Avec Morpheo, la start-up française Rythm veut lutter contre les troubles du sommeil
Un message pour les champions de l'apnée
Le 06 avril 2017 à 12h00
3 min
Sciences et espace
Sciences
Les troubles du sommeil sont nombreux et pas toujours identifiés. La start-up française Rythm veut s'attaquer à ce problème avec une plateforme dédiée : Morpheo. Elle ne sera pas ouverte au grand public, mais réservée aux scientifiques et aux médecins.
La start-up française Rythm propose depuis longtemps un bandeau Dreem qui, selon ses concepteurs, « améliore la qualité du sommeil ». Une première phase d'expérimentation a été lancée il y a plusieurs mois auprès de quelques centaines de volontaires, tandis que les précommandes devraient s'ouvrir cet été.
Ses concepteurs ne s'arrêtent pas là et présentent aujourd'hui un nouveau projet en partenariat avec l'Université de Paris-Descartes ainsi que l'École Polytechnique : Morpheo.
Analyser les données de sommeil pour identifier des pathologies
Il est présenté comme « une plateforme intelligente ouverte et sécurisée pour l'analyse automatisée des données de sommeil ». Elle comprend des données anonymisées sur le sommeil ainsi qu'un outil maison pour les visualiser. Elle sera ouverte à ceux qui en feront la demande, mais les conditions d'accès ne sont pas encore précisées.
Morpheo sera capable d'analyser les polysomnographie. Il s'agit d'un enregistrement médical d'un patient durant son sommeil afin de mesurer plusieurs variables et détecter d'éventuels troubles. La plateforme pourra également récupérer des données provenant des appareils respiratoires utilisés par certaines personnes afin de mieux dormir.
Elle pourra ainsi analyser les hypnogrammes afin de détecter des apnées du sommeil, un mal qui touche de nombreuses personnes, mais qui n'est pas toujours diagnostiqué.
Morpheo exploite déjà les données de Dreem
Comme n'importe quelle intelligence artificielle supervisée, Morpheo apprend par l'exemple. Pour l'entrainer, Rythm utilise déjà les données récupérées via son bandeau Dreem, ce qui représenterait déjà 25 000 nuits de sommeil selon nos confrères des Échos, alors qu'une base de donnée médicale moyenne n'en compterait que 1 000.
Hugo Mercier, un des cofondateurs de Rythm, joue la carte de l'ouverture : « Avec Morpheo, nous voulons faire apprendre nos modèles de machine learning avec le plus de données possibles » affirme-t-il à nos confrères. « Notre objectif n'est absolument pas d'utiliser des données dans une visée commerciale » ajoute-t-il. Restent tout de même plusieurs questions en suspens, notamment concernant la sécurité des données médicales, ainsi que les conditions d'accès à Morpheo. Nous tâcherons d'en savoir davantage sur ces points.
Pour le moment, l'annonce de Rythm concerne la mise en place de Morpheo et l'ouverture en open source de ses composants. Il faudra ensuite attendre septembre 2017 pour que la première version avec l'outil de visualisation soit mise en ligne, tandis que la mise en ligne de la première version stable arrivera au printemps 2018.
Le 06 avril 2017 à 12h00
Avec Morpheo, la start-up française Rythm veut lutter contre les troubles du sommeil
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Analyser les données de sommeil pour identifier des pathologies
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Morpheo exploite déjà les données de Dreem
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 06/04/2017 à 12h10
#1
Et quand tu fais de l’apnée le bandeau se met à chanter “inspirer …. expirer …. inspirer … expirer…” " />
Blague à part, c’est assez louable de ne pas voir la data d’un point de vu purement commercial
Le 06/04/2017 à 12h26
#2
A qui vont appartenir les données ?
Le 06/04/2017 à 12h28
#3
Avec Morpheo, transformez le sommeil de Neo " />
Le 06/04/2017 à 12h38
#4
un bandeau pour dormir c’est un peu tue l’amour.
un suppositoire serait plus discret.
Le 06/04/2017 à 12h45
#5
J’utilise une app (Pzizz) depuis des lustres pour dormir, je trouve que ça marche très bien, d’autant plus qu’elle s’est grandement étoffée depuis quelque temps. Ce n’est pas du tout aussi développé que cette solution dont j’ai du mal à voir l’aboutissement mais bon ça fonctionne donc c’est cool. Pour le coup, que ce soit pour une sieste ou la nuit, je m’endors en quelques minutes alors que je mets des plombes en général.
Le 06/04/2017 à 13h27
#6
Le 06/04/2017 à 14h21
#7
Le 06/04/2017 à 14h43
#8
Moi le problème, c’est pas le sommeil, c’est le réveil " />
Le 06/04/2017 à 14h51
#9
Le 06/04/2017 à 14h59
#10
Le 06/04/2017 à 15h34
#11
Ils sont consommateurs de data, et les clients vont payer pour fournir leurs données, donc c’est logique qu’ils rassurent sur leur politique de confidentialité. Ce serait vraiment mesquin de revendre les données aux société d’assurance.
Le 06/04/2017 à 16h17
#12
Le 06/04/2017 à 16h18
#13
Le 06/04/2017 à 16h25
#14
Le 06/04/2017 à 16h29
#15
Ouais ça peut le faire, mais je ne suis pas certain que le sommeil soit si réparateur que ça. L’endormissement vient vite mais les nuits peuvent être agitées (enfin c’est mon cas).
Le 10/04/2017 à 12h54
#16
A voir. Si ça peut aider à détecter des apnées du sommeil (mon cas, j’ai un respirateur pour dormir à cause de cette pathologie), il y a un intérêt à la chose.