#Le brief du 09 juillet 2021

Preligens à la conquête du marché international avec le soutien de la DRM et de la DGA

Preligens à la conquête du marché international avec le soutien de la DRM et de la DGA

Le 09 juillet 2021 à 07h35

La Direction du renseignement militaire (DRM) a notifié une nouvelle commande à la société Preligens (ex-Earthcube) pour son IA d’aide à la surveillance d’activités sur les sites stratégiques.

Fruits d’une longue coopération avec les spécialistes en renseignement d’origine image du ministère des Armées, la plateforme TAIIA (pour Traitement et Analyse d'Images par Intelligence Artificielle) développée avec Preligens mettent en œuvre des traitements à base d’IA spécifiquement entrainés pour la détection de matériels d’intérêt militaire (véhicules blindés, aéronefs, navires, …), précise le ministère des Armées.

Avec cette nouvelle commande, les services jusqu’ici déployés dans un des centres de la DRM seront en outre « progressivement généralisés à l’ensemble des entités du ministère ayant un besoin d’analyse d’images satellitaires ».

Créée en 2016 par deux ingénieurs français convaincus que le tsunami de données représenterait un challenge majeur pour les professionnels du renseignement, Preligens emploie aujourd'hui 130 personnes, dans 5 pays, « en majorité des sciencifiques qui forment la plus grande équipe d'IA en Europe pour le renseignement d’origine image ».

Ce soutien de la DRM est « très important dans le cadre de notre développement à l’export, lequel est soutenu par la Direction générale de l’armement (DGA), via notamment des initiatives lancées auprès de certains alliés », explique son CEO. « L’international demeure en effet l’un de nos principaux relais pour poursuivre notre hyper croissance afin de devenir un géant technologique européen. »

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Preligens à la conquête du marché international avec le soutien de la DRM et de la DGA

Les CNIL européennes rendent leur avis sur le projet de règlement sur l’IA

Les CNIL européennes rendent leur avis sur le projet de règlement sur l’IA

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Le Comité européen et du Contrôleur européen de la protection des données ont rendu leur avis (en anglais) sur le projet de règlement établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle.  

Les autorités de protection, dont la CNIL en France, souligne « la nécessité de tracer des lignes rouges aux futurs usages de l’IA ». Elles demandent que les exceptions prévues à l’interdiction de l'identification biométrique à distance des personnes dans les espaces publics soient tout simplement retirées. 

« L’avis recommande également une interdiction des systèmes biométriques utilisés aux fins de classer les individus dans des groupes basés sur l'ethnicité supposée, le sexe, l'orientation politique ou sexuelle, ou d'autres motifs pour lesquels la discrimination est interdite »

De même, « l'utilisation de systèmes d'IA pour déduire les émotions d'une personne physique est par ailleurs considérée comme hautement indésirable et devrait également être soumise à une interdiction de principe (sauf cas très spécifiques, tels que certains objectifs de santé ) ». 

Même sort pour les systèmes utilisés pour la notation sociale qui « doivent être systématiquement interdits ».

La CNIL et ses homologues européens réclament aussi plus de précisions sur la gouvernance du « Comité européen de l'intelligence artificielle » (CEIA), instance introduite par le projet de règlement. Elles veulent à ce titre que soient définies plus finalement les règles destinées à « garantir son indépendance » et « renforcer ses pouvoirs » afin de « lui permettre ainsi d’exercer un véritable contrôle, notamment lors de la mise en œuvre de systèmes d’IA à l’échelle européenne ».

« Les autorités de protection des données devraient être désignées comme autorités de contrôle national de l’intelligence artificielle », réclament encore ces acteurs dans leur avis. 

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Les CNIL européennes rendent leur avis sur le projet de règlement sur l’IA

PowerZ lève 7 millions d’euros

PowerZ lève 7 millions d'euros

Le 09 juillet 2021 à 07h35

L'équipe, créée par Emmanuel Freund après son départ de Shadow, avait débuté son aventure de zéro l'année dernière avec 3 millions d'euros. Elle fait un peu plus que doubler cette somme pour ce second tour de table auprès de Bpifrance (Digital Venture), Raise Venture, Bayard et d'investisseurs actuels. 6 millions d'euros sont obtenus en equity, 1 million en dette.

