Ah ok, en effet on ne propose pas la même chose. Le problème que je vois là, c’est les pilotes. Même avec un bootloader ouvert, si tu n’as aucun pilote pour exploiter le matériel, aucun OS alternatif ne pourra être proposé. Donc dans les faits, je pense que ça apporterait pas grand chose. D’ailleurs en dehors des smartphones / tablettes, est-ce que la pratique des bootloaders fermés est courante sur d’autres catégories (TV, IoT, périphériques type imprimantes, etc.) ?
Le
29/12/2020 à
11h
00
Une autre option qui pourrait être élégante, qui en plus serait réellement écologique pour le coup, serait de conditionner la fin de la mise à jour logicielle d’un produit à la publication de toute information permettant de déverrouiller le produit (bootloader entre autre).
Pour faire plus abstrait : ok pour ne plus mettre à jour un appareil, à la condition que l’utilisateur (par extension la communauté d’utilisateurs) puissent reprendre en main le produit. Après tout cela ne me pose aucun soucis que Sonos ou Apple arrête de mettre à jour mes enceintes / mon iPhone, à partir du moment où ils me filent les clés pour exploiter moi même le hardware (que je possède toujours).
C’est exactement ce que je propose (en mieux formulé) ! Tu ne veux pas publier tes sources pour n’importe quelle raison, pas de souci tant que tu assures les mises à jour du matériel.
Le
28/12/2020 à
21h
14
Non, on ne va pas demander à Sonos de mettre à jour son firmware. Mais on pourrait lui demander de publier le code source du firmware et toute la documentation associée, de manière à ce que tu puisse modifier toi-même ou payer quelqu’un qui en a les compétences, pour l’adapter à l’API de YouTube Music.
Le
28/12/2020 à
15h
53
C’est bien d’informer le consommateur et de garantir une durée minimale de mise à jour, mais 2 ans c’est court. Et surtout, on reste sur la logique des petits pas.
Si on veut s’attaquer sérieusement aux enjeux environnementaux du numérique et de l’électronique, il faut allonger considérablement la durée de vie des équipements. On ne peut pas contraindre un fabricant à mettre à jour ses produits pendant 10 ans, mais on peut le contraindre à publier toutes les sources nécessaires pour qu’un tiers puisse le faire une fois l’exploitation commerciale par le fabricant terminée (après la fin des mises à jour officielles).
Ça permettrait aux bidouilleurs de plus facilement tenir à jour leurs machines, et ça ouvrirait un marché pour que des entreprises proposent un support pour tenir à jour des matériels anciens.
Oui c’est ça. J’ai une GTX 970 et Cyberpunk tournera en low chez moi je pense. Geforce Now m’aurait permis de tester le rendu avec les options graphiques à fond.
Ils ne vendent pas de jeux. Tu achètes ton jeu sur un magasin en ligne PC, tu entres tes identifiants de ton compte sur le store où tu as acheté le jeu et il est ajouté à ton catalogue Geforce Now. Je crois que seuls Steam, UPlay et Epic Game Store sont compatibles. Et ça fonctionne qu’avec une liste définie de jeux, tu peux pas faire tourner ce que tu veux. Tu auras toujours ton jeu sur ton compte Steam ou autre. Par contre rien ne dit qu’un jeu qui est actuellement compatible Geforce Now dans ta bibliothèque le reste indéfiniment.
Le
17/12/2020 à
09h
07
Arf, je comptais justement tester Geforce Now sur Cyberpunk 2077 pendant les fêtes, ce sera pas pour cette fois…
Et si le sujet du droit de l’environnement vous intéresse, vous pouvez le suivre sur Twitter, il poste régulièrement des analyses très pertinentes sur le sujet : Twitter
J’ai fait la simulation et j’ai obtenu 9,9 tonnes de CO2e, en sachant que j’ai sur les 2 plus gros postes, un certain nombre d’incertitude. Le premier est mon logement, je viens de déménager et je ne sais pas vraiment ce que je vais dépenser. Le second est l’alimentation et là aussi, en fait, je ne suis pas sûr d’avoir répondu correctement. D’une part parce qu ce n’est pas évident de répartir les repas correctement dans l’absolu et qu’en plus leurs catégories sont mal définies : où classer les repas à base de poisson ?
En fait, les recommandations me semblent indépendantes des réponses, seules le calcul de l’économie semble pertinent (et encore : voir avion ->train).
Il me dit d’arrêter l’avion alors que je ne l’utilise pas, d’éteindre mes appareils en veille alors que cela ne fait gagner que 6,2 kg ! de privilégier le train à l’avion alors que je ne prends toujours pas l’avion et il me dit même que je gagnerais 106,2 kg en faisant ça ! D’aller au travail en covoiturage, de faire du télétravail et d’aller au travail en transport en commun alors que je ne travaille pas ! Il me conseille aussi l’éco-conduite sans savoir comment je conduis, donc leur chiffrage est du vent. Il me conseille de réduire ma température de chauffage de 1 ° sans savoir à quelle température je me chauffe alors que le vrai problème ici, c’est plutôt la taille de la maison par rapport au nombre d’occupants. Et il ne me conseille pas non plus de changer de type de chauffage (passage du fioul au gaz ou à l’électricité). Les 2 derniers conseils sont sur la nourriture et il est hors de question comme quelqu’un plus haut que je change significativement mon régime alimentaire.
Par contre, ils ne conseillent pas de faire moins d’enfants alors que c’est un moyen très efficace de limiter sur l’émission de CO2e, et que sur ce point, j’ai tout bon.
Bref, cet outil est contre-productif : il est compliqué à mettre en œuvre et il fait des suggestions bateaux non adaptées aux données rentrées. Et cela décrédibilise complètement le site.
Et pour finir sur ton couplet sur l’investissement financier, tu me fais bien rire, d’abord, je préfère choisir moi-même là où j’investis et je ne laisse pas ma banque investir pour moi sans savoir où. Ensuite, si une personne n’investit pas dans un domaine donné, d’autres le feront et le résultat sera final inchangé. Enfin, il y a beaucoup de fonds soit-disant écologiques qui sont du green washing quand on creuse un peu.
Pour finir, il est illusoire de vouloir atteindre un objectif de 2 en 2045 (ou 2050, je n’ai pas bien compris ce qu’ils disent) en partant de 11. Déjà en France, avec les service publics qui correspondent à plus de la moitié de l’objectif, on fait quoi ? On supprime quasiment tout ? Où comme je l’ai lu, cette estimation est foireuse et on n’en tient pas compte ? Leur idée d’avoir une pente dégressive d’environ 320 kg par ans est ridicule : autant au début ça peut être facile, autant à la fin c’est énorme en proportion des émissions. Le gain possible n’est forcément pas linéaire. L’objectif est donc irréaliste et cela est forcément décourageant. La seule chose que je peux affirmer en voyant ça, c’est que ce n’est pas tant sur la consommation individuelle qu’il faut jouer mais sur le nombre d’individus. Bref, il faut arrêter de faire autant d’enfants. Et encore, en fait, les pays faisant beaucoup d’enfants émettent peu par individu, il faut donc plutôt éradiquer les populations qui émettent énormément par individu et qui sont nombreuses. Déjà en éliminant les USA, on aura bien progressé, mais, est-ce réaliste ? Non. Donc, il faut se préparer à vivre dans un monde différent.
L’outil n’a pas vocation a être un outil d’audit détaillé de tout ton mode de vie, il vise à sensibiliser aux enjeux de ton empreinte carbone personnelle : tes principaux leviers sont sur le chauffage de ton logement et sur ton régime alimentaire. Libre à toi d’en faire ce que tu veux. Après je te l’accorde, les recommandations de cet outil sont largement améliorables.
Pourquoi je parle de l’épargne ? Parce que je pense que l’empreinte carbone personnelle a ses limites. On voit bien que même avec un comportement très frugal, on arrive pas à atteindre la cible de 2 tonne de CO2 / an / hab (au passage, ce chiffre est calculée en prenant en compte les prévisions d’augmentation de la population, donc ça n’a pas vraiment de sens de t’imputer intégralement les émissions que tes enfants auront au cours de leur vie). Ca signifie qu’en plus des comportements individuels, il faut aussi et surtout réduire drastiquement la dépendance de l’économie aux énergies fossiles. Ce rapport de Carbone 4 montre très bien que les comportements individuels ne sont pas suffisants. Les principaux leviers pour réduire les émissions, ils sont dans les mains des entreprises et des pouvoirs publics. Et en tant qu’individu, tu peux influencer les actions des entreprises en choisissant où va ton argent : l’argent que tu dépenses (les entreprises adaptent leur offre à la demande existante), et l’argent que tu investit (les entreprises ont besoin de fonds, et les investisseurs peuvent orienter leurs activités). En faisant ça, tu peux contribuer à transformer le système économique et à réduire les émissions de manière bien plus efficace qu’en cherchant à être le plus frugal possible.
fred42 a dit:
si une personne n’investit pas dans un domaine donné, d’autres le feront et le résultat sera final inchangé. Enfin, il y a beaucoup de fonds soit-disant écologiques qui sont du green washing quand on creuse un peu.
Sur le greenwashing, on est bien d’accord. Mais plus les épargnants seront exigeants vis-à-vis de leurs banquiers, plus ils seront obligés d’améliorer leurs pratiques. Comme toute entreprise, les banques sont obligées de s’adapter, sinon la clientèle part à la concurrence.
Sur le premier point, tu poses la question de la capacité du comportement individuel à provoquer des changements à grande échelle. Et tu as une vision fataliste qui consiste à dire qu’on ne peut rien faire du tout. Je préfère penser qu’il est possible d’avoir une influence, même si je reconnais qu’elle n’est pas suffisante à elle seule. Les entreprises auront un rôle à jouer, et beaucoup sont prêtes à jouer le jeu si on leur en donne les moyens (si les marchés sont suffisants pour qu’elles soient rentables et si elles trouvent des investisseurs prêts à les suivre). Et je suis persuadé que les pouvoirs publics ont aussi un rôle majeur à jouer, en définissant un cadre qui est suffisamment favorable aux changements nécessaires, en accompagnant les secteurs économiques et les individus qui seront perdants, et en jouant le rôle des investisseurs qui privilégient la rentabilité à long terme. Et là encore, via ton vote, tu peux avoir une influence sur les décisions qui seront prises par les pouvoirs publics.
Bref, tout ça pour dire que non, la responsabilité du changement climatique ne repose pas intégralement sur les individus, mais que oui, en tant qu’individu, on a quand même de réels leviers d’actions.
Le
14/12/2020 à
16h
34
L’outil est bien documenté, et il est transparent sur les facteurs d’émissions qui sont utilisés. Si on regarde la documentation sur le transport, on a les hypothèses suivantes :
Ca me semble cohérent avec les données que tu cites. Oui, à l’échelle de la planète, l’avion ne joue pas beaucoup. Mais il n’y a qu’une très faible partie des humains prennent l’avion. Même en France qui est un pays riche, ça concerne moins de 10% de la population d’après la documentation que j’ai cité plus haut !
Donc à l’échelle individuelle, ça peut être une part importante de ton bilan personnel. Et si tu veux le réduire, c’est un des postes qui demande le moins d’efforts (en tout cas quand il s’agit de partir en vacances à l’étranger, aller voir de la famille, c’est différent).
Le
14/12/2020 à
15h
20
Même si le dihydrogène n’émet effectivement pas de CO2 lors de la combustion, il faut le produire. Il y a bien l’ESA qui investit pour pouvoir produire à terme de l’hydrogène par hydrolyse de l’eau (voir ici), mais aujourd’hui il est très majoritairement produit par vaporéformage du gaz naturel, ce qui émet du CO2.
Je pense que les émissions de l’ESA sont comprises dans les 1.1 tonnes de services publics, et elles doivent être assez faibles comparées à ce qui est émis pour chauffer les bâtiments publics (éducation, santé, services généraux), et pour la défense nationale. Et si on veut vraiment comparer, il faut voir à quoi servent ces lancements, et si fournir un service équivalent par une solution technique qui ne passe pas par l’espace n’émettrait pas encore plus.
Le
14/12/2020 à
15h
01
Pour ceux qui s’étonnent de ne pas voir de recommandations pertinentes alors qu’ils sont à 4 ou 5 tonnes de CO2 par an : la moyenne française est à 11 tonnes, vous faites déjà beaucoup de choses bien mieux que la moyenne. Cet outil là s’adresse à ceux qui ne sont pas déjà sensibilisés et qui ont des émissions annuelles supérieures à la moyenne. Il sert surtout à voir l’importance relative des actions. Se mettre au zéro déchet, c’est bien, mais si on continue d’aller passer ses vacances en Thailande 2 fois par an, ça sert pas à grand chose. Et ce type de comportement est beaucoup moins rare qu’on le croit.
Un levier qui n’est pas évalué par l’outil et qui est important pour ceux qui ont déjà une empreinte relativement basse, c’est celui des émissions liées à votre épargne. Il y a des banques qui investissent votre argent dans des projets plus ou moins en lien avec la transition écologique, et il existe aussi des sites qui permettent d’investir son argent dans des projets qu’on choisit. Sans parler de changer de banque, simplement questionner son conseiller bancaire sur le type de projet que finance votre épargne, c’est déjà un premier pas pour faire évoluer les pratiques du secteur.
Le chinois ont fait pire que les nazis, les estimations varie par dizaine de millions concernant le nombre de morts.
La surveillance global est là, mais nous c’est la sécurité globale, ça passe mieux n’est-ce pas.
La stérilisation de masse, la destruction du patrimoine culturel et l’internement de masse pour une assimilation forcée sont déjà des faits suffisamment graves. Pas la peine d’en rajouter. Sur quels éléments tu te bases pour parler d’extermination de masse de la population ouïghour ?
Et sans vouloir diminuer l’horreur de ce qui se passe en Chine, il faut aussi rappeler que ce n’est malheureusement pas la première fois que ce type d’ethnocide a lieu. Certaines nations européennes ont réservé le même sort aux peuples autochtones dans les colonies dans lesquelles ils se sont installés, c’est juste qu’ils n’avaient pas les moyens technologiques d’aujourd’hui. Ce n’est pas si vieux que ça, et ça ne concerne pas que les régimes fascistes ou communistes : les pensionnats autochtones au Canada par exemple, c’est courant XXème siècle.
Je me demande dans quelle mesure la population chinoise est au courant de ce qui se passe réellement dans leur pays. J’ai bien peur que les pressions internationales n’auront aucun effet sur le gouvernement chinois. Si la population exige des changements, alors peut-être que le gouvernement devra s’adapter. Quand on voit à quel point ils répriment la contestation à Hong Kong, on peut penser que c’est la contestation intérieure que le gouvernement chinois craint le plus. Mais c’est quand même pas gagné, surtout dans la mesure où la situation matérielle de la majorité de la population continue de s’améliorer…
On dirait qu’il y a un des 3 propulseurs (celui qui est au premier plan sur la vue interne) qui ne redémarre pas après le retournement. Du coup il arrive avec beaucoup trop de vitesse pour pouvoir se atterrir en douceur. Dans la description de la vidéo, ils disent que c’est dû à une pression trop faible dans le réservoir de carburant.
C’est peut-être dû à l’incendie qu’il y a eu à ce moment : à partir de cet incendie, on dirait qu’on voit un gaz qui s’échappe sans combustion.
1/ Rien dans ta réponse n’est en rapport avec mon point qui est que les projections vers l’horizon 2100 utilisant les mêmes données/modèles que le GIEC-COP21contredisent les objectifs affichés et rendent caduques les supposées minuscules baisses clamées par la Commission dans l’article. Le reste est HS comme souvent. . 2/ Distinction sans différence que tu approuves d’ailleurs à ton second bullet point ! La comparaison +7 % s’entend en + des investissement BAU, ce qui augmente d’autant les 90 000 Md $ comme l’indique clairement le résumé :
The report finds that investments totalling about US$90 trillion will be needed in infrastructure over the next 15 years, more than is in place in our entire current stock, even if we continue under business-as-usual development. The good news is that it does not need to cost much more (note : c-à-d les +7 %) to ensure that this infrastructure delivers a low-carbon economy consistent with the climate goals agreed in Paris, and fuel and other operational savings can fully offset any additional up-front investments.
