Selon le Haut Conseil à l’égalité, les plateformes réagissent peu aux menaces contre les femmes
Le 08 février 2018 à 09h37
1 min
Droit
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Dans un rapport remis hier à Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État au Numérique. il pointe le taux très bas de réponse aux signalements envoyés à Facebook, Twitter et YouTube.
Selon l'essai, mené avec Féministes contre le cyberharcèlement , la Fondation des femmes et En avant toutes en juin et juillet, seuls 8 % des 545 contenus remontés ont été supprimés. Twitter en a supprimé 13 %, Facebook 11 % et YouTube n'en a supprimé aucun, selon leur constat. Les menaces de violences crédibles seraient systématiquement retirées par Facebook, contrairement au reste.
Selon un rapport de l'ONU Femmes de 2015, cité sans grands détails par l'institution française, 73 % des femmes interrogées déclaraient subir des violences en ligne, dont 18 % sous une forme grave. Selon une étude OpinionWay de 2017, citée dans le rapport du HCE, « 8 % des personnes interrogées, âgées de 18 ans ou plus, ou l’un.e de leurs proches, ont déjà subi du cybersexisme, dont 10 % des femmes et 6 % des hommes ».
Le HCE pointe surtout un corpus juridique fourni mais peu utilisé, ainsi qu'une modération des plateformes aux critères trop flous pour être compréhensibles.
Le 08 février 2018 à 09h37
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 08/02/2018 à 14h07
y’a bien une citation qui parle de cybersexisme, mais effectivement je n’ai retenu que ça." />
Le 08/02/2018 à 14h49
8 % des personnes interrogées, âgées de 18 ans ou plus, ou l’un.e de leurs proches, ont déjà subi du cybersexisme
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Et quel est le problème avec une formulation parfaitement française comme “8% des personnes interrogées, âgées de 18 ans ou plus, ou de leur entourage, ont déjà subi du cybersexisme” ?
C’est sexiste d’écrire de manière neutre ? Il faut forcément rajouter un genre pour dire “on fait on s’en fiche du genre” ?
Le 08/02/2018 à 16h29
Le 08/02/2018 à 16h41
Certes.
Cela dit, pour parler d’un réseau social que je connais bien, spécialisé dans le travail de la laine en gros, qui comporte une forte dominante de femmes, à savoir Ravelry, les gens sont courtois entre eux. Il n’y a pas de cyber harcèlement, ça ne passerait tout simplement pas et pas du fait d’une modération d’ailleurs. Il est arrivé que des messieurs se plaignent d’être néantisés quand on ne s’adresse qu’aux femmes. :-)
Mais c’est un réseau social spécialisé et les trolleurs hargneux n’y vont pas.
Le 09/02/2018 à 08h35
Le 09/02/2018 à 08h35
J’ai jamais compris quel sens ça avait de donner des stats genrés en ne citant qu’un seul genre.
“73 % des femmes interrogées déclaraient subir des violences en ligne, dont 18 % sous une forme grave”
Mais combien pour les hommes? 25%, 73%, 95%? C’est pas du tout la même interprétation!
Le 09/02/2018 à 10h18
Comment le “vrai neutre” déclinera les adjectifs ? très certainement au genre non-marqué à mon avis (ça n’aura aucun sens de complexifier les mots en ajoutant une marque du neutre, qui du coup n’a plus son rôle de neutre car il se marque).
Quid de l’œuf et de la poule, ces règles ont-elles été dicté avant ou après l’usage. Ces règle n’ont-elles pas été justement écrite ainsi pour justifier l’usage ?
Si je me souvient bien de mes cours, en espagnol on utilise la même règle du “masculin l’emporte sur le féminin”, et j’imagine que ça doit être le cas dans de nombreuses langues latins et patois régionales. Si c’est le cas, ça me ferait plutôt dire que cette règles était donc plutôt appliqué dans le peuple (qui en avait rien à cirer des lettrés de l’époque) et que l’on a une vision biaisé de par le fait que les seules écrit était ceux des lettrés plutôt aisée, instruit et très attaché au latin (la bible devait avoir sa version “officiel” avec son “latin de la bible”).
Le 09/02/2018 à 13h17
Le 09/02/2018 à 15h12
Pour le rapprochement entre le neutre et le masculin, c’est simplement que dans le latin vulgaire, celui parlé par les soldats romains et le peuple en général, la langue a énormément altéré les déclinaison au point de les faire disparaitre (l’ordre des mots a remplacer la déclinaison) et de ce fait, les déclinaisons des mot majoritairement neutre s’est retrouvé rapproché des déclinaison des mots majoritairement masculine.
Pour ce qui est de l’accord de proximité,ça semble être beaucoup plus compliqué que ça. C’était à l’origine aussi bien en grec qu’en latin un usage minoritaire dans une cas bien particulier.
Du coup, la fameuse “noblesse du masculin” édicté au XVIIIième siècle serait du coup une justification à postériori lorsqu’il à fallu normaliser la langue.
