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Pollution de l’air : la plupart des États européens sont en retard sur les objectifs

Pollution de l’air : la plupart des États européens sont en retard sur les objectifs

Le 29 juin 2020 à 10h22

Alors que la France vit une importante bascule écologiste après la victoire d’EELV dans plusieurs grandes villes (Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Grenoble…), la Commission européenne dresse un bilan morose.

Les objectifs définis pour réduire la pollution de l’air d’ici 2030 risquent de ne pas être respectés par la plupart des pays membres de l’Union.

« Le message contenu dans ce rapport est clair. Partout en Europe, trop de citoyens sont toujours menacés par l'air qu'ils respirent. Des mesures plus efficaces sont nécessaires pour réduire la pollution dans de nombreux États membres et pour lutter contre les émissions atmosphériques dans tous les secteurs, y compris les secteurs de l'agriculture, des transports et de l'énergie », estime Virginijus Sinkevičius, membre de la Commission et en charge de l’environnement, des océans et de la pêche.

La logique est, selon lui, très simple : « Le moment est propice pour faire évoluer les choses : investir dans un air plus propre revient à investir dans la santé des citoyens, dans notre climat, et à donner le coup d'envoi qu'attend notre économie. Tel est le raisonnement qui sous-tend le pacte vert pour l'Europe, et c'est la logique dont l'environnement a besoin ».

Même les États présentant de bonnes pratiques – et qui devraient être « source d'inspiration pour d'autres »- auraient bien besoin de « mesures supplémentaires ».

La Commission rappelle que l’application de la législation relative à la qualité de l’air « constitue une contribution essentielle » à l’ambition « zéro pollution » établie dans le pacte vert pour l’Europe.

La communiqué pointe vers plusieurs rapports, dont le principal sur la mise en œuvre de la politique établie à horizon 2030. Certains sont spécifiques à chaque pays, tandis que d’autres sont plus transversaux et évoquent la situation à l’échelle de l’Union.

Le 29 juin 2020 à 10h22

Commentaires (36)

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Pourtant la pollution, en particulier liée aux véhicules à moteur thermiques, ne cesse de baisser depuis la fin du 20e siècle, en tous cas en France et en Europe.

Et l’espérance de vie n’a pas cessé de monter.

Ce qui contraste avec le fait que pour certains, la pollution serait un problème important en Europe, alors que si c’est bien de s’en préoccuper (c’est le cas avec les normes Euro-N par exemple), c’est loin d’être une cause majeure de mortalité (et certains chiffres qui circulent, toujours le même ne fait, est contesté).

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le taux d’abstention les a bien aidé … mais pour ma ville il fait rien d’écologique

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OlivierJ a écrit :



Pourtant la pollution, en particulier liée aux véhicules à moteur thermiques, ne cesse de baisser depuis la fin du 20e siècle, en tous cas en France et en Europe.







Les moteurs des véhicules ne sont pas toujours la seule source de pollution. Particulièrement dans d’autres pays que la France. On peut regarder la Pologne par exemmple :https://lepetitjournal.com/varsovie/sante/pollution-de-lair-en-pologne-rien-ne-v… où le charbon est le principal responsable.


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La pollution automobile c’est le bouc émissaire des politiques qui ne veulent pas faire d’efforts. 

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OlivierJ a écrit :



Pourtant la pollution, en particulier liée aux véhicules à moteur thermiques, ne cesse de baisser depuis la fin du 20e siècle, en tous cas en France et en Europe.

Et l’espérance de vie n’a pas cessé de monter.

Ce qui contraste avec le fait que pour certains, la pollution serait un problème important en Europe, alors que si c’est bien de s’en préoccuper (c’est le cas avec les normes Euro-N par exemple), c’est loin d’être une cause majeure de mortalité (et certains chiffres qui circulent, toujours le même ne fait, est contesté).







tpeg5stan a écrit :



Les moteurs des véhicules ne sont pas toujours la seule source de pollution. Particulièrement dans d’autres pays que la France. On peut regarder la Pologne par exemmple :https://lepetitjournal.com/varsovie/sante/pollution-de-lair-en-pologne-rien-ne-v… où le charbon est le principal responsable.



Et je rajouterai à tous les 2 que c’est en prime sans compter que ce n’est pas forcément une source majeure de pollution non plus, et pas forcément dans d’autres pays.

