Les muons pour se géolocaliser sous terre, dans l’eau et les bâtiments

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Nous utilisons quotidiennement les systèmes GPS et Galileo pour connaître notre position et naviguer sur les routes du monde. Mais nous ne sommes jamais à l'abri d'une perte de signal. Le chercheur Hiroyuki Tanaka, spécialiste des muons, essaye depuis quelques années de créer un système basé sur la détection de ces particules élémentaires afin de géolocaliser un objet sous terre, dans les profondeurs sous-marines ou dans un bâtiment.

Le principe de géolocalisation utilisé par les constellations de satellites permet d'obtenir la position d'un objet de façon très précise grâce à la trilatération. En janvier, l'ESA annonçait que le système Galileo, qui fonctionne de la même manière que le GPS américain, venait d'atteindre une précision s'élevant à 20 cm horizontalement et 40 cm verticalement.

Et les astrophysiciens planifient un système équivalent autour de la Lune pour aider à la localisation sur notre satellite naturel. Mais, avant cela, ils doivent déjà se mettre d'accord sur l'heure qu'il est sur le sol lunaire.

Reste qu'il est parfois impossible d'utiliser le GPS pour se repérer, parce qu'on est sous terre, sous l'eau ou dans un bâtiment dont les murs et plafonds ne laissent pas passer les ondes électromagnétiques envoyés par les satellites. Des solutions alternatives se développent avec Bluetooth, RFID et Wi-Fi par exemple.

Le géophysicien Hiroyuki Tanaka, chercheur à l'Université de Tokyo, pourrait avoir une solution pour la géolocalisation dans ces « zones blanches » des systèmes de géolocalisation par satellites. Après avoir publié seul en 2020, dans la revue Scientific Reports, un article expliquant la théorie, il vient de publier, avec des collègues du International Virtual Muography Institute cette fois-ci, la preuve de concept de son système de géolocalisation muotronique sans fil dans la revue iScience

La production de muons par les rayons cosmiques comme point de repère

Hiroyuki Tanaka n'est pas, au départ, un chercheur spécialiste de la géolocalisation. Son domaine est l'étude des muons, cette particule élémentaire de charge électrique négative, instable, découverte en 1936 par le prix Nobel Carl David Anderson et son doctorant de l'époque, Seth Neddermeyer.

Les muons sont produits en permanence sur terre par les rayons cosmiques galactiques (RCG) lorsque ceux-ci pénètrent dans l'atmosphère terrestre. « Issus d'événements très énergétiques tels que les supernovæ, les RCG parcourent généralement de grandes distances dans l'espace, car ils sont déviés par les champs magnétiques locaux avant d'entrer en collision avec la matière ; s'ils entrent en collision avec des noyaux dans l'atmosphère terrestre, des mésons sont générés. Ceux-ci se désintègrent ensuite en muons. », est-il expliqué dans l'article scientifique en question.

Les muons de faible énergie vont rapidement se désintégrer, mais ceux qui ont emmagasiné beaucoup d'énergie ont une durée de vie beaucoup plus longue :

« Les muons à haute énergie peuvent atteindre des vitesses proches de celle de la lumière et adopter des qualités relativistes. Cela allonge leur durée de vie et leur permet de survivre suffisamment longtemps pour arriver à la surface de la Terre, et pénétrer sous terre et aussi sous l'eau.

En outre, le muon est soumis à des processus de perte d'énergie radiative (Brems-strahlung, production directe de paires et interaction photonucléaire) moins importants que les électrons, ce qui contribue à sa capacité de pénétration ».

Utilisation d'abord en volcanologie et archéologie

C'est cette caractéristique de pénétration de la matière qui intéresse Hiroyuki Tanaka. Depuis 2007, ce chercheur l'a utilisé pour créer une technique d'imagerie permettant de construire l'image d'un volume important. Cette technique, appelée muographie, est notamment utilisée en volcanologie ou en archéologie.

Généralement, les chercheurs exploitent des chambres remplies de gaz (de l'argon) pour détecter les muons. En traversant le gaz, les muons entrent en collision avec ces particules. Ce choc émet de la lumière qui peut être ensuite captée pour calculer l'énergie et la trajectoire de la particule. C'est le même principe que les radios aux rayons X, sauf que les muons sont produits en permanence sans intervention humaine.

