Quand un artiste se fait rouler dans les NFT

Quand un artiste se fait rouler dans les NFT

Quand un artiste se fait rouler dans les NFT

Les Non Fungible Tokens sont à la mode ces derniers temps, surtout depuis que des startups lèvent des millions en misant sur ces jetons numériques particuliers. Stéphane Bortzmeyer en avait présenté le concept il y a quelques mois.

Mais les histoires qui en découlent ne sont pas toujours idylliques. Framasoft se fait l'écho de la complainte d'un artiste adepte de la culture libre, David Revoy, qui propose le webcomic Pepper&Carrot alors qu'un tiers a gagné 10 000 euros « grâce » à son travail ou plutôt « en parasitant son travail, grâce à de la blockchain ».

Il invite donc à ne pas acheter de NFT de ses œuvres, qui n'ont pas été créées dans le but d'être privatisées sous une forme présentée comme « unique ».

« Les personnes qui gloseront sur la « bonne » ou la « mauvaise » licence pour le protéger d’une telle mésaventure risquent de passer à côté d’un élément central de ce témoignage : ceci n’est pas un dilemme légal, mais un dilemme artistique » ajoute Framasoft.

« Que cette spéculation soit légale ou non, ne change rien au fait que ce soit immoral. Ouvrir une partie de ses droits au public (par le biais d’une licence libre), ce n’est pas s’interdire de gueuler lorsqu’on trouve qu’un usage de son œuvre est nul, moche, qu’il salit nos valeurs » ajoute l'association qui a traduit le propos initial de l'artiste (avec son accord).

Commentaires (13)


“On a legal point of view: the Dream Cats are legally ok: I distribute the Catavatar library of sprites as Creative Commons Attribution only.



Commercial usage is OK (so no problem selling them)
Derivations is OK (so no problem adding a filter)
Attribution is OK (correctly mentioned).



Only one thing is not OK: it infringes my moral right. “



Un profiteur a été malin et ne risque rien, tant mieux pour lui et tant pis pour l’artiste.


Risque rien uniquement parce que l’artiste ne veux pas se faire chier à attaquer en justice apparemment (https://framablog.org/2021/09/23/comment-se-faire-10-000-boules-sur-le-dos-dun-artiste-libre/ donne pas mal d’information)



Le droit moral n’est pas transférable par une licence Creative Common Attribution, donc il pourrait se faire chier avec un procès et gagner.


Surtout tant pis pour ceux qui ont acheté…


Les NFT , et surtout le fait que ça marche, est sans-doutes le paroxysme de la démonstration de l’ineptie de l’espèce humaine…


Oui …



J’ai fait des efforts mais je n’arrive pas à comprendre


On est d’accord que c’est un coup de pute, par contre si l’on n’est pas prêt à ce que ses œuvres soient utilisées d’une façon qu’on autorise expressément, ben faut changer de licence.



L’artiste choisit sa licence. Il ne passera pas pour un con s’il ajoute une clause non-commercial : c’est son droit.



Tout comme c’est le mien de vendre une œuvre qui permet le “commercial”.
Tout comme c’est mon droit d’être un connard, accessoirement aussi si je fais ça…


J’apprécie le travail de David Revoy et c’est fourbe ce qui lui ai arrivé, je ne connaissais pas le NFT mais ça semble être du grand nawak, c’est aussi l’un des problèmes des licences libres comme les CC avec autorisation de modifier et vendre, des gens peuvent toujours en abuser et profiter de vous, y a toujours des connards et des gens sans morales, le tout droit réservé à lui aussi ses problèmes.



misocard a dit:


Oui …



J’ai fait des efforts mais je n’arrive pas à comprendre




+1 pareil



(reply:1902156:le hollandais volant)




Le droit moral en France n’est à priori pas transférable de ce que j’ai lu (licence Creative Common Attribution ou non, qu’il y ai usage commercial ou non), le problème c’est que l’artiste n’a pas envie de se faire chier et perdre du temps et de l’argent pour faire valoir ses droits (ce qui est compréhensible) selon l’article sur framablog.



(reply:1902221:Kazer2.0) Allez en justice coûte chère et si l’adversaire a plus de pognons que toi, tu a plus de chances de perdre, il a peut-être estimé que c’est une perte de temps.




Un truc probablement plus efficace aurait été d’ajouter ShareAlike à la licence CC qui impose que tu dois republier l’œuvre sous la même licence qu’au départ.


Oui, c’est l’un des problèmes, des fois tu as beau être dans ton droit, ça vaut pas le coup de faire valoir tes droits…



Mihashi a dit:


Surtout tant pis pour ceux qui ont acheté…




Il y a des gens incapables de croire qu’une version gratuite est la version légitime. :ouioui:


Semi HS: Il me semble (peut être à tord) que le marché de l’art n’est pas (ou peu ?) imposable en france depuis quelques décennies. Du coup les NFT ne permettent ils pas de faire sortir des coincoin sans passer par la case impot ?
(par ailleurs, si mon message apparait, c’est que l’option de suppression de compte de NXI ne fonctionne pas, depuis le temps que j’ai demandé la suppression du compte tout en apparaissant encore connecté…)


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