Le 12/02/2018 à 08h54
Article intéressant, même si l’homme de paille concernant la position de l’Académie à la fin de l’article dessert le propos.
Reste un point à éclaircir pour moi : pourquoi, si le masculin comme neutre était l’usage, la règle afférente a-t-elle été si critiquée lors de sa formulation par l’Académie ? Les écrits de l’époque montre que la position était disputée, qu’est-ce qui justifie ça si c’était de fait déjà la règle ? " />
Le 12/02/2018 à 09h55
Il faut voir, ça a été discuté sur quel point ?
On est pas à l’abri qu’un des vieux de l’académie ait souhaité conserver la langue dans toute sa complexité au lieu de faire une règle unique (comment ça, une règle sans exception en français ?!).
Le 12/02/2018 à 14h42
Dans cet article de Wikipédia, on lit:
Dans ce contexte[de normalisation du français par l’Académie], la masculinisation qui ne représente qu’une partie des nouvelles règles imposées ne fait pas d’emblée consensus et provoque de grands débats.
On retrouve aussi des citations indiquant qu’à minima les femmes de la cours n’avaient pas l’usage du masculin comme neutre et s’y opposaient, par exemple :
Néanmoins, puisque toutes les femmes aux lieux où l’on parle bien, disent la et non le, peut-être que l’usage l’emportera sur la raison, et que ce ne sera plus une faute.
Du coup, d’après l’article, ce n’est pas un vieux qui râle, c’est bien la population qui s’oppose à un changement (au moins partiel) d’usage.
Soit une source (au moins) se plante, soit il me manque un élément qui expliquerai un changement entre l’établissement initial du français et la fondation de l’Académie. Il est temps d’approfondir les recherches " />
Le 08/02/2018 à 10h08
Twitter en a supprimé 3 %, Facebook 11 % et YouTube n’en a supprimé aucun, selon leur constat.
J’espère qu’ils ont porté plainte/signalé en ligne les cas ignorés/refusés.
8 % des personnes interrogées, âgées de 18 ans ou plus, ou l’un.e de leurs proches, ont déjà subi du cybersexisme, dont 10 % des femmes et 6 % des hommes.
L’écart par rapport à la moyenne n’est pas si grand que cela. J’aurais pensé à nettement plus.
Il serait intéressant de connaître l’incertitude sur ce sondage.
Le 08/02/2018 à 10h29
Pfff, Surtout, est ce que les plaintes sont donnée de la même manière entre les hommes et les femmes. Déjà, rien qu’avec la première série de chiffre, j’ai mon alarme à scepticisme qui s’est déclenchée. Quand on y regarde de plus prêt, les chiffres données n’apportent pas beaucoup d’informations, il n’y a pratiquement pas d’outils de comparaison, et encore moins des comparaison exploitable (le double aveugle est un outil indispensable quand l’outil de mesure est imprécis comme un ressenti).
Le 08/02/2018 à 10h32
Du moment que ces plateformes laissent les millions de vidéos où on traite les femmes comme des biatchs du bétail, ça me va. " />
Le 08/02/2018 à 11h06
surtout qu’à mon avis ça dépend aussi de la plateforme utilisée.
par exemple entre NXI et les forums 18-25 de JV.com, il doit y avoir un monde en terme de sexisme.
du coup effectivement ces chiffres ne sont pas très parlants.
Le 08/02/2018 à 11h42
Le 08/02/2018 à 11h49
Les cybervictimes de cyberharcèlement ne peuvent pas mettre de cybercoupdepieddanslescouilles/ovaires " />
Le 08/02/2018 à 12h11
Régulièrement via Twitter je vois des tweets où des femmes reçoivent des avalanches de tweets injurieux, c’est effarant et je me demande à quoi ressemblent ces types en vrai, et comment ils s’expriment en face à face avec des femmes.
De temps en temps on en choppe et on en juge, ils font moins les malins (suis pacifique mais pour certains on aurait envie de rétablir le pilori pour pouvoir leur jeter des tomates pourries pendant quelques heures) :
https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/quand-des-trolls-tres-surs-deux-sur-twitt…
“Quand des trolls très sûrs d’eux sur Twitter s’excusent petitement devant la justice
Des auteurs anonymes de tweets islamophobes ou homophobes ont été démasqués par la police après le dépôt de plaintes. Devant la justice, ils se font bien plus petits que sur les réseaux sociaux. […]”
Le 08/02/2018 à 13h12
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Le 08/02/2018 à 13h48
Le 08/02/2018 à 13h54
En lisant, ils ne parlent pas du tout de sexisme, les propos (et le titre de la brève) peuvent te le faire penser, mais en lisant ça ne parle que de violence en général, et l’étude fait juste une rapide distinction entre homme et femme à un moment donné sans aller plus loin (en tout cas dans l’article). Tu remarqueras même l’écriture inclusive du communiqué.