Est-ce que je dois pointer ceci en erreur de lecture/compréhension ou en malhonnêteté intellectuelle ? . . Je suis d’accord que ces chiffres sont discutables selon les hypothèses/méthodes retenues. Un autre rapport (page 8) estime cependant que le remplacement des seules infra énergétiques coûtera 58 000 Md $, ce qui est du même ordre de grandeur que l’autre rapport.
Le PIB mondial est donc bien en jeu. Les plus débrouillards se serviront en 1er tandis les autres payeront et sombreront un peu plus dans la misère en respirant le même air.
Je vais m’arrêter là. Ce n’est pas toi que je cherche à convaincre, je sais bien qu’on ne tombera jamais d’accord. Et je pense que les lecteurs de ces commentaires (s’il en reste encore) auront suffisamment d’éléments pour se faire un avis sur le sujet.
Le
03/12/2020 à
14h
41
tmtisfree a dit:
Ton argument est spécieux et sans intérêt : les analyse du papier indique que la choix d’un RCP n’a pas d’importance pour l’évaluation des effets, et que le RCP8.5 soit fantaisiste, je suis certaine de l’avoir dajà écrit plusieurs fois avant toi. Les projections d’émissions actualisées indiquent la même impossibilité d’atteindre la cible visée.
Ce qui est fantaisiste, c’est le fait que l’article suppose que les émissions européenne vont réaugmenter après 2020 (hypothèse qui est faite dans l’article y compris dans les analyses de sensibilité avec des scénarios de référence différents). L’Europe s’est fixée des objectifs réglementaires pour 2030 qui continuent à faire baisser les émissions, et vise la neutralité carbone pour 2050. D’ailleurs l’Accord de Paris exige qu’une fois qu’une contribution a été faite, on ne peut pas revoir son exigence à la baisse, ce qui garantie qu’on continuera à maintenir nos émissions faibles à l’avenir si l’accord est respecté. . .
tmtisfree a dit:
Il existe aussi la forte probabilité que tu fais semblant de ne pas suivre ou de ne pas lire vu que la source (PDF) des 90 000 Md $ a déjà été donnée plus haut.
A l’évidence, tu n’as pas lu cet article puisque tu lui fais dire quelque chose qu’il ne dit pas :
Les 90 000 milliards de dollars sont l’ordre de grandeur des investissements nécessaires dans les infrastructures à l’échelle mondiale entre 2015 et 2030. Rien à voir avec le coût global des investissements supplémentaires nécessaires pour respecter l’objectif de 2°C en 2100.
Cet ordre de grandeur de 90 000 milliards est globalement le même qu’on considère un scénario Business-as-Usual ou un scénario 2°C. La Figure B page 5 de la synthèse montre un surinvestissement de l’ordre de 7% pour être en ligne avec un scénario 2°C. Ca revient environ à 6 300 milliards sur 15 ans, soit 420 milliards par an, ou encore moins de 55 dollars par terrien et par an. On est bien loin du PIB mondial…
. Bref, tant d’erreurs confine à la malhonnêteté intellectuelle.
Le
03/12/2020 à
11h
11
Il m’arrive de me tromper, comme tout le monde dont toi en particulier (cf nos échanges précédents). Je te remercie de m’avoir permis de rectifier le rangement de certains de mes marques-pages mais je ne te remercie pas pour la généralisation abusive de ton 1er § qui relève de la piètre tentative pour éviter de répondre à mon « mille-feuille argumentatif » compact et étayé qui rend pathétiquement ridicule l’annonce de la Commission.
Pour ceux qui préfère se faire leur idée d’après la Science plutôt que de perdre leur temps à écouter le rabâchage de la position alarmiste de la vidéo de propagande ci-dessus, voici résumé en 2 graphiques les effets projetés jusqu’en 2100 de la réduction des émissions de CO2 sur la température globale selon les modèles du GIEC :
Pour rappel le coût estimé pour parvenir à cet « exploit » se situe à 90 000 milliards de $, l’équivalent du PIB mondial…
Ton article n’évalue les effets de l’Accord de Paris, mais ceux des engagements qui prédatent l’accord, en supposant que les pays reprennent leurs émissions pour rejoindre celles d’un scénario très émissif type RCP 8.5 dès l’atteinte de ces engagements. C’est une hypothèse totalement fantaisiste et contraire aux engagements pris depuis. Par exemple ici pour l’UE :
Le scénario évalué dans ton article pour l’UE : 5,6 Gt CO2 émises en 2050 dans leur scénario pessimiste, 4,7 Gt dans leur scénario optimiste (soit dans les 2 cas une augmentation importante par rapport aux 3,8 Gt CO2 émises en 2019)
L’article ne vise pas à démontrer que la réduction des émissions ne sert à rien, mais au contraire à montrer qu’il nous faut des engagements bien plus ambitieux, comme il le dit dans sa conclusion :
emissions reductions promised until 2030 will do little to stabilize the climate and their impact will be undetectable for many decades. This clearly indicates that if we want to reduce climate impacts significantly, we will have to find better ways than the ones currently proposed.
Tu n’as aucune source qui soutient le coût que tu donnes. Soit tu fais sciemment de la désinformation, soit tu ne comprends pas les articles que tu relais. Dans les deux cas, tes conclusions sont erronées.
Le
02/12/2020 à
21h
01
. 1/ Tu n’as rien montré de tel puisque je l’ai réfuté. Le lien du papier explique d’ailleurs que le choix d’un RCP n’a pas d’importance pour déterminer l’efficacité théorique des accords de Paris :
Since we are interested in the difference between a BAU scenario and the similar BAU scenario with a policy emission reduction, the global BAU scenario decision matters little. Here I use the RCP8.5, which is regarded as a worst‐case scenario. Sensitivity analysis shows that the results change little when using other scenarios
. 2/ Quand on pinaille inutilement sur un mot c’est qu’on n’a rien à discuter. Un scénario simule une réalité projetée et le RCP8.5 dit BAU ou de référence ou baseline par le GIEC n’a rien de cohérent parce qu’il projette une trajectoire de développement du charbon qui n’est pas consistante avec celle observée – voir les discussions sur ce sujet par le spécialiste de la question là ou là ou là ou le papier mis en lien plus haut –, mais l’est assurément pour supporter le narratif catatrophiste de rigueur pour « sauver la planète ». . 3/ Que j’ai raison ou pas n’a aucun intérêt. Les évidences constatées jusqu’à présent (passées sous silence, même avant les derniers rapports du GIEC, mais passons) montrent que les scénarios supposément catastrophiques invoqués pour financer les gadgets (EnR et autres stupidités) et politiques de transition (énergie, transport) sont futiles et d’un coût exhortant tout en oubliant les conséquences sur la pauvreté (comme l’a bien montré la pandémie rien qu’avec un faible ralentissement économique de 5-10 %). Il est tout à fait clair que les bénéfices du CO2 dépassent largement ses supposés bénins inconvénients, qui, en admettant même qu’ils existent, n’ont vraiment rien d’insurmontables en terme d’adaptation. Ce n’est pas comme si on ne savait pas s’adapter depuis 100 000 ans. . La modeste (une fois corrigée des ajustements exagérés) augmentation des températures globales (un concept non physique, mais soit) n’est pas une preuve de quoi que ce soit (les reports d’aliens sont aussi corrélés avec la température). La tendance au réchauffement débute à la fin du petit âge glaciaire, mais on ne sait pas pourquoi tout comme on ne sait pas pourquoi il a débuté. Il n’est donc pas surprenant que les mesures soient en général positives quand la tendance est elle-même positive (que certains utilisent cette trivialité statistique pour inférer tout le reste du château de carte réchauffiste est juste antiscientifique et bizarre). Mais d’une part les mers contiennent plus de ~95 % de la chaleur totale (ce qui fait que la Tatm. n’est pas un proxy correct pour déterminer si de la chaleur s’accumule ou non dans le système – ce qui le cas échéant ne dit rien, là non plus, du/des éventuels mécanisme(s) à l’œuvre – et d’autre part les carottes de glace (Vostok) indiquent que la variation de T précède celle de la [CO2]atm. Il existe d’autres explications purement physiques (et non radiatives) tout aussi plausibles.
Tu peux continuer ton mille-feuille argumentatif, je pense que tu as déjà bien illustré ta rigueur intellectuelle lors de nos échanges sur les biocarburants, où tes affirmations étaient soit fausses, soit hors sujet. Je pense que tu ne convaincras pas beaucoup de lecteurs de ces commentaires.
Pour ceux que ça intéresse, voilà une vidéo assez pédagogique qui fait une bonne synthèse de l’état actuel des connaissances sur le sujet des trajectoires d’émissions de GES et de leur influence sur la température moyenne mondiale : YouTube
Le
02/12/2020 à
14h
46
tmtisfree a dit:
Le papier cité plus haut montre que ces accords basé sur le RCP8.5 produisent une baisse théorique et non mesurable de 0,17 °C qui va coûter équivalent au PIB mondial actuel (le second lien).
Cette affirmation est fausse, comme je l’ai montré dans une réponse précédente. La répéter ne la rendra pas plus vraie.
tmtisfree a dit:
Il est clair que le RCP8.5 n’a rien à voir avec la réalité que le RCP2.6 simule bien mieux. Voir le lien Youtube déjà donné qui explique pourquoi et comment. Mais tu préfères croire les projections fantaisistes du GIEC plutôt que de regarder la trajectoire actuelle…
Un scénario ne simule rien, c’est un modèle qui simule. Un scénario est un ensemble de données d’entrée cohérent : on fait des hypothèses sur quelles seront les émissions de GES des activités humaines pour les 300 prochaines années. Par nature, évidemment qu’il n’y a pas de manière scientifique de développer un scénario ! On peut cependant s’assurer de sa cohérence et de sa plausibilité (il ne serait pas plausible qu’on suppose que la population mondiale va doubler d’une année sur l’autre par exemple). On peut développer une infinité de scénarios différents, donc pas étonnant qu’il y en ait beaucoup. Pour ceux que ça intéresse, voilà une explication de ce qu’est le RCP 8.5 et à quoi il sert : https://www.carbonbrief.org/explainer-the-high-emissions-rcp8-5-global-warming-scenario
Une fois qu’on a un scénario, on fait tourner un modèle climatique pour déterminer quel sera le forçage radiatif additionnel en 2100, et quelle sera la température moyenne mondiale. En fonction de combien de CO2 on aura émis jusque là, les résultats avec le même modèle seront différents. Et d’un modèle à l’autre, avec un même scénario, on peut aussi avoir des différences.
Si tes critiques portaient sur les modèles climatiques utilisés par le GIEC, ton argumentation pourrait avoir du sens. Mais dire que “RCP2.6 simule bien mieux [la réalité que RCP 8.5]”, ça montre juste que tu comprends rien à ce que tu critiques… Et donc qu’il n’y a aucun intérêt pour moi à débattre avec toi de ce sujet.
tmtisfree a dit:
4/ À près de 530 000 milliards de dollars pour 1 °C de température théoriquement gagné en 2100 (en admettant la linéarité forçage->température – très probablement erronée – du GIEC et la linéarité coût->[CO2]atm), je n’appelle pas cela une méthode efficace. J’appelle cela une faillite attendue, une ruine volontaire, un désastre en devenir, un fiasco tel que les générations futures se moqueront à bon droit des climastologues et de leurs marionnettes ignares et serviles.
J’aimerais sincèrement que tu aies raison et qu’on nous dise qu’on peut continuer comme avant à brûler des énergies fossiles. La vie était bien plus simple dans les 30 glorieuses. Mais c’est se voiler la face que de refuser toutes les preuves qu’on a maintenant de la réalité de ce phénomène. Tiens, voilà des nouvelles toute fraîches des températures moyennes globales, et elles ne sont pas bonnes : https://public.wmo.int/fr/medias/communiqués-de-presse/2020-est-en-passe-de-devenir-l’une-des-trois-années-les-plus-chaudes
Le
02/12/2020 à
09h
28
tmtisfree a dit:
Ce scénario improbable est la base des accords de Paris
Pas du tout ! L’Accord de Paris se base sur le rapport AR5 du GIEC, et pas uniquement sur un seul scénario. Le rapport analyse différents scénarios d’émissions pour l’avenir, avec différentes hypothèses de croissance économiques et différents niveaux de recours aux énergies fossiles. Contrairement à ce que tu dis, le GIEC ne présente jamais le scénario RCP 8.5 comme un scénario “Business as Usual” (tu fais ici un sophisme de l’homme de paille). C’est simplement le scénario qui mène au plus haut niveau d’émissions, et donc aux augmentation de forçage radiatif et de température moyenne le plus élevé en 2100. Il est d’ailleurs présenté comme plausible mais peu probable.
tmtisfree a dit:
ces accords sont une base improbable (lire impossible) et non scientifique
Evidemment qu’un accord diplomatique est non scientifique, puisque par nature, c’est quelque chose de politique.
La science permet d’analyser une situation et de faire des prévisions avec un certain niveau d’incertitude. Selon l’état actuel de nos connaissances, oui, il y a des chances (maigres) que le changement climatique ne soit pas si grave même si on ne fait rien. Mais le plus vraisemblable, c’est que ça cause des changement importants qui vont nous coûter très cher. Et il y a aussi des chances (faibles) pour qu’on déstabilise totalement le système climatique et qu’une grande partie de la surface terrestre devienne totalement inhabitable pour l’humain. Tu peux remettre en cause ce constat, mais le fait est que c’est l’opinion de l’écrasante majorité des experts de cette discipline.
Dans ce contexte d’incertitude, décider de quoi faire à partir de ces informations est forcément un choix politique. On ne peut pas attendre que la science ait réduit ce niveau d’incertitude, on a simplement pas le temps. C’est un peu comme pour le coronavirus : on a confiné la population avant de savoir quel était le taux de mortalité réel de la covid, parce que dans l’état des connaissance à l’époque, le plus probable était qu’il y aurait beaucoup de morts si on ne le faisait pas, même si on n’avait pas tous les éléments pour en être certain.
tmtisfree a dit:
Le vrai scénario BAU, celui qui suit la réalité, est en fait plus bas que le plus bas du GIEC, le RCP2.6,
Affirmer ça comme ça, ça relève de la foi, pas de la science. Qui peut prévoir l’avenir et dire quelles seront nos émissions d’ici à 2100 ? En prospective, quand on ne connait pas toutes les données d’entrée d’un modèle précisément, on fait plusieurs évaluations avec des scénarios cohérents, en prenant des estimations optimistes et des estimations pessimistes, et on analyse les résultats en tenant compte de l’incertitude obtenue. C’est exactement ce principe que suivent les rapports du GIEC.
tmtisfree a dit:
Pourquoi « on » se focalise sur la tricherie non scientifique, coûteuse avec une efficacité nulle du RCP8.5 ?
C’est quoi ta définition de l’efficacité d’un scénario ? Je ne comprends pas le sens de ta phrase. On dirait que tu parles de concepts que tu ne comprends pas…
Le
01/12/2020 à
21h
15
tmtisfree a dit:
Le scénario RCP8.5 (dit BAU) n’est pas crédible.
Le scénario RCP8.5 est celui qui sert de base au calcul du “-0,17 °C théorique en 2100” dans l’article que tu cites ! Cela ne remet-il donc pas en cause la validité de cet article pour toi ? Ou alors il est crédible seulement quand ça t’arrange qu’il le soit ? J’ai du mal à suivre ton raisonnement…
tmtisfree a dit:
Le second papier (2015) est toujours valable puisque les objectifs de Paris le sont aussi globalement. Ce que les blaireaux de l’UE ont décidé ou pas est sans rapport.
