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deathscythe0666

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1466 commentaires

Photovoltaïque : l’ADEME détaille les coûts et la rentabilité des installations solaires

Le 03/02/2020 à 09h 52

Petit correctif, le réveilleur a fait sa thèse sur l’analyse de cycle de vie et les impacts sur l’environnement.

Et laisse tomber pour prouver à quelqu’un qui ne veut rien entendre (en l’occurrence, ce sont surtout ceux qui n’acceptent que de croire les discours de greenpeace, sans aucune ref scientifique, ni même connaissance technique), ils continuent à soutenir (comme Rivasi) qu’il vaut mieux entreposer les déchets pendant des milliers d’années (et donc laisser les générations qui nous suivent se démerder avec) que les stocker et les laisser vivre leur (demi-)vie enterrés là où personne ne va.

Juste pour préciser sur les hot spots, à 4 jours tu risques plus un cancer de la thyroïde, en revanche à 70 jours et 2 Sv tu es quasi certain que ça te tue. C’est pour ça qu’il y a un tas de procédures et de règles pour la sécurité des déchets nucléaires comme dans toute activité industrielle qui produit des déchets dangereux. L’avantage avec le nucléaire (entre autres industries), c’est que les déchets restent là où ils sont produits (ils ne sont pas envoyés dans l’atmosphère ou dans les rivières), et qu’ils sont solides (donc plutôt faciles à manipuler et contrôler). Que les HALV soient très dangereux, oui, c’est certain, mais ils ne s’envoleront pas à des km au premier coup de vent.


Le 02/02/2020 à 20h 33

Que la demande varie, et la production ENRi aussi, aucun doute, le problème c’est que ça ne se fait pas en même temps, donc il faut conserver une puissance pilotable égale à la pointe, sinon on risque le blackout (vu les heures de pointes, on a déjà le PV hors jeu, et souvent l’éolien n’est plus très présent, anticyclone oblige). C’est la raison pour laquelle l’Allemagne est passée de 100 GW pilotables (pré-Energiewende) à 100 GW pilotables + 100 GW ENRi (post-Energiewende) et un kWh qui coûte le double du nôtre (pas étonnant quand il faut entretenir un système électrique double)

Nos géologues sont forts, mais il faut quand même creuser pour savoir réellement ce qu’il y a dans le sous sol, ce n’est pas toujours possible/facile, et c’est coûteux :
https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/les-gaz-de-schiste-c…

Concernant l’import : les Chinois ont déjà cassé l’industrie du PV allemande et sont en train de faire pareil avec l’éolien, sur le plan économique ça restera pour nous de la destruction d’emplois.

Pour rappel, le nucléaire est exportateur net pour nous, il cumule du coup cet avantage avec la pilotabilité. Car en effet, @DayWalker, il suffit d’aller lire les courbes de charge sur RTE ou autre pour voir qu’EDF pilote ses réacteurs et module leur fréquence pour faire du suivi de charge :
https://doseequivalentbanana.home.blog/2019/01/27/canicule-ou-gel-la-production-…


Le 01/02/2020 à 15h 52

Pour plusieurs raisons :




  • Il y a un marché de l’électricité, qui réagit suivant l’offre et la demande. Quand la demande est faible et l’offre forte (i.e. quand la production fatale est très élevée et qu’on ne consomme pas trop), les prix de gros peuvent devenir négatifs (même dans un système à coûts fixes comme le nucléaire, vu que varier ne coûte ni ne rapporte, varier à la baisse et se faire payer par le producteur est rentable)

  • Les pics de consommation dépassent (de 30 GW, soit 50%) notre capacité nucléaire (63 GW installés ne produiront jamais 90 GW, c’est assez évident), donc si on a une production ENRi suffisante entre nous et les voisins, autant en tirer parti plutôt que de démarrer du charbon ou du gaz (où le combustible a un coût non marginal)

  • L’ARENH empêche EDF de vendre n’importe comment sa production nucléaire, il y a donc une stratégie (car il lui faut réserver environ 25% de la production nucléaire pour ses concurrents)

  • il y a sûrement d’autres raisons (peut être des accords entre producteurs, etc.)

    L’importation à prix d’or et l’export à prix faible me semble être une légende urbaine, si on suit les stats RTE (données au quart d’heure je crois) et le marché, il n’y a pas spécialement de règle. De toute façon, avec les ENRi, c’est surtout une question de chance ou de malchance avec la météo.


Le 31/01/2020 à 21h 25

Heu, sérieusement, le photovoltaïque et l’éolien sont 10 à 100 fois plus intensifs en matériaux que le nucléaire, voir ici en page 14 (391 du doc total) :https://www.energy.gov/sites/prod/files/2017/03/f34/qtr-2015-chapter10.pdf

On se fiche pas mal de savoir ce qu’il y a dans les restes du minerai d’uranium (ça ne rentre pas dans les réacteurs, donc si vraiment il y a des éléments intéressants dedans, ça peut se récupérer). Le besoin d’eau d’un réacteur nucléaire est relativement faible (par rapport à l’énergie produite et au niveau d’étiage des fleuves). Les canicules ont représenté un problème pour une demi douzaine de réacteurs : ceux qui recrachent dans l’eau de la rivière ce qu’ils y ont pris pour se refroidir, les autres diffusent dans l’air par les aéroréfrigérants. D’ailleurs, tous les réacteur thermiques (charbon, gaz, et nucléaire) ont besoin d’eau.

Soit dit en passant, pendant que les réacteurs voyaient leur puissance réduite (un peu ou beaucoup, c’est selon), les anticyclones (en cas de canicule c’est souvent avec anticyclone) faisaient que la production éolienne était quasi nulle, et la température amoindrissait aussi le PV. Dit autrement, même en pleine canicule, notre seul source pertinente de production était le nucléaire (et ça le sera vu que des mesures ont été prises pour éviter ces problèmes à l’avenir).

À emprise égale, un parc PV aura une puissance crête (très théorique et non pilotable) de quelques MW alors qu’une centrale nucléaire comportera 2 à 6 tranches allant chacune de 900 à 1450 MW (1600 pour un EPR). Donc, oui, à emprise égale, j’espère bien qu’il y aura moins de matériaux dans les panneaux PV …

Par ailleurs, on oublie souvent que le facteur de charge limité des ENRi (en particulier le PV) impose aussi de renforcer le réseau : pour obtenir la même quantité d’énergie du solaire (facteur de charge ~15%), il faut donc 6 à 7 fois plus de puissance installée (et il restera le problème du stockage, journalier et inter saisonnier), donc un réseau qui supporte 6 à 7 fois la puissance actuelle.


Le 31/01/2020 à 13h 36

Toute activité a un impact, le but c’est de choisir ce qui en a le moins; typiquement le VE est bien mieux que le VT à ce niveau là, et on parle pas d’une différence de 3%, mais de plusieurs dizaines.

Mais c’est effectivement la sobriété qui sera la seule solution qui apportera des résultats (je mens un peu, si on ne choisit pas la sobriété, on subira la pauvreté, physiquement c’est la même chose, socialement pas du tout). Si on prend par exemple le numérique, diviser par 4 nos émissions est assez simple :




  • utiliser 4 fois moins de services (ou diviser leur qualité par 4, genre diminuer la résolution du streaming, éviter les téléchargements inutiles – qui a dit les pubs ? <img data-src=" /> )

  • Changer 4 fois moins souvent de terminal (PC, smartphone, etc.)
    Rien que ça, ça permet d’à peu près remplir l’objectif sur le numérique.


Le 31/01/2020 à 13h 31






OB a écrit :

Ben je suis pas d’accord.
Les écolos seuls auraient pas suffi : le projet était controversé depuis longtemps, même en interne, et pour des raisons pas du tout lié à l’écologie.
Les écolos ont servi de bouc émissaire bien pratique, et on leur a donné une victoire de façade.



Non, le second argument pour arrêter, c’était que l’uranium c’est pas cher (c’est totalement débile comme argument, car ça dépend de l’état des stocks géologiques, des techniques d’extraction et de la demande mondiale, donc des paramètres absolument pas statiques)



OB a écrit :

Effectivement, et surtout ça impliquerais d’ouvrir des mines en Bretagnes plutôt qu’en Afrique où on ne les voit pas. Je pense que c’est surtout ça le problème, l’uranium qui sort des mines a aussi besoin d’une grosse phase de conditionnement.



Encore faux, notre approvisionnement provient principalement du Canada et de l’Australie (l’Afrique n’y représente pas grand chose). Par ailleurs, dans le contexte actuel, utiliser des ressources qu’on trouve chez nous n’est pas totalement stupide (il y a bien eu un battage assez important avec le soutien d’une partie de la population française pour développer le fracking chez nous, alors que pour le coup c’était vraiment pas réalisable)



Renault a écrit :

En vrai le photovoltaïque a un intérêt : compenser l’énergie requise pour la climatisation. En général quand il fait chaud, il y a du soleil et quand il fait nuit on en a moins besoin.

Mais c’est plutôt cher pour un tel besoin. Disons que quelques pourcents de photovoltaïques pour gérer cette surconsommation au niveau du pays n’est pas un mal dans ce but. Mais pas plus.



