#Le brief du 08 octobre 2024

Le taïwanais Foxconn délocalise au Mexique son usine de serveurs NVIDIA Blackwell AI

Le taïwanais Foxconn délocalise au Mexique son usine de serveurs NVIDIA Blackwell AI

Le 08 octobre 2024 à 16h33

Le groupe de fabrication électronique taïwanais Foxconn construit au Mexique la plus grande usine du monde fabriquant les serveurs d'intelligence artificielle les plus avancés de NVIDIA, Blackwell AI, rapporte le Financial Times. Le FT voit dans cette délocalisation une illustration « frappante » du découplage des chaînes d'approvisionnement technologiques mondiales par rapport à la Chine.

Gouvernements et entreprises occidentaux cherchent en effet depuis des années à rapprocher de leurs territoires la fabrication de produits technologiques sensibles et de fournitures essentielles, afin de réduire leur dépendance à l'égard de la Chine, compte tenu des tensions géopolitiques croissantes et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement.

Young Liu, président de Foxconn, a déclaré à ses clients et partenaires, lors de la présentation annuelle de Foxconn à Taipei, que le poids de la Chine dans l'empreinte manufacturière mondiale du groupe allait diminuer pour atteindre un peu plus de 70 %.

La plateforme Blackwell fait l'objet d'une demande « folle », a précisé Young Liu lors de cet événement auquel participait également Deepu Talla, vice-président de NVIDIA, qui n'a donné que peu de détails sur l'usine de 450 mètres de long. L'usine, située dans la ville de Guadalajara, au centre du Mexique, assemblera les serveurs d'intelligence artificielle GB200 Blackwell.

Foxconn est déjà très présent au Mexique et a investi plus de 500 millions de dollars à ce jour dans l'État de Chihuahua, relève l'agence Reuters. Samedi, Foxconn a en outre enregistré le chiffre d'affaires le plus élevé de son histoire pour le troisième trimestre, grâce à la forte demande de serveurs AI.

L'autre objectif de Foxconn est de se diversifier et de s'éloigner de son rôle de fabricant d'électronique grand public pour Apple, dans l'espoir d'utiliser son savoir-faire technologique pour proposer la fabrication à façon de véhicules électriques et produire des véhicules utilisant des modèles construits par la marque Foxtron.

Liu a également prédit que la montée de « l'IA souveraine » – la nécessité pour les nations de développer leur propre intelligence artificielle pour s'aligner sur leurs intérêts de sécurité nationale – conduirait également à une production de plus en plus localisée des serveurs nécessaires.

En plus de l'IA souveraine, « je proposerais un concept de "serveur de souveraineté" », a-t-il déclaré. « À l'avenir, les serveurs seront produits dans les pays qui en ont besoin. C'est la direction que nous prenons actuellement ».

Le 08 octobre 2024 à 16h33

Le taïwanais Foxconn délocalise au Mexique son usine de serveurs NVIDIA Blackwell AI

Plusieurs navigateurs demandent à l’Europe de nommer Edge comme contrôleur d’accès

Plusieurs navigateurs demandent à l’Europe de nommer Edge comme contrôleur d’accès

Le 08 octobre 2024 à 15h01

En septembre dernier, la Commission européenne dévoilait sa première liste des contrôleurs d’accès et des « services de plateforme essentiels » dans le cadre du DMA. Plusieurs services attendus étaient pourtant absents, car des enquêtes étaient en cours pour vérifier s’ils devaient être soumis au DMA. C’était le cas de Bing, Edge, Microsoft Advertising et iMessage.

En février de cette année, le couperet est tombé : ils ne sont pas visés par le DMA. Après une évaluation approfondie, « la Commission a estimé que iMessage, Bing, Edge et Microsoft Advertising ne pouvaient pas être considérés comme des services de contrôleurs d’accès », expliquait alors la Commission européenne.