C’est mal connaître le principe de l’Accord de Paris. Tout ce que cet article démontre, c’est que les trajectoires que se sont fixées les pays signataires en 2015 ne sont pas suffisantes pour atteindre l’objectif fixé par l’accord (moins de 2°C d’augmentation de température moyenne mondiale en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle). C’est ce qu’il dit en conclusion :
emissions reductions promised until 2030 will do little to stabilize the climate and their impact will be undetectable for many decades. This clearly indicates that if we want to reduce climate impacts significantly, we will have to find better ways than the ones currently proposed.
Mais c’est pas un scoop ! On savait déjà ça au moment de la signature !
L’accord prévoit que ces trajectoires soient mises à jour tous les 5 ans, sans possibilité de revoir le niveau d’ambition à la baisse. Et certains signataires ont déjà revus leur trajectoire. C’est le cas de l’Union Européenne, qui a officiellement soumis à l’UNFCCC en Mars 2020 sa stratégie long terme qui prévoit la neutralité carbone en 2050. C’est donc un engagement international officiel. Biden a fait campagne en disant qu’il engagerait les USA sur la même voie. La Chine a aussi annoncé viser la neutralité carbone “avant 2060”, bien qu’elle n’ait pas encore soumis sa stratégie à l’UNFCCC.
Si ces objectifs sont atteints (ce qui n’est pas gagné, j’en conviens), l’influence sur la température en 2100 sera bien plus élevée que celle qui est calculée dans ton article. En tout cas, ces objectifs sont bien plus ambitieux que le scénario “optimiste” de l’article, ce qui le rend obsolète.
Le
01/12/2020 à
17h
34
« [T]enir les objectifs climatiques » est une dispendieusechimère : 90 000 milliards de $ pour -0,17 °C théorique en 2100.
L’argent des autres ne vaut plus rien et les sprinklers à pognon des banques centrales tournent à plein régime pour alimenter l’escroquerie, Venezuela-style.
Lit tes propres sources :
La première dit que ces investissements seront nécessaires dans tous les cas : parce que ne pas agir contre le changement climatique, ça va nous demander de nous adapter à un changement plus important, et ça va coûter aussi cher (voire plus cher, l’incertitude est extrêmement élevée sur ce qui peut se passer) :
The report finds that investments totalling about US$90 trillion will be needed in infrastructure over the next 15 years, more than is in place in our entire current stock, even if we continue under business-as-usual development. The good news is that it does not need to cost much more to ensure that this infrastructure delivers a low-carbon economy consistent with the climate goals agreed in Paris, and fuel and other operational savings can fully offset any additional up-front investments.
La seconde est obsolète, elle est trop vieille. Pour l’Europe, ils ont pris les objectifs fixés en 2012 pour 2020, et leur scénario “optimiste” considère que les émissions réaugmentent à partir de 2020… Les objectifs actuels, c’est la neutralité carbone nette à partir de 2050, et on parle de capter du carbone dans l’atmosphère dans la 2nde moitié du XXIème siècle. Donc les résultats obtenus ne sont absolument pas représentatifs des engagements actuels.
Le
01/12/2020 à
17h
16
tmtisfree a dit:
Les déplacements d’usage des sols en résultant ne sont pas non plus comptabilisés. Cette simple addition fait passer la baisse fictive de 3,7 % en 2019 à une hausse de 3,7 % en 2020, ruinant l’intox de la Commission.
La source que tu m’as donnée date de 2016, elle ne parle que des projections pour 2020, pas des chiffres qui sont évoqués dans l’article. Le rapport dit dans ses conclusions (p10) :
The key results from this table are (all emissions related to expected EU28 transport GHG emissions in 2020 without biofuels): EU biofuel policy before ILUC reform would have increased, not decreased, emissions in 2020 by 3.7%;
Ta source parle donc uniquement des émissions du secteur du transport, pas des émissions tous secteurs confondus comme l’article. Pour info, le transport correspond à 20% des émissions GES européennes environ. Donc c’est un vrai problème, mais il n’est pas de nature à remettre en cause le fait que les émissions GES européennes ont bien décru en 2019 vu la faible contribution des biocarburants de première génération dans le mix énergétique européen. Si les projections faites en 2016 pour 2020 sont justes, et si ces biocarburants de 1ère génération ont bien été comptés comme zéro carbone dans le bilan à l’échelle européenne, au pire ça joue pour quelques dixièmes de pourcent, mais pas pour 7% d’écart.
. .
tmtisfree a dit:
Pareil pour les biogaz. Selon la même directive le biopropane est un « résidu » ( par opposition à un « produit » ) qui se voit donc réglementairement affecter une empreinte carbone intrinsèque ~nulle par rapport au propane naturel. De plus, étant un sous-produit, ne sont comptabilisées ni l’empreinte carbone du produit principal de réaction (un biocarburant), ni le CO2 émis, et ni (là aussi) celles des changements d’usage en amont de la chaîne de production.
Ce n’est pas ce que dit ta source. Je cite :
Because they are residues, not products, according to RED’s rules, both glycerine and tall oil are allocated a production footprint of zero. All the footprint is allocated to the intended product, i.e. FAME biodiesel or pulp. They incur footprint only in their further processing and transport.
La réaction permet de produire à la fois du biodiesel et du biopropane. Toutes les émissions GES de cette activité (les émissions liées à la production des réactifs, à celle de l’énergie nécessaire, et le CO2 émis lors de la réaction) sont allouées au biodiesel, et aucune au biopropane. Il n’y a donc pas d’émissions qui “s’évaporent”, mais les utilisateurs de biodiesel se voient allouer la responsabilité de toutes les émissions, alors que ceux du biopropane sont exonérés de toute responsabilité (à part les émissions liées au traitement aval du biopropane et à son transport jusqu’à l’utilisateur final).
Dans le bilan global à l’échelle européenne, a priori on compte à la fois les consommations de biodiesel et de biopropane, donc l’allocation des émissions entre les deux produits n’a pas d’influence sur ce bilan global. Et donc cet argument n’est pas du tout pertinent pour remettre en cause les chiffres annoncés par la Commission Européenne. Dire que ça permet à “l’UE de tricher sur ses émissions de CO2” n’est pas exact, c’est un sujet différent.
. .
Par ailleurs, tes liens datent d’avant la révision de la directive RED en 2018 (Directive 2018⁄2001 dite “RED II”). Cette nouvelle directive a réorienté la politique bioénergie que tu critiques vers les biocarburants de seconde génération, qui sont censés ne pas entrer en compétition avec les cultures alimentaires. Donc je suis pas sûr que les critiques qui sont faites sont toujours applicables aujourd’hui. Transport & Environnement, qui est l’auteur du rapport sur lequel tu t’appuies, souligne quand même sur son site que ça va dans la bonne direction même s’ils ne sont pas pleinement satisfaits et qu’il reste effectivement encore des problèmes.
Ceci dit, je pense qu’on est d’accord sur le fond du problème : c’est illusoire de penser qu’on pourra remplacer les énergies fossiles par des biocarburants, et ce serait même contre productif du point de vue du climat. Et trop de scénarios bas carbone (dont certains sur lesquels s’appuient des gouvernements) considèrent encore la biomasse comme forcément neutre pour le climat, ce qui est loin d’être tout le temps le cas.
Le
01/12/2020 à
13h
13
Rozgann a dit:
Mais ce serait pas la première fois qu’il y a des problèmes de choix d’allocation différents entre producteurs et utilisateurs d’un “résidu” (par exemple avec le laitier d’aciérie et les producteurs de ciment).
Petit précision quand même que pour le cas du laitier : il s’agit d’un problème au niveau des empreintes carbone de produits. Une partie des émissions de la production d’acier est allouée aux laitiers utilisés pour faire du ciment, mais elles ne sont pas incluses dans l’empreinte carbone de ces ciments. Ces calculs sont utilisés pour faire des évaluations de l’empreinte carbone au niveau des bâtiments (qui deviendront bientôt obligatoires pour les bâtiments neufs), mais ça n’a rien à voir dans la comptabilité carbone à l’échelle nationale.
Les statistiques d’émissions carbone à l’échelle nationale sont basées sur la comptabilité carbone au niveau des organisations. Les sidérurgistes remontent bien leurs émissions totales de leurs activités (qui leur permettent de produire de l’acier et du laitier), et c’est ce total sur lequel s’appliquent les quotas carbone. Donc il n’y a pas de trou dans la raquette au niveau de la comptabilité carbone des organisations (en ce qui concerne le problème du laitier du moins).
Le
01/12/2020 à
12h
55
tmtisfree a dit:
Les déplacements d’usage des sols en résultant ne sont pas non plus comptabilisés. Cette simple addition fait passer la baisse fictive de 3,7 % en 2019 à une hausse de 3,7 % en 2020, ruinant l’intox de la Commission.
Est-ce que tu as une source sur ce point ? Tes affirmations sur ces mauvaises règles de comptabilisation me semblent plausibles, mais je trouve étonnant que ça ait une telle influence sur le total.
tmtisfree a dit:
Pareil pour les biogaz. Selon la même directive le biopropane est un « résidu » ( par opposition à un « produit » ) qui se voit donc réglementairement affecter une empreinte carbone intrinsèque ~nulle par rapport au propane naturel. De plus, étant un sous-produit, ne sont comptabilisées ni l’empreinte carbone du produit principal de réaction (un biocarburant), ni le CO2 émis, et ni (là aussi) celles des changements d’usage en amont de la chaîne de production.
Là encore, si tu as une source pour soutenir ton affirmation je suis preneur. La question de l’allocation des émissions entre co-produit suit une logique purement comptable, il n’y a pas de manière “scientifique” et “objective” de le faire, mais pour qu’elle soit faite rigoureusement, il faut que la somme de 2 empreintes doit être la même quelle que soit l’approche choisie. Mais ce serait pas la première fois qu’il y a des problèmes de choix d’allocation différents entre producteurs et utilisateurs d’un “résidu” (par exemple avec le laitier d’aciérie et les producteurs de ciment).
Le
01/12/2020 à
09h
28
C’est bien de s’en réjouir, mais il aurait été bon de rappeler la phrase la plus importante de l’article source :
Le rapport publié aujourd’hui confirme cependant une nouvelle fois que nous devons intensifier nos efforts dans tous les secteurs de l’économie pour atteindre notre objectif commun de neutralité climatique d’ici à 2050.
En gros, on est pas en dehors des clous pour tenir nos objectifs de réduction, mais la route est encore longue, et on avait prévu de commencer en douceur et d’accélérer progressivement. Pour une image plus parlante, on fait un marathon, et on est dans les temps prévu sur le premier kilomètre. Mais il reste encore 41 km, et on sait bien que c’est pas le début de la course le plus difficile…
Ceci dit, j’avoue que je pensais que cette baisse des émissions sur le territoire était compensée par une augmentation des émissions dues aux imports. C’est le cas pour la France, où notre empreinte carbone stagne depuis 10 ans à cause de la désindustrialisation, mais après vérification, ça n’est pas le cas au niveau européen, ce qui est une bonne nouvelle.
On pourrait se contenter de barrages, il n’y a rien de plus rapide en modulation.
Les turbines à combustion sont justement localisées dans des régions où il y a des centres de consommation et où la géographie ne permet pas de faire des barrages (région parisienne et ouest de la France). Pour des raisons de stabilité du système électrique, il vaut mieux avoir une bonne répartition des groupes sur le réseau (du moins c’est une des solutions les moins coûteuses).
Et d’une année sur l’autre, en fonction des précipitations, il peut y avoir des variations importantes sur la quantité d’électricité qu’on peut produire avec les barrages. C’est important d’avoir un backup pour un hiver rigoureux d’une année sèche, donc on utilise du thermique à flamme, qui peut rester rentable même avec un taux de charge faible. Contrairement au nucléaire, le thermique à flamme a des coûts fixes assez faibles et il coûte donc pas trop cher quand il ne fonctionne pas.
Chaque filière a ses forces et ses faiblesses, et l’optimum économique peut être atteint en tirant partie des atouts de chacun. Vouloir tout produire avec seulement quelques filières, c’est possible, mais c’est plus cher.
Le
23/11/2020 à
11h
48
Qu’est-ce que le « coût » vient faire ici à part une nième tentative HS de biaiser ?
Le gaz est ton homme de paille, pas le mien, et EDF le développe bien pour pallier l’intermittence des EnR qui diminuent la pilotabilité du nucléaire et mettent en péril le réseau, ce qui était justement mon point initial en plus de leurs coûts faramineux. Le gaz est donc inutile sans EnR, ce qui était d’ailleurs le cas avant 2009. C’est un cas d’école des inepties de l’escrologie.
PS : je vous laisse maintenant divaguer avec ton collègue sophiste sur ce sujet.
tmtisfree a dit:
Qu’est-ce que le « coût » vient faire ici à part une nième tentative HS de biaiser ?
C’est une faute de syntaxe : pour le coût ! > pour le coup ! Ca ne change rien au fait que la position d’EDF n’appuie en rien ton affirmation, et que tu fais un sophisme en disant le contraire.
tmtisfree a dit:
Le gaz est donc inutile sans EnR, ce qui était d’ailleurs le cas avant 2009. C’est un cas d’école des inepties de l’escrologie.
Tu t’enfonces dans ton raisonnement fallacieux, et m’accuser “d’escrolo” n’apporte rien à ton argumentation à part te discréditer un peu plus. En France, si on avait pas développé les EnR, soit on aurait conservé le charbon et le fioul, soit on aurait fait plus de nouveaux CCS. En tout cas, on aurait pas fait plus de nucléaire. Ce qui est produit par le gaz + EnR aujourd’hui l’était par le fioul et le charbon avant. C’est d’ailleurs le développement de ces capacités EnR + gaz qui a permis de faire baisser l’empreinte carbone de l’électricité française ces dernières années, alors qu’on a pas mis en service de nouvelles centrales nucléaires. Pendant ce temps, la centrale de Flamanvile a plus de 10 ans de retard, pour un coût faramineux.
Vu que selon toi j’aurais une position idéologique d’escrolo, laisse moi clarifier mon opinion : Je n’ai jamais remis en cause l’intérêt du nucléaire, mais il ne faut pas non plus prétendre que c’est une solution miracle. Je n’ai pas dit que les EnR étaient préférables au nucléaire, pour la simple et bonne raison qu’ils ont tous les deux leurs avantages, et qu’en fonction du contexte spécifique, on peut préférer l’une ou l’autre des solutions. Faire des affirmations générales comme tu le fais, ça n’a pas de sens, et les deux filières ont toutes les deux leur place dans le mix français.
On est d’accord sur un point : la centrale de Fessenheim a été fermée pour des raisons politiques (intérieures et extérieures), et on aura sûrement des émissions de CO2 supérieures à celles qui auraient eu lieu en prolongeant sa durée de vie (ce qui aurait été techniquement possible et économiquement viable). Mais on ne peut pas nier que la filière nucléaire a des problèmes avec les nouvelles installations (à Flamanville, en Finlande et au Royaume-Uni). Ils feraient mieux de se remettre un peu en question, régler leurs problèmes d’industrialisation et faire la preuve qu’ils sont capables de tenir leurs budgets et leurs plannings. Si on veut limiter le changement climatique, il faut qu’on baisse nos émissions rapidement et on ne peut pas se permettre de prendre 10 ans dans la vue en restant à brûler du charbon en attendant. Partout dans le monde, les EnR démontrent qu’il est possible de les déployer rapidement, et aucun pays ne fait le pari du tout nucléaire.
On peut avoir un débat, mais il faut qu’il s’appuie sur des faits partagés, et une méthode de raisonnement rigoureuse. Tu choisis les faits qui t’arrangent et ignore ceux qui vont contre ta thèse. Tu fais des raisonnements pleins de sophisme, tout en dénonçant ceux des autres sans en faire la démonstration. J’en resterai là en ce qui me concerne.