On l’a vu pendant le confinement, sur Paris/RP il y avait énormément moins de circulation routière, et pourtant la pollution y a à peine diminué…


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Lors du confinement : les émissions de polluants liés au trafic routier ont fortement baissé. Il y avait malheureusement un pic de pollution aux particules fines en région parisienne, en grande partie lié aux activités agricoles. On peut légitimement penser qu’en l’absence de confinement, la qualité de l’air aurait été hautement catastrophique. Globalement, sur les oxydes d’azotes, le confinement fait du bien : https://demo.airparif.fr/actualite/2020/evaluation-de-limpact-du-deconfinement-sur-la-qualite-de-lair-en-ile-de-france-bilan



Au cours des dernières décennies, les émissions liées au trafic ont fortement diminué. C’est une tendance qui va dans le bon sens. Et c’est une tendance sur laquelle il faut insister. Malheureusement, entre émissions de polluants et qualité de l’air, il y a une relation complexe. Et il faut utiliser tous les leviers à disposition pour améliorer la qualité de l’air.

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En région IdF, les émissions en Oxyde d’azote liées au trafic routier, c’est 56% des émissions totales en oxyde d’azote.



Donc oui, il y a d’autres sources de polluants. Mais le trafic routier correspond à une part non négligeable des émissions de polluants dans les grandes agglomérations.



C’est un fait. cf inventaire d’émissions AirParif. https://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/263

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Pour l’impact du confinement sur la qualité de l’air, cf l’intervention de la directrice d’AirParif sur France Inter aujourd’hui : https://www.franceinter.fr/emissions/chacun-sa-route/chacun-sa-route-29-juin-2020-0

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Ah le parfait exemple.





  1. Ce problème est limité aux agglomérations

  2. Il est né des efforts contre le réchauffement climatique avec un bond suite à l’adoption du FAP

  3. Une transition vers des énergies plus propres réglerait ce problème, la voiture électrique étant parfaite en agglomération. Mais les efforts politiques pour les stations de recharge ou le rechargement à domicile sont trop faibles. 

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Les deux commentaires que vous proposez sont un peu déstructurés. Le problème de la qualité de l’air dans les grandes agglomérations impacte beaucoup de citoyens. Ça peut être limité en étendue et significatif en importance.



La transition vers des énergies plus propres pour l’ensemble des transports routiers, c’est irréaliste à court terme. Pour de nombreuses raisons, entre autres : la composition / la durée de vie des batteries, et la puissance électrique disponible sur une année à l’échelle du pays. À priori, la bonne solution à court terme, c’est de limiter et mutualiser l’utilisation des véhicules personnels, pas de donner une voiture électrique à chaque habitant.

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  Ou comment justifier le fait de ne rien faire en matière d’écologie…



Clair qu’avec des raisonnements pareils, on est pas prêt de les atteindre ces objectifs écologiques.



 

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AhLeBatord a écrit :



Le problème de la qualité de l’air dans les grandes agglomérations impacte beaucoup de citoyens.





En fait très peu. Et surtout quand on y pense, c’est rien à côté de la pollution dans l’après-guerre, quand on chauffait encore avec du charbon.



Tu as mentionné le FAP, j’ajoute les pots catalytiques qui se sont généralisés en essence dans les années 90, gros impact aussi.


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C’est bien de lire les commentaire en entier, et de les comprendre surtout.

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Patch a écrit :



Et je rajouterai à tous les 2 que c’est en prime sans compter que ce n’est pas forcément une source majeure de pollution non plus, et pas forcément dans d’autres pays.

On l’a vu pendant le confinement, sur Paris/RP il y avait énormément moins de circulation routière, et pourtant la pollution y a à peine diminué… 





Les 23 de la pollution sont importés… et en pleine période d’épandages agricoles, pour les particules, on a en effet pu mesurer la fumisterie.



Les écolos se sont mobilisés et ont profité à fond de l’abstention record. Je pense que certains, qui sont partis en WE avec leur bagnole à partir des grandes villes, n’ont pas fini de s’en mordre les couilles!



Bon, le légendaire panier de crabe écolo devrait cependant donner, comme toujours dès qu’il reprends du poil de la bête, une image du mouvement qui vaccinera avant la présidentielle! Voyons le positif.



A Lyon, par vents de sud, on verra que le couloir de la chimie continue de faire si bien respirer la ville! A Bordeaux, aux influences océaniques, on pissera dans un violon en mettant la ville à l’arrêt!



Le bilan risque d’être aussi intéressant en la matière que celui du confinement.


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js2082 a écrit :



  Ou comment justifier le fait de ne rien faire en matière d’écologie…



Clair qu’avec des raisonnements pareils, on est pas prêt de les atteindre ces objectifs écologiques.







  1. Tant que Chine/USA/Inde ne bougent pas on pisse dans un violon.

  2. L’été dernier, températures prévues par les modèles cata-CO2… pour 2050! Cherchez l’erreur (modèles foireux? Autres facteurs négligés dans lequel le CO2 pèse peanuts?).


