Un sénateur veut sanctionner le référencement et l’apologie de la zoopornographie en ligne
Le 16 septembre 2021 à 08h26
3 min
Droit
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« Les moteurs de recherche permettent de rendre visibles les images zoopornographiques. Sans leur présence, un public non averti, comme des mineurs, a beaucoup moins de possibilités d’accéder à ces images ».
« Le déréférencement par Google de certains contenus zoopornographiques a été très efficace pour diminuer la visibilité de certains sites internet. Ce qui aujourd’hui relève de la bonne volonté temporaire des moteurs de recherche doit dorénavant devenir une obligation pour eux ».
Voilà l’exposé des motifs de l’amendement d’Arnaud Bazin, en perspective de l’examen en commission du projet de loi contre la maltraitance animale. L’élu entend ainsi punir de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende le simple fait « de référencer » dans un moteur de recherche des images de sévices graves, d’actes de cruauté et de sévices à caractère sexuel envers un animal.
Dans cet autre amendement, le même veut étendre notamment l’article 227 - 24 du Code pénal à la zoopornographie. Adoptée, cette extension devrait permettre le blocage de ces sites, soit via le CSA soit directement devant la justice, si ces contenus sont « susceptibles d'être vus ou perçus par un mineur ».
Dans le COM-87, il voudrait réprimer le fait de « consulter habituellement » ces contenus. L’amende pénale serait de 3 000 euros. « Ce dispositif exclut les individus ayant uniquement consulté des vidéos pornographiques légales sur un site pornographique légal, mais temporairement et très marginalement parasité par des contenus zoophiles illégaux postés par des tiers ».
Au COM-83, il propose cette fois de « sanctionner les sites Internet qui proposent des « petites annonces » (…) d’offres sexuelles avec des animaux ». Pour le sénateur Bazin, « le site Internet a mis à disposition les moyens nécessaires pouvant conduire à la commission des infractions. Il doit en répondre devant la justice ».
Même régime à l’encontre de ceux qui font l’apologie de la zoophilie. Cela permettrait de frapper ceux qui interviennent dans « les forums de zoophiles » pour justifier « par écrit, les actes sexuels accomplis avec ou envers des animaux ».
Le projet de loi sera examiné en séance publique les 30 septembre et 1er octobre 2021.
Le 16 septembre 2021 à 08h26
Commentaires (32)
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Abonnez-vousLe 16/09/2021 à 08h30
Faudra bien définir ce qu’est un animal. Biologiquement, l’humain en est un.
Le 17/09/2021 à 08h22
Il y a des ouvrages que l’on nomme “dictionnaire” pour cela. Il en existe encore en papier : c’est gros, lourd, et en plus il faut payer pour en avoir un (sauf si vous courrez très très vite !). Ils permettent d’éviter de raconter un peu n’importe quoi. Dans Le Robert :
Être vivant organisé, doué de sensibilité et qui (en général) peut se mouvoir (opposé aux végétaux).
Être vivant non végétal, ne possédant pas les caractéristiques de l’espèce humaine. Animaux inférieurs, supérieurs (dans l’évolution des espèces). Animaux sauvages, domestiques. Animaux de compagnie. Étude des animaux.
Et le proverbe dit qu’il fait mieux recevoir le Petit Larousse sur la tête qu’un gros Robert dans le
Le 16/09/2021 à 08h40
Un chêne est un arbre. De là à le confondre avec un sapin parce que c’est aussi un arbre….
Le 16/09/2021 à 10h08
On parle de loi ici. Si les choses ne sont pas TRES claire c’est problématique.
Le 16/09/2021 à 09h13
C’est vrai que c’est vraiment la priorité la plus urgente du moment (et je dis ça sans vouloir minimiser la maltraitance animale)…
Je veux pas savoir à quoi ressemble son historique de recherches, à ce sénateur, mais je sais quand même qu’on ne tombe pas par hasard sur des images zoophiles au détour d’une recherche d’images innocente. Donc, déjà, le type, il est pas très clair et je sens qu’encore une fois, on a affaire à un détraqué qui veut criminaliser (encore plus) une chose qui le fait triquer, style « je veux interdire aux autres ce qui me fait plaisir à moi », bien hypocrite.
Parce que je sais pas, mais j’ai pas vraiment l’impression que la première envie chez les mineurs sur Internet, ce soit d’aller regarder des animaux se faire violer par des humains.
Le 16/09/2021 à 09h19
Violer ? Ca se trouve ils kiffent, personne n’en sait rien
Enfin bon, effectivement on ne tombe pas sur du zooporn par hasard. Autant sur du porn “classique” je veux bien qua ca puisse arriver (genre on recherche un documentaire de la BBC et hop), autant du zooporn…
Le 16/09/2021 à 09h25
Et puis il faut se méfier avec ce genre de lois qui, même si ca semble partir d’un bon sentiment, peuvent très vite et très facilement être utilisées hors de leur contexte premier.
Par exemple, si on écoute les folles de L214, StopBoucherie, etc., insémination artificielle des vaches (avec le bras dans le fondement, donc), c’est un viol et donc un sévice grave.