Ou même pas : avec le développement de la clim, on a des pics estivals à ~60GW, ce qui est très faible par rapport aux 90+ GW qu’on observe à peu près chaque année en Hiver. D’autant que le rendement max des panneaux est atteint au printemps (les panneaux photovoltaïques supportent mal la chaleur, ça fait baisser leur rendement). En fait, la donnée de base viciée du panneau solaire (à mon avis) c’est justement de vouloir à tout prix le caser aux particuliers (que ce soit pour autoconsommation ou envoi sur le réseau, ça revient au même), là où justement il fait généralement jour quand on n’est pas chez soi. J’aimerais plutôt voir des projets de couvrir des parkings d’entreprises de panneaux solaires pour alimenter de la recharge de véhicules électriques (qui sont en l’occurrence présents sur le parking quand il y a du soleil).



OB a écrit :

Non ce qui a arrêté ces projets, c’est la politique & les finances:
Ces centrales n’ont jamais tourné correctement, et l’utilisation du sodium, pour le coup, rendait tout accident dramatique (alors qu’avec des EPR ou autre , un accident c’est grave mais localisé - il ne peux pas y avoir “d’explosion nucléaire” avec une centrale)



Ces centrales n’ont jamais tourné correctement, encore une information issue de SDN ? Superphénix a été raccordé au réseau et a produit pour alimenter le pays (comme toute centrale en fonction). Pendant plusieurs années, les problèmes ont fait que le facteur de charge était ridicule. En revanche, de 94 à 96, quand les problèmes ont été réglés, le facteur de charge était à 95% (c’est donc là qu’on a décidé de l’arrêter, c’est embêtant quand même les trucs qui marchent).

Le coup du sodium est un problème, ce n’est pas pour autant que ça rendait possible une explosion nucléaire.



OB a écrit :

A titre personnel ce qui m’ennuie dans la surgénération, c’est que ça a été conçu à une époque de guerre froide pour “mêler” nucléaire civil & militaire - le produit des réactions est certes moins volumineux mais nettement plus radioactif, durée de vie plus longue…



Encore une contre vérité greenpeacienne, Superphénix n’a jamais eu pour but et n’a jamais pu produire du plutonium de qualité militaire, au contraire, il lui était même possible de consommer nos trop grands stocks de Pu militaire, c’est l’essence même du surgénérateur, il fonctionne au Pu !
Il n’y a eu que les UNGG (plus ou moins similaires au RBMK type Chernobyl) qui avaient vocation à faire du Pu militaire aussi, mais pour des raisons évidentes, on les a tous fermés à la fin des années 80.



Le 31/01/2020 à 09h 46






Drepanocytose a écrit :

Lol.

Allez, vu que c’est pas dangereux et qu’en plus ca ne represente rien en volume, tu seras d’accord, je presume, qu’on vienne enterrer ca au fond de ton jardin.

Ils sont vraiment cons au CEA : pourquoi ils s’emmerdent a etudier du stockage profond a Bure qui doit durer des milliers d’annees ? Pourquoi ils se font chier à imaginer des formes de communication comprehensibles dans 10.000 ans pour signaler de manière encore intelligible l’emplacement de ces stockages ?
Rien que la reference a “greenpeace like” te discredite d’entrée avant meme de regarder le “fond” (avec de gros gros guillemets ) de ta prose.

Et je passe sur le reste de ton post, qui est risible. On construit des toitures pour resister en standard a des tonnes de neige, pour ton info. Pas des kilos : des tonnes et des tonnes…
Et si on parle des anciennes toitures, elles soutiennent pour la plupart des tuiles (ou ardoises, etc.) Autrement plus lourdes que ce qu’on fait aujourd’hui.

Et la je ne parle meme pas encore des systemes de panneaux air-eau (sur les murs, donc, pas les toits), du geothermique, etc…



Oh le bel argument spécieux, effectivement bien typé greenpeace. Ce n’est pas parce que la science considère qu’on saura gérer les déchets, et que ceux ci valent mieux que le réchauffement climatique, qu’il y a une quelconque raison pour avoir envie d’avoir une activité industrielle au fond de chez soi. D’ailleurs, il est fréquent que les écolos n’aient pas spécialement envie d’avoir des éoliennes dans leur jardin, ce que je comprends tout à fait.
Quelque soit l’activité industrielle, il y a d’une part toujours une pollution engendrée, d’autre part les flux que ça implique sont une vraie nuisance pour un lieu d’habitation.

Pour en revenir aux déchets, Bure, c’est 100 ans de stockage avec réversibilité (i.e. on peut aller rechercher des colis dans le sol pour les utiliser pour une raison x ou y), puis la fermeture définitive du site, où les multiples barrières artificielles et naturelles garantissent que les éventuelles infiltrations d’eau qui arriveront ne passeront dans les déchets que lorsque ceux-ci seront revenus à un niveau d’activité naturel (c’est-à-dire inférieur ou égal au minerai d’uranium qui se manipule sans précautions radiologique particulière)



Renault a écrit :

Les déchets problématiques, à haute activité et à longue durée de vie ont plusieurs pistes. D’abord on pourrait en recycler une bonne partie pour en faire du combustible nucléaire à nouveau. La France d’ailleurs les garde de côté dans ce but. C’était le but du projet Superphoenix et Astrid qui ont tous les deux été fermés pour satisfaire les écolos… Mais les russes et chinois investissent dedans et pourraient racheter notre combustible usé si nous ne relançons pas la filière.



C’est con pour nous, du combustible pour Gen IV, on en a, sur le territoire national, de quoi être indépendants électriquement pendant plusieurs milliers d’années…



Renault a écrit :

Pour ce qui ne peut pas être recyclé, cela représente uniquement quelques piscines olympiques par an (soit pas grand chose quand même !), le but est le stockage profond. Il y a eu des précédents dans l’histoire de la Terre sans que cela ne soit un problème pour la vie en surface. On a aujourd’hui une bonne connaissance de la géologie et de la physique et chimie pour évaluer comment le faire pour minimiser le risque au maximum. Le risque 0 n’est pas possible, mais on s’en approche.



Non, les quelques piscines olympiques, ce sont les déchets HAVL depuis le début de l’exploitation du nuke chez nous, c’est à dire environ 40 ans.



Renault a écrit :

Pour les histoire de diurne / nocturne, tu as tout faux. D’ailleurs la France est le seul pays au monde à avoir du nucléaire qui sait faire du suivi de charge (car on dépend énormément de nos centrales donc on e a besoin). C’est-à-dire que nos centrales peuvent moduler leur puissance pour produire plus ou moins suivant la demande. Les autres pays globalement font de la production de base, à savoir une quantité constante à toute heure, le pic de demande étant géré par d’autres sources. Car ils n’ont pas assez de nucléaire pour avoir besoin de cette complexité.
 
Pourquoi le système de diurne / nocturne ? Tout d’abord il faut savoir qu’une centrale nucléaire c’est un coût fixe. L’uranium ne coûte pas grand chose. Donc si on vend de l’électricité la nuit, cela ne pose pas de soucis. C’est même mieux car cela signifie que les centrales nucléaires seront mieux amorties.

L’autre avantage c’est que cela limite les pics de consommation, du matin et du soir. La France consomme presque la même chose la nuit que la journée ce qui n’est pas le cas de nos voisins. Tu peux le constater avec les données de ce site par exemple :https://www.electricitymap.org/?page=country&solar=false&remote=true&amp… Or gérer un pic de consommation très intense c’est très compliqué. Il y a des tas de choses qu’on peut faire la nuit plutôt que la journée pour lisser cette consommation au maximum comme une partie du chauffage, la production d’eau chaude, la lessive ou la vaisselle. Voire plus tard, charger des appareils type voitures / bus.

Si on devait produire un maximum en journée, l’énergie produite actuellement la nuit devrait être faite en journée. Comme notre réseau électrique n’a pas des marges de manœuvres extraordinaires en hiver, il faudrait construire plus de centrales électriques pour répondre à cette surcharge en journée. Pour finalement être en sous charge la nuit. C’est du gâchis.



J’ajouterai à ce que tu dis que la vraie comparaison de coût à faire entre les ENRi et les pilotables, peut être vue sous deux angles (qui mènent à peu près aux mêmes conclusions) :




  • comparer le coût des ENRi installées au coût du combustible économisé dans les moyens pilotables : intéressant avec du charbon ou du gaz, totalement inutile avec du nucléaire qui est un système à coûts fixes.

  • comparer le système pilotable complet avec un système ENRi + stockage permettant de garantir le même service. Là on est à des coût entre 5 et 30 fois supérieurs pour le système à base de d’ENRi.
    Généralement, on peut gagner sur le CO2 (avec des investissements conséquents mais pas démentiels) en montant à une trentaine de pourcents de puissance installée en ENRi, si le système de base est très carboné (notamment dans les pays qui tournent au charbon, rien que 30% de réduction des émissions, c’est très bon à prendre).



Le 30/01/2020 à 19h 51

Fessenheim a bien été mise à jour (et l’ASN a félicité EDF pour le travail et le niveau de sûreté atteint) mais pas calcul électoral*, le gouvernement a décidé de fermer (du coup, il va devoir rembourser EDF). Aux USA, certaines centrales sont parties pour … 80 ans pendant que chez nous on se touche pour savoir si on va dépasser 40.

