Google et son agrégateur d'actualités fournissent plus de détails sur les vérifications de faits, au moment où les médias n'ont que les fake news à la bouche. Les articles en question proviennent de sources reconnues par l'entreprise, qui intègrent des balises spécifiques à leurs pages.
Le tri du bon grain de l'ivraie de l'information continue chez les géants du Net. Google vient d'annoncer étendre partout dans le monde, y compris en France, son label « Vérification de faits ». Dans les recherches Google et les sujets sur Google Actualités, il permet de signaler les articles de fact-checking, comme le sont déjà d'autres productions, comme les opinions ou les éditoriaux. La fonction avait été inaugurée en octobre dans plusieurs pays, avec son incubateur Jigsaw.
Les résultats « d'autorité » détaillés
Désormais, en recherchant un sujet d'actualité, Google tentera de mettre en avant un résultat « d'autorité », avec un module contenant le détail de la vérification (le lien vers l'article, la déclaration vérifiée, son auteur et le verdict du média). L'internaute doit donc voir en quelques secondes si ce qu'il recherche est (plutôt) vrai ou faux, selon des médias reconnus, comme PolitiFact outre-Atlantique.
Le moteur de recherche rappelle tout de même qu'« il est possible que différents éditeurs aient vérifié la même déclaration tout en arrivant à des conclusions différentes ». Les résultats détaillés, s'ils font autorité, ne doivent donc pas être considérés comme des vérités absolues. Ce détail reste d'ailleurs un choix de l'éditeur, qui doit intégrer le modèle ClaimReview de schema.org, pour que les articles concernés apparaissent sous ce format. Ils peuvent aussi passer par le snippet Share the Facts clés-en-main, co-conçu par Jigsaw.
Des médias identifiés en amont
Les médias en question doivent bien avoir été identifiés comme de confiance par Google. L'entreprise s'en réfère principalement à « la communauté du fact-checking » liée au Reporters Lab, comptant six membres en France, dont Désintox de Libération, Facta Media ou Les Décodeurs du Monde, à l'origine de l'outil d'identification des sources Décodex, en partie financé par Google.
Cette annonce intervient en pleine offensive des GAFA pour rassurer médias et politiques. Facebook s'illustre depuis novembre par la multiplication des initiatives en faveur des éditeurs de presse, via son Journalism Project, officialisé en janvier. Dernièrement, l'entreprise se serait d'ailleurs dite prête à rémunérer ceux qui contribuent à son système de signalement de fausses nouvelles (fake news), en lançant un outil d'éducation aux médias.
Notons que les deux sociétés, Facebook et Google, prennent des directions complémentaires sur le sujet. Quand la première tente d'identifier les contenus peu fiables (voire trompeur), la seconde prend le parti de mettre en valeur des sources de confiance, en reléguant mécaniquement celles moins connues ou moins fiables.
Si les éditeurs français s'y associent, certains demandent tout de même au futur président des garanties face aux géants du Net, via une longue liste de doléances portée par le GESTE (voir notre analyse).
Commentaires (27)
Fact-checking ? Faut se mettre à la page bonhomme.
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On peut avoir une capture d’un exemple concret ?
Je trouvais que grand frère s’était un peu relâché ces derniers temps, mais me voila rassuré.
L’information sera désormais vérifiée par l’autorité compétente.
Je me sens déjà dans un monde meilleur.
C’est quand même flippant de constater l’hégémonie des GAFA.
On critique souvent les Bolloré / Dassault / Niel / Pinault, qui ont investi massivement dans les media, mais au final, ce sont les Facebook et Google qui se transforment en meta-directeurs-de-la-redaction.
Faut voire en même temps les actions concrètes lancé face aux fake news en France…
Autant on peut critiquer qu’un moteur de recherche s’engage à distinguer ce qui est vrai, selon lui, du faux car c’est une atteinte à la neutralité du net’….
Autant si cela pouvait permettre de faire un peu de ménage et emmerder quelques sites louches à succès, ça ne me dérange pas le moindre du monde.
Algorithme de recherche de google est déjà partial et promeut les pages qui sont le plus référencées par d’autres sites. A l’heure des réseau sociaux, des blogs et des médias qui relèguent des infos sans les avoir vérifié l’algo n’est plus aussi efficace. Ils est normal qu’ils cherchent des solutions pour fournir des résultats de recherche de qualité. Le but étant d’aider les gens a trouver l’information qu’ils cherchent rapidement.
Google et Facebook sont devenus de vrais médias de masse à l’image de TF1 qui choisit de faire un débat attractif entre les 5 candidats à l’élection présidentiel au motif qu’ils sont les plus populaires aux sondages (choix éditorial tout à fait acceptable mais irrespectueux de l’information exhaustive de l’électeur).
On peut critiquer la campagne officielle pilotée par le CSA, il faut bien reconnaître que sans cette procédure, le débat électorale en France serait bien pauvre et binaire (même si il s’agit d’une élection à scrutin majoritaire, il y a tout de même 2 tours dont le premier sert d’expression à chaque courant d’opinion).
Le défaut des algorithmes actuels est qu’ils proposent des choix que l’internaute a l’habitude de faire et ils n’incitent pas à la découverte de nouvelles choses qui peuvent être profitables. C’est comme si on était enfermé dans un quartier qu’on connaît déjà et qu’on n’avait plus la possibilité d’aller voir ce qui se passe plus loin à l’horizon.
Je croyais que c’était la faute au DarkWeb ou DeepWeb cette histoire de sites louches
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Comme aux Etat Unis, on a affaire à un bon gros système partisan, Le monde ou Libération, on peut pas faire mieux…..
/moi appuie sur le bouton “+1”
C’est vrai, puisque c’est écrit sur Gouglefècebouc !!!
… et personne n’a réagi, selon Gouglefècebouc.
Les décodeurs en site d’autorité du fact-checking, la bonne blague et crédibilité zéro. Toutes les news de cette branche du site sont orientées pro-émigration clandestine, c’est un instrument de propagande.
Ce n’est ni au Monde ni à Google de décider à ma place comment et par qui je m’informe.
Oui, au début, tout est toujours sans danger.
Mais combien de temps avant que Google attribue un “meilleur score” aux articles vérifiés ?
… et combien de temps avant que les ayant-droits bien-pensants demandent le dé-référencement des articles non-vérifiés ?
Dans ce cas, je te conseille de t’expatrier en Chine… tu seras conquis.
Il ne s’agit pas de savoir si l’information est vraie (ce qui déjà est un problème philosophique en soi), mais de savoir si l’information est vérifiée.
Mais vérifiée par qui ? Réponse dans la news: “Les médias en question doivent bien avoir été identifiés comme de confiance par Google. ”
Ce qui amène aux questions suivantes:
Et par corrolaire:
Mais il ne s’agit pas d’une confiance de principe en un média donné !
Il s’agit de vérifier raisonnablement la véracité d’un article précis. Et j’ai déjà dit qu’il ne s’agissait pas d’un simple tampon binaire vrai/faux mais plutôt d’un degré de confiance, apparemment t’as pas retenu.
NB : Même Fox News raconte des trucs corrects, par moments, enfin je suppose (il me semble qu’il y a surtout un présentateur qui est très conservateur, Bill O’Reilley je crois, d’autres journalistes sont pas forcément super orientés).