Interviewée par L'Obs, Marlène Schiappa annonce la création d'une « unité de contre-discours républicain sur les réseaux sociaux. Elle sera sous l’autorité du Comité interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, désormais dirigé par le préfet Christian Gravel. Ce que nous voulons faire, c’est porter un discours de contre-propagande ».
Elle s'inspirera de la campagne « Stop Djihadisme », qui avait été lancée « avec des professionnels qui travaillent aujourd’hui dans mon équipe », mais qui n'avait pas, à l'époque, bénéficié des « arbitrages nécessaires » pour créer les « bataillons de community managers » qu'avait alors promis Manuel Valls.
La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté explique également qu'« avec Gérald Darmanin, nous souhaitons que la plateforme Pharos puisse être renforcée et travailler 24 heures sur 24, et inverser les choses : que ce soient aussi les réseaux sociaux eux-mêmes qui saisissent Pharos lorsqu’ils voient des contenus problématiques », et pas seulement les internautes.
En 2015, Manuel Valls avait déjà annoncé l’arrivée d’une « unité nationale de lutte contre la haine sur Internet ». Elle visait justement à pousser en avant « un contre-discours efficace » sur les réseaux sociaux. La même année, l’exécutif créait Stopdjihadisme.gouv.fr, site destiné à « décrypter les processus d’embrigadement » mais encore « déconstruire le discours tenu par les terroristes sur Internet et les réseaux sociaux ». Le compte Twitter associé n’a plus rien posté depuis le 22 mars…2018.
Commentaires (19)
#1
Investissez dans l’école, ça donnera de meilleurs résultats !!!!
#1.1
pas assez disruptif comme idée et puis les fonctionnaires sont juste des faignants, alors en recruter
#1.2
alors demandons aux élèves des lycées de le faire à la place des fonctionnaires qui n’en foutent pas une !!!
Pour être sérieux, je suis sure qu’ils savent ce qu’il faut faire ça, sauf qu’en terme de communication politique c’est “tout pourri l’école” et les fonctionnaires pas assez 2.0 !!! Il faut faire des plateformes et du social network !!!! Et mettre tout les fonctionnaires en auto-entrepreneur pour qui prennent leur destin En Marche !!!!
ILS ME RENDENT FOUT CES POLITICIENCS !!!!!!!!!!
#2
L’école est un gouffre sans fond et sans résultat.
Désormais il vaut mieux fermer une école et ouvrir une prison, on gagne du temps.
#2.1
Pfff la prison, quelle idée de petit calibre.
La vrai solution c’est la formation sous le drapeau et le peloton d’exécution. Tous unis dans une grande guerre républicaine formatrice d’une jeunesse forte et au fait des “vraies valeurs” (républicaines bien entendu).
J’ai bon là niveau disruptif
?
#3
Et donc ça veut dire quoi “ne pas bénéficier des « arbitrages nécessaires » ” ?
#4
Et produire des gens cultivés qui connaîtront relativement bien leurs droits? Mais ca va pas la tête?
“Il n’y a pas de budget pour ca”.
#5
Plus sérieusement en cette période ou la crédibilité de la parole d’état est presque nulle (sinon très mauvaise), je doute que ressusciter « Stop Djihadisme » (dont Christian Gravel était déjà responsable…) aie un quelconque effet
Enfin hormis d’un point de vu électoraliste, mais ce n’est bien évidemment pas le but de nos dirigeants
#6
Toujours amusants de voir nos raleurs professionnels venir donner leur “point de vue”.
Hint: l’école permet d’apprendre et de connaitre ses droits
et ses devoirsMais c’est tellement ringard les devoirs dans une société basée sur la vision à court terme de son nombril.
#6.1
Carbier et son rééquilibrage à droite toute
Bon sinon je suis d’accord à 100%. On oublie de dire que les droits s’accompagnent de devoir. Je m’arrête là…
#6.2
pour une fois qu’on est d’accord avec Carbier .. faut sortir le champagne
#7
= propagandastaffel
#8
Il ne devraient pas se baser sur l’expérience StopDjihadisme. Jamais le gouvernement ne s’est donné les moyens avec ça. Mais le plus important est que le gouvernrment de l’époque n’a jamais été vraiment capable de désigner la cible de la communication : les djihadistes eux mêmes, les familles etc. Et pour quelle but ? Instaurer un dialogue ? Mettre en place des parcours de « déradicalisation » avec des interlocuteurs ne faisant pas consensus ? De mémoire, l’équivalent britannique était plus clair et actif.
#9
C’est marrant car en même temps shiapa + darmanin sont à fond dans la propagande vis à vis du cannabis. Méfions nous de ces deux la !
#10
Si les personnes recrutées sont compétentes ça peut être un moyen comme un autre de porter un contre discours - j’imagine des personnes actives sur un certain nombre de sites ou forums connus pour les échanges inappropriés.
Après, il ne faut pas se voiler la face, il s’agit clairement de faire de la propagande, qui serait pour le coup d’Etat. Ca rappelle un peu un autre époque.
L’école devrait être une partie de solution, mais malheureusement à très long terme, et il n’est pas certain que les profs accepteraient de jouer le jeu s’ils risquent leur tête… Avec un maillage associatif local et des actions en lien avec les imams - ceux qui sont actifs en France actuellement sont pour beaucoup formés en Turquie, au Qatar ou en Arabie Saoudite, pas sûr qu’ils soient du genre à laisser à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu…
Bref, beaucoup de boulot, souvent à long terme. Et là, le bât blesse, ça dépasse un mandat…
#11
Le jour où je voterai à droite, je t’enverrai un télégramme.
Ou alors tu fais partie de ces Marseillais pour qui Lyon c’est le début du ch’nord
#11.1
Ah non c’est ballot moi je fais partie de ces toulousains qui pensent qu’après Bordeaux c’est le nord
#12
Trop tard, les jeunesses macroniennes ont déjà été créées
#13
Alors que le nord démarre à Avignon (Montauban ou Albi pour vous)