Cet été, Opera a interjeté appel devant le Tribunal de l'Union de la décision de ne pas retenir Edge. « Comme Edge n'a pas été désigné comme contrôleur d'accès dans le cadre du DMA, le très populaire système d'exploitation Windows est toujours en mesure d'empêcher les utilisateurs de choisir et de continuer à utiliser un autre navigateur comme navigateur par défaut du système et il continue à traiter son propre navigateur, Edge, de manière préférentielle », regrettait Opera.

Le navigateur est rejoint par d’autres dans sa lutte : les navigateurs Vivaldi, Waterfox et Wavebox, ainsi que l’organisation Open Web Advocacy qui milite pour un « Web ouvert ». Dans une lettre envoyée à la Commission européenne et consultée par The Register, ils regrettent le choix de ne pas appliquer le DMA à Microsoft Edge. En conséquence, « les pratiques déloyales sont ainsi autorisées à persister dans l’écosystème Windows concernant Edge, non atténuées par les écrans de choix qui existent sur mobile ».*

Les trois signataires de la lettre rappellent, en effet, que l’écran de choix sur mobile a porté ses fruits, avec des résultats concrets. Brave s’en était même réjoui publiquement.

Ils ajoutent que Windows est « la passerelle la plus importante pour les consommateurs pour télécharger un navigateur indépendant sur les PC […] De multiples obstacles techniques et différents messages contextuels apparaissant sur Edge, sapant le choix du consommateur d’un navigateur indépendant ».

Le CEO de Vivaldi, Jon von Tetzchner, explique à nos confrères avoir été « plus que surpris lorsque Edge n’a pas été désigné comme contrôleur d’accès en vertu de la loi sur les marchés numériques […] Il est clair comme de l’eau de roche que Microsoft donne à Edge un avantage injuste ».

Le 08 octobre 2024 à 15h01

Plusieurs navigateurs demandent à l’Europe de nommer Edge comme contrôleur d’accès

Prix Nobel de physique pour John Hopfield et Geoffrey Hinton, pionniers des réseaux de neurones

Prix Nobel de physique pour John Hopfield et Geoffrey Hinton, pionniers des réseaux de neurones

Le 08 octobre 2024 à 12h47

Cette année, c'est pour des recherches en informatique que John Hopfield et Geoffrey Hinton ont reçu le prix Nobel de physique. L'Académie royale des sciences de Suède les a récompensés pour « les découvertes et inventions fondamentales qui permettent l'apprentissage automatique grâce aux réseaux neuronaux artificiels ».

Ces deux chercheurs font effectivement partie de celles et ceux qui ont grandement fait avancer le champ des réseaux de neurones en informatique.

John Hopfield a, par exemple, publié un article en 1982 qui a participé à poser les bases de ces réseaux de neurones. Geoffrey Hinton a quant à lui travaillé dès 1986, sur la rétropropagation dans ces réseaux, mécanisme reprenant le phénomène existant dans les réseaux de neurones biologiques.

On peut, par contre, s'étonner du classement en « physique » de tels travaux qui relèvent de l'informatique.

Le 08 octobre 2024 à 12h47

Prix Nobel de physique pour John Hopfield et Geoffrey Hinton, pionniers des réseaux de neurones

Qualcomm corrige toute une série de failles, dont une déjà exploitée

Qualcomm corrige toute une série de failles, dont une déjà exploitée

Le 08 octobre 2024 à 12h09

Qualcomm vient de mettre en ligne un bulletin de sécurité pour le mois d’octobre. Il compte une dizaine de failles, dont une jugée critique avec un score CVSS de 9,8 sur 10. Elle est estampillée CVE-2024-33066, concerne le WLAN Resource Manager et a été identifiée par Claroty Research.

Concernant le DSP, la faille CVE-2024-43047 n’a « qu’un » score de 7,8 sur 10, mais selon le Google Threat Analysis Group cité par Qualcomm, elle « peut faire l’objet d’une exploitation limitée et ciblée ». Qualcomm ne donne pas plus de détails.

