Vers une généralisation de la reconnaissance faciale ?
Le 13 janvier 2020 à 09h08
2 min
Droit
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L'Internet des objets se banalise, au point qu'il devient de plus en plus difficile d'acheter une télévision qui ne soit pas connectée à Internet. Alfred Ng, journaliste à CNet, explique qu'un nombre croissant d'industriels espèrent faire de même avec la reconnaissance faciale dans les cinq prochaines années.
Visitant le CES 2020, il a eu la surprise de découvrir que Konami Gaming, fabricant de machines à sous, avait inséré sa photo dans son système de reconnaissance faciale, sans lui demander son avis au préalable, ce qui est légal aux États-Unis.
Pour la première fois cette année, le système de délivrance de badge du CES reposait aussi en partie sur la reconnaissance faciale. LG y a présenté une porte scannant le visage pour la déverrouiller, et une boîte de stockage de marijuana utilisant elle aussi la biométrie y a remporté un prix de l'innovation.
Un porte-parole de Konami a expliqué à Ng que cela permettait d'accélérer le temps d'enrôlement, passant de 1 minute 30 à 30 secondes, mais également que cela permettrait d'afficher des publicités ciblées en fonction du profil des utilisateurs. Au cours de l'interview, son porte-parole parlait des visages comme de « QR Codes ».
Konami lui a par ailleurs expliqué ne pas avoir d'employés spécifiquement chargés de la protection de la vie privée, mais des juristes chargés de s'assurer que ses systèmes respectent les standards a minima des lois et régulations telles que le RGPD.
À la fin de l'interview, Ng a demandé à ce que son profil, ainsi que toutes les données collectées par le système biométrique de fabricants de machines à sous soient effacés. À quoi les salariés de Konami ont répondu qu'ils allaient demander à leur prestataire de service biométrique d'effacer les données, mais qu'eux ne pouvaient pas le faire.
Le 13 janvier 2020 à 09h08
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 13/01/2020 à 09h33
Bon appétit bien sûr.
Le 13/01/2020 à 09h44
J’espère qu’un jours c’est eux qui prendront une faciale !
Le 13/01/2020 à 09h53
Mouahaha merci a toi frère d’Enku xD
Le 13/01/2020 à 10h16
Il faudrait que NXI (et la presse en général) arrive à trouver des termes différents pour différencier la technologie et l’utilisation des informations que l’on en fait. Ça rendrait le débat moins flou :
Exemple dans cet article on met au même niveau Konami qui stocke des données biométriques sans consentement et un fabricant de portes qui ouvre la porte à partir de donnés biométriques.
Hors ce n’est pas la reconnaissance biométrique ni sa généralisation en termes technologiques le centre du problème mais plutôt ce qu’il va advenir des donnés.
Par exemple une porte qui s’ouvre grâce à des donnés biométriques mais qui stocke les données de comparaison strictement en local (comme FaceID par ex) ne pose aucun problème (en dehors des problèmes de sécurité dus aux faux positifs.
Je ne sais pas si c’est le cas du truc présenté dans l’article, mais pour moi le cœur du débat sur la biométrie n’est pas la techno en elle même mais ce qu’on fait des donnés. Il peut donc être intéressant de trouver comment différencier ces choses plus précisément qu’avec « la reconnaissance faciale »
Le 13/01/2020 à 10h25
Quel monde merveilleux !
Le 13/01/2020 à 11h20
J’aime beaucoup la chute ^^
Le 13/01/2020 à 12h09
Quel pays merveilleux… plus j’en apprend moins il m’intéresse pour un éventuel voyage.
Le 13/01/2020 à 12h12
Ça donnerait presque envie de se payer une paire de lunettes de soleil réfléchissantes, mais c’est un coup à se retrouver fiché S dans quelques années vu les développements politiques actuels sur le sujet…
Le 13/01/2020 à 16h33
Le 13/01/2020 à 18h07
Le 13/01/2020 à 18h26
L’Internet des objets se banalise, au point qu’il devient de plus en plus difficile d’acheter une télévision qui ne soit pas connectée à Internet.
Ouais ben c’est pas parce qu’on a une TV connectée qu’on est obligé de la brancher." />
Le 13/01/2020 à 19h15
Alfred-ng, journaliste open source à CNet
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Le 13/01/2020 à 19h21
À quoi les salariés de Konami ont répondu qu’ils allaient demander à leur prestataire de service biométrique d’effacer les données, mais qu’eux ne pouvaient pas le faire.
Je suis certain que les prestataires chinois/USA/Russes vont obtempérer, quand bien même ils auraient des contrats (ou accords, ou ordonnances) avec leur gouvernement respectif.
Le 14/01/2020 à 10h39
Au cours de l’interview, son porte-parole parlait des visages comme de « QR Codes ».
“Ce qui compte avant tout pour notre entreprise, c’est l’aspect humain de notre relation avec nos utilisateurs”
hmm… " />
(j’ignore si Konami a déjà spécifiquement affirmé cela à un moment ou un autre mais c’est un bullshit tellement récurrent que je prends peu de risques ;) )
Le 14/01/2020 à 20h08
À la fin de l’interview, Ng a demandé à ce que son profil, ainsi que toutes les données collectées par le système biométrique de fabricants de machines à sous soient effacés. À quoi les salariés de Konami ont répondu qu’ils allaient demander à leur prestataire de service biométrique d’effacer les données, mais qu’eux ne pouvaient pas le faire.
Autrement dit les données ont déjà été envoyées en live dans des bases de données basées “ailleurs” et sur lesquelles ils n’ont aucune prise, du coup il y a assez peu de chances que les demandes de suppression soit honorées.