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yl a écrit :



Cherchez l’erreur (modèles foireux? Autres facteurs négligés dans lequel le CO2 pèse peanuts?).



L’erreur est facile à trouver: yl ne comprend pas la différence entre moyenne et extremum…

 


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Faith a écrit :



L’erreur est facile à trouver: yl ne comprend pas la différence entre moyenne et extremum…

 



Faut relire… les prévisions…. max.


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yl a écrit :



Faut relire… les prévisions…. max.





Faut comprendre, surtout…


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Les objectifs donnés pour des temps largement au delà des mandats électifs sont juste du bullshit pour nigaud.  Si jamais un politique se pointait à des élections pour dire “je promets de baisser le chômage et la dette d’ici 15ans alors que le mandat dure 5 ans, tout le monde lui rirait au nez.



  

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Le jour ou on trouvera une “Energie Verte” peut être que l’on réussira à tenir un objectif. Pour le moment tout ce que l’on produit utilise le pétrole et ou le nucléaire.

Les panneaux solaires et ou les batteries sont tellement polluant à la production et la dépollution que je ne vois même pas comment on va rattraper le tire par la suite. Ne parlons pas des barrages qui explosent les écosystème.

 Bref… le vert quelle hypocrisie. hahah



Je so->[]

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La région IdF, c’est 12 millions de personnes, plus de 15% de la population française. En fait très peu ? Toutes impactées à tour de rôle par la qualité de l’air, en fonction de la direction du vent (et de la stabilité de la couche-limite atmosphérique).



L’argument “c’était pire avant”, c’est pas la panacée tout de même. Avec ça, on dit que la guerre de xxx, c’est pas si grave, il y avait les deux guerres mondiales avant, qui étaient bien pires #godwin. Ça pourrait être mieux demain.

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Et des arguments tels que “la pollution est concentrée à proximité des grands axes routiers”, c’est nier un fait relativement bien établi : l’exposition chronique à des concentrations faibles / modérées de polluants a un impact sur la santé. Avoir une qualité de l’air mauvaise en continu sur une agglomération a donc un impact lourd en terme de santé publique. Pour la plupart des polluants, il n’y a pas d’effets de seuil.

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OlivierJ a écrit :



C’est bien de lire les commentaire en entier, et de les comprendre surtout.





Tes propos laissent entendre qu’il ne sert à rien d’agir.

yl l’a aussi lu comme ça.



Si tu souhaitais dire autre chose, fallait l’écrire, pas le penser.<img data-src=" />



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yl a écrit :





  1. Tant que Chine/USA/Inde ne bougent pas on pisse dans un violon.



    1. L’été dernier, températures prévues par les modèles cata-CO2… pour 2050! Cherchez l’erreur (modèles foireux? Autres facteurs négligés dans lequel le CO2 pèse peanuts?).





    2. tu as raison, ne faisons rien, ça ne peut qu’améliorer la situation…

    3. les modèles se font sur des estimations réalistes d’évolution: et dès le lendemain de leur publication, les États s’empressent d’enlever tout notion de réalisme en explosant les prévisions de consommation . A partir de là, le modèle ne sert plus à rien



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yl a écrit :



Les écolos se sont mobilisés et ont profité à fond de l’abstention record. Je pense que certains, qui sont partis en WE avec leur bagnole à partir des grandes villes, n’ont pas fini de s’en mordre les couilles!



Bon, le légendaire panier de crabe écolo devrait cependant donner, comme toujours dès qu’il reprends du poil de la bête, une image du mouvement qui vaccinera avant la présidentielle! Voyons le positif.





J’aimerais que tu aies raison.



Déjà, un scandale c’est la fermeture de Fessenheim, ça devrait mobiliser les foules, c’est totalement anti-écologique, si on pense que le bilan carbone en fait partie. Non seulement on va émettre des millions de tonnes de CO2 en plus, mais comme ça prive EDF de rentrées d’argent (entre 1 et 2 ME par jour je crois), on doit les dédommager et c’est le pays qui paie. Une centrale parfaitement entretenue (entre autres, je me souviens que le rotor de la turbine à vapeur a été remplacé il y a une dizaine d’années, pour gagner 2 % de rendement) et déclarée conforme par l’ASN, qui ne rigole pas.

Pas merci Hollande (qui avait fait cette promesse absurde), et pas merci le gouvernement actuel qui s’est cru obligé de mettre à exécution.


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AhLeBatord a écrit :



La région IdF, c’est 12 millions de personnes, plus de 15% de la population française. En fait très peu ?