Le
23/11/2020 à
10h
09
Tu utilises exactement la même technique sophistique que TexMex qui consiste à oublier opportunément mon point de départ inattaquable (pilotabilité du nucléaire > intermittence des EnR) pour se focaliser sur des considérations annexes mais débattables, ce qui est fallacieux.
Alors que les énergies renouvelables intermittentes se développent de plus en plus, EDF s’appuie sur les centrales à CCG pour améliorer la flexibilité nécessaire à la sécurisation du système.
QED.
C’est toi qui fait un sophisme pour le coût ! EDF dit : “EnR => CCG”. La contraposée est “Pas CCG => Pas EnR”. Le sophisme, c’est de dire “Pas EnR => Pas CCG”. C’est ce que tu fais. #LaPailleLaPoutre
Le
23/11/2020 à
09h
21
Encore une fois, j’ai comparé le nucléaire aux EnR exclusivement : l’introduction fallacieuse dans cette discussion du gaz/charbon/etc. n’est pas de mon fait et sert juste à noyer le poisson, une habitude chez les escrolos.
Le nucléaire est pilotable, les EnR ne le sont pas. Mais tu peux continuer à pérorer.
Je réponds simplement aux affirmations fausses que tu fais. C’est bien toi qui a écrit ça non ?
tmtisfree a dit:
ergo pas d’EnR => pas besoin de gaz.
Cette affirmation est fausse.
Le
23/11/2020 à
09h
09
tmtisfree a dit:
2/ Les liens donnés plus haut expliquent que le nucléaire est tout à fait capable de faire du suivi de charge justement grâce à sa répartition sur le territoire…
Ton rapport Sauvons le climat dit ça :
un parc composé exclusivement de centrales nucléaires pourrait assurer les variations quotidiennes et infra-horaires de charge. Une condition toutefois s’impose: que ces centrales soient à peu près réparties partout sur le territoire, pour limiter les transits lors d’incidents importants de distribution ou de production.
Ils parlent des variations intra-horaires en régime normal, sans prendre en compte les pertes d’ouvrage réseau ou groupe de production. Ils le disent eux-mêmes dans la deuxième phrase. C’est un raisonnement pûrement théorique qu’ils font, qui ne tient pas compte de la réalité de la gestion du système électrique, même hors présence d’énergies intermittentes. Un raisonnement qui ne convaincra que les militants et ceux qui ne comprennent pas tous les enjeux de la gestion du système électrique.
tmtisfree a dit:
Quand un certain % d’EnR est franchi, la faculté du nucléaire à suivre la charge n’est plus assurée : on adjoint alors des centrales gaz plus réactives pour garder une marge de manœuvre et compenser l’intermittence en backup
Non, même sans EnR on aurait des turbines à combustion (au gaz comme on les construit maintenant, ou au fioul comme il y a 10 ans). On en a besoin de davantage en cas d’un très fort taux d’énergies intermittentes, mais on ne peut quand même pas s’en passer dans un système sans EnR intermittentes.
tmtisfree a dit:
11 des 12 centrales gaz ont d’ailleurs été construites ces 10 dernières années.
La majorité des centrales gaz construites récemment sont des cycles combinés, qui sont moins réactifs que les turbines à combustion. Ils ont été construits pour pouvoir fermer des centrales au charbon et au fioul (voir ici).
Tu répètes bêtement des critiques sur les renouvelables alors qu’elles ne sont pas applicables à la manière dont on les développe en France. Et tu déformes les faits pour les faire coller à ton idéologie, comme tu le fais souvent.
Le
20/11/2020 à
21h
14
tmtisfree a dit:
2/ Relis ce qui est expliqué dans la note de la SFEN (qu’elle soit ou non un lobby est sans rapport sur la validité/pertinence de ses calculs).
Les dernières données disponibles (par le biais de la Cour des Comptes et les publica-tions officielles récentes d’EDF) permettent d’évaluer le coût cash de production du parc nucléaire existant à 32-33 €/MW
Contrairement à ce que tu dis, ça ne dit pas que “la Cour de comptes a sélectionné celle des coûts cash comme la plus appropriée” : c’est la SFEN qui fait ce calcul et arrive à ce résultat, avec son propre calcul, à partir des chiffres de la Cours des comptes. Le chiffre qui est retenu par la Cour des Comptes dans son rapport de 2016, c’est celui que je donne : 62,6 €/MWh
La SFEN admet même dans sa note que :
[La] Cour des comptes fournit différentes méthodes […]. La plus adaptée pour comparer le coût complet des différentes énergies est celle du Coût Courant Economique (CCE). […] La logique choisie dans cette note est de présenter les coûts cash de production nucléaire, auxquels s’ajoutent les coûts non cash dans la méthode du CCE
Bref, ce que tu dis est faux.
tmtisfree a dit:
1/ 12 GW qui produisent quelques % contre 61,4 GW de nucléaire qui produit 80 %, QED. Leur coût de fonctionnement est bien plus élevé parce qu’on s’en sert peu mais qu’il faut les entretenir. Comme dit plus haut, ces centrales existent essentiellement comme backup des EnR : ergo pas d’EnR => pas besoin de gaz.
On parle de contribution du nucléaire au suivi de charge et sa capacité à moduler sa puissance. Ta réponse est hors sujet.
Si on utilise encore des turbines à combustion gaz et fioul en France, c’est pour garantir la fiabilité du système électrique et respecter le critère “N-1” : il doit continuer à fonctionner à tout instant, même si on perds n’importe quel groupe de production, ou n’importe quel ouvrage du réseau de tranport, en maintenant la fréquence du signal à 50 Hz et la tension en tout point du réseau dans une plage acceptable. Les déconnexions, ce sont des événements soudains, et il faut des moyens de production qui puissent moduler leur puissance à la hausse ou à la baisse en quelques secondes si ça arrive.
Même sans EnR, on aurait quand même des turbines à combustion pour cette raison. Le nucléaire est simplement pas fait pour ça, ce serait beaucoup trop cher : il faudrait volontairement limiter le taux de charge à quelque chose comme 80% pour garder de la marge en cas de problème (ce qui ferait exploser le coût au MWh produit), en supposant que les centrales sont suffisamment bien réparties sur le réseau (ce qui n’est pas le cas en France). Et en plus, rien ne dit qu’on aura pas un black out en cas de gros pépin, car comme je l’ai dit, la modulation des centrales nucléaires n’est pas aussi rapide que celle des turbines à combustion.
Donc là encore, ce que tu dis est faux, même sans EnR, on aurait besoin du gaz pour assurer la stabilité du réseau, et il ne pourrait pas être remplacé par du nucléaire.
Le
20/11/2020 à
18h
12
tmtisfree a dit:
Certes, mais sur le terrain on n’a pas (besoin) de centrales au gaz puisque que le nucléaire réagit suffisamment vite pour compenser les variations observées. Donc ton point de détail est sans intérêt.
On a 12 GW de capacité installée de gaz et ~3 GW de turbine à combustible fioul en France… Si “sur le terrain”, on a pas besoin de gaz pour moduler, pourquoi est-ce qu’on a encore ces capacités ? Leur coût de fonctionnement est bien plus élevé que celui du nucléaire…
tmtisfree a dit:
la Cour de comptes a sélectionné celle des coûts cash comme la plus appropriée et c’est à partir de cette méthode que les coûts de production ont été évalué (32-33 €/MWh), grand carénage compris.
La méthode du coût cash est mise en avant par la SFEN, le lobby du nucléaire français. Dans le rapport de la cours des comptes de 2016, il n’y a aucune référence aux coûts cash, et je lis :
Sur la base des derniers paramètres disponibles au second semestre 2014, le coût de production peut être évalué à 62,6 €2013/MWh
Est-ce que tu as une source pour cette affirmation ?
tmtisfree a dit:
Tu mélanges aussi les coûts de production avec d’autres chiffres : pour la centrale anglaise, le chiffre de 105 €/MWh (soit 92,50 £/MWh) correspond en fait aux prix de rachat proposé par le gouvernement pour appâter EDF, et non au coût de production qui n’est connu que d’EDF.
Il n’empêche que c’est le coût que paieront les contribuables anglais pour tous les MWh qui seront produits par cette centrale pendant les 35 prochaines années… Pour moi, c’est le critère qui compte. Et si le coût de production était réellement de 35 €/MWh comme tu l’affirmes, pourquoi le gouvernement anglais aurait consenti à garantir un coût 3 fois supérieur ?
Le
20/11/2020 à
11h
28
Le nucléaire n’est pas capable de moduler sa production assez vite pour répondre à ce type de variation
Les EnR intermittentes peuvent être une nuisance à partir du moment où elles représentent une grosse part du mix, mais si elles se développent partout dans le monde, c’est pas uniquement par idéologie, c’est que ça fera forcément partie de la solution pour sortir des énergies fossiles.
Vu qu’en France on produit déjà vert grâce au nucléaire, les EnR sont une totale incohérence sauf pour les propriétaires fonciers qui en récoltent une confortable rente, merci les gars ;)
La transitude énergique de la France (ou stratégie « bas carbone ») est une ineptie incohérente et trompeuse qui distribue des monceaux d’argent public pour tenter, sans succès, de décarboner le seul secteur qui l’est déjà en s’obstinant à vouloir rendre durable ce qui est par nature intermittent c’est à dire non fiable, et équilibrer un système électrique avec des panneaux solaires et des éoliennes dont la production aléatoire dépendante de la météo est sans corrélation avec les besoins de la consommation… autant dire que le résultat est couru d’avance : une foirade catastrophique d’ampleur biblique.
Une centrale nucléaire peut faire varier sa production au maximum de 5% en 30s, là où une turbine gaz peut la faire varier jusqu’à 30% (source). D’où le “pas assez vite pour répondre à ce type de variation”.
Le
20/11/2020 à
11h
08
OlivierJ a dit:
Le nucléaire est entièrement pilotable, les arrêts pour maintenance et changement de “combustible” étant prévu longtemps à l’avance. (bon je suppose qu’il peut y avoir des arrêts imprévus sur suspicion, car on ne rigole pas dans ce domaine)
Sur le réseau électrique, tu peux avoir des variations très importantes de consommation sur des temps très courts. Il y a l’exemple de l’Earth Hour, où tout le monde dans le pays éteint ses appareils au même moment. Il y a aussi au Royaume-Uni tous les anglais qui mettent leur bouilloire à chauffer pour le thé à la pause pub d’une émission très regardée. Ca peut faire des variations non négligeable sur quelques secondes. Le nucléaire n’est pas capable de moduler sa production assez vite pour répondre à ce type de variation. Seuls les barrages et les turbines à gaz sont assez réactives pour ça. C’est pour ça que je dis que c’est seulement en partie pilotable.
Si tu parles de l’hydroélectricité, je suis d’accord, mais pour l’éolien et le solaire, pas franchement. Les sources intermittentes sont une nuisance pour le réseau, comme a dû le dire Jancovici.
On est suffisamment bon dans les prévisions météo pour pouvoir prévoir à l’avance avec une bonne précision la production des moyens intermittents. Les EnR intermittentes peuvent être une nuisance à partir du moment où elles représentent une grosse part du mix, mais si elles se développent partout dans le monde, c’est pas uniquement par idéologie, c’est que ça fera forcément partie de la solution pour sortir des énergies fossiles.
Les chiffres de l’éolien sont ceux de l’ADEME qui n’intègrent pas les coûts de raccordement et de l’industrialisation complètement artificielle de ce secteur soutenu et nourri aux subventions en amont et en aval de la chaîne de production…
Les chiffres dont tu parles pour le nucléaire concernent le parc de centrales existants : les coûts d’investissements et les approvisionnements pour le démantèlement ont déjà été amortis, ils ne couvrent que les coûts de fonctionnement, de maintenance, et de gestion des déchets supplémentaires produits. La consommation électrique européenne continuant d’augmenter, il va falloir investir dans de nouvelles capacités de production électrique. Ce sont les coûts des nouvelles capacités qui sont pertinentes à comparer, pas le coût des capacités actuelles.
Les chiffres sur l’éolien sont une estimation qui date de 2016. Les coûts évoluent à la baisse assez rapidement. Ton lien indique d’ailleurs que :
à l’occasion de l’attribution du futur site éolien en mer de Dunkerque, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a indiqué que le prix moyen des offres déposées avait été de l’ordre de 51 € le MWh.
Le secteur des EnR est en effet largement subventionné, mais c’est largement le cas pour le secteur du nucléaire aussi. Difficile de dire lequel des deux l’est le plus. Dans tous les cas, je pense que si on fait bien les comptes, à l’échelle mondiale, les énergies les plus subventionnées restent encore les énergies fossiles, malheureusement… Plus de 6,5% du PIB mondial en 2015 d’après cet article.
Le
20/11/2020 à
10h
12
Le coût du nucléaire en France est plutôt autour de 50 € / MWh, et il va monter à 55 € / MWh pour intégrer le coût du grand carénage (source). Pour contruire une nouvelle centrale aux normes post-Fukushima, on est au-dessus de 100 € / MWh : 105 €/MWh garanti pendant 35 ans pour Hinkley Point C au Royaume-Uni (source), probablement supérieur à ça pour l’EPR de Flamanville).
Pour l’éolien offshore, tu es sur la fourchette haute. Ca correspond aux coûts évoqués pour la France, mais les derniers appels d’offre en Allemagne ou au Danemark ont reçu des propositions avec des coûts bien plus faibles (source). Ceci dit, en effet la comparaison au MWh produit a ses limites, le nucléaire étant en partie pilotable là où ce n’est pas le cas pour l’éolien.
Mais dans tous les cas, on ne produira pas toute l’électricité consommée en Europe qu’avec des centrales nucléaires. Le nucléaire et les EnR peuvent tout à fait coexister, et d’ailleurs elles se complètent très bien. Pour les anglophones, la complémentarité entre les 2 est très bien expliquée ici : YouTube
idem (le CO2 capté par photosynthèse est enfoui ou consommé en fin de chaîne).
Il n’y a pas que les émissions de CO2 contenu dans les plantes à compter dans le bilan du secteur agricole. Les engins agricoles brûlent du fioul, et émettent donc du CO2 en fonctionnant. Les engrais nitreux de synthèse (NO3-) sont produits à partir d’ammoniac (NH3), qu’on produit actuellement très majoritairement à partir d’hydrogène dit “gris”, c’est-à-dire par vaporeformage du gaz naturel. Cette réaction émet aussi du CO2.
Par ailleurs, le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre (GES). Dans l’agriculture en France, il y a 2 gaz qui sont prépondérants (source) :
le méthane, principalement lié à l’élevage intensif de ruminants, et à la fermentation de matières organiques. Il a un potentiel de réchauffement global à 100 ans 30 fois plus élevé que celui du CO2. Il est responsable de 45% des émissions de GES directes issus des secteurs de l’agriculture et de la sylviculture en 2017.
Le protoxyde d’azote (N2O), qui se forme lors de la dégradation d’engrais azotés (les engrais de synthèse, mais aussi les engrais animaux comme le lisier ou le fumier). Il a un PRG à 100 ans 298 fois plus élevé que celui du CO2. Il est responsable de 41% des émissions de GES directes issus des secteurs de l’agriculture et de la sylviculture en 2017.
Donc même si les bilans des émissions de GES du secteur agricole intègrent certaines émissions de CO2 qui devraient plutôt être comptées dans d’autres secteurs, je doute que ça puisse compenser les émissions des deux autres principaux GES. Si tu as une source qui démontre le contraire, je suis preneur.
Ceci dit, je te rejoins sur le fait que l’agriculture bio n’a pas nécessairement moins d’impacts sur l’environnement que l’agriculture conventionnelle. Ce n’est pas une question simple, surtout que la problématique est multicritère (changement climatique, biodiversité terrestre, aquatique, etc.) et qu’une solution peut être meilleure sur un critère mais moins bonne sur un autre. Mais dire que les pratiques agricoles actuelles, même raisonnées, sont durables, c’est simplement faux.