Tanaka a, par exemple, participé à l'étude du volcan du Mont Asama comme preuve de concept (publiée en 2007) avant que d'autres chercheurs s'en saisissent pour étudier d'autres volcans à travers le monde. Une équipe de l'Institut de Physique du Globe de Paris a, de cette manière, étudié le volcan de La Soufrière en Guadeloupe, en 2016.

Convaincus par les résultats en volcanologie, des chercheurs japonais (université de Nagoya), français (notamment du CEA) et égyptiens (notamment de l'université du Caire) ont travaillé ensemble pour analyser la Pyramide de Khoufou ; elle est plus connue sous le nom de Pyramide de Khéops, Khoufou étant le nom égyptien. Ils ont, entre autres, trouvé un couloir caché. Leur découverte a été publiée en 2016 dans la revue scientifique Nature. Cette année, d'autres chercheurs ont découvert une chambre cachée dans la nécropole de Neapolis à Naples.

L'idée d'une utilisation pour la géolocalisation

Mais, voyant que les muons traversent les sols, l'eau, les murs et les plafonds, Hiroyuki Tanaka a eu l'idée de s'en servir pour construire un système de géolocalisation qui permet de palier les défauts des systèmes type GPS et Galileo

Le principe de son « système de navigation sans fil muonique » (en anglais, wireless muometric navigation system, MuWNS) est finalement le même que celui des satellites : avoir quatre références au-dessus du point à géolocaliser pour ensuite pouvoir connaître sa position dans l'espace et le temps. Les chercheurs ont intégré à leur article un schéma, reproduit ci-dessous, permettant de comprendre le fonctionnement dans le cas de la détection d'un objet au sous-sol d'un immeuble de cinq étages (BF étant le sous-sol, 6F étant le cinquième étage).

wireless muometric navigation system MuWNS

 

Ici, les muons traversent les quatre détecteurs de référence situés au cinquième étage et, ensuite, après avoir passé tous les étages de l'immeuble, le détecteur récepteur.

Par contre, les chercheurs expliquent que, « contrairement aux signaux GPS, les muons cosmiques étant dispersés dans l'espace et dans le temps, ils arrivent sporadiquement aux détecteurs de référence et au détecteur récepteur, c'est-à-dire qu'ils n'arrivent pas en même temps à tous les détecteurs ». Le système MuWNS doit prendre en compte ces décalages de temps.

Ce schéma prenant pour exemple un immeuble de cinq étages avec un sous-sol n'est pas un hasard. Parce que si Tanaka avait déjà posé le principe théorique, puis mis en pratique avec un système filaire, c'est dans un immeuble de ce type qu'il a testé, avec ses collègues, son premier système de navigation muonique sans fil.

Comme sur le schéma, ils ont posé quatre détecteurs au sol du cinquième étage et ils ont équipé une personne d'un détecteur récepteur. Elle s'est ensuite baladée dans les couloirs du sous-sol. En comparant l'itinéraire qu'elle a parcouru, ils ont pu confirmer le fonctionnement du MuWNS, avec une précision de 2 à 25 mètres et une portée de 100 mètres.

Dans le communiqué de presse annonçant la publication de cet article, Hiroyuki Tanaka explique que « c'est aussi bien, sinon mieux, que le GPS de positionnement par point unique [ndlr : single-point GPS positioning, SPP, moins précis que le Precise Point Positioning, PPP] en surface dans les zones urbaines. Mais on est encore loin d'un niveau pratique. Les gens ont besoin d'une précision d'un mètre, et la clé de cette précision est la synchronisation temporelle ».

Pour l'instant, le système utilise des horloges à quartz de haute précision pour synchroniser les différents détecteurs. Des horloges atomiques pourraient améliorer le système, mais elles sont encore chères. L’idée n’est probablement pas de remplacer les satellites, mais plutôt d’apporter une solution à des besoins précis où les autres systèmes ne peuvent pas être utilisés.

Commentaires (25)


Le gluon du trou :love:


Chipotage : 6F, c’est le cinquième étage (puisque 1F est le rez-de-chaussée et pas le premier étage).


Merci, j’ai corrigé :)



(reply:2140422:Martin Clavey)



(quote:2140369:alex.d.)
Chipotage : 6F, c’est le cinquième étage (puisque 1F est le rez-de-chaussée et pas le premier étage).