Elle a déjà livré les débuts de l'histoire de son jeu éducatif en monde ouvert (visant les 6 - 12 ans), travaillant désormais à son extension (en langues et contenus). Il est disponible depuis peu sur iPhone et iPad. PowerZ revendique 20 000 utilisateurs, avec un modèle gratuit pour le moment (les utilisateurs peuvent néanmoins payer le montant qu'ils souhaitent). 

Sa feuille de route officielle mentionne la création d'animaux fantastiques, de chasse au trésor, de Tour des mages, mais aussi d'arrivée en Espagne. La langue anglaise est bien entendue prévue, l'équipe travaillant désormais avec des studios externes pour ses nouveaux contenus, voulant créer un écosystème autour de son jeu.

Des versions pour Playstation 5, Switch et Xbox sont attendues. Des portages qui devraient être facilités par l'utilisation de l'Unreal Engine d'Epic Games. Diverses pistes sont évoquées pour la monétisation, mais rien ne semble encore totalement décidé pour le moment. Tant d'objectifs que cette nouvelle levée de fonds doit aider à atteindre.

Yann Carron de la Carrière évoquait d'ailleurs il y a quelques jours l'embauche en CDI de nouveaux « VP » pour prendre en charge la Finance & BI ainsi que le Marketing & Community, un Community Manager Senior est également recherché, tout comme un ingénieur pédagogique, en stage cette fois.

Le 09 juillet 2021 à 07h35

PowerZ lève 7 millions d’euros

« Contrefaçon d’opinion », « haineur », « substitution de visage » au menu des nouvelles traductions officielles

« Contrefaçon d'opinion », « haineur », « substitution de visage » au menu des nouvelles traductions officielles

Le 09 juillet 2021 à 07h35

« Entre deux micro-récits de contrefaçon d’opinion, même les adeptes de la culture de l’effacement ou les haineurs adorent tomber sur un coffre-surprise au détour d’un livre d’évasion, relance d’une précédente série ». Vous n’avez pas vraiment tout compris ? C’est normal. 

Au Journal officiel, a été consacrée ce matin une nouvelle série de traductions officielles. La Commission d’enrichissement de la langue française a encore trempé sa plume dans l’univers des nouvelles technologies pour imposer ces équivalents français aux mots et expressions anglaises :

  • « Lootbox » devient « coffre-surprise »
  • « Astroturfing » se traduit désormais par « contrefaçon d'opinion »
  • « Cancel culture », « culture de l’effacement »
  • « Hater », « haineur » ou « fauteur de haine »
  • « escape book », « livre d’évasion »
  • « story », « microrécit vidéo »
  • « Reboot », « relance »
  • « face swap » est officiellement traduit par « substitution de visage »

Selon ce décret de 1996, ces traductions « sont obligatoirement utilisées à la place des termes et expressions équivalents en langues étrangères (…) dans les décrets, arrêtés, circulaires, instructions et directives des ministres, dans les correspondances et documents, de quelque nature qu'ils soient, qui émanent des services et des établissements publics de l'État ».

Le 09 juillet 2021 à 07h35

« Contrefaçon d’opinion », « haineur », « substitution de visage » au menu des nouvelles traductions officielles

La « grogne montante » des petits actionnaires de Qwant

La « grogne montante » des petits actionnaires de Qwant

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Le caractère soudain de la réorganisation de Qwant « a pris de court la centaine de salariés de l'entreprise qui ont appris la nouvelle dans la foulée du post publié le 25 juin » par leur ex-PDG sur LinkedIn, rapporte La Lettre A.

L'arrivée du nouveau binôme à la tête de Qwant coïnciderait par ailleurs avec « une grogne montante des petits actionnaires, lassés d'apprendre par la presse les orientations prises par le moteur de recherche ». 