Le
16/11/2020 à
15h
51
(reply:1837378:jack oneill)
Merci pour cette réponse détaillée, ça fait plaisir de lire ça ! Je rajouterai que l’agriculture conventionnelle dépend très fortement de l’exploitation de mines de roches phosphatées, ressources non renouvelables indispensables à la production d’engrais de synthèse. Donc dire que les pratiques agricoles majoritaires actuellement sont durables, ça montre le peu de connaissances sur le sujet. Mais ce n’est pas la première fois que tmtisfree affirme des bêtises en cherchant à diffuser son idéologie libertarienne et sa vision complotiste du monde.
Si tu lis bien la brève, l’Arcep a créé une plateforme de travail pour réfléchir à la problématique générale de la transition écologique dans le secteur du numérique. Ils ont fait plusieurs ateliers thématiques, et celui dont ils rendent compte là était centré sur la thématique de l’obsolescence des matériels. C’est donc normal qu’ils ne parlent que de ce sujet dans le compte rendu. Ca veut pas dire qu’ils abordent pas les autres thématiques, c’est juste que c’est dans le cadre d’autres ateliers.
Le président de l’Arcep était invité d’Arrêt sur images il y a pas si longtemps et il a une position assez mesurée je trouve sur le sujet de la 5G : https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/5g-a-t-on-besoin-quune-vache-soit-connectee-en-permanence Et puis la technologie de la 5G est pas vraiment le problème à usage similaire à la 4G. C’est plutôt les usages nouveaux qu’elle va permettre qui risquent de générer des consommations énergétiques importantes par effet rebond. Cette vidéo pose assez bien le problème je trouve : YouTube
Le
05/11/2020 à
21h
33
Au contraire, je trouve ça très bien qu’une organisation comme l’Arcep, qui connait très bien les acteurs du marché qu’elle régule et les réalités de ce secteur, s’intéresse à la question de la transition écologique dans son secteur. Autrement c’est l’ADEME qui ferait des propositions au gouvernement, qui est généraliste et n’a pas cette connaissance.
L’avantage de Mars par rapport à la Terre, c’est peut-être l’absence de risque environnemental : il n’y a personne, donc on peut polluer sans ce soucier du fait que ça va affecter des populations et des écosystèmes existants, on peut développer des OGM sans risquer qu’ils se propagent et déstabilisent des écosystèmes fragiles, etc…
Je pense (en tout cas j’espère) que sur Terre, nous allons devenir de plus en plus “conservateurs” avec les sujets environnementaux, en appliquant largement le principe de précaution et en limitant nos impacts pour préserver le peu de biodiversité que nous aurons réussi à conserver après la crise majeure qui s’annonce (on est au début de la 6ème extinction de masse et on en a pas encore vu les effets pour le moment). Mars pourrait devenir un terrain d’expérimentation, où l’homme pourra façonner son environnement comme il l’entend, là où sur Terre nous seront forcés d’apprendre à vivre en symbiose avec notre environnement et à prendre en compte les conséquences de nos actions sur les autres humains et sur l’environnement. Mais ça c’est du très long terme, avant ça il y a beaucoup d’autres difficultés que nous aurons à surmonter : https://www.onexfidlid.com/wp-content/uploads/2020/07/Image8.png
Le
04/11/2020 à
18h
46
Faith a dit:
Aucune production à mon avis. Mais tourisme, art, recherche et services spatiaux peuvent permettre d’obtenir un peu d’argent. Mais également revenus du patrimoine des immigrés (si je quitte la Terre pour Mars, mes biens terrestres continueront à produire une rente… utilisable sur/par Mars)
Je suis pas sûr que ces seules sources de revenu soit suffisantes pour couvrir les dépenses courantes de fonctionnement d’une colonie martienne, sans parler de rembourser les investissements colossaux que sa création demanderait. Fait moi un plan prévisionnel avec les dépenses, les revenus et le temps de retour sur investissement, et je te dirai si je veux investir ou pas ! En attendant, je pense personnellement qu’on manque pas de projets bien plus intéressants pour contribuer au bien-être de l’humanité, et je suis pas du tout chaud à ce qu’une partie de mes impôts finance ça ! Mais libre à chacun d’y mettre des fonds privés si ça lui chante !
Le
04/11/2020 à
13h
46
Faith a dit:
Oui, ça me parait pas mal comme définition. Je dirais que ça dépendra essentiellement de la réparabilité des dômes/abris. La plupart des autres besoins vitaux ne semblent pas inatteignables (sous réserve qu’une femme puisse effectivement enfanter sur Mars)
Je pense que c’est un peu plus compliqué que ça :
Le fait de pouvoir cultiver ailleurs que sur Terre de la nourriture qui contienne tous les nutriments dont un humain a besoin, c’est pas si évident que ça, et en tout cas on l’a jamais fait.
Chauffer pour maintenir une température acceptable, produire de l’oxygène, produire de l’eau, tout ça est techniquement possible, mais ça va demander énormément d’énergie. Au début ils vont faire ça avec des moyens de production qui ont été produits sur Terre (photovoltaïque, batteries, réacteurs nucléaire et combustible associé éventuellement). Si on parle d’autonomie, ça suppose qu’ils soient capables non seulement de réparer ces équipements, mais d’en produire de nouveaux sur place quand ils seront en fin de vie.
Après en effet, il est pas indispensable qu’ils produisent tout là-bas, ils peuvent importer depuis la Terre, mais pour ça, si c’est une nation indépendante, il faut qu’ils produisent des biens et qu’ils nous les vendent, pour pouvoir financer ces achats (les colonies américaines se sont développés grâce au commerce du sucre, du rhum, du coton, etc…, qui ne poussent pas en Europe, ou pas aussi bien). Et j’ai du mal à voir quels types de production pourrait être plus efficace sur Mars que sur Terre.
A moins que Mars devienne un paradis fiscal qui vit du dumping, en faisant en sorte que de riches terriens viennent s’y domicilier fiscalement pour éviter l’impôt sur Terre. Mais là encore, c’est une forme de dépendance à la Terre.
Le
04/11/2020 à
10h
56
Que les individus présents sur Mars aient la capacité de survivre et de se reproduire pour au moins maintenir la population sans avoir besoin d’un ravitaillement régulier depuis l’extérieur.
Le
04/11/2020 à
09h
27
En dehors de ses propos, il y a un sujet de fond néanmoins avec la gouvernance d’éventuelles colonies en dehors de la Terre.
En effet, il existe aujourd’hui le Traité de l’Espace signé et ratifié par de nombreux Etats, mais celui-ci est principalement un traité pour pacifier la conquête spatial en interdisant l’armement et la militarisation de celle-ci, et actant aussi l’impossibilité pour un gouvernement de revendiquer un corps céleste. C’est assez similaire au Traité sur l’Antarctique qui a banni justement l’activité militaire sur le continent et en fait un espace de préservation à des fins uniquement scientifiques.
Là où dans le cas de l’espace, à ce jour il n’y a pas de réelle gouvernance en dehors de quelques accords internationaux. L’exploitation de ressources n’est pas encadrée et bien que le traité interdise la revendication Etatique, plusieurs gouvernements ont depuis introduit dans leur propre législation l’autorisation de s’approprier des ressources extraterrestres, les USA étant les premiers à l’avoir fait en 2015. Ce qui est déjà en contradiction avec le Traité de l’Espace qu’ils ont ratifié !
En soit la question que pose Musk n’est pas spécialement déconnante puisque à ce jour, c’est généralement la législation d’un Etat propriétaire du matériel ou de ses ressortissants qu’incombe la responsabilité. C’est potentiellement assez bordélique et nécessite une bonne entente, par exemple pour l’ISS chaque module appartient et est géré par le pays qui l’a construit.
Une question tordue, dans le cas où un des astronautes de l’ISS tue un autre. Quelle est la législation qui s’applique, qui est responsable ? En principe le module est sous la législation du pays qui l’a construit, mais si c’est un astronaute américain qui a tué un japonais dans le laboratoire Columbus européen (sachant que l’UE est vue comme un pays dans l’accord de l’ISS), comment ça se passe ?
Même si tout ceci reste encore dans l’hypothétique, il me paraît intéressant de se poser les questions aujourd’hui pendant qu’on est encore bloqués par nos moyens qu’après et reproduire le carnage de la conquête des Amériques. D’où le Traité pour l’Antarctique d’ailleurs car c’était bien parti pour !
Musk fait plus que de soulever un débat, il fait une proposition : l’autonomie juridique et la liberté des humains établis sur Mars de fixer leurs propres règles. Sa proposition, ça signifie en substance que Mars peut devenir le Far West et que les gouvernements terriens n’auront rien à y redire. Ce type de traité empêchera un état de s’approprier les terres sur Mars, mais laissera le champ libre aux privés : et c’est les plus riches (donc lui) qui fixeront les règles pour les autres.
Oui, il faut probablement un traité spécifique, mais l’autonomie vis-à-vis des gouvernements terriens n’est pas la seule solution possible. On pourrait aussi imaginer une forme de coopération accrue entre les états terriens, en confiant la résolution des problèmes à une juridiction internationale sous l’égide de l’ONU par exemple. On fait déjà quelque chose de ce genre pour les grands projets de coopérations intergouvernementaux comme l’ISS ou ITER. On pourrait aussi imaginer un découpage du territoire comme ça s’est fait pour l’Antarctique. Je ne sais pas quelle est la meilleure solution, mais celle de Musk n’est certainement pas la seule possible (et elle n’a de sens que si Mars devient une colonie autonome, ce qui est pas prêt d’arriver et qui n’arrivera peut-être jamais).
Le
03/11/2020 à
16h
38
Dans un 1° temps, une colonie peu très bien tourner avec des générateurs comme celui de curiosity (version XL). Qui dit colonie, ne dit pas qu’il n’y aura pas de ravitaillement les premières années (ou plus longtemps) Il n’y a même aucune raison de ne pas avoir de ravitaillement.
Pour les éoliènes et le vent, il me semblait qu’il était plutôt important sur Mars mais je n’ai pas creuser. C’est pas franchement ce qu’il y a de plus fiable
Pour moi, il est évident qu’il est techniquement possible, à court terme, d’avoir une base sur Mars avec quelques dizaines d’hommes qui y vivent, en engageant des fonds colossaux publics et/ou privés. Il y a pas de débat à avoir là-dessus, on saura faire si on s’en donne les moyens. On peut par contre débattre du fait que ces fonds là seraient ou non plus utile à l’humanité s’ils étaient investis ailleurs (dans la transition écologique et la sortie des énergies fossiles par exemple).
Elon Musk présente Mars comme une sorte d’assurance pour l’humanité, un refuge si ça tourne mal sur Terre. Ca suppose une colonie martienne autonome, indépendante du ravitaillement terrestre, à même de se développer en population, de générer sa propre richesse voire d’être attractive pour des terriens qui souhaiteraient aller s’installer là-bas. Et là personnellement je suis pas du tout convaincu que ce soit réaliste.
Le
03/11/2020 à
08h
39
A côté de l’absence d’oxygène dans l’atmosphère, de l’absence d’eau liquide, de l’absence de sources d’énergie denses (comme les énergies fossiles, l’énergie potentielle de l’eau, et dans une moindre mesure l’énergie du vent et du soleil qui sont aussi moins denses que sur Terre), et de l’absence d’atmosphère suffisamment dense pour protéger des rayonnements cosmiques, la présence de la poussière est un problème d’une importance bien moindre. Les civilisations humaines ont su se développer dans des régions désertiques où les tempêtes de sable sont courantes, on saurait gérer ça sans problème.
Le
02/11/2020 à
09h
07
« Pour les services sur ou en transit vers Mars via Starship ou un autre vaisseau spatial de colonisation, les parties reconnaissent Mars comme une planète libre et qu’aucun gouvernement basé sur Terre n’a autorité ou souveraineté sur les activités martiennes »
Ca c’est l’article 1. Article 2 :
Les parties reconnaissent Elon Musk comme père fondateur et empereur à vie de la population martienne.
Ils ont tellement peur d’être accusés de vouloir fliquer la population qu’ils la poussent pas vraiment leur application. Alors qu’honnêtement, dans la plupart des villes il y a tellement de caméra de vidéosurveillance qu’ils ont déjà tout ce qu’il faut pour tracer la population s’ils le veulent.
Comme il faut l’activer manuellement à chaque fois, même si j’ai pas de problème à l’utiliser, j’y pense très rarement. Ils devraient faire plus de messages de prévention pour rappeler que cette application existe et qu’on peut l’activer si on le souhaite. Ca pourrait se faire via des annonces sonores régulières dans les transports en commun, pendant les pubs au cinéma ou via des affiches distribuées aux commerces comme les restaurants. La nouvelle version envoie des notifications régulières pour informer de l’évolution de l’épidémie. Au moins elle se rappelle un peu plus à toi que l’ancienne. Mais ça suppose déjà que tu l’aies installée.
1106 commentaires
Un futur décret contre l’obsolescence logicielle
28/12/2020
Le 29/12/2020 à 12h 13
Ah ok, en effet on ne propose pas la même chose. Le problème que je vois là, c’est les pilotes. Même avec un bootloader ouvert, si tu n’as aucun pilote pour exploiter le matériel, aucun OS alternatif ne pourra être proposé. Donc dans les faits, je pense que ça apporterait pas grand chose. D’ailleurs en dehors des smartphones / tablettes, est-ce que la pratique des bootloaders fermés est courante sur d’autres catégories (TV, IoT, périphériques type imprimantes, etc.) ?
Le 29/12/2020 à 11h 00
C’est exactement ce que je propose (en mieux formulé) ! Tu ne veux pas publier tes sources pour n’importe quelle raison, pas de souci tant que tu assures les mises à jour du matériel.
Le 28/12/2020 à 21h 14
Non, on ne va pas demander à Sonos de mettre à jour son firmware. Mais on pourrait lui demander de publier le code source du firmware et toute la documentation associée, de manière à ce que tu puisse modifier toi-même ou payer quelqu’un qui en a les compétences, pour l’adapter à l’API de YouTube Music.
Le 28/12/2020 à 15h 53
C’est bien d’informer le consommateur et de garantir une durée minimale de mise à jour, mais 2 ans c’est court. Et surtout, on reste sur la logique des petits pas.
Si on veut s’attaquer sérieusement aux enjeux environnementaux du numérique et de l’électronique, il faut allonger considérablement la durée de vie des équipements. On ne peut pas contraindre un fabricant à mettre à jour ses produits pendant 10 ans, mais on peut le contraindre à publier toutes les sources nécessaires pour qu’un tiers puisse le faire une fois l’exploitation commerciale par le fabricant terminée (après la fin des mises à jour officielles).
Ça permettrait aux bidouilleurs de plus facilement tenir à jour leurs machines, et ça ouvrirait un marché pour que des entreprises proposent un support pour tenir à jour des matériels anciens.
GeForce Now : NVIDIA coupe les accès à son offre mensuelle
17/12/2020
Le 17/12/2020 à 20h 17
Oui c’est ça. J’ai une GTX 970 et Cyberpunk tournera en low chez moi je pense. Geforce Now m’aurait permis de tester le rendu avec les options graphiques à fond.
Ils ne vendent pas de jeux. Tu achètes ton jeu sur un magasin en ligne PC, tu entres tes identifiants de ton compte sur le store où tu as acheté le jeu et il est ajouté à ton catalogue Geforce Now. Je crois que seuls Steam, UPlay et Epic Game Store sont compatibles. Et ça fonctionne qu’avec une liste définie de jeux, tu peux pas faire tourner ce que tu veux. Tu auras toujours ton jeu sur ton compte Steam ou autre. Par contre rien ne dit qu’un jeu qui est actuellement compatible Geforce Now dans ta bibliothèque le reste indéfiniment.