Et n’oublions pas la peur à la con des chinois avec la Tétraphobie:



Tétraphobie
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Parce que la prononciation du chiffre “4” est très proche de la prononciation du mot “mort” (il fallait y penser avant !).
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Résultat:




  • soit personne (de chinois) ne veut habiter au 4ieme étage et donc c’est moins cher à louer :bravo: :yes:



  • soit carrément, y ‘a pas d’étage N°4 et le bouton de l’ascenseur a été retiré…




Et après, d’après le test scolaire de Shanghai, ce sont quand même les chinois qui scorent les premiers au niveau mondial. Mouais…



:mdr2:



(reply:2140422:Martin Clavey)





Et ça marche aussi pour les plaques d’immatriculation et les numéros de téléphone mobile…



:mdr2: :mdr2: :mdr2:


Le G de GPS c’est pour mondial.



Là on est sur de la géolocalisation très locale, ou est-ce qu’il y a une possibilité de l’étende sur une zone plus grande?



Par contre, je trouve très intéressant de ne pas dépendre de satellites artificiels mais d’avoir des références “accessibles”


c’est pas une double acronyme ?



global positioning system en anglais, “‘traduit”’ en “géolocalisation par satellite” en français



Wosgien a dit:


Le G de GPS c’est pour mondial.




Plutôt pour Global, mais dans la sémantique, effectivement, ça veut dire que ça couvre le monde entier.



C’est intéressant, mais il y a quand même une affirmation qui me chiffonne (dans le communiqué de presse), qui serait que le GPS reçoit moins bien dans les hautes latitudes. Je ne vois pas en quoi ce serait vrai, les satellites étant répartis sur 6 orbites qui enveloppent la planète. C’est à la limite vrai pour WAAS qui repose sur des satellites géostationnaires, mais on n’est plus dans du GPS stricto sensu.



AncalagonTotof a dit:


Depuis 40 ans environ, je ne fait confiance qu’au gluon




Les publications de NXI aujourd’hui:




  • bilan de l’infiltration d’EncroChat

  • nébuleuse du « chat souriant »

  • les muons pour se géolocaliser




Et par curiosité, la page Wiki du muon que je suis allé voir:



Muon



et bien qu’ayant fait Maths Sup / Maths Spe (il y a un certain temps), j’ai pas capté plus de 10%-20% de tout ce qu’il y avait d’écrit dedans…



C’est du velu….


Oui, c’est pour ça que j’ai cité l’explication de l’article en question qui est finalement beaucoup plus vulgarisée que la page wikipédia.



(reply:2140435:Martin Clavey)




Oui tout à fait, la page Wiki du Muon est vraiment pour les initiés, en clair ceux qui ont un doctorat en mécanique quantique… Un autre monde, dixit le chat de Schrödinger… ou la traversée du miroir dans la 5ieme dimension… :D



Erwan123 a dit:


…n’oublions pas la peur à la con des chinois avec la Tétraphobie:



Tétraphobie




Merci pour ce partage, j’ignorais ce phénomène.



Erwan123 a dit:


Oui tout à fait, la page Wiki du Muon est vraiment pour les initiés, en clair ceux qui ont un doctorat en mécanique quantique… Un autre monde, dixit le chat de Schrödinger… ou la traversée du miroir dans la 5ieme dimension… :D




Je peux essayer d’améliorer la page sur le muon. Si tu lis l’anglais, est ce que l’article en anglais te semble plus abordable ?



pamputt a dit:


Je peux essayer d’améliorer la page sur le muon. Si tu lis l’anglais, est ce que l’article en anglais te semble plus abordable ?




I live in Hong Kong since 2011 when I started my MBA at HKUST (Hong Kong University of Science & Technology) and then followed by a 6 months exchange program at UC Berkeley in Finance in 2012…)



Donc oui, c’est bon j’arrive à déchiffrer l’anglais (d’ailleurs ne parlant pas mandarin, on utilise l’anglais avec ma femme pour communiquer entre nous on a day-to-day basis).