Pour abonder dans ton sens :
https://jancovici.com/transition-energetique/quest-ce-que-leffet-falaise/

*si on se réfère à ce qui est arrivé à Jospin en 2002 après avoir décidé de fermer Superphénix pour avoir les voix des verts, c’est pas nécessairement le meilleur calcul <img data-src=" />






Paratyphi a écrit :

L’opinion publique serait peut-être un peu moins contre le nucléaire (ça se prononce nuquelaire!) s’il y avait pas eu le fiasco de l’EPR. Les mecs te sortent une installation pharaonique construite en 4 ans pour 3.5 milliards d’euros, résultat 10 ans de retard et facture multipliée par 4. Pour ce prix, ils auraient pu construire plusieurs centrales plus petites qui seraient terminées depuis longtemps…



Le principe de l’EPR n’est pas à remettre en cause (Olki-bidule en Finlande devrait se terminer cette année, Taishan I est en usage commercial depuis l’été 2018 et Taishan II depuis 2019). C’est la gestion du chantier, et la triple nouveauté de l’EPR (nouveau modèle, nouvelle MOA, retour au métier perdu depuis 15-20 ans) qui ont posé des problèmes.



L’Allemagne aurait des preuves d’une collaboration entre Huawei et Pékin

Le 02/02/2020 à 20h 45

Peut être parce que discuter avec un mur qui prend pour parole d’évangile des discours assez douteux venant des USA et qui renvoie sans arrêt le même argument sans au moins essayer de le préciser (genre, c’est la vérité et c’est tout, j’ai pas besoin de le prouver, oh wait, exactement le coup que nous font DE et USA) c’est un peu usant.

D’autant que sur le fond, je suis d’accord avec lui : le risque existe, mais la position des USA (qui espionnent tout le monde et se sont militairement installés partout sur la planète, par exemple en Allemagne), c’est bien l’hôpital qui se fout de la charité.


Le 31/01/2020 à 13h 09

Des niveaux de partenariats stratégiques qui ont surtout permis aux USA d’annexer et de détruire des pans entiers de notre économie (Gemalto, Alstom entre autres victimes). L’interdépendance ridicule avec les Russes … ils nous fournissent juste le gaz qui nous permet de rester la tête au dessus de l’eau en hiver, mais à part ça, on ne dépend pas trop d’eux …

“Ils ne peuvent pas forcément produire les preuves, ça ne veut pas dire qu’elles n’existent pas”, bon on va arrêter là, je pense que discuter avec un porte parole de la maison blanche, ça va deux minutes. Comme le disait Patch, on se rappelle bien les armes de destruction massive en Irak.


Le 31/01/2020 à 10h 01

J’ai lu et je te dis que ce n’est pas le cas d’Orange. Free, SFR ou Bouygues, je ne sais pas. Ce n’est pas parce que des opérateurs le font que tous les opérateurs le font.

D’ailleurs, le texte est quand même assez drôle, parce que cette situation où pas mal de pays sous-traitent tout (au hasard, ceux qui sont les plus proches des USA), est là à cause de l’intense lobbying américains pour l’ouverture des marchés (pendant “qu’étonnamment” les USA ferment tous ces marchés stratégiques aux étrangers pour se protéger), et que le problème actuel, c’est simplement que le prestataire le plus intéressant n’est plus Américain mais Chinois. En fait, pour les clients des opérateurs concernés, c’est la même m…e, ça consiste à se faire empapaouter par quelqu’un d’autre mais ça ne change rien au problème de base.

Et encore une fois, il y a zéro preuve, comme sur les puces espionnes dans les cartes fabriquées en Chine. Par contre, des preuves contre le matériel et les logiciels américains, il y en a à la pelle. Je trouve d’ailleurs beaucoup plus inquiétant pour notre souveraineté que les USA puisse espionner Merkel et tous les Européens, que ça se sache preuves à l’appui, et qu’on ne réagisse quasiment pas, alors qu’il suffit d’allégations jusqu’à présent infondées des Américains pour qu’on prenne des mesures à l’encontre de Huawei.

Et l’auteur de ta référence atteint quand même le summum de la mauvaise foi et de la désinformation avec sa liste d’offres d’emploi ericsson en Chine (je peux te trouver la même liste chez Intel, Microsoft, Cisco, Autodesk, bref un peu tous les grands fournisseurs américains dans l’informatique et les réseaux)


Le 30/01/2020 à 20h 22

La source est du bon gros pipeau (au hasard, c’est un Américain qui écrit ça ?). Je connais un ex-ingénieur de Tekelec (racheté depuis par Oracle), boîte américaine qui vend des services et des équipements de supervision des réseaux de télécom. Il a fait du support niveau 3, et sur certaines interventions, il a pu se rendre compte que n’importe qui chez Tekelec avait accès en clair (si ça n’était pas chiffré dans des couches supérieures indépendantes de l’opérateur) à tout ce qui transitait sur le réseau (data, SMS, etc.).

Quant à dire que ce sont les constructeurs et pas les opérateurs qui opèrent les réseaux, ça me fait juste un peu marrer (pas loin de chez moi, il y a une antenne Orange Labs dont le travail est - entre autres - de préparer le déploiement de la 5G, depuis la planification d’antennes et de fréquences, jusqu’à l’optimisation des nouveautés du standard type edge computing). C’est peut être vrai pour qql opérateurs (peut être en difficulté financièrement), mais certainement pas pour Orange.


Pourquoi ArretMaladie.fr a-t-il été mis en demeure de fermer

Le 30/01/2020 à 20h 04

Et tu crois que les budgets partis dans les administratifs ne permettraient pas de financer des lits ?

On a le même problème à l’université : des années de lois “d’autonomie des universités” (en fait, ça veut dire : “c’est vous qui décidez et qui faites mais vous devez faire des rapports pour tout justifier - n’oubliez pas le formulaire II.2.B en 4 exemplaires à faire signer par le ministère pour aller pisser”) : on a tellement besoin de gérer, gérer, gérer qu’on ne fait plus que ça surtout que les fonctions support ne supportent souvent rien du tout. Pour l’exemple, je suis dans un établissement où on arrive carrément à moins de 50% d’enseignants et enseignants-chercheurs dans les personnels et où une véritable armée mexicaine est en mise en place au support, genre des fonctionnaires catégories A partout (on va finir avec des balayeurs catégorie A parce qu’ils seront “responsables propreté” …)

Bref, le gros n’importe quoi, typique de la bureaucratie : on invente règle sur règle, on met en place des procédures, des analytics, des commissions truc et machin, et finalement le gugusse au bout de la chaîne se tape malgré tout le boulot des services support (qui ne savent pas, et c’est normal, exactement de quoi est fait le quotidien des opérationnels) et en plus, on continue l’inflation de personnels administratifs au lieu de renouveler (a minima) les opérationnels qui partent.


Le 27/01/2020 à 22h 02

Ça dépend, si tu jettes le malade en même temps que le lit, ça marche :)


Le 26/01/2020 à 19h 16

En quoi c’est mal de chercher à optimiser les ressources limitées d’un système pour en tirer le maximum de service/performance ?


Le Sénat se penche sur l’empreinte carbone du numérique

Le 30/01/2020 à 09h 20

AWS fait tourner une grosse part du web (je pense qu’on surestime beaucoup cette part d’ailleurs) avant tout avec un marketing agressif et la bêtise des clients (c’est du même acabit que les boîtes qui ont 50% des collaborateurs qui sont des consultants payés au lance pierre mais qui leur coûtent 3 fois plus chers à eux qu’un employé interne, ça donne l’impression de maîtriser la dépense). Qui viennent d’ailleurs chouiner quand le service tombe ou qu’on les plante sur pied en stoppant un service qui leur était indispensable. C’est juste une solution de facilité, qui n’est sûrement pas aussi incontournable qu’on ne le dit (c’était le cas de google maps, quand les tarifs ont changé, étonnamment bcp de monde a eu les ressources pour faire de l’openstreetmap).

Un écran cathodique, c’est 38 kg de CO2 à produire (un 17” me semble-t-il) et ça consomme dans les 60W. Un LCD de 17” (on est généralement à bcp plus actuellement, mais prenons à diagonale égale), c’est 350 kg pour une conso de 19W (si on prend un écran LED, certainement le meilleur sur ce critère). Tu as donc une différence de 40W de consommation pour environ 300 kg de CO2 de production. Ça te fait une utilisation en France de 93750h pour compenser, ce qui est juste irréaliste (c’est plus de 10 ans non stop d’utilisation – il y a 8760h dans une année). Si tu es en Pologne, c’est mieux, mais ça te demande toujours au minimum 9375h, soit plus d’un an non stop (et j’ai caricaturé en considérant 100% de production au charbon, ce n’est plus le cas).

Quant à la livraison Amazon, elle ne change rien au fait que les gens prennent leur voiture pour faire les courses, les grandes surfaces n’ont pas fermé (loin de là), et la VPC n’a pas attendu Amazon pour exister (c’est juste que Amazon a fait mieux en rentabilité tout en détruisant des emplois et en désoptimisant le transport pour permettre la livraison en 24h).