Le 17/12/2020 à 09h 07
Arf, je comptais justement tester Geforce Now sur Cyberpunk 2077 pendant les fêtes, ce sera pas pour cette fois…
Emmanuel Macron veut créer « le Yuka du carbone ! »
15/12/2020
Le 15/12/2020 à 12h 03
Pour une analyse des propositions de modifications de la constitution par un spécialiste du droit de l’environnement, vous pouvez lire ça : http://www.arnaudgossement.com/archive/2020/06/18/convention-citoyenne-pour-le-climat-4-propositions-de-revisi-6246637.html
Et si le sujet du droit de l’environnement vous intéresse, vous pouvez le suivre sur Twitter, il poste régulièrement des analyses très pertinentes sur le sujet : Twitter
L’ADEME propose un outil pour estimer votre empreinte carbone et des idées pour la réduire
14/12/2020
Le 14/12/2020 à 21h 00
L’outil n’a pas vocation a être un outil d’audit détaillé de tout ton mode de vie, il vise à sensibiliser aux enjeux de ton empreinte carbone personnelle : tes principaux leviers sont sur le chauffage de ton logement et sur ton régime alimentaire. Libre à toi d’en faire ce que tu veux. Après je te l’accorde, les recommandations de cet outil sont largement améliorables.
Pourquoi je parle de l’épargne ? Parce que je pense que l’empreinte carbone personnelle a ses limites. On voit bien que même avec un comportement très frugal, on arrive pas à atteindre la cible de 2 tonne de CO2 / an / hab (au passage, ce chiffre est calculée en prenant en compte les prévisions d’augmentation de la population, donc ça n’a pas vraiment de sens de t’imputer intégralement les émissions que tes enfants auront au cours de leur vie). Ca signifie qu’en plus des comportements individuels, il faut aussi et surtout réduire drastiquement la dépendance de l’économie aux énergies fossiles. Ce rapport de Carbone 4 montre très bien que les comportements individuels ne sont pas suffisants. Les principaux leviers pour réduire les émissions, ils sont dans les mains des entreprises et des pouvoirs publics. Et en tant qu’individu, tu peux influencer les actions des entreprises en choisissant où va ton argent : l’argent que tu dépenses (les entreprises adaptent leur offre à la demande existante), et l’argent que tu investit (les entreprises ont besoin de fonds, et les investisseurs peuvent orienter leurs activités). En faisant ça, tu peux contribuer à transformer le système économique et à réduire les émissions de manière bien plus efficace qu’en cherchant à être le plus frugal possible.
Sur le greenwashing, on est bien d’accord. Mais plus les épargnants seront exigeants vis-à-vis de leurs banquiers, plus ils seront obligés d’améliorer leurs pratiques. Comme toute entreprise, les banques sont obligées de s’adapter, sinon la clientèle part à la concurrence.
Sur le premier point, tu poses la question de la capacité du comportement individuel à provoquer des changements à grande échelle. Et tu as une vision fataliste qui consiste à dire qu’on ne peut rien faire du tout. Je préfère penser qu’il est possible d’avoir une influence, même si je reconnais qu’elle n’est pas suffisante à elle seule. Les entreprises auront un rôle à jouer, et beaucoup sont prêtes à jouer le jeu si on leur en donne les moyens (si les marchés sont suffisants pour qu’elles soient rentables et si elles trouvent des investisseurs prêts à les suivre). Et je suis persuadé que les pouvoirs publics ont aussi un rôle majeur à jouer, en définissant un cadre qui est suffisamment favorable aux changements nécessaires, en accompagnant les secteurs économiques et les individus qui seront perdants, et en jouant le rôle des investisseurs qui privilégient la rentabilité à long terme. Et là encore, via ton vote, tu peux avoir une influence sur les décisions qui seront prises par les pouvoirs publics.
Bref, tout ça pour dire que non, la responsabilité du changement climatique ne repose pas intégralement sur les individus, mais que oui, en tant qu’individu, on a quand même de réels leviers d’actions.
Le 14/12/2020 à 16h 34
L’outil est bien documenté, et il est transparent sur les facteurs d’émissions qui sont utilisés. Si on regarde la documentation sur le transport, on a les hypothèses suivantes :
Ca me semble cohérent avec les données que tu cites. Oui, à l’échelle de la planète, l’avion ne joue pas beaucoup. Mais il n’y a qu’une très faible partie des humains prennent l’avion. Même en France qui est un pays riche, ça concerne moins de 10% de la population d’après la documentation que j’ai cité plus haut !
Donc à l’échelle individuelle, ça peut être une part importante de ton bilan personnel. Et si tu veux le réduire, c’est un des postes qui demande le moins d’efforts (en tout cas quand il s’agit de partir en vacances à l’étranger, aller voir de la famille, c’est différent).
Le 14/12/2020 à 15h 20
Même si le dihydrogène n’émet effectivement pas de CO2 lors de la combustion, il faut le produire. Il y a bien l’ESA qui investit pour pouvoir produire à terme de l’hydrogène par hydrolyse de l’eau (voir ici), mais aujourd’hui il est très majoritairement produit par vaporéformage du gaz naturel, ce qui émet du CO2.
Je pense que les émissions de l’ESA sont comprises dans les 1.1 tonnes de services publics, et elles doivent être assez faibles comparées à ce qui est émis pour chauffer les bâtiments publics (éducation, santé, services généraux), et pour la défense nationale. Et si on veut vraiment comparer, il faut voir à quoi servent ces lancements, et si fournir un service équivalent par une solution technique qui ne passe pas par l’espace n’émettrait pas encore plus.
Le 14/12/2020 à 15h 01
Pour ceux qui s’étonnent de ne pas voir de recommandations pertinentes alors qu’ils sont à 4 ou 5 tonnes de CO2 par an : la moyenne française est à 11 tonnes, vous faites déjà beaucoup de choses bien mieux que la moyenne. Cet outil là s’adresse à ceux qui ne sont pas déjà sensibilisés et qui ont des émissions annuelles supérieures à la moyenne. Il sert surtout à voir l’importance relative des actions. Se mettre au zéro déchet, c’est bien, mais si on continue d’aller passer ses vacances en Thailande 2 fois par an, ça sert pas à grand chose. Et ce type de comportement est beaucoup moins rare qu’on le croit.
Un levier qui n’est pas évalué par l’outil et qui est important pour ceux qui ont déjà une empreinte relativement basse, c’est celui des émissions liées à votre épargne. Il y a des banques qui investissent votre argent dans des projets plus ou moins en lien avec la transition écologique, et il existe aussi des sites qui permettent d’investir son argent dans des projets qu’on choisit. Sans parler de changer de banque, simplement questionner son conseiller bancaire sur le type de projet que finance votre épargne, c’est déjà un premier pas pour faire évoluer les pratiques du secteur.
La Chine industrialise la reconnaissance faciale (et raciste) des Ouïghours
10/12/2020
Le 10/12/2020 à 22h 55
La stérilisation de masse, la destruction du patrimoine culturel et l’internement de masse pour une assimilation forcée sont déjà des faits suffisamment graves. Pas la peine d’en rajouter. Sur quels éléments tu te bases pour parler d’extermination de masse de la population ouïghour ?
Et sans vouloir diminuer l’horreur de ce qui se passe en Chine, il faut aussi rappeler que ce n’est malheureusement pas la première fois que ce type d’ethnocide a lieu. Certaines nations européennes ont réservé le même sort aux peuples autochtones dans les colonies dans lesquelles ils se sont installés, c’est juste qu’ils n’avaient pas les moyens technologiques d’aujourd’hui. Ce n’est pas si vieux que ça, et ça ne concerne pas que les régimes fascistes ou communistes : les pensionnats autochtones au Canada par exemple, c’est courant XXème siècle.
Je me demande dans quelle mesure la population chinoise est au courant de ce qui se passe réellement dans leur pays. J’ai bien peur que les pressions internationales n’auront aucun effet sur le gouvernement chinois. Si la population exige des changements, alors peut-être que le gouvernement devra s’adapter. Quand on voit à quel point ils répriment la contestation à Hong Kong, on peut penser que c’est la contestation intérieure que le gouvernement chinois craint le plus. Mais c’est quand même pas gagné, surtout dans la mesure où la situation matérielle de la majorité de la population continue de s’améliorer…
Starship : le vol du prototype SN8 se termine par une explosion, Elon Musk y voit un succès
10/12/2020
Le 10/12/2020 à 10h 37
On dirait qu’il y a un des 3 propulseurs (celui qui est au premier plan sur la vue interne) qui ne redémarre pas après le retournement. Du coup il arrive avec beaucoup trop de vitesse pour pouvoir se atterrir en douceur. Dans la description de la vidéo, ils disent que c’est dû à une pression trop faible dans le réservoir de carburant.
C’est peut-être dû à l’incendie qu’il y a eu à ce moment : à partir de cet incendie, on dirait qu’on voit un gaz qui s’échappe sans combustion.
En Europe, les émissions de gaz à effet de serre sont « à leur niveau le plus bas depuis trois décennies »
01/12/2020
Le 03/12/2020 à 20h 18
Je vais m’arrêter là. Ce n’est pas toi que je cherche à convaincre, je sais bien qu’on ne tombera jamais d’accord. Et je pense que les lecteurs de ces commentaires (s’il en reste encore) auront suffisamment d’éléments pour se faire un avis sur le sujet.
Le 03/12/2020 à 14h 41
Ce qui est fantaisiste, c’est le fait que l’article suppose que les émissions européenne vont réaugmenter après 2020 (hypothèse qui est faite dans l’article y compris dans les analyses de sensibilité avec des scénarios de référence différents). L’Europe s’est fixée des objectifs réglementaires pour 2030 qui continuent à faire baisser les émissions, et vise la neutralité carbone pour 2050. D’ailleurs l’Accord de Paris exige qu’une fois qu’une contribution a été faite, on ne peut pas revoir son exigence à la baisse, ce qui garantie qu’on continuera à maintenir nos émissions faibles à l’avenir si l’accord est respecté.
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A l’évidence, tu n’as pas lu cet article puisque tu lui fais dire quelque chose qu’il ne dit pas :
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Bref, tant d’erreurs confine à la malhonnêteté intellectuelle.
Le 03/12/2020 à 11h 11
Ton article n’évalue les effets de l’Accord de Paris, mais ceux des engagements qui prédatent l’accord, en supposant que les pays reprennent leurs émissions pour rejoindre celles d’un scénario très émissif type RCP 8.5 dès l’atteinte de ces engagements. C’est une hypothèse totalement fantaisiste et contraire aux engagements pris depuis. Par exemple ici pour l’UE :
L’article ne vise pas à démontrer que la réduction des émissions ne sert à rien, mais au contraire à montrer qu’il nous faut des engagements bien plus ambitieux, comme il le dit dans sa conclusion :
Tu n’as aucune source qui soutient le coût que tu donnes. Soit tu fais sciemment de la désinformation, soit tu ne comprends pas les articles que tu relais. Dans les deux cas, tes conclusions sont erronées.
Le 02/12/2020 à 21h 01
Tu peux continuer ton mille-feuille argumentatif, je pense que tu as déjà bien illustré ta rigueur intellectuelle lors de nos échanges sur les biocarburants, où tes affirmations étaient soit fausses, soit hors sujet. Je pense que tu ne convaincras pas beaucoup de lecteurs de ces commentaires.
Pour ceux que ça intéresse, voilà une vidéo assez pédagogique qui fait une bonne synthèse de l’état actuel des connaissances sur le sujet des trajectoires d’émissions de GES et de leur influence sur la température moyenne mondiale : YouTube
Le 02/12/2020 à 14h 46
Cette affirmation est fausse, comme je l’ai montré dans une réponse précédente. La répéter ne la rendra pas plus vraie.
Un scénario ne simule rien, c’est un modèle qui simule. Un scénario est un ensemble de données d’entrée cohérent : on fait des hypothèses sur quelles seront les émissions de GES des activités humaines pour les 300 prochaines années. Par nature, évidemment qu’il n’y a pas de manière scientifique de développer un scénario ! On peut cependant s’assurer de sa cohérence et de sa plausibilité (il ne serait pas plausible qu’on suppose que la population mondiale va doubler d’une année sur l’autre par exemple). On peut développer une infinité de scénarios différents, donc pas étonnant qu’il y en ait beaucoup. Pour ceux que ça intéresse, voilà une explication de ce qu’est le RCP 8.5 et à quoi il sert : https://www.carbonbrief.org/explainer-the-high-emissions-rcp8-5-global-warming-scenario
Une fois qu’on a un scénario, on fait tourner un modèle climatique pour déterminer quel sera le forçage radiatif additionnel en 2100, et quelle sera la température moyenne mondiale. En fonction de combien de CO2 on aura émis jusque là, les résultats avec le même modèle seront différents. Et d’un modèle à l’autre, avec un même scénario, on peut aussi avoir des différences.
Si tes critiques portaient sur les modèles climatiques utilisés par le GIEC, ton argumentation pourrait avoir du sens. Mais dire que “RCP2.6 simule bien mieux [la réalité que RCP 8.5]”, ça montre juste que tu comprends rien à ce que tu critiques… Et donc qu’il n’y a aucun intérêt pour moi à débattre avec toi de ce sujet.
J’aimerais sincèrement que tu aies raison et qu’on nous dise qu’on peut continuer comme avant à brûler des énergies fossiles. La vie était bien plus simple dans les 30 glorieuses. Mais c’est se voiler la face que de refuser toutes les preuves qu’on a maintenant de la réalité de ce phénomène. Tiens, voilà des nouvelles toute fraîches des températures moyennes globales, et elles ne sont pas bonnes : https://public.wmo.int/fr/medias/communiqués-de-presse/2020-est-en-passe-de-devenir-l’une-des-trois-années-les-plus-chaudes
Le 02/12/2020 à 09h 28
Pas du tout ! L’Accord de Paris se base sur le rapport AR5 du GIEC, et pas uniquement sur un seul scénario. Le rapport analyse différents scénarios d’émissions pour l’avenir, avec différentes hypothèses de croissance économiques et différents niveaux de recours aux énergies fossiles. Contrairement à ce que tu dis, le GIEC ne présente jamais le scénario RCP 8.5 comme un scénario “Business as Usual” (tu fais ici un sophisme de l’homme de paille). C’est simplement le scénario qui mène au plus haut niveau d’émissions, et donc aux augmentation de forçage radiatif et de température moyenne le plus élevé en 2100. Il est d’ailleurs présenté comme plausible mais peu probable.
Evidemment qu’un accord diplomatique est non scientifique, puisque par nature, c’est quelque chose de politique.
La science permet d’analyser une situation et de faire des prévisions avec un certain niveau d’incertitude. Selon l’état actuel de nos connaissances, oui, il y a des chances (maigres) que le changement climatique ne soit pas si grave même si on ne fait rien. Mais le plus vraisemblable, c’est que ça cause des changement importants qui vont nous coûter très cher. Et il y a aussi des chances (faibles) pour qu’on déstabilise totalement le système climatique et qu’une grande partie de la surface terrestre devienne totalement inhabitable pour l’humain. Tu peux remettre en cause ce constat, mais le fait est que c’est l’opinion de l’écrasante majorité des experts de cette discipline.
Dans ce contexte d’incertitude, décider de quoi faire à partir de ces informations est forcément un choix politique. On ne peut pas attendre que la science ait réduit ce niveau d’incertitude, on a simplement pas le temps. C’est un peu comme pour le coronavirus : on a confiné la population avant de savoir quel était le taux de mortalité réel de la covid, parce que dans l’état des connaissance à l’époque, le plus probable était qu’il y aurait beaucoup de morts si on ne le faisait pas, même si on n’avait pas tous les éléments pour en être certain.