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Après, tout le débat concernant Wikipédia, c’est :



Où mettre le curseur de la vulgarisation - qui n’est pas vulgaire - pour les articles ?
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En général, je dirais (pour lire Wikipédia quasiment tous les jours) que les articles sont accessibles à 98% des mortels. Par contre, ceux sur la mécanique quantique, ou l’énergie du vide (par exemple) ou les dernières avancées / théories sur la relativité, hmmm beaucoup moins compréhensibles pour un lecteur lambda… en Français ou une autre langue…



(quote:2140417:Firefly’)
c’est pas une double acronyme ?



global positioning system en anglais, “‘traduit”’ en “géolocalisation par satellite” en français




GPS : système de positionnement global, qui est un GNSS (Système de positionnement global satellitaire/par satellite) au même titre que Galiléo ou Glonass (qui est d’ailleurs un acronyme russe qui veut dire … GNSS)



Erwan123 a dit:


(d’ailleurs ne parlant pas mandarin, on utilise l’anglais avec ma femme pour communiquer entre nous on a day-to-day basis).




:bravo:




En général, je dirais (pour lire Wikipédia quasiment tous les jours) que les articles sont accessibles à 98% des mortels. Par contre, ceux sur la mécanique quantique




Ça me paraît difficile de rendre très accessible ce genre de concept, déjà que même en terminale scientifique on n’aborde à peine la mécanique quantique ; en tous cas la page Muon en anglais (toute la partie générale) est pas mal, et celle en français un peu moins complète et pour moi compréhensible (sans être ingénieur) car je me suis toujours intéressé à la physique, mais formation de math.


Franchement la page Wiki sur les muons est très très loin d’être accessible. Ayant fait Maths Sup/ Maths Spe en 1993/ 1994, je pense que les muons, mésons, baryons, neutrinos, quarks avaient déjà été découverts et bien jamais abordés en cours par aucun de mes profs de physique (diplomés de l’ENS, d’ailleurs pour l’anecdote, mon prof de Math Spe en Physique avait dit un jour en cours qu’on lui avait expliqué en détail la théorie de la mécanique quantique et qu’il n’avait pas compris grand chose parce que justement on quitte complètement le monde de la physique pour rentrer dans celui des Maths pures où le sens physique perd son sens, dixit le chat de Schrodinger (mort ou vivant ?).



La Page Wiki sur le muon est au minimum pour des ing. qui ont suivi des cours avancés de mécanique quantique ou des chercheurs mais même pas pour l’ing généraliste.



En Terminale, même pas la peine d’y penser… en plus avec le niveau qui baisse, qui baisse….


Erwan123

Franchement la page Wiki sur les muons est très très loin d’être accessible. Ayant fait Maths Sup/ Maths Spe en 1993/ 1994, je pense que les muons, mésons, baryons, neutrinos, quarks avaient déjà été découverts et bien jamais abordés en cours par aucun de mes profs de physique (diplomés de l’ENS, d’ailleurs pour l’anecdote, mon prof de Math Spe en Physique avait dit un jour en cours qu’on lui avait expliqué en détail la théorie de la mécanique quantique et qu’il n’avait pas compris grand chose parce que justement on quitte complètement le monde de la physique pour rentrer dans celui des Maths pures où le sens physique perd son sens, dixit le chat de Schrodinger (mort ou vivant ?).



La Page Wiki sur le muon est au minimum pour des ing. qui ont suivi des cours avancés de mécanique quantique ou des chercheurs mais même pas pour l’ing généraliste.



En Terminale, même pas la peine d’y penser… en plus avec le niveau qui baisse, qui baisse….


Je sais bien que la mécanique quantique n’est pas facile à concevoir et encore moins à manipuler (avec les équations, ou la notion d’intégrale des chemins de Feynman), mais concernant la page sur le Muon, je ne suis pas ingénieur physicien mais matheux et je comprends une bonne partie de la page Wiki sur le sujet, parce que je m’intéresse à la physique depuis toujours (même si j’ai arrêté les cours de physique en terminale C - appelée S maintenant).



OlivierJ a dit:


Je sais bien que la mécanique quantique n’est pas facile à concevoir et encore moins à manipuler (avec les équations, ou la notion d’intégrale des chemins de Feynman), mais concernant la page sur le Muon, je ne suis pas ingénieur physicien mais matheux et je comprends une bonne partie de la page Wiki sur le sujet, parce que je m’intéresse à la physique depuis toujours (même si j’ai arrêté les cours de physique en terminale C - appelée S maintenant).