Le 29/01/2020 à 15h 39






anagrys a écrit :

Pour le 2e point : je serais preneur de chiffres, si tu en as.



Il y a tout un rapport du shift project à ce sujet. :
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/11/Rapport-final-v8-WEB.pdf
Notamment, l’intensité énergétique du numérique augmente de 4% par an (voir p.4 dans le résumé aux décideurs)



anagrys a écrit :

Pour le 3e : tu as raison, mais cette explosion des usages a aussi des effets de bord bénéfiques - il ne faut pas oublier ce qu’on ne voit pas. On tape sur Amazon à cause de “l’empreinte carbone” de ses datacenters. Mais les émissions globales seraient-elles plus faibles si chaque entreprise qui tourne sur ces datacenters devait monter sa propre infrastructure ?
On tape sur les smartphones parce-qu’ils sont de plus en plus complexes. Mais cette complexité leur permet aussi de remplacer de plus en plus d’appareils - est-il plus “écologique” de fabriquer un smartphone, ou un téléphone pour la maison, éventuellement un téléphone pour la voiture, une calculatrice scientifique, un magnétoscope, un appareil photo dont il faudra développer les photos par des procédés chimiques…



C’est plus complexe que ça : avant on avait un téléphone à la maison, il contenait qql grammes de composants et qql dizaines de grammes de métaux, plus une coque en plastique. C’est quelques kilos de CO2 à produire. Aujourd’hui, on a un smartphone par personne (adulte et ado, voire enfant chez les moins regardants), rempli de terres rares, de métaux. Un smartphone, c’est 60 à 100 kilos de CO2 à la production. Et beaucoup le changent tous les deux ans, voire tous les ans (pour le coup, l’objectif de réduire les émissions par 4 sur ce poste est simple, il suffit de renouveler 4 fois moins souvent).

Idem avec les écrans. Avant il y avait une ou deux TV (à tube) par foyer, aujourd’hui c’est un écran par personne voire plus (avec une ou deux TV pour visionner en famille). Un écran plat, à diagonale égale (et aujourd’hui on a largement augmenté les tailles), 10 fois plus de CO2 qu’un écran à tube. D’ailleurs, c’est le principal composant des émissions d’un smartphone, d’où l’augmentation de CO2 à la production (puisque les diagonales d’écrans augmentent de génération en génération)

Donc, ces appareils ont surtout remplacé, deux, peut être trois appareils, mais (1) leur empreinte carbone est tellement supérieure qu’ils se mettent de toute façon hors jeu sur ce critère, et (2) on les change tellement souvent qu’on aggrave largement cet impact.

Sans oublier que le téléphone + la calculette + l’appareil photo nécessitent à eux 3 nettement moins d’infrastructure et d’énergie que le smartphone.

Avec Amazon, tu as certainement pris un exemple pas très bon : non seulement l’infra a un impact fort, le fait qu’il faille sans arrêt passer par un réseau (qui a des équipements actifs qu’il faut également produire et alimenter) mais c’est en plus assez contre productif niveau financier dès qu’on a une activité importante (je me souviens d’un cours sur le cloud computing par un prof américain qui montrait à rebours de la légende marketing de ces providers qu’il est assez rapidement moins cher d’avoir son équipe et ses serveurs pour gérer son activité, à partir du moment où l’activité se développe, l’exception étant la mise en production pour une startup qui ne peut pas se permettre l’investissement).
L’idée était effectivement séduisante quand on observe le parallèle entre un réseau d’énergie et des services informatiques, mais la mise en oeuvre ne le vérifie pas (en fait, il faut toujours maintenir une activité minimale pour chaque client, qui a tendance à surdimensionner un peu pour avoir une marge de sécurité, et le simple fait de rendre disponible rapidement les ressources fait qu’il faut toujours avoir des équipements qui tournent avant leur usage, même à l’économie).

Sans oublier qu’Amazon avec le service Prime, la livraison en 24h et la gestion des stocks limités accroît fortement les émissions du transport par rapport à des méthodes plus rationnelles (qui induisent quelques jours de délai et limitent la destruction d’invendus pour cause de limite de l’espace de stockage).



Le 29/01/2020 à 13h 17

Tu oublies trois détails, avec cet argumentaire :




  • C’est faux ces dernières années, on a plutôt tendance à stagner; en fait, certains secteurs continuent à s’améliorer un peu mais :

  • le numérique est carrément à la dérive (son empreinte augmente en permanence, même pour une unité produite, par ex, les terminaux sont de plus en polluants à la production)

  • l’effet rebond fait que, quoiqu’il en soit, pour une augmentation de x% de l’efficacité, on a une augmentation de y&gt;&gt;x% des usages et donc une explosion de l’impact (sans compter que la population qui accède aux biens et services est de plus en plus importante).

    Comme il se trouve que, concernant l’effet de serre (et la raréfaction des ressources d’ailleurs), on se cogne de savoir si on consomme comme des porcs parce qu’on est efficaces avec plein de produits, ou inefficaces avec moins, c’est un non-argument. La seule donnée qui importe, c’est le total d’émissions de GES et les conséquences que ça a sur le climat, et donc l’impact sur nous (en tant que sociétés et individus).


Le 29/01/2020 à 13h 11

P la mauvaise foi, j’ai pas dit que tu as besoin de l’autorisation de quelqu’un pour glander devant YT, mais que si la conservation d’une société pas trop dégueulasse à horizon d’une génération passe par le sacrifice plus ou moins direct de certains biens et services (qui ne sont pas de première nécessité), autant accepter ce sacrifice au lieu de continuer business as usual et de se planter méchamment (forcé par la réalité physique et donc totalement hors de notre contrôle). En gros, c’est le choix entre une descente “choisie” (c’est une contrainte quand même, ça va pas être une partie de plaisir) et une descente subie (on n’en choisit pas les paramètres).


Le 29/01/2020 à 10h 27

En attendant elle est belle la dictature des gogols du “toujours plus toujours plus”. En quoi Netflix et YT sont indispensables ?

Et apprends à lire, si tu aides à isoler et chauffer les logements (donc pour les “pauvres”), tu réduis les dépenses sur ce poste, et tu compenses l’augmentation du coût du service numérique. L’objectif, c’est que le jeu soit à somme nulle financièrement mais améliore l’empreinte carbone.

Au passage, en encourageant l’inaction, tu ne fais que militer pour la lente descente aux enfers de notre économie (tout ce que tu cites, ce sont des services avec des coûts qui alourdissent nos importations). On croirait un de ces casses-c… de gilet jaune en train d’expliquer à quel point c’est difficile de finir le mois tout en postant ses photos de rond point et de palettes en feu sur facebook avec son smartphone à 1000 boules de moins d’un an.


Le 29/01/2020 à 10h 14

Et concrètement, tu proposes quoi ?

Des dizaines d’années qu’on entend “l’écologie punitive, c’est nul”, et que rien ne change. Diminuer notre empreinte, c’est consommer moins, se déplacer moins loin et moins vite, et le seul moyen à peu près infaillible de concrétiser ça, c’est de toucher au sacro-saint pouvoir d’achat (qui est en réalité un pouvoir de détruire).

Soit dit en passant, les taxes ont l’avantage de rester en majorité dans le pays (ça rentre dans le budget de l’état qui finance un tas de choses avec) au lieu de nous permettre d’acheter encore plus de trucs (plus ou moins inutiles) à bas coûts dans des pays tiers, à la production souvent très carbonée, au “profit” d’une balance commerciale très déficitaire.

Ce qui me rassure grandement, c’est qu’ils font appel notamment au shift project, qui est pour la taxe carbone mais qui la conditionne à une stratégie pour équilibrer l’effort consenti avec des mesures d’aide favorisant la décarbonation de notre économie (au hasard, remplacer le chauffage fossile par des systèmes de PàC et une meilleure isolation des bâtiments). Au passage, décarboner notre économie, ça veut aussi dire arrêter de perdre chaque année entre 50 et 100 milliards d’€ en importation d’hydrocarbures (gaz, pétrole), ne pas contribuer au financement de mouvements terroristes, et limiter notre sensibilité aux différents pics d’approvisionnement sur ces ressources (pétrole en premier lieu).


#Flock se met au vert

Le 29/01/2020 à 10h 20

Ça laisse quand même quelques mesures un peu pifométriques. Arriver avec les véhicules chargés à 100%, les faire rouler puis les recharger à 100% serait mieux et permettrait par exemple de mesurer plus fiablement la consommation, les infos du VE ne sont pas toujours alignées avec l’état du BMS (il y a des lissages des données brutes pour éviter les écarts brusques dans l’évaluation de l’autonomie notamment), et des outils comme Torque affichent bien les différences entre les infos internes du BMS et ce que l’on voit dans l’habitable (même sur le SoC il y a des différences).


Le 28/01/2020 à 12h 49

J’ai du mal à saisir exactement les modalités du calcul (j’ai eu l’impression que la charge était bien basée sur des mesures, mais je ne sais pas pour la consommation, si c’est du normalisé ou pas, ceci dit ça ne change pas grand chose au résultat, c’est à peine mieux que les VT).

