Stéphane Richard : « contre l’exclusion de Huawei », mais en faveur de règles claires
Le 24 janvier 2020 à 09h15
2 min
Société numérique
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Cette ligne de conduite n’est pas surprenante de la part du patron d’Orange puisqu’il l’avait déjà tenue devant la Commission des affaires économiques du Sénat il y a un mois seulement (notre compte rendu).
Il rappelait en effet que, « en France, tout ce qui est cœur de réseau ne se fait pas avec Huawei, ni avec aucun Chinois, ce sont des fournisseurs américains en l’occurrence ». Il ajoutait : « Les questions de sécurité des données sont plus sensibles sur les cœurs de réseau. Nous estimons – nous ce n’est pas Orange mais toute l’industrie mondiale – qu’elle n’existe absolument pas sur la partie radio ».
Il étayait son propos : « Cette espèce de mythe de "j’ai une antenne qui a été fabriquée en Chine donc il doit y avoir un micro dessus qui fait que toutes mes conversations sont écoutées quelque part au parti communiste chinois" est une foutaise totale ».
Stéphane Richard est pour la mise en place de règles au niveau européen, mais elles ne doivent pas conduire à un veto de facto de Huawei : cela « irait à l'encontre des intérêts de l'Union européenne et causerait des problèmes majeurs à la plupart des opérateurs de l'UE », rapporte Reuters.
Le 24 janvier 2020 à 09h15
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 24/01/2020 à 09h50
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Censure_d%27Internet_en_r%C3%A9publique_populaire_de_Chine
C’est pas d’être écouté par les “communistes” que l’on craint, c’est d’être écouté, filtré et bridé par les capitalistes de notre pays…
Quand tu vois comment ça s’est passé en Chine, et comment c’est en train de légiférer en France, le schéma est le même, en un peu moins brutal.
Le 24/01/2020 à 11h01
Il a très certainement raison sur l’absence de risque d’écoute par les Chinois du FBI néanmoins, quand il dit « Les questions de sécurité des données sont plus sensibles sur les cœurs de réseau. Nous estimons – nous ce n’est pas Orange mais toute l’industrie mondiale – qu’elle n’existe absolument pas sur la partie radio », c’est assez cocasse vu le niveau de sécurité moisi sur le réseau mobile…
Le 24/01/2020 à 13h10
C’est beaucoup moins risqué de dédoubler le trafic sur les cables sous-marins, qui font partie du backbone, que de déployer un logiciel espion sur des millions d’antennes.
Et snowden a déjà indiqué que la NSA le faisait déjà et Yantar le fait aussi pour la Russie.
Le 24/01/2020 à 13h13
(je suis peut-être parano) L’écoute est une chose, mais une porte dérobée qui s’occupe d’arrêter ou de ralentir tout le cœur de réseau d’un opérateur grâce à un élément caché, c’est une possibilité…
Le 24/01/2020 à 13h33
Si ça a pas trop changé c’est quasi que de l’américain en backbone (cisco, juniper) et un peu de français (alcaltel) pour des raisons politiques.
Et y’a d’autres moyens bien plus simple pour paralyser l’internet français, coup de “pelle” sur les câbles sous-marins, routes BGP fausses (même si je crois qu’aujourd’hui on peut s’en prémunir), DDOS un peu sophistiqué, etc….
Truc tout con mais si t’arrive à rendre inaccessible les DNS d’orange tu paralyse une part importante de l’internet français.
Le 24/01/2020 à 16h53
« en France, tout ce qui est cœur de réseau ne se fait pas avec Huawei, ni avec aucun Chinois, ce sont des fournisseurs américains en l’occurrence ». C’est sensé nous rassurer ? " />
Le 24/01/2020 à 17h38
Ce qui est cocasse, c’est que tu ne parles pas de 5G.
Le 24/01/2020 à 17h40
C’est bô comme Trump qui dit qu’il refuse que qui que ce soit puisse écouter les conversations des citoyens américains.
Le 24/01/2020 à 17h48
Le 24/01/2020 à 17h52
En 5G?
Le 24/01/2020 à 17h57
Le 24/01/2020 à 18h18
ni avec aucun Chinois, ce sont des fournisseurs américains en l’occurrence
Aux USA, ils n’ont plus le cloud act et patriot act ?
Le 24/01/2020 à 18h42
Le 24/01/2020 à 18h54
Le 24/01/2020 à 19h01
Pour ce qui est de l’IMSI, puisque c’est ton exemple, sa transmission est chiffrée en 5G. Et c’est protocolaire.
Les opérateurs de télécommunications sont des OIV. Ce ne sont pas eux qui décident des niveaux de chiffrement des communications qui leurs sont confiées.
Le 24/01/2020 à 21h10
Le 25/01/2020 à 05h08
Il parle de 5G.
Le 25/01/2020 à 10h05
5G ou pas si il y a des systèmes de détection il est possible de déceler les imsi et les abus du SS7. Après cette information est gardée secrète pour cause de “on a pas d’autre idée chef pour se simplifier la vie et celle des clients”.
Le 25/01/2020 à 19h19
Pour ceux que le sujet intéresseraient sérieusement, au lieu de présomptions obscures, tant la réalité des protocoles que toutes les réglementations encadrant les télécoms sont publiques.
“5G ou pas”, juste une négation de la réalité.
Le 25/01/2020 à 23h05
J’ironisais…
Mais je crains ne pas me tromper. La réalité des protocoles ne change pas le problème que M.Richard évoque d’ailleurs…
Stéphane Richard est pour la mise en place de règles au niveau européen, mais elles ne doivent pas conduire à un veto de facto de Huawei : cela « irait à l’encontre des intérêts de l’Union européenne et causerait des problèmes majeurs à la plupart des opérateurs de l’UE », rapporte Reuters.
Il n’existe aucun encart qui définit les limite entre gestion légitime de réseau, accès aux données de connexion, filtrage pour motif de “sécurité” dans le RGPD.
Si je signe un contrat demain à la boutique Orange du coin ces informations sont curieusement absentes du contrat. Les conseillers ? Des incompétents dans 2⁄3 des cas…
Hors qu’il serait pourtant pratique de les lire, ces informations. Après tout c’est même pas moi qui le dit c’est l’ANSII… donc en effet c’est très obscure, mais pas pour tout le monde une fois de plus et c’est bien le vrai problème, 5G ou pas. " />
Le 26/01/2020 à 11h27
De ce que j’en comprend (mais bon, je sais pas trop si Stéphane Richard sait toujours où il veut en venir, même si il lui arrive de dire des trucs sensés) il explique (maladroitement) que la partie « radio » ( = la couche physique du modèle OSI) n’a pas besoin de sécurité.
En ce sens il a raison, ce qui compte c’est la sécurité sur les couches supérieures.
En gros utiliser du huawei ou du NSA-technologies pour la partie radio ( = émetteurs, amplificateurs, antennes) n’a aucun impact : il ne s’agit que de transformateurs de signaux physiques complètement ignorants du signal qu’ils transportent. D’une parce qu’ils ne peuvent même pas le décoder (chiffrement) de deux parce que ce ne sont pas des équipements « connectés ».
Le 26/01/2020 à 20h41
Et essayer de développer un savoir faire français? Ah non pardon, c’est surement plus “rentable” d’acheter des banques en afrique.