Plus maintenant, Papy :phiphi:
Le bac S c’est fini (comme L et ES d’ailleurs). Maintenant c’est bac général, avec spécialités (3 enseignements à choisir parmi maths (qui ne font du coup plus partie du tronc commun dès la 1ère! Et après on se demande encore pourquoi la France est classée si bas sur l’enseignement au niveau mondial), numérique et sciences informatiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre, sciences de l’ingénieur)!



Patch a dit:


Maintenant c’est bac général, avec spécialités (3 enseignements à choisir […]




dont une à abandonner en fin de première…




maths (qui ne font du coup plus partie du tronc commun dès la 1ère! […]




remises à partir de la rentrée 2023 sous formes d’un enseignement d’1h30/semaine pour ceux qui ne suivent pas la spécialité maths.



Un extrait de la revue de presse du 1er juillet du site image des mathématiques :




comme le titre cet article du Monde🔒 : “l’enseignement supérieur [est] sans boussole face aux notes de spécialité au bac”. Effectivement, les notes très élevées dans certaines spécialités comme les mathématiques ou encore les NSI (Numériques et Sciences Informatiques) vont à l’encontre de l’équité des chances dès le recrutement. D’autant plus que, comme le fait remarquer David Boudeau, président de l’Association des professeurs de biologie et de géologie et enseignant en SVT : “Cela crée des arguments pour les élèves qui, au moment d’abandonner une spécialité pour la terminale, font aussi des calculs en regardant dans quelles spécialités les notes sont meilleures.” Tout devient alors question de calculs astucieux pour maximiser ses chances d’entrer dans telle ou telle filière, alors que la préoccupation principale devrait se concentrer sur les compétences qui seront utiles pour les études supérieures.
Néanmoins les demandes pour les filières scientifiques sont à la hausse sur Parcoursup […]




Patch a dit:


Plus maintenant, Papy :phiphi: Le bac S c’est fini (comme L et ES d’ailleurs). Maintenant c’est bac général, avec spécialités (3 enseignements à choisir parmi maths




:chinois: :phibee: :-)



serpolet a dit:


dont une à abandonner en fin de première…



remises à partir de la rentrée 2023 sous formes d’un enseignement d’1h30/semaine pour ceux qui ne suivent pas la spécialité maths.



Un extrait de la revue de presse du 1er juillet du site image des mathématiques :




Une nouvelle preuve qu’ils ne savent pas où ils vont, gouvernent à l’aveugle et font des expérimentations (souvent foireuses) pour savoir ce qui fonctionne ou pas (et facilement 90% du temps, pas)…


Je m’abstiendrai sur la politique en général, mais la réforme Blanquer est un catastrophe.
Encore quelques extraits d’Images des maths-CNRS :




le Baccalauréat façon Blanquer a fait sa grande première cette année. Le traditionnel examen signant la fin du lycée a été avancé au mois de mars 2023. Le résultat est pour le moins effarant, comme on pouvait s’y attendre du prédécesseur de Pap Ndiaye. Cet article du Monde🔒 met en avant quelques conséquences évidentes de cette nouveauté. Même si “dans l’esprit de ses concepteurs, il s’agissait de reconquérir le mois de juin jusqu’alors paralysé par les examens”, le résultat est sans appel : “Non seulement la reconquête du dernier mois de l’année scolaire n’a pas eu lieu, mais la réforme a fragilisé tout le troisième trimestre, pour lequel le ministre Pap Ndiaye reconnaît à demi-mot des difficultés”.



ce baccalauréat suffoquant qui n’est plus que l’ombre de lui-même




Concernant l’enseignement de maths d’1h30 en 1ère (qui existait déjà cette année, mais sous forme facultative), le programme est relativement chargé, très difficile à bien traiter dans le temps imparti, trop lourd pour ceux que le programme de 2de, lui aussi chargé, a dégoûtés, mais insuffisant pour ceux qui voudront suivre l’option “maths complémentaires” en Tale, comme “substitut” à la “spé” maths.
Pour s’en rendre compte, un lien vers un manuel numérique en libre accès :
https://www.calameo.com/read/0005967293285f74cbfa7


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