Quant aux batteries, en 2017 une ACV donnait un bilan assez lourd, la même ACV (refaite avec la même méthodo et la même équipe) arrive à une amélioration de 2 à 3 fois moins de CO2/kWh en 2019, donc ce défaut du VE est sérieusement amoindri. (2017 : 150 à 230 kg CO2e/kWh, 2019 : 73 à 77 kg CO2e/kWh). Ça fait environ 5t CO2e pour une TM3 ou un e-niro, ce qui se dilue vite dans le nombre de km que peut tenir la batterie (400000 si on table sur 1000 cycles).


Le 28/01/2020 à 09h 24

Pas si sûr, car il y a en plus des pertes de conversion mécanique/électrique (génération de l’électricité dans le groupe), puis la conversion électricité/modification chimique de la batterie (la charge) puis la perte de conversion chimie/électricité pour restituer au moteur, et la perte de conversion électricité/mécanique pour rouler.

Edit : pour l’Australie ça a surtout de meilleures perfs que charger à l’électricité générée au charbon.


Baromètre 2019 de la science ouverte : 49 % des publications en accès libre, en progression

Le 28/01/2020 à 12h 55

Pour transformer HAL en journal, ce serait utile de l’ouvrir à d’autres pays pour motiver les chercheurs à la pointe des domaines publiés à contribuer (on a les reins solides en France, mais il est mieux d’être reviewé par tous les cadors d’un domaine qu’ils soient Français ou pas).

A minima on pourrait essayer d’embarquer l’UE dans cette opération (on n’est pas les seuls avec des velléités d’ouverture), et peut être faire boule de neige avec d’autres pays.


Recharge électrique des voitures : Ionity met fin à son forfait, les prix s'envolent

Le 22/01/2020 à 13h 01

Tu as une e-CVT (donc un HSD Toyota), tu ne peux pas comparer au reste des véhicules thermiques qui sont nettement moins efficaces et dont les valeurs WLTP sont très fantaisistes :)


Le 21/01/2020 à 15h 24






ultrariri a écrit :

Bah non, ça s’appelle “rien” parce qu’il n’y a pas de boîte. Si tu veux un truc qui se rapproche d’une électrique en terme d’agréments ce serait un variateur, comme une mob/scooter. T’as une accélération continue, donc sans à-coup ni changement de régime… Je sais que Volvo en a fait ça jadis, probablement d’autres aussi, et c’est franchement horrible <img data-src=" />



Sauf que sur les VT, il s’agit d’une transmission variable continue (CVT) qui est une boîte avec une infinité de rapports (qui suivent les besoins de puissance du véhicule en restant dans la plage optimale du moteur).



jpaul a écrit :

Tu peux trouver les justifications que tu veux, sur une électrique il n’y a pas de système de transmission de la force du moteur à la roue (ce qu’on appelle boite de vitesse).

Le moteur est directement relié à l’essieu et l’accélérateur n’est qu’un potentiomètre qui permet de modifier la tension appliquée au moteur.



C’est totalement faux, il y a un pignon de démultiplication de couple (donc une vitesse unique). Et tes deux phrases se contredisent, s’il n’y avait pas de système de transmission de la force du moteur à la roue, le véhicule ne bougerait pas.
Tu réponds à une phrase qui ne se réfère d’ailleurs pas au VE, je dis bien que le VE n’a pas de boîte. Ma réponse était sur le système CVT, qui modifie le rapport de transmission entre le moteur et les roues (mais à la différence de la boîte manuelle ou robotisée, il n’y a pas de rupture de couple pendant les changements de puissance).



Leum a écrit :

Au sujet des voitures électriques, ZF bosse sur une boite qui leur est dédié… A voir si ça convaincra les constructeurs…



Quasiment aucun intérêt, ça sert peut être à très grande vitesse (parce qu’il faut faire tourner le moteur extrêmement vite pour sortir de sa plage de rendement max), mais 1. c’est des vitesses auxquelles on n’est pas autorisé à rouler, 2. il vaut mieux gagner qql miettes sur le SCx du véhicules que de bricoler des trucs comme ça (qui vont forcément s’user et coûter de la maintenance).
Il y a deux rapports sur certaines Tesla (le rapport du moteur avant est différent de celui du moteur arrière) et ça n’a pas l’air de la rendre pour autant plus efficace que la TM3 (qui est, elle, plus aérodynamique et gagne bien plus de 5%).



Le 21/01/2020 à 09h 29

Ça s’appelle une boîte auto quand même. Et quand j’ai dit boîte auto pour le VE, je suis conscient que j’ai fait une grosse approximation, mais c’était pour comparer une clio avec une zoé, si on parle d’équipement équivalent, il faut que la clio ait une boîte auto pour avoir l’intérêt de la zoé.

Pour en revenir à ionity, c’est non seulement hors de prix avec ces tarifs, mais en plus c’est de la vraie m… : une super plaquette publicitaire, un super SAV, et heureusement car le réseau est tellement peu fiable qu’il faut appeler pour à peu près toutes les charges.

On peut critiquer Corri-Door/Izivia, mais avec ionity, j’ai 100% d’échecs de charges (sur 3 utilisations), il m’a fallu appeler le SAV à chaque fois pour relancer la charge parce que le logiciel des bornes est pourri (bornes ABB) alors que j’ai déjà réussi à lancer et charger la durée souhaitée avec izivia. Évidemment, sur ionity, avec l’ancienne tarification, ça ne gêne pas trop le fournisseur qu’on paie 8€ et que la charge s’arrête dès qu’on a le dos tourné <img data-src=" />


Le 20/01/2020 à 13h 11

Et puis ta clio, elle est pas à équipement égal, les VE ont toujours à peu près toutes les options de série (par exemple, la clio a une boite manuelle, la zoe a une automatique).


D'ici 2050, Microsoft veut « effacer » l'ensemble de son empreinte carbone depuis 1975

Le 21/01/2020 à 09h 14

Le nouveau CICE sera certainement plus utile (et plus simple). Le problème du CICE (première mouture), c’est que la plupart des entreprises s’en sont servi pour reconstituer leurs marges (ce qui est une stratégie pérenne), en sortie de crise économique.
Ça serait surtout mieux qu’on mette à plat toute la fiscalité et les cotisations des employeurs pour appliquer les mêmes à tout le monde, par ex., le gros point noir du CICE est de ne pas avoir assez touché les entreprises exportatrices, qui sont celles qui les plus exposées à la concurrence.

De toute façon, on voit bien que, quand l’état touche à qqch sans réfléchir à sa stratégie d’ensemble (en gros quand chaque ministre fait son truc dans son coin), ça tourne au boudin : transition énergétique à perte, CICE à perte, …


Le 20/01/2020 à 13h 07

Rhoo comme il est vilain :)

On sait bien que, quelque soit le moyen, les emplois aidés c’est plus cher. C’est surtout que ça a quand même eu un effet positif (pas extrême mais perceptible quand même) sur le nombre de recrutements.

On pourrait certainement jouer ça d’une autre manière, mais ce n’est visiblement pas facile (il faut pour ça que le gouvernement construise un dispositif qui satisfait 1. les lois françaises, 2. les lois européennes, 3. les différents lobbys (syndicats des deux côtés), 4. qui donne assez confiance donc des garanties aux entreprises qui en bénéficient, 5. qui n’engage si possible pas les finances publiques sur une trop longue durée).


Le 19/01/2020 à 19h 22






Patch a écrit :

Et si on s’en sert pour financer la hahahadopi ou le CICE (ou tout truc qui le remplace), c’est de l’argent 100% perdu.



Il semble que le CICE soit plus efficace qu’on l’imaginait (j’ai lu un article récemment sur le sujet, peut être sur Le Monde, je ne suis pas sûr).



macmc a écrit :

Rien à ajouter. Ha si. Je suis plutôt pour que les sociétés thermo-industrielles et les démocratie ne resistent pas.



La démocratie, j’aimerais bien qu’on la garde. La société thermo-industrielle reposant sur du non renouvelable avec des stocks assez limités (au rythme où on les engloutit), elle ne devrait plus durer longtemps.



Le 17/01/2020 à 20h 04






jpaul a écrit :

C’est vrai. Mais ça l’est de moins en moins. Et la tendance est à la hausse. On parle d’une évolution des mentalités sur des décennies.

Les rednecks ne sont heureusement qu’une caricature de l’humanité. Les gilets-jaunes n’en ont pas rien à branler du carbone, c’est juste pas leur priorité, et ils sont contre l’écologie punitive. La taxe carbone c’est bien beau, mais quand on aura un site internet détaillant à l’euro près les recettes et les dépenses qui sont faites avec, elle sera beaucoup plus facile à accepter. Les systèmes bonus malus, ça marche, mais faut quand même montrer clairement où est le bonus.