Google aussi y va de son bulletin d’alerte mensuel pour Android. Cette fois-ci, les correctifs sont plus larges avec Imagination Technologies, MediaTek et Qualcomm. Il est donc plus que recommandé de se mettre à jour… à condition que le fabricant propose les correctifs à ses clients.

C’est souvent le problème  : les mises à jour des smartphones ne sont pas toujours bien suivies. Certains fabricants s’engagent sur une durée minimale, mais c’est loin d’être la norme, surtout sur des modèles d’entrée/milieu de gamme.

Pour rappel, une extension du règlement sur l’économie circulaire entrera en vigueur le 20 juin prochain et obligera les constructeurs à proposer des mises à jour logicielles pendant au moins cinq ans après mise sur le marché. Ce qui signifie en pratique six ou sept ans de mises à jour dans la plupart des cas (les téléphones sont généralement vendus pendant un ou deux ans).

Le 08 octobre 2024 à 12h09

Qualcomm corrige toute une série de failles, dont une déjà exploitée

Ventes de semi-conducteurs : un marché en hausse, sauf en Europe

Ventes de semi-conducteurs : un marché en hausse, sauf en Europe

Le 08 octobre 2024 à 11h44

La Semiconductor Industry Association (SIA) vient de publier des chiffres sur les ventes mondiales de semi-conducteurs. L’association représenterait, en chiffres d’affaires, pas moins de 99 % de l'industrie américaine des semi-conducteurs et près des deux tiers pour le reste du monde.

Le marché mondial serait de 53,1 milliards de dollars sur le mois d’août 2024, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à juillet de cette année, et 20,6 % sur un an. Selon la SIA, qui note que « les ventes mensuelles ont augmenté pour le cinquième mois consécutif », c'est le plus haut niveau pour un mois d’août.

Le détail par région est intéressant à analyser et révèle surtout une grosse différence. Sur un an, les ventes ont augmenté sur le continent Américain de 43,9 %, contre 19,2 % en Chine, 17,1 % en Asie-Pacifique et 2 % au Japon. Mais elles ont surtout baissé de 9 % en Europe. Sur un mois, l’Europe est à+ 2,4 %, contre + 0,9 % sur trois mois glissants.

Début 2022, la Commission européenne présentait pour rappel ses objectifs pour le domaine des semi-conducteurs. Elle souhaite doubler sa part de marché d'ici à 2030, ce qui implique de quadrupler la production. Un plan de 45 milliards d’euros a été annoncé.

L’Europe essaye d’attirer les fabricants étrangers, notamment Intel et TSMC. Mais le premier a récemment retardé d’au moins deux ans son usine à 30 milliards de dollars en Allemagne à cause de sa conjoncture économique. Les États-Unis de leur côté investissent aussi massivement pour installer des centres de production sur leur continent. Le tout dans un climat de guerre froide…

Le 08 octobre 2024 à 11h44

Ventes de semi-conducteurs : un marché en hausse, sauf en Europe

Eric Schmidt estime les objectifs climatiques inatteignables, et propose de les confier à des IA

Le 08 octobre 2024 à 10h45

Interrogé sur la capacité des industriels à répondre aux besoins énergétiques de l'IA « sans faire exploser les objectifs climatiques », Eric Schmidt, l'ex-PDG de Google, explique que « nous n'y parviendrons pas en économisant l'énergie », rapporte Tom's Hardware :

« Mon avis est que nous n'atteindrons pas les objectifs climatiques de toute façon parce que nous ne sommes pas organisés pour le faire […] et oui les besoins dans ce domaine seront problématiques mais je préfère parier sur l'IA pour résoudre le problème plutôt que de la contraindre et d'avoir le problème. »

Il précise qu'à Deep Mind, les IA auraient « battu nos meilleurs ingénieurs de 15 % en termes d'efficacité énergétique totale et dans certains cas, c'était 50 % parce que les systèmes d'IA voient des choses que les humains ne voient pas ».