Affirmer ça comme ça, ça relève de la foi, pas de la science. Qui peut prévoir l’avenir et dire quelles seront nos émissions d’ici à 2100 ? En prospective, quand on ne connait pas toutes les données d’entrée d’un modèle précisément, on fait plusieurs évaluations avec des scénarios cohérents, en prenant des estimations optimistes et des estimations pessimistes, et on analyse les résultats en tenant compte de l’incertitude obtenue. C’est exactement ce principe que suivent les rapports du GIEC.
C’est quoi ta définition de l’efficacité d’un scénario ? Je ne comprends pas le sens de ta phrase. On dirait que tu parles de concepts que tu ne comprends pas…
Le 01/12/2020 à 21h 15
Le scénario RCP8.5 est celui qui sert de base au calcul du “-0,17 °C théorique en 2100” dans l’article que tu cites ! Cela ne remet-il donc pas en cause la validité de cet article pour toi ? Ou alors il est crédible seulement quand ça t’arrange qu’il le soit ? J’ai du mal à suivre ton raisonnement…
C’est mal connaître le principe de l’Accord de Paris. Tout ce que cet article démontre, c’est que les trajectoires que se sont fixées les pays signataires en 2015 ne sont pas suffisantes pour atteindre l’objectif fixé par l’accord (moins de 2°C d’augmentation de température moyenne mondiale en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle). C’est ce qu’il dit en conclusion :
Mais c’est pas un scoop ! On savait déjà ça au moment de la signature !
L’accord prévoit que ces trajectoires soient mises à jour tous les 5 ans, sans possibilité de revoir le niveau d’ambition à la baisse. Et certains signataires ont déjà revus leur trajectoire. C’est le cas de l’Union Européenne, qui a officiellement soumis à l’UNFCCC en Mars 2020 sa stratégie long terme qui prévoit la neutralité carbone en 2050. C’est donc un engagement international officiel. Biden a fait campagne en disant qu’il engagerait les USA sur la même voie. La Chine a aussi annoncé viser la neutralité carbone “avant 2060”, bien qu’elle n’ait pas encore soumis sa stratégie à l’UNFCCC.
Si ces objectifs sont atteints (ce qui n’est pas gagné, j’en conviens), l’influence sur la température en 2100 sera bien plus élevée que celle qui est calculée dans ton article. En tout cas, ces objectifs sont bien plus ambitieux que le scénario “optimiste” de l’article, ce qui le rend obsolète.
Le 01/12/2020 à 17h 34
Lit tes propres sources :
La première dit que ces investissements seront nécessaires dans tous les cas : parce que ne pas agir contre le changement climatique, ça va nous demander de nous adapter à un changement plus important, et ça va coûter aussi cher (voire plus cher, l’incertitude est extrêmement élevée sur ce qui peut se passer) :
La seconde est obsolète, elle est trop vieille. Pour l’Europe, ils ont pris les objectifs fixés en 2012 pour 2020, et leur scénario “optimiste” considère que les émissions réaugmentent à partir de 2020… Les objectifs actuels, c’est la neutralité carbone nette à partir de 2050, et on parle de capter du carbone dans l’atmosphère dans la 2nde moitié du XXIème siècle. Donc les résultats obtenus ne sont absolument pas représentatifs des engagements actuels.
Le 01/12/2020 à 17h 16
La source que tu m’as donnée date de 2016, elle ne parle que des projections pour 2020, pas des chiffres qui sont évoqués dans l’article. Le rapport dit dans ses conclusions (p10) :
Ta source parle donc uniquement des émissions du secteur du transport, pas des émissions tous secteurs confondus comme l’article. Pour info, le transport correspond à 20% des émissions GES européennes environ. Donc c’est un vrai problème, mais il n’est pas de nature à remettre en cause le fait que les émissions GES européennes ont bien décru en 2019 vu la faible contribution des biocarburants de première génération dans le mix énergétique européen. Si les projections faites en 2016 pour 2020 sont justes, et si ces biocarburants de 1ère génération ont bien été comptés comme zéro carbone dans le bilan à l’échelle européenne, au pire ça joue pour quelques dixièmes de pourcent, mais pas pour 7% d’écart.
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Ce n’est pas ce que dit ta source. Je cite :
La réaction permet de produire à la fois du biodiesel et du biopropane. Toutes les émissions GES de cette activité (les émissions liées à la production des réactifs, à celle de l’énergie nécessaire, et le CO2 émis lors de la réaction) sont allouées au biodiesel, et aucune au biopropane. Il n’y a donc pas d’émissions qui “s’évaporent”, mais les utilisateurs de biodiesel se voient allouer la responsabilité de toutes les émissions, alors que ceux du biopropane sont exonérés de toute responsabilité (à part les émissions liées au traitement aval du biopropane et à son transport jusqu’à l’utilisateur final).
Dans le bilan global à l’échelle européenne, a priori on compte à la fois les consommations de biodiesel et de biopropane, donc l’allocation des émissions entre les deux produits n’a pas d’influence sur ce bilan global. Et donc cet argument n’est pas du tout pertinent pour remettre en cause les chiffres annoncés par la Commission Européenne. Dire que ça permet à “l’UE de tricher sur ses émissions de CO2” n’est pas exact, c’est un sujet différent.
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Par ailleurs, tes liens datent d’avant la révision de la directive RED en 2018 (Directive 2018⁄2001 dite “RED II”). Cette nouvelle directive a réorienté la politique bioénergie que tu critiques vers les biocarburants de seconde génération, qui sont censés ne pas entrer en compétition avec les cultures alimentaires. Donc je suis pas sûr que les critiques qui sont faites sont toujours applicables aujourd’hui. Transport & Environnement, qui est l’auteur du rapport sur lequel tu t’appuies, souligne quand même sur son site que ça va dans la bonne direction même s’ils ne sont pas pleinement satisfaits et qu’il reste effectivement encore des problèmes.
Ceci dit, je pense qu’on est d’accord sur le fond du problème : c’est illusoire de penser qu’on pourra remplacer les énergies fossiles par des biocarburants, et ce serait même contre productif du point de vue du climat. Et trop de scénarios bas carbone (dont certains sur lesquels s’appuient des gouvernements) considèrent encore la biomasse comme forcément neutre pour le climat, ce qui est loin d’être tout le temps le cas.
Le 01/12/2020 à 13h 13
Petit précision quand même que pour le cas du laitier : il s’agit d’un problème au niveau des empreintes carbone de produits. Une partie des émissions de la production d’acier est allouée aux laitiers utilisés pour faire du ciment, mais elles ne sont pas incluses dans l’empreinte carbone de ces ciments. Ces calculs sont utilisés pour faire des évaluations de l’empreinte carbone au niveau des bâtiments (qui deviendront bientôt obligatoires pour les bâtiments neufs), mais ça n’a rien à voir dans la comptabilité carbone à l’échelle nationale.
Les statistiques d’émissions carbone à l’échelle nationale sont basées sur la comptabilité carbone au niveau des organisations. Les sidérurgistes remontent bien leurs émissions totales de leurs activités (qui leur permettent de produire de l’acier et du laitier), et c’est ce total sur lequel s’appliquent les quotas carbone. Donc il n’y a pas de trou dans la raquette au niveau de la comptabilité carbone des organisations (en ce qui concerne le problème du laitier du moins).
Le 01/12/2020 à 12h 55
Est-ce que tu as une source sur ce point ? Tes affirmations sur ces mauvaises règles de comptabilisation me semblent plausibles, mais je trouve étonnant que ça ait une telle influence sur le total.
Là encore, si tu as une source pour soutenir ton affirmation je suis preneur. La question de l’allocation des émissions entre co-produit suit une logique purement comptable, il n’y a pas de manière “scientifique” et “objective” de le faire, mais pour qu’elle soit faite rigoureusement, il faut que la somme de 2 empreintes doit être la même quelle que soit l’approche choisie. Mais ce serait pas la première fois qu’il y a des problèmes de choix d’allocation différents entre producteurs et utilisateurs d’un “résidu” (par exemple avec le laitier d’aciérie et les producteurs de ciment).
Le 01/12/2020 à 09h 28
C’est bien de s’en réjouir, mais il aurait été bon de rappeler la phrase la plus importante de l’article source :
En gros, on est pas en dehors des clous pour tenir nos objectifs de réduction, mais la route est encore longue, et on avait prévu de commencer en douceur et d’accélérer progressivement. Pour une image plus parlante, on fait un marathon, et on est dans les temps prévu sur le premier kilomètre. Mais il reste encore 41 km, et on sait bien que c’est pas le début de la course le plus difficile…
Ceci dit, j’avoue que je pensais que cette baisse des émissions sur le territoire était compensée par une augmentation des émissions dues aux imports. C’est le cas pour la France, où notre empreinte carbone stagne depuis 10 ans à cause de la désindustrialisation, mais après vérification, ça n’est pas le cas au niveau européen, ce qui est une bonne nouvelle.
Énergies renouvelables en mer : l’Europe veut atteindre 60 GW d’ici 2030 et 300 GW en 2050
20/11/2020
Le 23/11/2020 à 21h 59
Les turbines à combustion sont justement localisées dans des régions où il y a des centres de consommation et où la géographie ne permet pas de faire des barrages (région parisienne et ouest de la France). Pour des raisons de stabilité du système électrique, il vaut mieux avoir une bonne répartition des groupes sur le réseau (du moins c’est une des solutions les moins coûteuses).
Et d’une année sur l’autre, en fonction des précipitations, il peut y avoir des variations importantes sur la quantité d’électricité qu’on peut produire avec les barrages. C’est important d’avoir un backup pour un hiver rigoureux d’une année sèche, donc on utilise du thermique à flamme, qui peut rester rentable même avec un taux de charge faible. Contrairement au nucléaire, le thermique à flamme a des coûts fixes assez faibles et il coûte donc pas trop cher quand il ne fonctionne pas.
Chaque filière a ses forces et ses faiblesses, et l’optimum économique peut être atteint en tirant partie des atouts de chacun. Vouloir tout produire avec seulement quelques filières, c’est possible, mais c’est plus cher.
Le 23/11/2020 à 11h 48
C’est une faute de syntaxe :
pour le coût !> pour le coup ! Ca ne change rien au fait que la position d’EDF n’appuie en rien ton affirmation, et que tu fais un sophisme en disant le contraire.Tu t’enfonces dans ton raisonnement fallacieux, et m’accuser “d’escrolo” n’apporte rien à ton argumentation à part te discréditer un peu plus. En France, si on avait pas développé les EnR, soit on aurait conservé le charbon et le fioul, soit on aurait fait plus de nouveaux CCS. En tout cas, on aurait pas fait plus de nucléaire. Ce qui est produit par le gaz + EnR aujourd’hui l’était par le fioul et le charbon avant. C’est d’ailleurs le développement de ces capacités EnR + gaz qui a permis de faire baisser l’empreinte carbone de l’électricité française ces dernières années, alors qu’on a pas mis en service de nouvelles centrales nucléaires. Pendant ce temps, la centrale de Flamanvile a plus de 10 ans de retard, pour un coût faramineux.
Vu que selon toi j’aurais une position idéologique d’escrolo, laisse moi clarifier mon opinion : Je n’ai jamais remis en cause l’intérêt du nucléaire, mais il ne faut pas non plus prétendre que c’est une solution miracle. Je n’ai pas dit que les EnR étaient préférables au nucléaire, pour la simple et bonne raison qu’ils ont tous les deux leurs avantages, et qu’en fonction du contexte spécifique, on peut préférer l’une ou l’autre des solutions. Faire des affirmations générales comme tu le fais, ça n’a pas de sens, et les deux filières ont toutes les deux leur place dans le mix français.
On est d’accord sur un point : la centrale de Fessenheim a été fermée pour des raisons politiques (intérieures et extérieures), et on aura sûrement des émissions de CO2 supérieures à celles qui auraient eu lieu en prolongeant sa durée de vie (ce qui aurait été techniquement possible et économiquement viable). Mais on ne peut pas nier que la filière nucléaire a des problèmes avec les nouvelles installations (à Flamanville, en Finlande et au Royaume-Uni). Ils feraient mieux de se remettre un peu en question, régler leurs problèmes d’industrialisation et faire la preuve qu’ils sont capables de tenir leurs budgets et leurs plannings. Si on veut limiter le changement climatique, il faut qu’on baisse nos émissions rapidement et on ne peut pas se permettre de prendre 10 ans dans la vue en restant à brûler du charbon en attendant. Partout dans le monde, les EnR démontrent qu’il est possible de les déployer rapidement, et aucun pays ne fait le pari du tout nucléaire.
On peut avoir un débat, mais il faut qu’il s’appuie sur des faits partagés, et une méthode de raisonnement rigoureuse. Tu choisis les faits qui t’arrangent et ignore ceux qui vont contre ta thèse. Tu fais des raisonnements pleins de sophisme, tout en dénonçant ceux des autres sans en faire la démonstration. J’en resterai là en ce qui me concerne.
Le 23/11/2020 à 10h 09
C’est toi qui fait un sophisme pour le coût ! EDF dit : “EnR => CCG”. La contraposée est “Pas CCG => Pas EnR”. Le sophisme, c’est de dire “Pas EnR => Pas CCG”. C’est ce que tu fais. #LaPailleLaPoutre
Le 23/11/2020 à 09h 21
Je réponds simplement aux affirmations fausses que tu fais. C’est bien toi qui a écrit ça non ?
Cette affirmation est fausse.
Le 23/11/2020 à 09h 09
Ton rapport Sauvons le climat dit ça :
Ils parlent des variations intra-horaires en régime normal, sans prendre en compte les pertes d’ouvrage réseau ou groupe de production. Ils le disent eux-mêmes dans la deuxième phrase. C’est un raisonnement pûrement théorique qu’ils font, qui ne tient pas compte de la réalité de la gestion du système électrique, même hors présence d’énergies intermittentes. Un raisonnement qui ne convaincra que les militants et ceux qui ne comprennent pas tous les enjeux de la gestion du système électrique.
Non, même sans EnR on aurait des turbines à combustion (au gaz comme on les construit maintenant, ou au fioul comme il y a 10 ans). On en a besoin de davantage en cas d’un très fort taux d’énergies intermittentes, mais on ne peut quand même pas s’en passer dans un système sans EnR intermittentes.
La majorité des centrales gaz construites récemment sont des cycles combinés, qui sont moins réactifs que les turbines à combustion. Ils ont été construits pour pouvoir fermer des centrales au charbon et au fioul (voir ici).
Tu répètes bêtement des critiques sur les renouvelables alors qu’elles ne sont pas applicables à la manière dont on les développe en France. Et tu déformes les faits pour les faire coller à ton idéologie, comme tu le fais souvent.
Le 20/11/2020 à 21h 14
La note de la SFEN dit ça :
Contrairement à ce que tu dis, ça ne dit pas que “la Cour de comptes a sélectionné celle des coûts cash comme la plus appropriée” : c’est la SFEN qui fait ce calcul et arrive à ce résultat, avec son propre calcul, à partir des chiffres de la Cours des comptes. Le chiffre qui est retenu par la Cour des Comptes dans son rapport de 2016, c’est celui que je donne : 62,6 €/MWh
La SFEN admet même dans sa note que :
Bref, ce que tu dis est faux.
On parle de contribution du nucléaire au suivi de charge et sa capacité à moduler sa puissance. Ta réponse est hors sujet.
Si on utilise encore des turbines à combustion gaz et fioul en France, c’est pour garantir la fiabilité du système électrique et respecter le critère “N-1” : il doit continuer à fonctionner à tout instant, même si on perds n’importe quel groupe de production, ou n’importe quel ouvrage du réseau de tranport, en maintenant la fréquence du signal à 50 Hz et la tension en tout point du réseau dans une plage acceptable. Les déconnexions, ce sont des événements soudains, et il faut des moyens de production qui puissent moduler leur puissance à la hausse ou à la baisse en quelques secondes si ça arrive.