Regroupés dans un véhicule séparé, Angels 1, présidé par l'ancien PDG de Qwant Eric Leandri, ces 60 « actionnaires de cœur venus y défiscaliser une partie de leur ISF » ont en outre découvert l'existence d'une clause « potentiellement inique : en cas de démission d'Eric Léandri, ex-patron de Qwant écarté début 2020, un droit de préemption permettrait à la CDC, Axel Springer et au moteur de recherche de racheter les actions des minoritaires à un prix défiant toute concurrence, un centime d'euro ».

La Lettre A précise qu'« en outre, les statuts d'Angels 1 rendent son président Eric Léandri irrévocable, malgré son départ du moteur de recherche ».

Le 09 juillet 2021 à 07h35

La « grogne montante » des petits actionnaires de Qwant

40 ans de Donkey Kong… et donc de Mario

40 ans de Donkey Kong… et donc de Mario

Le 09 juillet 2021 à 07h35

C’est en effet le 9 juillet 1981 que le jeu vidéo d’arcade est sorti pour la première fois. Le principe était on ne peut plus simple : Mario (pardon Jumpman à l’époque) devait éviter les pièges d’un gorille pour sauver la princesse. Aujourd’hui signe donc un double anniversaire.

Il faudra pour rappel attendre 1985 pour que le célèbre plombier dispose de son propre jeu vidéo : Super Mario Bros. Depuis, on ne compte plus les versions de Mario et les jeux dérivés du personnage. De son côté, Nintendo est une société beaucoup plus vieille puisqu’elle a été fondée le 23 septembre 1889 par un certain Fusajiro Yamauchi.

Nintendo pourrait en profiter pour surfer sur la vague de la nostalgie avec de nouveaux titres Donkey Kong. Le projet serait en gestation depuis quelques années selon plusieurs rumeurs, mais rien n’a été confirmé pour le moment.

Le 09 juillet 2021 à 07h35

40 ans de Donkey Kong… et donc de Mario

Linux Mint 20.2 est là, un support jusqu’en 2025

Linux Mint 20.2 est là, un support jusqu'en 2025

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Il s'agit en effet d'une version LTS (Long Term Support). Connue sous le nom de code UMA, elle apporte un nouveau système de notifications pour le gestionnaire de mises à jour. Celle des Flatpak est désormais proposée dans le menu Automation et fera le ménage une fois la procédure terminée.

Bulk File Renamer fait son entrée pour, comme son nom l'indique, renommer les fichiers par lots, selon des règles définies par l'utilisateur. Le billet de blog d'annonce évoque aussi l'arrivée de Sticky Notes en remplacement de GNote, d'une nouvelle application Android pour l'outil de transfert de fichiers Warpinator entre autres améliorations. 

Bien entendu, cette montée de version de Linux Mint concerne autant la version MATE que celle livrée avec Cinnamon ou Xfce. La procédure de mise à jour est détaillée ici.

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Linux Mint 20.2 est là, un support jusqu’en 2025

Pour son 9e vol sur Mars, Ingenuity se déplace de 625 mètres et franchit des obstacles

Pour son 9e vol sur Mars, Ingenuity se déplace de 625 mètres et franchit des obstacles

Le 09 juillet 2021 à 07h35

La NASA et le Jet Propulsion Laboratory (JPL) continuent d'enchaîner les missions avec son drone martien. Il vient d’effectuer son neuvième vol en allant toujours plus vite et plus loin : 166 secondes dans les airs, 625 mètres en distance horizontale et 5 m/s en vitesse. Seule l’altitude était la même que pour les précédentes missions : 10 mètres.

Le précédent record de distance était de 266 mètres lors du quatrième vol durant le 69 sols (jour martien). La vitesse de 5 m/s est aussi un record puisque les précédents vols étaient à 4 m/s maximum. Un tableau récapitulatif des données des vols est disponible par ici. « Mais ce qui distingue vraiment ce vol, c’est le terrain qu’Ingenuity a dû franchir pendant ses 2 minutes et 46 secondes dans les airs : une zone appelée "Séítah" qu’il serait difficile à traverser avec un véhicule au sol comme le rover Perseverance », explique enthousiaste l’Agence spatiale américaine.