Oui, ça impacte peu de gens, car dans l’essentiel de l’île de France, la pollution n’est pas du tout au niveau de Paris (pour simplifier). Et en pratique à Paris même, peu de gens sont touchés.







AhLeBatord a écrit :



L’argument “c’était pire avant”, c’est pas la panacée tout de même.





C’est surtout qu’avant, on s’en foutait un peu de la pollution ; et surtout, on ne la mesurait pas trop (ou pas autant de choses) et les normes ont été durcies avec le temps.

Une “alerte pollution” de 2020, c’est un jour normal il y a 30 ou 40 ans, pour simplifier.







AhLeBatord a écrit :



l’exposition chronique à des concentrations faibles / modérées de polluants a un impact sur la santé. Avoir une qualité de l’air mauvaise en continu sur une agglomération a donc un impact lourd en terme de santé publique. Pour la plupart des polluants, il n’y a pas d’effets de seuil.





Un impact lourd ? J’en doute fortement.

Ne serait-ce qu’à cause des différents facteurs de risque auxquels on est soumis. Je n’ai pas encore vu de corrélation de maladies avec la zone de vie en terme de circulation. Perso j’habite à 150 m du périphérique parisien, je suis incapable de sentir la pollution (ni d’en percevoir un effet quelconque, certes je suis sportif - vélo et course à pied - donc bon système cardio-vasculaire, possible qu’une personne âgée et faible puisse ressentir quelque chose).


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Les normes sanitaires évoluent avec les connaissances scientifiques. Et les connaissances scientifiques s’appuient sur des cohortes statistiquement représentatives pour évaluer l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé. Le fait de ne pas sentir la pollution ne signifie pas qu’elle n’a pas d’impact. Et si elle n’a pas d’impact sur toi, elle peut avoir un impact sur les plus fragiles (les + jeunes et les + âgés), comme tu le soulignes.



Enfin, et surtout, l’impact est visible statistiquement.

1/ Il y a donc plein de contre-exemples, dont le poids statistique est marginal

2/ et il y a surtout des tendances fortes qui montrent une corrélation significative entre certaines pathologies (cardio-vasculaires, respiratoires, …) et certains polluants (particules fines, ozone, oxydes d’azote, …)

https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/pollution-et-sante/air/articles/pollution-atmospherique-quels-sont-les-risques

&nbsp;

Bref, j’essaie de présenter des faits, libre à toi de les remettre en question. Il est cependant clair que la pollution atmosphérique est une problématique émergente : avant (quelques décennies) personne ne s’y intéressait.



DISCLAIMER : je travaille dans un laboratoire de recherche sur l’estimation de la pollution atmosphérique à fine échelle en zone urbaine, aussi bien autour des bâtiments (habitations, bureaux, enceintes sportives, …) qu’à l’intérieur.

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js2082 a écrit :





  1. les modèles se font sur des estimations réalistes d’évolution: et dès le lendemain de leur publication, les États s’empressent d’enlever tout notion de réalisme en explosant les prévisions de consommation . A partir de là, le modèle ne sert plus à rien







    1. Nous pesons peanuts à 65M contre des milliards de chinois en premier lieu et réduire nos émissions du jour au lendemain de 80% (si toutefois cela devait avoir un effet, cf la suite) en se saignant économiquement ne changerait absolument rien globalement.



    2. Il faut lire.

      Je parlais des modèles climatiques: Les températures vues l’été dernier (pas trop longtemps heureusement) sont des extrêmes que l’on nous annonçait possibles… pour 2050! La seule conclusion à tirer c’est que ces modèles sont archi-faux et que nos émissions sont le plus probablement loin d’être le seul facteur d’un réchauffement par ailleurs indéniable.



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AhLeBatord a écrit :



il y a surtout des tendances fortes qui montrent une corrélation significative entre certaines pathologies (cardio-vasculaires, respiratoires, …) et certains polluants (particules fines, ozone, oxydes d’azote, …)





Le problème, c’est qu’a force de faire passer le CO2 un polluant on en oublie les vrais. Maintenant, je suis un peu d’accord avec Olivier: Mon oncle a bossé aux expéditions au cul du camion entre 1950 et 1990, le soir il rentrait plein de suie et il a quand même profité de sa retraite pendant 22 ans. Des progrès énormes ont été réalisés et plus personne ne voudrait actuellement subir cela.



