?
Le 24/02/2017 à 22h19
Le 25/02/2017 à 00h30
toutafé " />
Le 25/02/2017 à 08h42
Mais tout ça, ça ne sont que des chiffres… Il est où le côté humain ?
Le 25/02/2017 à 12h39
Avec Bolloré et ses financiers à la tête du groupe … de quel côté humain tu parles ?
Le 25/02/2017 à 13h28
Tu m’étonne que la trésorerie est en chute libre, c’est que le budget came comm d’Anouna ça doit faire un sacré trou dans le budget " />
Le 27/02/2017 à 16h45
Je pense que Canal + et Gameloft n’ont pas encore fini de dégringoler.
Canal est trop cher par rapport aux autres bouquets
http://www.lesoffrescanal.fr/offres-du-moment?sc_intcmp=CPL:NAV:MEA:SABONNER
et Gameloft ne fait plus figure de leader dans les jeux iOS et Android. Ils l’ont été il y a quelques années mais maintenant ce sont plutôt des suiveurs.
Après, Canal et Gameloft ne sont que 2 marques de Vivendi parmi beaucoup d’autres
Le 24/02/2017 à 16h30
Merci de nous avoir donné les chiffres de l’EBITA. Comme on est tous des experts financiers, ça nous aide beaucoup." />
Le 24/02/2017 à 16h36
Le 24/02/2017 à 16h39
2,6 milliard pour les actionnaires !!!! ils voulaient tous acheter un Jet ?
Le 24/02/2017 à 16h43
Ouai enfin ça va, une petite recherche et on se rend compte que c’est compréhensible quand même ^^
EBITA-> Résultat d’exploitation
Le 24/02/2017 à 16h44
1 287 087 844 actions en circulation, ça fait à peine 50 cents par action !
Le 24/02/2017 à 16h45
Le 24/02/2017 à 16h46
pour un peu plus d’1,357 Mds d’actions en circulation, dont 20% pour le groupe Bolloré et plus de 50% de “petits actionnaires”, ça pisse pas bien loin en dividende par action… (après ça fait des sommes wtf pour les plus importants, vu de notre perspectives à nous, gens du communs " />
edit : source de bon aloi
edit 2 :
Le 24/02/2017 à 16h47
Le 24/02/2017 à 16h48
c’est dingue, on va en pleurer pour Bolloré … ou pas.
Le 24/02/2017 à 16h48
Le cas Canal
Vraiment? " />
Le 24/02/2017 à 16h49
Le 24/02/2017 à 16h50
Le cas Canal
j’aurais plutôt dit :
le Caca anal
" />
Le 24/02/2017 à 16h51
Le 24/02/2017 à 16h52
Ça ne laisse plus tant de liquidité que ça pour essayer de mettre la main sur Ubisoft.
Le 24/02/2017 à 16h54
Le 24/02/2017 à 16h57
Le 24/02/2017 à 17h01
C’est vrai pourquoi pas " />
Le 24/02/2017 à 17h06
Qu’ils mettent plus de Morandini à l’écran, ca ne peut que redresser le nombre d’abonnés
Le 24/02/2017 à 17h10
Ta calculatrice est cassée ?
Ça fait 2 € par action.
Ce qui est pas mal pour une action valant16.320 €aujourd’hui.
Mais une fois qu’on a compris qu’il y a eu un retour aux actionnaires dans le dividende suite à la vente de GVT, on en déduit que le dividende n’a pas vocation à être le même tous les ans. Ce retour a été réparti sur 2015 et 2016.
Le recul de l’action de 9,2 % sur 1 an s’explique d’ailleurs en grande partie par ce retour aux actionnaires.
Mais, j’ai renoncé depuis un moment à trouver de l’information intelligente dans les news financières sur les sociétés sur NXI.
Le 24/02/2017 à 17h14
Le 24/02/2017 à 19h01
Le 24/02/2017 à 19h31
c’est la calculatrice de Windows, faut pas lui en demander trop…
J’ai fait la division à l’envers, ces chiffres astronomiques me donnent le vertige…
On peut aussi dire que chaque français a cotisé 43€ dans l’année pour gaver Boloré (avec un peu plus de 20% des actions, il s’est mis dans la poche la coquette somme de 531 665 678 €)
Le 24/02/2017 à 19h50