Évoquant « une demande infinie » en matière d'énergie, et le fait que « la plupart des gens avec qui j'ai parlé disent que la facture d'électricité est devenue un élément très important de leurs dépenses », il reconnaît cela dit que « nous allons peut-être faire des erreurs » face à la survenue de cette « intelligence inconnue que nous ne comprenons pas » :

« Mais je peux vous assurer que nous n'y parviendrons pas par la prudence, c'est le point clé et l'économie sera de toute façon le moteur de cette technologie. »

Tom's Hardware souligne que la demande pourrait également augmenter avec la baisse des prix de l'énergie, du fait des améliorations technologiques, en termes d'efficacité, un phénomène appelé paradoxe de Jevons, cas le plus extrême de l'effet rebond.

Les émissions de gaz à effet de serre de Google ont d'ailleurs augmenté de 48 % depuis 2019, principalement en raison de la demande d'énergie de ses centres de données. Selon McKinsey, relève Business Insider, les besoins des centres de données de Google aux États-Unis devraient passer de 17 à 35 GW d'ici 2030.

Le 08 octobre 2024 à 10h45

Eric Schmidt estime les objectifs climatiques inatteignables, et propose de les confier à des IA

Défense planétaire : Hera est en route vers l’astéroïde dévié Didymos

Défense planétaire : Hera est en route vers l’astéroïde dévié DidymosHera networking with CubeSats, copyright ESA

Le 08 octobre 2024 à 08h58

Cette mission fait suite à DART (Double Asteroid Redirect Test) de la NASA et de l'ESA. Son but était pour rappel d’utiliser un impacteur pour dévier un astéroïde de sa trajectoire. La mission était un succès et, quelques mois plus tard, des données scientifiques ont été publiées.

La mission Hera doit se rendre sur place afin de mesurer avec une plus grande précision les dégâts de cette collision. Comme prévu, elle vient de décoller à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX et se dirige vers le seul astéroïde « dont l’orbite a été modifiée par une intervention humaine ».

But de la manœuvre : « résoudre les derniers mystères liés à sa déviation ». Il faudra encore être patient puisque l’arrivée sur place est prévue pour 2026. Avant cela, une manœuvre d’assistance gravitationnelle aux environs de Mars est prévue en mars 2025.

L’Agence spatiale européenne (ESA) explique que « cette mission s'inscrit dans une ambition plus large visant à transformer les impacts d’astéroïdes en une nouvelle catégorie de catastrophes naturelles, évitables ». Si aucune menace n’a pour le moment été détectée, les agences spatiales européenne et américaine ne voudraient pas être prises au dépourvu en cas d’un astéroïde destructeur de monde.

« Hera réalisera également des expériences technologiques complexes dans l’espace profond, dont le déploiement de deux CubeSats qui permettront d’obtenir des données scientifiques supplémentaires. La sonde principale tentera également une navigation "autonome" autour des astéroïdes au moyen d’un suivi visuel », ajoute l’ESA.

Le 08 octobre 2024 à 08h58

Défense planétaire : Hera est en route vers l’astéroïde dévié Didymos

Un bug dans Word peut entrainer la suppression d’un document après son enregistrement

Un bug dans Word peut entrainer la suppression d’un document après son enregistrement

Le 08 octobre 2024 à 08h06

Dans un billet de blog (via Neowin), Microsoft explique que « les fichiers Word enregistrés localement avec une extension en majuscules ou un # dans le nom peuvent être supprimés après l’enregistrement ». Les extensions .DOCX et .RTF sont donnés en exemple par l’éditeur, à la place de .docx et .rtf.

Selon les tests de Microsoft, le problème ne se produit que lorsque vous fermez Word et que l’application vous demande si vous voulez sauvegarder votre travail avant de quitter, pas lors d’un enregistrement manuel. Si le fichier est supprimé, vous devriez pouvoir le récupérer dans la corbeille.

Nos confrères ont pu reproduire le bug avec Office en version 2409. L’enquête est toujours en cours chez Microsoft pour l’instant.

Le 08 octobre 2024 à 08h06

Un bug dans Word peut entrainer la suppression d’un document après son enregistrement

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