Quoiqu’on fasse avec les recettes de ces taxes, c’est plutôt positif pour nous (i.e. citoyens français) : si on s’en sert pour rembourser de la dette, ça rend notre situation financière plus facile à tenir (et éventuellement de futurs investissements), si on s’en sert pour financer des missions de l’état, c’est plus de services (ou des meilleurs services), et si on s’en sert pour financer des dispositifs de transition (genre changer le chauffage fossile par des PàC, isoler les logements les moins performants, etc.) c’est pile poil dans le sujet.



jpaul a écrit :

Il n’y a qu’à voir la croissance vertigineuse d’entreprises comme Biocoop, la réouverture un peu partout d’épiceries de produits à circuit-courts ou le fait que les grandes surfaces se mettent à faire du greenwashing à pleine balle pour se rendre compte que c’est devenu un réel sujet des départements marketing. Ce n’est pas forcément une grosse avancée, mais ça veut dire que les marketeux ont décelé une tendance de fond dans les choix qui orientent les consommateurs (et si il y a bien un aspect sur lesquels je leur fait confiance, c’est trouver ce qui intéresse un consommateur)



La croissance de la vente des SUV et de l’augmentation de l’équipement et des services high-tech (et de la quantité d’énergie nécessaire) n’a rien à envier à ces marchés de niches alors qu’ils ont déjà des CA (et des bilans carbone) sans aucune mesure avec les biocoop



jpaul a écrit :

C’est l’occasion de verticaliser leur approvisionnement, rien de plus. Je ne parle pas d’indépendance au sens énergétique du terme mais plutôt en terme de business : en contrôlant toute leur chaine d’appro, ils sont moins tributaires du marché, des décisions gouvernementales …



J’y crois moyennement, on est toujours dans de l’hyper spécialisation, et le texte de MS parle bien de pousser les sous-traitants et les fournisseurs à adopter leur attitude (c’est pour ça que j’ai parlé d’aller installer des CCS en Chine, ça pourrait aussi être leur payer des centrales nucléaires, ça c’est sûr qu’on sait faire et que ça marche)



jpaul a écrit :

J’ai pas trop l’impression que ça avance ces technos si ?



Justement, ce qui est dommage, c’est que MS communique lourdement sur le développement de la capture alors que ça a réellement du mal à décoller. D’un autre côté, s’ils y mettent qql billets, ça peut augmenter les chances qu’on arrive à qqch.



jpaul a écrit :

J’ai pas l’intention de laver plus blanc que blanc Microsoft ou je ne sais quelle autre multinationale, mais il ne faut pas avoir une vision binaire du monde je pense. Tout n’est pas blanc ni noir : les entreprises, qu’elles le veuillent ou non, doivent avoir une éthique si elles veulent garder leurs consommateurs et leurs employés.



L’éthique commencerait par mettre en place des stratégies pertinentes et certaines (parier comme MS sur le fait que les outils de réduction du CO2 vont arriver, que les fournisseurs vont se mettre au vert, etc., c’est comme si toi ou moi on se mettait à prendre nos décisions budgétaires aujourd’hui en comptant sur le fait de gagner au loto le mois prochain).
Pour MS (et tous les éditeurs de logiciels), ce qui serait pertinent, ce serait de viser le maintien le plus longtemps possible des ordinateurs existant au lieu de toujours gonfler les prérequis des systèmes et des logiciels, de limiter les besoins en débits réseau (au passage, ça permettrait de ne pas changer tous les 5 ans de matériel pour une nouvelle génération de réseau et des terminaux qui vont avec).
Là, ils sont dans le greenwashing parce qu’il prétendent continuer comme avant (donc croissance, toujours plus de pression sur l’environnement et les ressources) en pensant (comme les économistes le font naïvement) qu’il suffit de payer pour “réparer” les dégâts.



jpaul a écrit :

Ensuite, les mentalités changent mais ça prend du temps : combien de gens ici paient un abonnement à NXI après avoir pris conscience au fil de nombreuses années, des problèmes de l’indépendance de la presse (c’est même pas un sujet de société et pourtant NXI arrive à payer des salaires avec). Combien de personnes commencent à valoriser leur vie privée à la gratuité ? Peu. Mais énormément plus qu’il y a 5 ans. Aujourd’hui je paie 5€/mois pour ma boite mail chez Fastmail, il y a 5 ans ça ne me serait même pas venu à l’esprit. Et pourtant c’est un marché en croissance (ex : ProtonMail qui décolle).



Pareil que pour les biocoop et toutes ces niches : avec des croissances annuelles à 2 ou 3 chiffres, quand on part de quasi zéro, on n’est toujours pas bien haut après quelques années (exemple simple, le renouvelable intermittent avec ses années de croissance très élevée représente … 3% de la production mondiale, c’est à dire même pas autant que le nucléaire et ses 5% ou que l’hydraulique. On ne comparera même pas avec charbon, gaz ou pétrole tellement c’est déprimant).
Le problème au bout du compte, c’est que l’arbitrage n’est ni budgétaire, ni politique mais physique (en tout cas si on souhaite maintenir un niveau de vie qui nous paraîtra acceptable au regard d’aujourd’hui). Du 100% renouvelable, 100% bio, ça a existé (avant la révolution industrielle) pendant des millénaires, mais ce n’est pas nécessairement ce qui nous fait rêver. Sans aller jusque là, mais en étant réaliste, diviser par 4 nos émissions, c’est à peu près revenir aux années 50 (un peu mieux car nos techniques ont évolué depuis, mais l’ordre d’idée est là).



jpaul a écrit :

Le réchauffement climatique n’est réellement un sujet de société que depuis les canicules de ces dernières années, alors sans partir dans l’excès d’optimisme, gardons un peu d’espoir et arrêtons de voir le monde en noir et blanc “les méchantes multinationales” contre les “gentils animaux de la planète”.



Il n’y a pas de méchantes multinationales, que des consommateurs schizophrènes qui veulent continuer à se gaver de marchandises (en grande partie inutiles) bon marché tout en préservant l’environnement. Les canicules, c’est encore gentil et personne ne réalise les conséquences de 2 ou 3°C de plus (même les scientifiques car on n’a jamais fait l’expérience qu’on est train de faire, il y aura forcément des surprises). Mais a minima : insécurité alimentaire globale, épidémies (les virus vont migrer dans des régions où personnes n’est résistant), conflits (pour l’accès à la nourriture, à l’énergie, à l’eau ou tout simplement à la terre), montée des eaux, augmentation de fréquence et gravité des événements climatique extrêmes. L’espèce humaine en soi ne disparaîtra pas (on arrivait bien à vivre au petit âge glaciaire avec 5°C de moyenne en moins), mais nos sociétés thermo-industrielles n’y résisteront pas (pas plus que les démocraties).

L’écologie punitive, ce sera ça : pls milliards de morts faute d’avoir accepté la sobriété parce que personne n’acceptera de renoncer - et personne ne se fera élire sur ce programme - au dogme moderne de la croissance économique.
Sans oublier qu’on va se retrouver le bec dans l’eau avec des difficultés d’approvisionnement énergétiques assez rapidement (pic pétrolier, déjà passé mondialement dans le pétrole conventionnel, pic gazier d’ici qql décennies, et il y aura des pics pour pas mal de ressources non renouvelables).

Là où je suis d’accord avec toi, c’est que MS (et en fait la plupart des boîtes) font des choses de bonne foi pour le climat mais c’est très loin du nécessaire parce qu’à moins qu’on le les force par la loi (mondialement), ce qu’elles accepteraient car les règles seraient les mêmes pour tous, elles ne prendront jamais des décisions pour se couper les pattes alors que les concurrents peuvent faire ce qu’ils veulent. Pour prendre un exemple extrême, si on dit demain qu’il est interdit de tirer du pétrole d’où que ce soit à partir de 2030, ça va coûter très cher à Total de s’adapter, mais comme tous ses concurrents devront faire pareil (monter des éoliennes, faire du biocarburants, construire des centrales hydrauliques, nucléaires, etc. à eux de choisir), ils ne seront pas plus mal que ça.



Le 17/01/2020 à 13h 37

De la part d’une boîte qui a une empreinte carbone de plus de 100t/an/employé, en hausse constante depuis les années 90, nous raconter des histoires sur une taxe carbone interne sur le scope 3 qui va tout changer c’est promis juré, ça fait juste un peu rire, et oui, c’est du greenwashing.

Le ROI que tu donnes risque d’être purement théorique :




  • si les conséquences du réchauffement sont aussi graves qu’anticipées, l’image de marque des entreprises sera le cadet de leurs soucis

  • le consommateur n’a strictement rien à br…ler de l’impact carbone (déjà entendu parler des rednecks américains et des gilets jaunes par chez nous ?)

  • il y a peu de rapport entre l’indépendance énergétique et les émissions de CO2 et la sécurité des approvisionnements. S’il fait plus chaud, il y aura plus d’épisodes sans vent ou avec des vents trop violents pour des éoliennes, les rendements des panneaux solaires s’effondreront, en quoi ça sécuriserait MS par rapport à une fourniture de courant bas carbone (peu importe la méthode de production) issue d’un réseau ?

    S’ils veulent améliorer la situation, ils peuvent toujours financer de la R&D et des installations pilotes de capture et séquestration du carbone en Chine (ça améliorera leur empreinte sur l’achat des machines qui leur coûte sûrement une blinde en carbone).


Le 17/01/2020 à 09h 58

Ce n’est absolument pas la définition de l’empreinte carbone de la boîte, c’est du vent leur annonce. Il s’agit de leur bilan carbone de second niveau (qui ignore tout ce qui pèse lourd dans une boîte qui fait que du service : déplacement des agents, immobilier et biens utilisés, notamment les ordinateurs qui doivent peser quelques milliers de tonnes pour MS depuis sa création).