Donc on pourrait détourner ces lois pour empêcher le référencement et le visionnage à des fins éducatives de cette pratique.
Ce n’est qu’un exemple, il doit bien y en avoir d’autres..
Le 16/09/2021 à 09h29
Oui, quand tu as fait une telle recherche…
Le 16/09/2021 à 09h55
Je voulais montrer a mon chien des vidéos de sexe qui lui conviennent, et je suis tombé sur du sexe inter espèce… je ne m’attendais pas à ça !
Bon du coup on était tout les deux contents.
Le 16/09/2021 à 09h53
On a pas eu une brève équivalente récemment ?
Il y a comme un air de déjà vu.
C’est peut être l’illustration.
Le 16/09/2021 à 10h19
J’allais commenter que j’avais l’impression que cette news revenait chaque année, du coup j’ai vérifié
16/12/2021 Les députés s’attaquent à la zoopornographie en ligne (exactement la même image)
19/02/2020 Vers une loi contre la zoophilie, notamment sur Internet ?
J’ai l’impression que c’est un sujet utilisé pour faire parler de soi et c’est difficile d’avoir un “bad buzz” à cause de ça.
Le 16/09/2021 à 10h18
Bientôt LGBTZ ?
Le 16/09/2021 à 10h22
Cela n’a pas de sens. La limite est claire entre humains et non humains du point e vue de la lois
Le 16/09/2021 à 10h47
Attention. Il ne faut pas confondre identité d’espèce et expression d’espèce…
Le 16/09/2021 à 10h53
J’ai saisir la peine d’emprisonnement.
Autant une amende sur une personne morale, mais ils vont emprisonné qui? Le créateur du moteur de recherche, ses assistants ??
Le 16/09/2021 à 10h53
Pourtant accessible aux mineur.e.s non accompagné.e.s
Le 16/09/2021 à 11h33
Bientôt on ne pourra plus se taper des thons :(
Le 16/09/2021 à 11h35
Ni s’occuper des chattes !
Le 16/09/2021 à 11h42
Ni se taper une grosse vache
Le 16/09/2021 à 11h42
J’étais mineur quand je l’ai vu. J’ai beaucoup ri
Le 16/09/2021 à 11h43
Ou gentillement s’occuper des cochonnes.
Le 16/09/2021 à 17h18
Tout ça c’est pour les porcs
Le 16/09/2021 à 11h51
C’est bien un viol sauf si c’est fait a la fistiniere.
Le 16/09/2021 à 13h14
C’est contraire à internet !
Internet is for porn and cats videos.
Le 16/09/2021 à 14h30
Vraiment une priorité absolue que ceci…
Alors je sais pas ce qu’ils font à leur Google pour trouver autant de contenu de ce style…
A les entendre tous autant qu’ils sont, une recherche Google c’est sur 10 résultats:
1 pub, 3 sites XXX, 3 sites pédo, 2 site zooporno, et un site islamo-terro ^^!
Faut activer le safesearch à un moment.
Et puis mettre la navigation privée pour aller consulter ce genre de contenu, sinon Google il thésaurise sur les recherches et pages visitées.
C’est peut-être ça le fond du pb en fait.
Encore un bug d’interface chaise-clavier.
Le 16/09/2021 à 15h56
Ca faire plaisir de voir un sénateur qui s’occupe des vrais problèmes.
Le 16/09/2021 à 16h53
Ça c’est de la senatoriphilie
Le 17/09/2021 à 07h15
Comme certains l’ont relevé:
https://www.senat.fr/amendements/commissions/2020-2021/326/Amdt_COM-85.html
tout va bien
Le 17/09/2021 à 10h05
Bref, c’est de la muscidophilie.
Le 17/09/2021 à 10h54
C’est pas faux
Le 17/09/2021 à 23h43
Allez, le rappel : la navigation privée ne sert qu’à une seule chose : ne pas laisser de traces de ton côté quand tu fermes l’onglet/la fenêtre. Mais côté serveur distant, ça ne change absolument rien : Google, il fait sa popote tout pareil de son côté. Seulement, tu ne retrouveras pas le contenu de ta navigation « privée » dans l’historique et le cache du navigateur, ni dans la liste des cookies enregistrés ; et ça ne réutilise aucun élément du cache, ni cookie venant d’une fenêtre normale. Mais ça ne fait pas plus que ça.
Dingue, qu’il faille encore le rappeler, alors que c’est pourtant expliqué en toutes lettres à chaque fois qu’on ouvre une fenêtre de navigation « privée », et ce dans tous les navigateurs…
Le 19/09/2021 à 06h34
Oui je n’ai pas été assez précis, je parlais bien de l’analyse des cookies tiers.
Pour la consultation ça ne change rien effectivement, si tu vas sur le site en navigation privées ou pas c’est journalisé et exploité.
La navigation privée limite, autant que je sache, l’exploitation du cache.
Bon j’imagine bien que Google a trouvé d’autre moyen de contourner la navigation privée, mais c’est toujours un plus et pas forcément un mauvais réflexe.