#Le brief du 07 février 2023

Bard, le ChatGPT de Google

Bard, le ChatGPT de Google

Le 07 février 2023 à 07h49

Dans un billet de blog, Sundar Pichai, le PDG d’Alphabet et de Google, a présenté sa réponse au robot conversationnel ChatGPT d’OpenAI, Bard, qui ne sera disponible publiquement que dans quelques semaines. Il explique que d’ici là, Bard sera essayé par des testeurs de confiance.

Bard, comme ChatGPT, se basera sur un grand modèle de langage, l’outil en vogue actuellement dans le domaine du traitement automatique des langues, même si aussi critiqué. Google dit s’appuyer sur LaMDA, une famille de modèles de langage développée en interne en 2021 pour ce genre d’applications de dialogue avec jusqu’à 137 milliards de paramètres et entrainés sur 1,56 billion de mots provenant de dialogues publics et de textes disponibles sur internet. Mais l’entreprise n’avait jusque-là pas développé d’outil public l’utilisant. 

L’arrivée de ChatGPT a apparemment obligé l’entreprise à changer ses plans. Bard ne sera donc pas une grande évolution scientifique ou technique, mais permettra à Google de montrer aux investisseurs qu’elle est aussi capable de développer le même genre d’outils que ce qui est à la mode. C’est aussi une réaction face à l’intégration annoncée de ChatGPT dans divers outils de Microsoft, qui a investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI, la société qui a développé le chat bot dont le nom est sur toutes les lèvres. 

Dans son billet, le PDG de Google rappelle le projet de recherche Transformer de 2017, comme si Google devait rappeler au monde économique son implication pionnière dans ce sujet de recherche en intelligence artificielle.

Sundar Pichai indique quand même une différence notable avec ChatGPT puisqu’il explique que Bard « puise dans les informations du web pour fournir des réponses fraîches et de qualité ». Cet ajout devrait un peu plus chambouler les examens et avoir des effets sur l’information.

Le 07 février 2023 à 07h49

Bard, le ChatGPT de Google

Dell se sépare à son tour de 6 650 employés

Dell se sépare à son tour de 6 650 employés

Le 07 février 2023 à 07h49

La série noire continue dans le monde de la tech. Après Amazon, Meta, Microsoft ou encore Google, Dell a décidé d’alléger sa masse salariale en supprimant 6 550 postes dans son entreprise, soit environ 5 % du total.

La nouvelle a été découverte par CNBC dans un document remis par Dell à la SEC (Securities and Exchange Commission), l’agence américaine de contrôle des finances. Il est signé par Jeff Clarke, directeur des opérations.

Le document indique que les efforts de Dell pour éviter ces suppressions de postes n’ont pas porté leurs fruits. Ils incluaient notamment un gel des embauches ainsi qu’une limitation des déplacements. Mais, en dépit de ces mesures, « les conditions du marché continuent leur érosion avec un futur incertain ». Il évoque une « décision difficile ».

Dans un rapport publié par IDC en janvier, on apprenait que les ventes de PC s’étaient contractées de 28,1 % en janvier par rapport à janvier 2021. On y apprenait également que les ventes d’ordinateur chez Dell avaient chuté de 37,2 % en un an au quatrième trimestre 2022.

Le 07 février 2023 à 07h49

Dell se sépare à son tour de 6 650 employés

Cybercriminalité : le cryptophone Exclu démantelé par la police néerlandaise

Cybercriminalité : le cryptophone Exclu démantelé par la police néerlandaise

Le 07 février 2023 à 07h49

« La police a de nouveau réussi à accéder aux données d'un service de communication cryptographique de criminels et à lire leurs messages au cours des cinq derniers mois », se félicite le ministère public des Pays-Bas.

79 perquisitions et 42 arrestations effectuées aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique, « entre autres », ont en effet permis de démanteler le service de cryptocommunications Exclu. Ses utilisateurs étaient soupçonnés, depuis 2020, d'avoir « commis des crimes organisés ».

Deux laboratoires de drogue ont été démantelés et 5,5 millions d'euros en espèces, 300 000 comprimés d'ecstasy et 20 armes à feu ont été saisis, précise Eurojust.

Exclu comptait « environ 3 000 utilisateurs, dont 750 sont néerlandophones », et coûtait 800 euros pour 6 mois d'utilisation.

Le 07 février 2023 à 07h49

Cybercriminalité : le cryptophone Exclu démantelé par la police néerlandaise

L’équipe d’anges gardiens de Google a été plus décimée que ses employés « à but lucratif »

L'équipe d'anges gardiens de Google a été plus décimée que ses employés « à but lucratif »

Le 07 février 2023 à 07h49

Jigsaw, l'équipe de Google chargée de produire des outils pour protéger les internautes des discours de haine, de la désinformation et de la surveillance, n'est plus qu'une « équipe squelettique », expliquent des travailleurs licenciés à Forbes, sous couvert d'anonymat.