Greenwashing comme toujours avec la tech…


Qwant Mail : le #fail de Linagora

Le 15/01/2020 à 13h 33

Tu pars un peu dans tous les sens. Je maintiens que la vision startup nation de Macron est là pour séduire un électorat et maintenir sa popularité (qui en a besoin), et absolument pas pour traduire une vision systémique du pays. Ensuite, dans ce qu’il dit, il y a des choses vraies : on a besoin de souplesse (un projet de recherche financé par l’ANR part d’emblée avec 2 ans de retard sur les concurrents étrangers, juste par les délais administratifs pour déposer, passer une première évaluation, puis redéposer un projet plus détaillé, puis …, mention spéciale pour certains appels où on soumet pour avoir de l’argent pour monter le dossier final).

Là où je ne te suis pas, c’est sur ce que tu en tires comme conclusion : vouloir améliorer la possibilité de monter des startup et d’arriver à prendre de l’envergure (sans devoir déménager aux USA), ce serait du techno-libéralisme ? C’est surtout un moyen d’arrêter de perdre de l’argent de tous les bouts (formation de jeunes brillants pour offrir le ROI à d’autres pays, aide au montage d’une activité pour que les fruits du développement de la boîte reviennent à d’autres, etc.).

Rien à dire sur Sarkozy et Hollande, les deux n’ont absolument rien compris des enjeux (Sarkozy a vu que les labos américains ont plein de contrats qui participent à leur financement, au lieu de chercher à comprendre pourquoi, il a singé le résultat en arrosant sélectivement les labos sur projets, Hollande a compris qu’il est bien de développer le numérique, pas de bol, le numérique et des iPads dans toutes les classes, ça n’a pas grand chose à voir).

OlivierJ a bien raison, et je ne vois absolument pas pourquoi il faut opposer les droits de l’homme avec une société techniquement avancée (c’est même des sociétés les plus avancées techniquement de l’époque que sont venus les droits de l’homme). Demain, car c’est de ça qu’il s’agit, il va bien falloir qu’on soit capable de garder des marges de manœuvre pour supporter une contraction de notre approvisionnement énergétique, tout en conservant un niveau de vie acceptable par tous et des démocraties dans lesquelles on conservera les droits de l’homme. S’imaginer que c’est en prônant le respect des droits de l’homme et en jetant tout le reste qu’on y arrivera est un leurre. La techno pour la techno, c’est débile; la science (évidemment concrétisée par la technique) pour nous aider à surmonter les aléas du futur, mille fois oui.


Le 15/01/2020 à 10h 29

Les Chinois n’ont pas les mêmes normes que nous : c’est à peu près ce que j’ai dit par “ils sont plus pragmatiques”. Leurs normes ne poussent pas au n’importe quoi (je rejoins Jancovici et Tristan Kamin que j’ai pas lus aussi) comme les nôtres mais ne réduisent pas la sûreté de leurs installations. C’est pour ça que ça me gêne qu’on dise qu’ils sont moins regardants, c’est faux (être moins regardant voudrait dire qu’ils ne cherchent pas à atteindre le même niveau).

On a testé des composants à Flamanville mais ça n’a pas empêché que certaines pièces ont été jugées irrecevables a priori (parce que pas conformes à la demande du client, bien qu’elles puissent répondre aux contraintes techniques) là où elles ont été acceptées en Chine. Que le système et ses composants soient testés dans des conditions réelles (en fait, il me semble que c’est même au delà des paramètres attendus en fonctionnement nominal), c’est normal et heureusement !

J’ai lu le rapport cité, il dit bien (avec moults contorsions, c’est quand même écrit pour le patron d’EDF) que l’exécution a été meilleure en Chine et que les principales raisons du retard c’est la perte de compétences et l’organisation désastreuse de la gestion du projet.

Pour en revenir au sujet et à la startup nation, @malock tu fais un faux procès au président. Tu cites un discours (qui ne l’engage en rien) du PR devant les représentant de la tech française, évidemment il va leur faire la danse du ventre et leur raconter ce qu’ils ont envie d’entendre (et il ira vanter la France du terroir et des traditions devant les agriculteurs, la France bien organisée et administrée devant les fonctionnaires, etc.)


Le 13/01/2020 à 12h 58

Mouais, il y a des analyses (françaises) des chantiers de Taishan qui confinent à la mauvaise foi, surtout pour un peu moins perdre la face (on est devenus des brêles à force de ne rien faire; autant on est très bons en exploitation, autant en neuf, c’est même plus raccrocher les wagons c’est construire le train ce qu’on doit faire).

La vérité est surtout que les Chinois ont été plus pragmatiques, certaines erreurs trouvées ont été testées en conditions opérationnelles pour voir si les pièces satisfont malgré tout aux contraintes qu’elles doivent supporter, quand c’est le cas, elles restent en place, quand ce n’est pas le cas, elles sont changées (et ça s’est fait plus vite qu’à Flamanville grâce à la proximité de Taishan 2 qui pouvait servir de donneur de pièces, ça a permis de finir plus vite Taishan 1 et d’utiliser son RETEX sur Taishan 2, en plus avec les mêmes équipes). Avoir voulu à tout prix changer des pièces qui pouvaient remplir leur rôle (à Flamanville) a surtout été un acte politique (c’est-à-dire que ça n’a pas spécialement amélioré la sûreté mais ça a rassuré les citoyens).

Et il me semble aussi qu’ils ont commandé leurs cuves chez Mitsu au lieu des forges du Creusot après que ces dernières ont “démontré” la qualité du made in France.


Le 13/01/2020 à 10h 42

Tu me fais un peu sourire, croire que les Chinois ne savent pas faire aussi bien que nous, c’est naïf voire un peu teinté de racisme (pas forcément conscient). Qu’ils mettent souvent ces critères en bas de la liste des priorités est vrai mais ça ne les empêche pas de savoir aussi faire les choses aussi bien voire mieux (par la capacité de savoir mettre les moyens financiers et humains en face de leurs ambitions) que nous. Ça fait un peu mal au c*l de l’admettre parce que la Chine a été longtemps un suiveur, mais elle prend aujourd’hui la tête sur quelques domaines, et ça va en s’accélérant.

Là où ils gagnent le temps et l’argent, c’est sur les salaires et l’organisation (qui découle notamment du fait que pouvoir avoir plus d’employés pour le même prix permet des organisations des fois plus efficaces).


Le 12/01/2020 à 19h 56

Le gros problème de ce que tu dis (surtout sur le prix final), c’est particulièrement que si tu veux du bien fait, avec compétence et sécurité, comme ça existe aussi en Chine (les ouvriers et concepteurs chinois ne font principalement qu’exécuter la commande qu’on leur passe, aussi pourrie ou géniale soit elle) et l’organisation et le coût du travail étant plus intéressants, ils resteront moins chers à qualité égale.

Voire moins chers et de meilleures qualité et plus dans les temps sur le nucléaire <img data-src=" />


Science ouverte : le CNRS appelle à une « révolution nécessaire »

Le 15/01/2020 à 13h 16

Ha oui, suis-je bête, nous autres informaticiens sommes des sous-scientifiques…

Pour publier, on nous demande de fournir des résultats sur des répétitions (100, 1000, 10000 fois) d’une contribution, pour avoir des valeurs qui ne soient pas le fruit d’un coup de pot. Les sciences de paillasse, il y en a plein mon labo, souvent c’est une manip qui marche, hop un papier. C’est sûr que la manip elle même est plus longue (encore que, en informatique, des grosses simulations de plusieurs jours/semaines ça existe), mais écrire le programme qui implémente une contribution (algorithme, protocole ou autre), ça prend pas 5 minutes non plus.
Ça va surtout dépendre des labos, il y en a qui se contentent de brancher des données sur des réseaux de neurones et dire si c’est bien ou pas, ça peut publier un peu en informatique (sur des revues qui ratissent assez large) mais la valeur ajoutée en informatique est proche de zéro. Définir une structure et un code novateurs pour un algorithme d’apprentissage automatique, c’est autre chose, ça demande du temps et ça peut apporter beaucoup à toute la communauté.

La différence de traitement de l’informatique avec le reste tient en 23 caractéristiques :




  • c’est souvent une recherche moins coûteuse (un PC à 2000 balles et le chercheur peut déjà faire des propositions et les tests préliminaires avant d’avoir besoin de plus, le plus étant souvent mutualisé entre bcp de labos). Ça se retourne quand même contre les chercheurs quand ils veulent faire un peu plus que du logiciel (robotique, réseau), là les supports sont plus coûteux et c’est bcp plus difficile d’avoir plusieurs centaines de milliers d’euros (&gt;au demi million) en informatique que dans des disciplines où il est clairement identifié que les équipements sont chers (mécanique, automatique, énergie, optique pour ce qui est de mon labo)

  • les retombées économiques sont plus immédiates donc c’est plus facile de trouver des partenaires pour financer la recherche en plus des crédits ministériels (qui eux sont virtuellement inexistants).