De plus, cette neuvième mission « a été explicitement conçue pour avoir une valeur scientifique en fournissant de premières vues rapprochées des principales cibles scientifiques que le rover n'atteindra pas avant un bon moment ».

Alors que les précédents vols étaient sur terrain plat, Ingenuity a dû s'adapter cette fois-ci : « Nous avons commencé par plonger dans ce qui ressemble à un cratère fortement érodé, puis avons continué à descendre sur un terrain en pente et vallonné avant de remonter à nouveau pour ressortir sur une plaine plate au sud-ouest ». Une carte avec les neuf vols est disponible par là.

Les images capturées durant ce vol mettront des semaines à arriver sur Terre (en passant par le rover). Les attentes sont importantes, car elles doivent permettre de préparer le terrain à Perseverance, mais peuvent aussi donner des prises de vues d’endroit que le rover ne pourra pas explorer. 

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Pour son 9e vol sur Mars, Ingenuity se déplace de 625 mètres et franchit des obstacles

Windows 11 Build 22000.65 : une barre de recherche dans le menu Démarrer (entre autres)

Windows 11 Build 22000.65 : une barre de recherche dans le menu Démarrer (entre autres)

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Outre cette nouveauté « essentielle », on a désormais la possibilité d'afficher la barre des tâches sur plusieurs écrans, un réglage pour le mode d'alimentation la possibilité de rafraîchir le bureau sans passer par un sous-menu, après un clic droit, etc. 

Microsoft évoque aussi des correctifs, améliorations pour les Snap layouts, et autres modifications mineures. Rien de bien profond donc pour le moment.

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Windows 11 Build 22000.65 : une barre de recherche dans le menu Démarrer (entre autres)

Les Google Play services ne supporteront plus Android Jelly Bean (4.x) à partir d’août

Les Google Play services ne supporteront plus Android Jelly Bean (4.x) à partir d’août

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Jelly Bean était le nom de code pour trois versions d’Android publiées entre l’été 2012 et 2013 : 4.1, 4.2 et 4.3. Android 4.0 était pour rappel Ice Cream Sandwich, tandis que son successeur était Android 4.4 alias KitKat.  

Selon Google, les terminaux Jelly Bean représenteraient moins de 1 % des Android en service. Décisions a été prise d’arrêter « la prise en charge de Jelly Bean dans les futures versions des services Google Play. Pour les appareils exécutant Jelly Bean, Google ne mettra plus à jour l'APK Play services au-delà de la version 21.30.99, prévue pour fin août 2021 ».

Les API Level 16 à 18 ne seront alors plus supportés, et il faudra prendre en charge la version 19 minimum (celle correspondant à Android 4.4). « Un très petit pourcentage de tous les appareils Android utilisent des niveaux d'API inférieurs à la version 19. Nous pensons que bon nombre de ces anciens appareils ne sont certainement pas utilisés activement », affirme Google. 

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Les Google Play services ne supporteront plus Android Jelly Bean (4.x) à partir d’août

iFixit démonte la OnePlus Watch qui obtient tout juste la moyenne

iFixit démonte la OnePlus Watch qui obtient tout juste la moyenne

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Après les smartphones, la marque s’est récemment lancée dans les montres connectées. La Watch dispose d’un écran de 454 x 454 pixels avec 4 Go de stockage.

Une fois mise à nue, nos confrères indiquent dans les points positifs que « la procédure d'ouverture est simple et sans colle » et que « deux types de vis classiques seulement sont utilisés dans toute la montre ».

À contrario, il est difficile de retirer l’écran. Note finale : 5 sur 10. 

Le 09 juillet 2021 à 07h35

iFixit démonte la OnePlus Watch qui obtient tout juste la moyenne

Doctolib : l’Autorité de la concurrence a mené des « opérations de visite et de saisie »

Doctolib : l’Autorité de la concurrence a mené des « opérations de visite et de saisie »

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Elles sont en lien avec une plainte pour abus de position dominante déposée fin 2019, explique l’AFP. La crise sanitaire a retardé les travaux, mais l’enquête a repris de plus belle cette année, avec une perquisition chez Doctolib en mai. 

