Un chef de la mafia italienne en fuite depuis 20 ans a été retrouvé dans une ville espagnole après avoir été repéré sur Google Street View, rapporte The Guardian.
Gioacchino Gammino, 61 ans, un meurtrier figurant parmi les gangsters les plus recherchés d'Italie, avait été potentiellement identifié sur Street View. Mais c'est une photo sur la page Facebook du restaurant qu'il avait ouvert qui a confirmé son identité.
Il était en effet reconnaissable à la cicatrice sur le côté gauche de son menton. Le menu du restaurant comprenait par ailleurs un plat appelé Cena Siciliana, ou dîner sicilien.
Après 20 ans passés dans la clandestinité, Gammino pensait avoir réussi à rompre tous ses liens avec la Sicile. Lors de son arrestation, il aurait dit à la police : « Comment m'avez-vous trouvé ? Je n'ai même pas appelé ma famille depuis 10 ans ! »
Ce n'est pas la première fois qu'un fugitif de la mafia est capturé à l'aide du Web, rappelle The Guardian. En mars de l'année dernière, Marc Feren Claude Biart avait été capturé dans les Caraïbes après être apparu dans des vidéos de cuisine sur YouTube.
Bien que les vidéos de lui faisant étalage de ses talents de cuisinier n'aient jamais montré son visage, la police avait précisé qu'il avait été trahi par les tatouages distinctifs sur son corps.
Commentaires (17)
#1
Il a réussi à ouvrir un restaurant?
#2
Ca fait pas rêver quand même !
Arriver à 60 piges sans famille dans un pays étranger, quelle triste vie.
Quand on dit que le crime ne paye pas.
Il aurait au moins pu changer de visage pour être peinard ! Nicolas Cage, lui y a pensé !
#2.1
Ça dépend du pays et de la famille :)
#2.2
Au final, si l’on peut devenir très riche et ne jamais être tranquille, à quoi bon effectivement.
Ce qui m’interpelle, c’est la 2ème histoire de l’article, j’ai un doute que la police suit des cours de cuisine provenant des Caraïbes, ce qui pourrait (au conditionnel) laisser penser à une IA très balèze pour identifier des signes distinctifs sur le net.
#3
Avis aux amateurs de tatouages… Ne pas trop se comporter comme un rebelle et se mettre à violer les lois en dissimulant son visage. Il faudra se contenter d’être un⋅e tatoué⋅e à sa mémère (rendre cette expression inclusive cohérente en utilisant le point médian serait un authentique cauchemar − s⋅a⋅on m⋅p⋅é⋅m⋅p⋅ère ? À côté de ça les expressions régulières c’est du gâteau).
[édit :ajout]
#4
IA balèze ou simple délation de quelqu’un qui l’a reconnu de cette façon.
#4.1
Exact, il se peut (et ce serait bien plus probable) qu’il y ait eu des éléments humains qui l’ont trahi, plutôt que l’IA qui “trouve tout”. Sur le coup en lisant l’article ”… la police avait précisé qu’il avait été trahi par les tatouages…” je me suis dit “waouh !”.
Oui merci beaucoup, c’est bienveillant de ta part d’avoir fait la remarque, je parlais bien sur second cas de l’article.
#5
Peut-il porter plainte contre google qui n’a pas flouté son visage ? Non respect de la vie privée.
J’ai été photographié par une google car (que j’ai vue sur le moment) et mon visage a été flouté. Je suis malgré tout assez reconnaissable par mes proches : vêtements, crane dégarni, allure générale. Je laisse ces 2 photos parce que je trouve ça fun, mais je ne suis pas un mafieux en cavale.
#5.1
Non, car apparemment, c’est à partir de la photo floutée de Street Map qu’ils l’ont retrouvé.
#5.2
C’est vrai que la photo était floutée. Ce n’était pas évident sur celle que j’ai vue hier sur un site web.
Mais en lisant le commentaire de ::1, on voit qu’il l’ont trouvé que cette photo lui ressemblait puis qu’ils ont fini par tomber sur une photo de lui sur Facebook.
On voit bien que le floutage du seul visage par google ne suffit pas à protéger la vie privée, que ce soit par cet exemple ou ce que je raconte plus haut sur une photo de moi-même.
Le floutage n’étant pas suffisant, on peut essayer de les attaquer.
Ah bon, comment sais-tu ça ?
#5.3
En même temps, porter plainte auprès de google parce qu’on pourrait reconnaitre ta tête de mafieux… comment dire ?
#6
<>
<<The navigation tool, accessible through Google Maps, had captured an image of two men chatting outside a fruit and vegetable shop called El Huerto de Manu, or Manu’s Garden, in Galapagar. Police believed one of the men closely resembled Gammino, but his identity was only confirmed when they came across a listing for a nearby restaurant called La Cocina de Manu or Manu’s Kitchen.
The shop and the restaurant are now closed, but the police found a photo of Gammino, dressed in his chef’s garb, on a still-existing Facebook page for La Cocina de Manu. He was recognisable by the scar on the left side of his chin. The restaurant’s menu included a dish called Cena Siciliana or Sicilian dinner.>>
vous planez à dix miles, la police italienne n’a pas de bot traceur ultra-sophistiqué-puissant à en dessiner des sourires pour identifier les mafieux en passant les images google au peigne fin..
la méthode a été beaucoup plus simple : cela a pris énormément de temps (des mois) pour aboutir à sa localisation imprécise, puis quelques enquêteurs, du temps et des renseignements ont abouti à ce résultat.. mais ca s’est pas fait en deux semaines, malgré la directivité de l’article. C’est simplement souligner la beauté des outils numériques pour arriver à une telle situation cocasse, insolite et inédite =)
#7
il parle de Marc Feren Claude Biart, pas de gammino…
#8
C’est ce que disent tous les mafieux en cavale
#9
Il peut aussi y avoir un effet de réseau, pour peu que une ou deux personnes avec qui a avait gardé contact est liké ou partagé la vidéo et de proche en proche ça peut rapidement remonter dans les flux de personnes le recherchant et reconnaisse les tatouages (et possiblement aussi la voix, la vidéo n’étant probablement pas muette…).
Ou alors c’est juste deux exemples qui démontre que les enquêteurs sont très portés sur les resto et la cuisine ;-p
#10
lEs autres articles disent que la police / les polices soupçonnait déjà la ville où il était ce qui a facilité les recherches sur Gmaps pour éviter à fouiller tout le pays :o
Par ailleurs ces mêmes articles parlent de magasin de fruits et légumes et de restaurants en tant que propriétaire ( mais bon c’était peut être juste là où la photo est prise ) ah les journalistes ..
#11
Il aurait dû se planquer en Allemagne : là, Google Street View est carrément interdit sur tout le territoire. Ils l’auraient jamais retrouvé (par ce moyen, en tout cas).