  • souvent le chercheur est l’homme à tout faire (qui s’en passerait bien), donc pas besoin de lui adjoindre trop de personnels support (20% d’une secrétaire pour les ordres de mission, des fois un ingénieur d’études ou de recherche pour une vingtaine de personnes).


Le 13/01/2020 à 08h 39

Excuse moi, les données gardées jalousement par les chercheurs, c’était de Guillaume_LG. Ce que tu dis sur la reproductibilité est plutôt vrai, sauf sur qql revues/conférences de très bon niveau (en informatique, les conférences A+ sont comptabilisées dans les publis, de plus c’est une erreur d’appréciation à mon sens que les autres sections ne les comptent pas, pour construire un réseau de partenaires, les conférences sont très importantes, et les mettre de côté pour pousser plutôt à pisser des pages de revues pour faire bien dans les stats n’est pas forcément gagnant à long terme).

Quant à ton “Prière de ne pas raconter n’importe quoi lorsqu’on ne connait pas le sujet”, t’es gentil mais ça fait une quinzaine d’année que je suis dans la recherche, je sais un peu comment ça s’y passe (des travers il y en a, mais il y a aussi des choses qui marchent bien).


Le 10/01/2020 à 09h 17

C’est normal qu’on demande à des chercheurs de publier dans des revues et conférences avec comité de lecture, qui sont malheureusement à l’heure actuelle payantes pour y accéder (pas pour y publier en revanche). Sans relecture par les pairs, il n’y a pas de science (et vive les François Gervais, Vincent Courtillot et autres escrocs du même acabit).

Ce que le CNRS essaie de résoudre, et qui est un problème, c’est l’accès gratuit à ces publications (soit par des doubles dépôts éditeur/HAL ou tout autre moyen). Ne pas avoir l’accès à toutes les publis parce qu’un labo ne peut pas se permettre de payer tous les abonnements, c’est une aberration et ça favorise une fois de plus les grosses structures riches dans les pays riches.

Tu parles des données cachées, mais pas mal de revues et de conférences (de haut niveau) demandent le code et les données pour vérifier la reproductibilité des résultats, encore une fois, c’est le socle de base de la science.


La 5G pourrait démultiplier la consommation énergétique

Le 13/01/2020 à 09h 58

Pour le texte complet, voir ici :
https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/faut-il-faire-la-5g/

@Govrold

Tu peux faire plein de trucs utiles, genre regarder des vidéos 8k/120 fps sur ton écran de smartphone de 5 pouces <img data-src=" />


Absence de contrôle technique : vers une verbalisation « à la volée », par caméra ?

Le 08/01/2020 à 15h 36

Entièrement d’accord avec toi, c’est bien pour ça que je disais “par soucis de cohérence” et “on devrait” <img data-src=" />

Actuellement, le kWh électrique coûte autant que kWh essence (à la pompe, pour le particulier), ce qui est totalement débile vu les enjeux actuels. On aurait probablement pu éviter pas mal de remous vêtus de jaune en assortissant la hausse de la taxe sur le carburant par une baisse des taxes sur l’électricité (assortie d’un programme de remplacement fortement aidé des chaudières gaz/fioul par des PàC, le chauffage des logements et des bureaux étant un fort poste d’émissions de GES en France)


Le 08/01/2020 à 10h 02

Les prix :




  • du permis : responsabilité des auto écoles qui foutent le bazar quand on leur demande de faire un effort

  • de l’assurance : responsabilité des garages (et peut être des usagers déresponsabilisés) : dès qu’un sinistre est pris en charge le garage se fait plaisir sur les tarifs des travaux (réponse authentique quand on soulève le problème chez l’assureur : pas grave, on augmentera les tarifs l’an prochain)

  • de l’essence : seules les taxes sont de la responsabilité de l’état, et le changement climatique justifie de renforcer ces taxes sur les produits fossiles (en revanche, et par soucis de cohérence en France, on devrait énormément baisser celles sur l’électricité qui est actuellement aussi chère au kWh que l’essence alors qu’elle est bien moins carbonée)

  • le contrôle technique : responsabilité des centre de CT qui prennent tous les prétextes pour augmenter les tarifs. Exemple significatif : le CT d’un VE est plus cher que celui d’un VT alors qu’il y a moins de points à vérifier. Excuse du CT : c’est dangereux de manipuler des hautes puissances; gonflé quand on sait comment se fait un CT genre en survolant vite fait 150 points de contrôle en une trentaine de minutes et surtout sans aller farfouiller en profondeur dans les organes du véhicules (sur le VE il est de toute façon interdit d’aller bricoler dans le système électrique quand on n’est pas habilité et qu’il n’y a pas d’alerte du système embarqué)

  • les réparations : cf le point sur les assurances, plus le fait que des véhicules de plus en plus lourds et équipés et en même temps de plus en plus performants ne peuvent qu’avoir des pièces plus complexes et techniques donc plus chères.
    Donc vouloir des prix moins élevés, c’est juste un voeux pieu.

    Et le covoiturage ça existe si on ne veut/peut pas substituer des transports en commun au VP.


Le succès de Long March-5 ouvre grand les portes de l’espace à la Chine

Le 08/01/2020 à 10h 35

La situation du Tibet et de la Chine n’a rien à voir avec celle de la France et de ses colonies (à l’époque où elles nous appartenaient encore). Le Tibet n’est même pas reconnu comme un pays par l’ONU (ni par des pays seuls).

En mer de Chine, des accords ont été signés à la sortie de la guerre (notamment avec les USA). Si tu ne vois pas ce que ces derniers viennent faire dans l’histoire, je ne sais pas ce qu’il te faut.
Et les USA ont imposé à peu près ce qu’ils voulaient au monde entier car ce sont les seuls à ne pas s’être trop mouillés dans le conflit (ils ont attendu que les autres se soient bien entretués avant d’intervenir) et qu’ils étaient donc en position de force pour négocier (bien que vainqueurs également, l’URSS et la Chine étaient saignés pas la guerre et ne pouvaient pas rentrer dans un nouveau conflit sur des sujets à l’époque trop peu stratégiques)


Le 07/01/2020 à 20h 11

Comme l’a dit Patch, de leur point de vue c’est leurs oignons (et ce n’est pas totalement faux d’ailleurs). En mer de Chine, c’est surtout les anciens dirigeants chinois qui ont été des sacrés salopards avec leurs successeurs. Mao ou Deng Xiaoping, je ne suis plus sûr duquel, a dit lorsque les accords au sujet de la mer de Chine ont été signés, et dont les clauses ne les satisfaisaient pas vraiment, que ce serait la tâche de leurs successeurs de remettre ces îles sur la table des négociations (raison pour laquelle ils renforcent leur présence militaire et industrielle dans la mesure du possible pour avoir des moyens de pression, vu que négocier quand on est creux comme un radis ne sert à rien).

Et ça leur permet surtout de mettre en place une zone d’exclusion autour de leur territoire national pour essayer de limiter l’envahissement américain (il faut quand même voir que la Chine qui s’installe sur une île déserte à 1000 km de ses côtes est un vrai scandale, par contre, que les USA aient des bases militaires dans un tas de pays voisins de la Chine, valable aussi avec la Russie, aucun problème puisque ce sont les défenseurs du monde libre).


Le 07/01/2020 à 20h 03

Les sommes et les efforts en jeu n’ont malheureusement rien à voir. J’ai travaillé à un partenariat entre le Togo et la France sur des parcours de master. Des représentants de mon université sont allés à Lomé accompagnés de contacts du ministère des affaires étrangères. Pendant qu’ils discutaillaient combien la France pouvait y mettre (on parle de qqch autour de 30000€ par an), la Chine était en train de construire un institut Confucius (investissement de pls millions d’euros) dans le quartier voisin.

Quand la Chine veut quelque chose, elle pose les billets sur la table et c’est fait.


Le 07/01/2020 à 20h 00

Ils n’auront pas jamais la même puissance militaire. Ils l’ont s’il s’agit de se défendre (dans ce cas, c’est la taille qui compte, il suffit de voir l’OTAN engluée au MO pour en être convaincu). D’autre part, ils conservent une industrie de la défense et une armée avec un budget réaliste, qui augmentera tant que l’économie augmentera (pour effectivement éviter l’erreur de l’URSS) et qui peut un jour converger avec les USA.

Leur talon d’Achille actuel est de manquer d’expérience (ils ne passent pas leur temps à attaquer d’autres pays contrairement à l’OTAN), mais ce n’est pas figé dans le marbre (entre la Russie de 2010 et l’opération tempête rouge en Syrie, on a pu voir une sacrée montée en compétence des forces russes, avec des performances qui nous ont ridiculisé). On a même vu plus rapide comme la montée en gamme de l’armée française les 6 premiers mois de la guerre de 14-18.

Par ailleurs, je pense sincèrement que ce qu’il se passe au delà du premier voisinage ne les intéresse pas réellement (user de soft power et de fric pour avoir des ressources oui, mais pas de la force), parce que ça n’a jamais été dans la nature de la Chine (en 5000 ans d’histoire en tant que société), la force de la Chine étant sa démographie et sa capacité à encaisser qui en découle (ils ont toujours assimilé leurs envahisseurs rien que par le poids démographique).