L’Autorité de la concurrence confirme à nos confrères des « opérations de visite et de saisie », précisant que « cela ne préjuge bien évidemment pas de la culpabilité de l'entreprise concernée par les pratiques présumées, que seule une instruction au fond permettra, le cas échéant, d'établir ».

« Il n'y a aucun sujet », se contente de répondre Doctolib à l’AFP.

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Doctolib : l’Autorité de la concurrence a mené des « opérations de visite et de saisie »

Avec What if… ?, Marvel fait dans la série animée exploratoire

Avec What if… ?, Marvel fait dans la série animée exploratoire

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Ces dernières années, le MCU s'est étendu aux notions de galaxie, de voyage temporel et des multivers qui en découlent. La série Loki sur Disney+ en est d'ailleurs le point d'orgue, se focalisant sur la Time Variance Authority (TVA) et ses « Gardiens du temps ».

Le 11 août, c'est à travers une série animée que Marvel se demandera « ce qui  [se serait] passé si… », à travers des épisodes qui reprendront des grands moments de ses films, où sont introduites des différences légères, mais notables. Elle est dérivée des comics éponymes.

Dans une première bande-annonce, on voit ainsi Erik Killmonger sauver Tony Stark de la bombe qui le transformera en Iron Man, une équipe des Avengers totalement différente pour la bataille de New York, une Peggy Carter devenue Captain America, etc. Même Howard est là.

On note l'introduction au passage du Gardien, qui « observe tout mais ne peut intervenir ». L'objectif serait-il ainsi de lever le voile sur une partie de ce qui nous attend pour la suite de cette phase 4, où simplement de nous faire réfléchir ? Réponse le mois prochain.

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Avec What if… ?, Marvel fait dans la série animée exploratoire

La copie privée cible d’une nouvelle question préjudicielle depuis l’Espagne

La copie privée cible d’une nouvelle question préjudicielle depuis l’Espagne

Le 09 juillet 2021 à 07h35

Une nouvelle question préjudicielle relative à la copie privée a été posée par la juridiction espagnole. La procédure est née d’un contentieux initié par les industriels de l’Asociación de Empresas de Electrónica, Tecnologías de la Información, Telecomunicaciones y Servicios y Contenidos Digitales (AMETIC).

La procédure vise le décret royal 1398/2018 relatif au système de compensation équitable pour copie privée. La juridiction à l’origine des questions préjudicielles doute de la solidité du régime face à la directive droit d’auteur, mais également aux principes du droit de l’Union. 

Ces doutes découlent du fait que la société privée chargée de gérer l’exonération de la redevance, pour les professionnels, est constituée par les sociétés de gestion collective elles-mêmes. 

« Cette entité juridique est composée de ceux qui gèrent et défendent le droit des créanciers indemnisés, sans aucune participation des débiteurs d'indemnisation, ni d'autres intervenants possibles, tels que les organismes de consommateurs par exemple ».

Le Tribunal Supremo de Madrid estime qu’il y a une asymétrie dans la composition même de la personne morale qui décide des entreprises exonérées ou remboursées. 

La juridiction concède que le principe même de l’obligation d’indemnisation tout comme son montant ne sont pas laissés à cette personne morale. De même en cas de désaccord, il est possible de faire appel auprès du ministère de la Culture.

Il n’empêche, la cour estime qu’il y a possible atteinte au principe d’égalité devant la loi, d’autant que cette personne morale jouit de pouvoirs exorbitants, pouvant exiger des informations précises auprès de l’entité qui réclame rétrocession de ce qu’elle n’avait pas à payer. 

En France, c’est la société Copie France qui gère la perception de la redevance, son exonération et son remboursement. Elle compte dans ses rangs les sociétés de gestion collective, mais aucun représentant des industriels ou des consommateurs. 

Le 09 juillet 2021 à 07h35

La copie privée cible d’une nouvelle question préjudicielle depuis l’Espagne

Fermer