Red Hat va licencier « un peu moins de 4 % » de ses employés

Red Hat va licencier « un peu moins de 4 % » de ses employés

Red Hat va licencier « un peu moins de 4 % » de ses employés

Red Hat va lui aussi licencier des centaines d'employés, révèle un e-mail de son PDG Matt Hicks consulté par WRAL News. Red Hat, qui avait été racheté par IBM pour 34 milliards de dollars en 2019, emploie 19 000 personnes dans le monde, dont 2 000 à son siège de Raleigh.

IBM avait certes annoncé la semaine passée que les revenus trimestriels de Red Hat avaient augmenté de 8 %, mais ces résultats sont « bien en deçà des performances récentes », relève WRAL. « Red Hat avait enregistré en moyenne une croissance des revenus d'au moins 15 %, chaque trimestre depuis qu'IBM l'a acheté en 2019 », avait de son côté noté le site d'informations financières Seeking Alpha.

Matt Hicks, qui a pris la tête de Red Hat en juillet dernier, précise dans son mail que les licenciements devraient toucher « un peu moins de 4 % » des employés de Red Hat, mais également que « nous ne toucherons pas aux postes directement liés à la vente aux clients ou à la fabrication de nos produits », rapporte WRAL : 

« Les indemnités de licenciement varient d'un pays à l'autre, mais M. Hicks a indiqué que les personnes touchées par les réductions d'effectifs recevront entre trois et six mois de salaire, des primes dues pour le premier trimestre et calculées au prorata pour le deuxième trimestre, ainsi que jusqu'à six mois de services de transition de carrière. »

Commentaires (14)


Navré pour les salariés.
C’est le cycle habituel post-rachat par IBM.
Matt Hicks a été nommé en 2022 et maintenant on applique l’écrémage pour les 3 prochaines années.
J’espère surtout que çà n’engendrera pas le départ non souhaité d’une partie des dev.


Surtout que le problème ce n’est pas que les licenciés eux même.



C’est aussi la peur générale d’y passer, entre ceux qui flippent, ceux qui vont se mettre la pression et ceux qui vont essayer de sauver leur cul en balançant les autres sous le train, et ceux qui vont perdre toute motivation ça peut pourrir de façon définitive l’ambiance d’une boite.



Selon la violence, ca peut même tuer l’image « positive » de la boite.



Autant quand tu bosses pour les GAFAM, même si il y a une sorte de bonne ambiance générale, tout le monde sait que ça reste du corporatisme. RedHat c’est sûrement le cas aussi faut pas se leurrer, mais de l’extérieur ça reste une boite qui a une image positive mais surtout prestigieuse.



Un poste d’ingénieur chez RedHat ça claque bien plus sur un CV que plein d’autres boîtes, y compris les GAFAM. Ce genre de réputation c’est difficile à créer et très facile à détruire.



Le coup des conditions variables par pays c’est aussi un mauvais signe, ça sent le plan de dégraissage au minimum légal alors qu’un plan de départ volontaire bien indemnisé aurait eu moins d’impact sur le moral. Donc ça pue les gens qui voudront pas partir, le harcèlement, les procès…



Je suis un peu triste que RedHat y passe :(


jpaul

Surtout que le problème ce n’est pas que les licenciés eux même.



C’est aussi la peur générale d’y passer, entre ceux qui flippent, ceux qui vont se mettre la pression et ceux qui vont essayer de sauver leur cul en balançant les autres sous le train, et ceux qui vont perdre toute motivation ça peut pourrir de façon définitive l’ambiance d’une boite.



Selon la violence, ca peut même tuer l’image « positive » de la boite.



Autant quand tu bosses pour les GAFAM, même si il y a une sorte de bonne ambiance générale, tout le monde sait que ça reste du corporatisme. RedHat c’est sûrement le cas aussi faut pas se leurrer, mais de l’extérieur ça reste une boite qui a une image positive mais surtout prestigieuse.



Un poste d’ingénieur chez RedHat ça claque bien plus sur un CV que plein d’autres boîtes, y compris les GAFAM. Ce genre de réputation c’est difficile à créer et très facile à détruire.



Le coup des conditions variables par pays c’est aussi un mauvais signe, ça sent le plan de dégraissage au minimum légal alors qu’un plan de départ volontaire bien indemnisé aurait eu moins d’impact sur le moral. Donc ça pue les gens qui voudront pas partir, le harcèlement, les procès…



Je suis un peu triste que RedHat y passe :(


Tout à fait en accord.
Cela va faire plus de 20 ans que je bosse avec\pour IBM et partenaires et, à chaque rachat, c’est la même méthode.



Le plus dommageable, c’est le retard pris dans le domaine du suivi et l’innovation suite à la mauvaise ambiance engendrée.


Cclaudic

Tout à fait en accord.
Cela va faire plus de 20 ans que je bosse avec\pour IBM et partenaires et, à chaque rachat, c’est la même méthode.



Le plus dommageable, c’est le retard pris dans le domaine du suivi et l’innovation suite à la mauvaise ambiance engendrée.


Je dirais par expérience que RedHat s’en est encore tiré à bon compte.