Créée en 2010 sous le nom de Google Ideas, elle a compté jusqu'à 50 personnes, mais ses effectifs ont en effet été réduits d' « au moins 20 personnes » : « Avec entre un tiers et la moitié du personnel de Jigsaw disparu d'un seul coup, le projet est beaucoup plus durement touché que le reste de l'effectif d'Alphabet, qui a globalement vu une réduction d'environ 6 % de ses employés. »

Ces licenciements, auxquels s'ajoute le départ de son chef et fondateur Jared Cohen il y a six mois, font craindre aux anciens employés que Google « supprime progressivement une partie altruiste de ses activités, car [Jigsaw] ne se concentre pas sur le profit », et ne puisse plus autant aider les personnes et communautés vulnérables à se protéger. 

« Apparemment, si vous ne faites pas d'IA stupide et générative, vous êtes inutile », déplore un ancien salarié, alors que Jigsaw développait « toute une gamme de choses qui sont tout simplement super bonnes pour la réglementation, super bonnes pour la société, [mais] rien de tout cela n'a apparemment d'importance » depuis la vague de licenciements dans les Big Tech'.

« Nous nous concentrons sur la compréhension de la propagation de la désinformation nuisible et de l'extrémisme violent, la réduction de la toxicité du discours en ligne et la défense de l'accès au Web ouvert », a déclaré à Forbes la porte-parole de Jigsaw, Shira Almeleh. Google a refusé de commenter le nombre d'employés de Jigsaw licenciés.

Jigsaw a été créé à l'origine comme un petit groupe de réflexion au sein de Google, puis transformé en une unité autonome aux côtés d'autres divisions telles que la société de voitures autonomes Waymo et le laboratoire de sciences de la santé Verily. Depuis, l'entreprise s'est restructurée sous l'égide d'Alphabet en 2015, et Jigsaw a été relocalisé chez Google.

« Comme pour les 12 000 autres employés de Google et Alphabet qui ont été licenciés ces dernières semaines, aucun des employés de Jigsaw n'a été informé de la raison pour laquelle ils étaient licenciés. Jigsaw n'était pas une entreprise lucrative, mais une organisation coûteuse, bien que bénéfique pour la société, ce qui peut expliquer les coupes, ont déclaré deux anciens employés », précise Forbes.

Le 07 février 2023 à 07h49

L’équipe d’anges gardiens de Google a été plus décimée que ses employés « à but lucratif »

Le pirate informatique « le plus recherché » par Europol interpellé à Courbevoie

Le pirate informatique « le plus recherché » par Europol interpellé à Courbevoie

Le 07 février 2023 à 07h49

Julius « Zeekill » Kivimäki, un pirate informatique finlandais de 25 ans qui avait été ajouté en novembre dernier à la liste des fugitifs les plus recherchés par Europol, et le seul à l'être pour des faits de cybercriminalité, vient d'être arrêté à Courbevoie, raconte Brian Krebs.

Il était recherché pour avoir menacé des patients du centre de psychothérapie de Vastaamo de divulguer leurs dossiers médicaux s'ils refusaient de lui payer l'équivalent en bitcoins de 200 euros sous 24 h, de 500 euros sous 48 h. Dépité de ne pas avoir gagné suffisamment d'argent, il avait ensuite publié sur le dark web un fichier compressé contenant les données volées.

Or, comme Krebs l'avait raconté en novembre dernier, le fichier contenait étrangement une copie du dossier /home du pirate. Ce dernier avait rapidement supprimé sa publication, mais un enquêteur ayant travaillé sur un précédent piratage de Kivimäki avait eu le temps de le télécharger.

Son arrestation, la semaine passée à Courbevoie, fut néanmoins fortuite. Le site actu.fr raconte qu'alertés au sujet de potentielles violences conjugales, des policiers se sont rendus au domicile d'un couple. L'homme qui, la veille, s'était montré « énervé et alcoolisé » au moment de la dispute, présente des papiers d'identité indiquant qu'il est roumain.

Le fichier des personnes recherchées, consulté par les policiers, révèle sa véritable identité, et sa recherche pour faits de cybercriminalité, d’extorsion, de falsification de preuves, d’atteinte à la vie privée et de racket aggravé. 

Kivimäki qui, depuis l'âge de 15 ans, traine un lourd passif de piratages, de cyberescroqueries, de swatting et autres attaques DDoS, avait été condamné à 2 ans de prison avec sursis à l'âge de 17 ans, du fait de sa minorité.

À l'époque, Krebs s'était inquiété du sentiment d'impunité que cela pourrait engendrer, et constaté que Kivimäki se vantait de sa condamnation, modifiant sa bio Twitter pour le présenter comme un « hacker divin intouchable ».

Lizard Squad, le groupe de pirates informatiques dont il faisait partie, s'était lui aussi félicité de cette condamnation : « Tous les gens qui ont dit que nous mourrions en prison ne veulent pas comprendre ce que nous disons depuis le début : nous avons des laissez-passer gratuits ».