Même sans EnR, on aurait quand même des turbines à combustion pour cette raison. Le nucléaire est simplement pas fait pour ça, ce serait beaucoup trop cher : il faudrait volontairement limiter le taux de charge à quelque chose comme 80% pour garder de la marge en cas de problème (ce qui ferait exploser le coût au MWh produit), en supposant que les centrales sont suffisamment bien réparties sur le réseau (ce qui n’est pas le cas en France). Et en plus, rien ne dit qu’on aura pas un black out en cas de gros pépin, car comme je l’ai dit, la modulation des centrales nucléaires n’est pas aussi rapide que celle des turbines à combustion.
Donc là encore, ce que tu dis est faux, même sans EnR, on aurait besoin du gaz pour assurer la stabilité du réseau, et il ne pourrait pas être remplacé par du nucléaire.
Le 20/11/2020 à 18h 12
On a 12 GW de capacité installée de gaz et ~3 GW de turbine à combustible fioul en France… Si “sur le terrain”, on a pas besoin de gaz pour moduler, pourquoi est-ce qu’on a encore ces capacités ? Leur coût de fonctionnement est bien plus élevé que celui du nucléaire…
La méthode du coût cash est mise en avant par la SFEN, le lobby du nucléaire français. Dans le rapport de la cours des comptes de 2016, il n’y a aucune référence aux coûts cash, et je lis :
Est-ce que tu as une source pour cette affirmation ?
Il n’empêche que c’est le coût que paieront les contribuables anglais pour tous les MWh qui seront produits par cette centrale pendant les 35 prochaines années… Pour moi, c’est le critère qui compte. Et si le coût de production était réellement de 35 €/MWh comme tu l’affirmes, pourquoi le gouvernement anglais aurait consenti à garantir un coût 3 fois supérieur ?
Le 20/11/2020 à 11h 28
Une centrale nucléaire peut faire varier sa production au maximum de 5% en 30s, là où une turbine gaz peut la faire varier jusqu’à 30% (source). D’où le “pas assez vite pour répondre à ce type de variation”.
Le 20/11/2020 à 11h 08
Sur le réseau électrique, tu peux avoir des variations très importantes de consommation sur des temps très courts. Il y a l’exemple de l’Earth Hour, où tout le monde dans le pays éteint ses appareils au même moment. Il y a aussi au Royaume-Uni tous les anglais qui mettent leur bouilloire à chauffer pour le thé à la pause pub d’une émission très regardée. Ca peut faire des variations non négligeable sur quelques secondes. Le nucléaire n’est pas capable de moduler sa production assez vite pour répondre à ce type de variation. Seuls les barrages et les turbines à gaz sont assez réactives pour ça. C’est pour ça que je dis que c’est seulement en partie pilotable.
On est suffisamment bon dans les prévisions météo pour pouvoir prévoir à l’avance avec une bonne précision la production des moyens intermittents. Les EnR intermittentes peuvent être une nuisance à partir du moment où elles représentent une grosse part du mix, mais si elles se développent partout dans le monde, c’est pas uniquement par idéologie, c’est que ça fera forcément partie de la solution pour sortir des énergies fossiles.
Le 20/11/2020 à 10h 51
Les chiffres dont tu parles pour le nucléaire concernent le parc de centrales existants : les coûts d’investissements et les approvisionnements pour le démantèlement ont déjà été amortis, ils ne couvrent que les coûts de fonctionnement, de maintenance, et de gestion des déchets supplémentaires produits. La consommation électrique européenne continuant d’augmenter, il va falloir investir dans de nouvelles capacités de production électrique. Ce sont les coûts des nouvelles capacités qui sont pertinentes à comparer, pas le coût des capacités actuelles.
Les chiffres sur l’éolien sont une estimation qui date de 2016. Les coûts évoluent à la baisse assez rapidement. Ton lien indique d’ailleurs que :
Le secteur des EnR est en effet largement subventionné, mais c’est largement le cas pour le secteur du nucléaire aussi. Difficile de dire lequel des deux l’est le plus. Dans tous les cas, je pense que si on fait bien les comptes, à l’échelle mondiale, les énergies les plus subventionnées restent encore les énergies fossiles, malheureusement… Plus de 6,5% du PIB mondial en 2015 d’après cet article.
Le 20/11/2020 à 10h 12
Le coût du nucléaire en France est plutôt autour de 50 € / MWh, et il va monter à 55 € / MWh pour intégrer le coût du grand carénage (source). Pour contruire une nouvelle centrale aux normes post-Fukushima, on est au-dessus de 100 € / MWh : 105 €/MWh garanti pendant 35 ans pour Hinkley Point C au Royaume-Uni (source), probablement supérieur à ça pour l’EPR de Flamanville).
Pour l’éolien offshore, tu es sur la fourchette haute. Ca correspond aux coûts évoqués pour la France, mais les derniers appels d’offre en Allemagne ou au Danemark ont reçu des propositions avec des coûts bien plus faibles (source). Ceci dit, en effet la comparaison au MWh produit a ses limites, le nucléaire étant en partie pilotable là où ce n’est pas le cas pour l’éolien.
Mais dans tous les cas, on ne produira pas toute l’électricité consommée en Europe qu’avec des centrales nucléaires. Le nucléaire et les EnR peuvent tout à fait coexister, et d’ailleurs elles se complètent très bien. Pour les anglophones, la complémentarité entre les 2 est très bien expliquée ici : YouTube
Le prochain PinePhone Community Edition sera fourni avec KDE Plasma
19/11/2020
Le 19/11/2020 à 12h 47
Un logo KDE sur la coque de son smartphone c’est quand même la classe ! ^^
Copernicus : l’ESA signe trois contrats pour des « missions environnementales haute priorité »
16/11/2020
Le 17/11/2020 à 11h 57
Il n’y a pas que les émissions de CO2 contenu dans les plantes à compter dans le bilan du secteur agricole. Les engins agricoles brûlent du fioul, et émettent donc du CO2 en fonctionnant. Les engrais nitreux de synthèse (NO3-) sont produits à partir d’ammoniac (NH3), qu’on produit actuellement très majoritairement à partir d’hydrogène dit “gris”, c’est-à-dire par vaporeformage du gaz naturel. Cette réaction émet aussi du CO2.
Par ailleurs, le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre (GES). Dans l’agriculture en France, il y a 2 gaz qui sont prépondérants (source) :
Donc même si les bilans des émissions de GES du secteur agricole intègrent certaines émissions de CO2 qui devraient plutôt être comptées dans d’autres secteurs, je doute que ça puisse compenser les émissions des deux autres principaux GES. Si tu as une source qui démontre le contraire, je suis preneur.
Ceci dit, je te rejoins sur le fait que l’agriculture bio n’a pas nécessairement moins d’impacts sur l’environnement que l’agriculture conventionnelle. Ce n’est pas une question simple, surtout que la problématique est multicritère (changement climatique, biodiversité terrestre, aquatique, etc.) et qu’une solution peut être meilleure sur un critère mais moins bonne sur un autre. Mais dire que les pratiques agricoles actuelles, même raisonnées, sont durables, c’est simplement faux.
Le 16/11/2020 à 15h 51
Merci pour cette réponse détaillée, ça fait plaisir de lire ça ! Je rajouterai que l’agriculture conventionnelle dépend très fortement de l’exploitation de mines de roches phosphatées, ressources non renouvelables indispensables à la production d’engrais de synthèse. Donc dire que les pratiques agricoles majoritaires actuellement sont durables, ça montre le peu de connaissances sur le sujet. Mais ce n’est pas la première fois que tmtisfree affirme des bêtises en cherchant à diffuser son idéologie libertarienne et sa vision complotiste du monde.
Numérique soutenable : L’Arcep revient sur les différentes « obsolescences »
05/11/2020
Le 06/11/2020 à 09h 34
Si tu lis bien la brève, l’Arcep a créé une plateforme de travail pour réfléchir à la problématique générale de la transition écologique dans le secteur du numérique. Ils ont fait plusieurs ateliers thématiques, et celui dont ils rendent compte là était centré sur la thématique de l’obsolescence des matériels. C’est donc normal qu’ils ne parlent que de ce sujet dans le compte rendu. Ca veut pas dire qu’ils abordent pas les autres thématiques, c’est juste que c’est dans le cadre d’autres ateliers.
Le président de l’Arcep était invité d’Arrêt sur images il y a pas si longtemps et il a une position assez mesurée je trouve sur le sujet de la 5G : https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/5g-a-t-on-besoin-quune-vache-soit-connectee-en-permanence
Et puis la technologie de la 5G est pas vraiment le problème à usage similaire à la 4G. C’est plutôt les usages nouveaux qu’elle va permettre qui risquent de générer des consommations énergétiques importantes par effet rebond. Cette vidéo pose assez bien le problème je trouve : YouTube
Le 05/11/2020 à 21h 33
Au contraire, je trouve ça très bien qu’une organisation comme l’Arcep, qui connait très bien les acteurs du marché qu’elle régule et les réalités de ce secteur, s’intéresse à la question de la transition écologique dans son secteur. Autrement c’est l’ADEME qui ferait des propositions au gouvernement, qui est généraliste et n’a pas cette connaissance.
Elon Musk parle déjà de la « gouvernance » sur Mars
02/11/2020
Le 05/11/2020 à 10h 29
L’avantage de Mars par rapport à la Terre, c’est peut-être l’absence de risque environnemental : il n’y a personne, donc on peut polluer sans ce soucier du fait que ça va affecter des populations et des écosystèmes existants, on peut développer des OGM sans risquer qu’ils se propagent et déstabilisent des écosystèmes fragiles, etc…
Je pense (en tout cas j’espère) que sur Terre, nous allons devenir de plus en plus “conservateurs” avec les sujets environnementaux, en appliquant largement le principe de précaution et en limitant nos impacts pour préserver le peu de biodiversité que nous aurons réussi à conserver après la crise majeure qui s’annonce (on est au début de la 6ème extinction de masse et on en a pas encore vu les effets pour le moment). Mars pourrait devenir un terrain d’expérimentation, où l’homme pourra façonner son environnement comme il l’entend, là où sur Terre nous seront forcés d’apprendre à vivre en symbiose avec notre environnement et à prendre en compte les conséquences de nos actions sur les autres humains et sur l’environnement. Mais ça c’est du très long terme, avant ça il y a beaucoup d’autres difficultés que nous aurons à surmonter : https://www.onexfidlid.com/wp-content/uploads/2020/07/Image8.png
Le 04/11/2020 à 18h 46
Je suis pas sûr que ces seules sources de revenu soit suffisantes pour couvrir les dépenses courantes de fonctionnement d’une colonie martienne, sans parler de rembourser les investissements colossaux que sa création demanderait. Fait moi un plan prévisionnel avec les dépenses, les revenus et le temps de retour sur investissement, et je te dirai si je veux investir ou pas ! En attendant, je pense personnellement qu’on manque pas de projets bien plus intéressants pour contribuer au bien-être de l’humanité, et je suis pas du tout chaud à ce qu’une partie de mes impôts finance ça ! Mais libre à chacun d’y mettre des fonds privés si ça lui chante !
Le 04/11/2020 à 13h 46
Je pense que c’est un peu plus compliqué que ça :
Après en effet, il est pas indispensable qu’ils produisent tout là-bas, ils peuvent importer depuis la Terre, mais pour ça, si c’est une nation indépendante, il faut qu’ils produisent des biens et qu’ils nous les vendent, pour pouvoir financer ces achats (les colonies américaines se sont développés grâce au commerce du sucre, du rhum, du coton, etc…, qui ne poussent pas en Europe, ou pas aussi bien). Et j’ai du mal à voir quels types de production pourrait être plus efficace sur Mars que sur Terre.
A moins que Mars devienne un paradis fiscal qui vit du dumping, en faisant en sorte que de riches terriens viennent s’y domicilier fiscalement pour éviter l’impôt sur Terre. Mais là encore, c’est une forme de dépendance à la Terre.
Le 04/11/2020 à 10h 56
Que les individus présents sur Mars aient la capacité de survivre et de se reproduire pour au moins maintenir la population sans avoir besoin d’un ravitaillement régulier depuis l’extérieur.
Le 04/11/2020 à 09h 27
Musk fait plus que de soulever un débat, il fait une proposition : l’autonomie juridique et la liberté des humains établis sur Mars de fixer leurs propres règles. Sa proposition, ça signifie en substance que Mars peut devenir le Far West et que les gouvernements terriens n’auront rien à y redire. Ce type de traité empêchera un état de s’approprier les terres sur Mars, mais laissera le champ libre aux privés : et c’est les plus riches (donc lui) qui fixeront les règles pour les autres.
Oui, il faut probablement un traité spécifique, mais l’autonomie vis-à-vis des gouvernements terriens n’est pas la seule solution possible. On pourrait aussi imaginer une forme de coopération accrue entre les états terriens, en confiant la résolution des problèmes à une juridiction internationale sous l’égide de l’ONU par exemple. On fait déjà quelque chose de ce genre pour les grands projets de coopérations intergouvernementaux comme l’ISS ou ITER. On pourrait aussi imaginer un découpage du territoire comme ça s’est fait pour l’Antarctique. Je ne sais pas quelle est la meilleure solution, mais celle de Musk n’est certainement pas la seule possible (et elle n’a de sens que si Mars devient une colonie autonome, ce qui est pas prêt d’arriver et qui n’arrivera peut-être jamais).
Le 03/11/2020 à 16h 38
Pour moi, il est évident qu’il est techniquement possible, à court terme, d’avoir une base sur Mars avec quelques dizaines d’hommes qui y vivent, en engageant des fonds colossaux publics et/ou privés. Il y a pas de débat à avoir là-dessus, on saura faire si on s’en donne les moyens. On peut par contre débattre du fait que ces fonds là seraient ou non plus utile à l’humanité s’ils étaient investis ailleurs (dans la transition écologique et la sortie des énergies fossiles par exemple).
Elon Musk présente Mars comme une sorte d’assurance pour l’humanité, un refuge si ça tourne mal sur Terre. Ca suppose une colonie martienne autonome, indépendante du ravitaillement terrestre, à même de se développer en population, de générer sa propre richesse voire d’être attractive pour des terriens qui souhaiteraient aller s’installer là-bas. Et là personnellement je suis pas du tout convaincu que ce soit réaliste.
Le 03/11/2020 à 08h 39
A côté de l’absence d’oxygène dans l’atmosphère, de l’absence d’eau liquide, de l’absence de sources d’énergie denses (comme les énergies fossiles, l’énergie potentielle de l’eau, et dans une moindre mesure l’énergie du vent et du soleil qui sont aussi moins denses que sur Terre), et de l’absence d’atmosphère suffisamment dense pour protéger des rayonnements cosmiques, la présence de la poussière est un problème d’une importance bien moindre. Les civilisations humaines ont su se développer dans des régions désertiques où les tempêtes de sable sont courantes, on saurait gérer ça sans problème.
Le 02/11/2020 à 09h 07
Ca c’est l’article 1. Article 2 :
L’application TousAntiCovid est disponible
23/10/2020
Le 23/10/2020 à 09h 28
Ils ont tellement peur d’être accusés de vouloir fliquer la population qu’ils la poussent pas vraiment leur application. Alors qu’honnêtement, dans la plupart des villes il y a tellement de caméra de vidéosurveillance qu’ils ont déjà tout ce qu’il faut pour tracer la population s’ils le veulent.
Comme il faut l’activer manuellement à chaque fois, même si j’ai pas de problème à l’utiliser, j’y pense très rarement. Ils devraient faire plus de messages de prévention pour rappeler que cette application existe et qu’on peut l’activer si on le souhaite. Ca pourrait se faire via des annonces sonores régulières dans les transports en commun, pendant les pubs au cinéma ou via des affiches distribuées aux commerces comme les restaurants. La nouvelle version envoie des notifications régulières pour informer de l’évolution de l’épidémie. Au moins elle se rappelle un peu plus à toi que l’ancienne. Mais ça suppose déjà que tu l’aies installée.