Perso, j’ai vécu une acquisition par IBM, et c’était lois d’être aussi civil.



revenus trimestriels de Red Hat avaient augmenté de 8 %




C’est toujours écœurant de lire ça: On gagne des sous, mais pas autant que prévu ; donc on licencie, ça fera remonter l’action.



Je ne suis pas certain que ce soit légal en France ? On peut justifier un PSE / licenciement tout en affichant des bénéfices ?


Les revenus ne veulent rien dire, un bon dirigeant regarde le futur pas le présent or les prévisions de business sont toutes à la baisse.



C’est comme si tu roulait sur une route à vive allure et que tu vois un mur devant, il faut freiner, pas attendre de prendre le mur, l’économie c’est pareil.



Red Hat va licencier « un peu moins de 4 % » de ses employés




Hiroshima a tué un peu moins de 0.2% de japonais



De l’art de minimiser les choses…


Permets-tu que je garde cette référence de minimisation ? Elle est top celle là :D



On sait quand la courbe s’infléchit, mais on ne sait pas jusqu’où: qui te dit que la courbe, partie de +15%, s’arrêtera à +8% ? Elle peut être à +1% le trimestre suivant si elle continue… et le trimestre d’après, c’est trop tard.



De plus, ça peut paraitre déplacé de licencier alors qu’on encaisse plus l’argent moins vite. Cependant, encaissement et bénéfices sont deux choses bien différentes (spoiler alert: Redhat gagne toujours de l’argent hein).



fofo9012 a dit:


C’est toujours écœurant de lire ça: On gagne des sous, mais pas autant que prévu ; donc on licencie, ça fera remonter l’action.



Je ne suis pas certain que ce soit légal en France ? On peut justifier un PSE / licenciement tout en affichant des bénéfices ?




Ca s’est déjà vu plusieurs fois, notamment chez Altice/SFR.


sacré croissance quand même par rapport aux chiffres lors du rachat, red hat a quand même un CA trimestriel de 34 milliards
https://www.channelnews.fr/red-hat-va-licencier-4-de-ses-effectifs-124604
je n’ai pas l’énergie pour trouver le résultat mais ça ne me semble pas le pire achat de société que j’ai vu



oursgris a dit:


sacré croissance quand même par rapport aux chiffres lors du rachat, red hat a quand même un CA trimestriel de 34 milliards




CA de 3,4 milliards en 2018.
Avec un revenu net de 434 millions.



Cette source a fait une projection jusqu’en 2021, mais je crois que les chiffres sont fondus dans les résultats d’IBM.



34 Milliards c’est le montant du rachat en 2019.



Du coup … je me demande si ce n’est pas un mauvais investissement de la part d’IBM (d’un point de vue purement financier, il y a peut être eu de la synergie)



misocard a dit:


Du coup … je me demande si ce n’est pas un mauvais investissement de la part d’IBM (d’un point de vue purement financier, il y a peut être eu de la synergie)




C’était un geste désespéré d’IBM: toute la stratégie mise en avant avant ça par Ginny Rometty s’est vautrée d’une force…




  • le cloud: ils ont racheté Softlayer, ont aussi vendu une version mutilée d’openstack qu’ils ont dû abandonner car à force de bousiller les trucs, et bien on fini dans un cul de sac technique.

  • le mobile: se sont addossés à Apple … bref ils n’ont rien fait de tangible.

  • l’I.A. … ben du vieux Watson moisi à toutes les sauces

  • le quatrième, je ne me souviens même plus tellement c’était un succès… au pif je dirais big data.



Bref, IBM était lessivé et il ne lui restait plus que ses vaches à lait classiques (mainframe, GPFS, DB2, global services…) et un portefeuille applicatif suppliant une euthanasie rapide (en gros des solutions de merde à tous les niveaux)



S’ils ont cassé la tirelire pour racheter RedHat, c’était pour tenter de se rattraper aux branches… mais oh surprise, dans leur imbécilité ils ont commencé à packager l’application phare de RedHat, Openshift, en la fournissant gratos à l’achat d’autres technos vieillissantes et obsolètes, détruisant chez beaucoup la valeur perçue de la solution.



Bref, avec tout ça, pas de mystères, ils ne rentreront pas dans leurs frais assez vite.



RedHat méritait vraiment mieux.


Effectivement IBM ne me fait pas rêver en tant qu’utilisateur : Lotus Notes, Quick-R, Sametime (burk)


fofo9012

Effectivement IBM ne me fait pas rêver en tant qu’utilisateur : Lotus Notes, Quick-R, Sametime (burk)


En tant que system admin ou responsable sécurité non-plus:



IBM Tivoli monitoring + GSMA bluecare, qui en 2015 exigeait la désactivation de SElinux pour s’installer (ou quelqu’un connaissant SElinux pour permettre à l’installeur de charger des librairies dans des pages de mémoire rwx), ouvrait 16 ports réseaux en écoute avec une JVM obsolète tournant comme root…



Et question engineering en général, IBM a eu des moments super à la ramasse, avec GPFS sous linux où le software, en raison d’une éjection précoce de cerveau chez les devs, utilisait des pages physiques de mémoire au lieu d’utiliser des pages de mémoire virtuelle, foutant le boxon et détruisant les perfs des processeurs numa…


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