Le 29 janvier, 5 jours avant d'être arrêté, il répondait à un utilisateur de Reddit se disant lui aussi recherché par les autorités finlandaises : « Même chose. Allons-nous créer une sorte de club ? Un organisme d'aide aux personnes recherchées ? »

Le 07 février 2023 à 07h49

Le pirate informatique « le plus recherché » par Europol interpellé à Courbevoie

Une (étrange) campagne pour sensibiliser au manque de femmes dans la tech

Une (étrange) campagne pour sensibiliser au manque de femmes dans la tech

Le 07 février 2023 à 07h49

Vous avez peut-être vu ce message, sur un écran publicitaire numérique : « Contenu genré, l’accès à ce contenu est limité pour les femmes ».

Par ce message un brin étrange, l’association Social Builder entend sensibiliser au problème très réel de manque de diversité dans le monde numérique : les études se suivent et se ressemblent, qui soulignent que seulement 18 % des spécialistes du numérique en Europe et 13 % des détenteurs de postes de management dans les entreprises tech de la Silicon Valley sont des femmes.

Parmi les problèmes que cela pose : un vivier réduit de talents, alors que l’industrie est en recherche constante de bras, mais aussi un manque de diversité des expertises et des points de vue, pourtant nécessaire pour l’élaboration de technologies répondant aux besoins du plus grand nombre.

Pour s’attaquer au problème, des Assises de la féminisation des métiers et filières du numérique sont organisées par l’association Femmes@numérique au ministère de l’Économie et des Finances le 16 février 2023.

Le 07 février 2023 à 07h49

Une (étrange) campagne pour sensibiliser au manque de femmes dans la tech

Le gouvernement prépare un dispositif pour bloquer l’accès des sites pornos aux mineurs

Le gouvernement prépare un dispositif pour bloquer l’accès des sites pornos aux mineurs

Le 07 février 2023 à 07h49

La CNIL et l’Arcom devraient présenter dans la semaine un dispositif pour bloquer l’accès des mineurs aux sites pornographiques, selon Le Parisien. En moyenne, les enfants y sont exposés pour la première fois à 11 ans, alors qu’il est légalement interdit de les exposer à ce type de contenu avant leur majorité.

Aussi le ministre en charge du Numérique Jean-Noël Barrot a-t-il déclaré au quotidien vouloir mettre fin à cet état de fait, à l’aide d’un programme créé en partenariat avec la secrétaire d’État chargée de l’Enfance Charlotte Caubel et, donc, de la CNIL et de l’Arcom.

Techniquement, le dispositif devrait consister en une solution permettant de certifier la majorité de l’internaute sans dévoiler son identité. Une forme d’attestation numérique qui devrait être délivrée par le biais d’une application à installer sur son smartphone. L’idée étant que ce type de contrôle soit un peu plus robuste que le traditionnel écran demandant à l’utilisateur s’il a bien plus de 18 ans.

Les sites pour adultes devront se conformer à l’usage de ce type de solution « sous peine de voir la diffusion interdite sur le territoire national », a déclaré le ministre.

Le 07 février 2023 à 07h49

Le gouvernement prépare un dispositif pour bloquer l’accès des sites pornos aux mineurs

Un juge colombien a utilisé ChatGPT pour rendre une décision de justice

Un juge colombien a utilisé ChatGPT pour rendre une décision de justice

Le 07 février 2023 à 07h49

MotherBoard relève que « le juge Juan Manuel Padilla Garcia, qui préside le premier tribunal de circuit de la ville de Carthagène, a déclaré qu'il avait utilisé l'outil d'intelligence artificielle pour poser des questions juridiques sur l'affaire et avait inclus ses réponses dans sa décision, selon un document judiciaire daté du 30 janvier 2023. »

« L'inclusion de ces textes produits par l'IA n'a en aucun cas pour but de remplacer la décision du juge », précise-t-il dans sa décision : « ce que nous recherchons vraiment, c'est d'optimiser le temps passé à rédiger les jugements après avoir corroboré les informations fournies par l'IA ».

« L'affaire concernait un différend avec une compagnie d'assurance maladie sur la question de savoir si un enfant autiste devait bénéficier d'une couverture pour un traitement médical », précise MotherBoard. Les questions juridiques saisies dans l'outil d'IA incluaient : « Un mineur autiste est-il exonéré du paiement des frais pour ses thérapies ? » et « La jurisprudence de la cour constitutionnelle a-t-elle rendu des décisions favorables dans des affaires similaires ? »

Le juge Garcia a inclus dans sa décision les réponses complètes de ChatGPT, ainsi que sa propre analyse de la jurisprudence, pour motiver sa décision.

MotherBoard précise que si la loi colombienne n'interdit pas l'utilisation de l'IA dans les décisions de justice, « des systèmes comme ChatGPT sont connus pour donner des réponses biaisées, discriminatoires ou tout simplement fausses » : « En effet, le modèle de langage ne contient aucune "compréhension" réelle du texte – il synthétise simplement des phrases basées sur la probabilité à partir des millions d'exemples utilisés pour entraîner le système. »

Le 07 février 2023 à 07h49

Un juge colombien a utilisé ChatGPT pour rendre une décision de justice

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