A côté de cela, des véhicules consommant visiblement plus d’huile que de carburant (et polluant a eux seuls comme plusieurs centaines de véhicules non rinçés) passent devant un véhicule de flic, ils mettent le recyclage au lieu de l’immobiliser comme ils seraient en droit de le faire… Au CT, un billet de 50€ glissé au contrôleur fait l’affaire dans les bons centres qui s’échangent de bouche à oreille pour tout ce qui n’est pas un pb de sécurité (car si en cas de carton on ira leur chercher des poux, en cas de contrôle pollution largement hors norme le lendemain du CT personne ne le fera).


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AhLeBatord a écrit :



Les normes sanitaires évoluent avec les connaissances scientifiques. Et les connaissances scientifiques s’appuient sur des cohortes statistiquement représentatives pour évaluer l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé. Le fait de ne pas sentir la pollution ne signifie pas qu’elle n’a pas d’impact. Et si elle n’a pas d’impact sur toi, elle peut avoir un impact sur les plus fragiles (les + jeunes et les + âgés), comme tu le soulignes.





On est d’accord.







AhLeBatord a écrit :



Enfin, et surtout, l’impact est visible statistiquement.

1/ Il y a donc plein de contre-exemples, dont le poids statistique est marginal

2/ et il y a surtout des tendances fortes qui montrent une corrélation significative entre certaines pathologies (cardio-vasculaires, respiratoires, …) et certains polluants (particules fines, ozone, oxydes d’azote, …)





Je ne conteste pas qu’on peut avoir un effet, surtout selon les “doses” ; après, comme sur d’autres sujets, parler d’une augmentation de x % du risque, ça reste abstrait. C’est comme si on dit qu’on augmente de 5 % la probabilité de mourir d’un attentat en France, ça reste très peu de monde et ça concerne un risque globalement très bas?



Et j’avais vu une critique intéressante d’un chiffre cité sur le diesel il y a une bonne dizaine d’années (chiffre issu d’une étude et que plein de gens ont repris sans creuser), faudrait que je retrouve ça.

 





AhLeBatord a écrit :



Bref, j’essaie de présenter des faits, libre à toi de les remettre en question. Il est cependant clair que la pollution atmosphérique est une problématique émergente : avant (quelques décennies) personne ne s’y intéressait.





En tous cas on en parlait dans les années 80, par exemple, et vu qu’on a imposé les pots catalytiques et des normes, c’est qu’on considérait déjà que c’était tout de même un problème et qu’il fallait améliorer les choses. Non ?



(et de fait, la pollution des moteurs a bien baissé, tout comme la consommation)


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Effectivement, passer d’un risque de 11000 à 21000, ça correspond à un doublement du risque, mais ça reste du même ordre de grandeur. Et lorsque l’ordre de grandeur du risque est faible, il est difficile de “ressentir” le risque. C’est le rôle des statistique d’identifier correctement ces tendances. Car un risque faible, appliqué à une population importante, est visible.



Je connais mal l’historique, mais les premières normes Euro-X pour les véhicules, c’est au début des années 90. Donc le sujet était présent dans les années 80 je pense oui. C’est peut-être l’amiante qui a fait réaliser aux gens que l’air pouvait être pollué / toxique / dangereux.

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OlivierJ a écrit :



(et de fait, la pollution des moteurs a bien baissé, tout comme la consommation)



… et, comme tu le disais plus haut, les seuils d’alerte, pas seulement parce-qu’on aurait pris conscience que ça serait effectivement dangereux, mais aussi parce-que les capacité de détection d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles qu’on avait il y a 40 ans.



Au passage sur le côté dangereux de cette pollution, si elle l’est tant que ça au point de provoquer des victimes par milliers (comme on a pu le lire), comment expliquer que depuis 1970 l’espérance de vie à la naissance a pris 12 ans en France ? Avec les chiffres apocalyptiques qu’on nous annonce à longueur d’articles, elle aurait plutôt dû baisser de 5 ans (minimum)


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anagrys a écrit :



Au passage sur le côté dangereux de cette pollution, si elle l’est tant que ça au point de provoquer des victimes par milliers (comme on a pu le lire), comment expliquer que depuis 1970 l’espérance de vie à la naissance a pris 12 ans en France ? Avec les chiffres apocalyptiques qu’on nous annonce à longueur d’articles, elle aurait plutôt dû baisser de 5 ans (minimum)





C’est également la remarque que je fais régulièrement à des gens qui prétendent que la pollution est un gros problème.



Autant dans certains coins de Chine et de quelques mégapoles en Asie, ça craint pas mal (un pote est allé plusieurs fois à Shanghai et nous a envoyé des photos), autant en Europe on est quand même bien loti.


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je suis allé à Xi’an, qui est dans une cuvette, en hiver il y a quelques années. Je confirme, c’est un énorme problème là-bas et ça se voit - au point que dans la ville même le soleil n’était plus visible. La première impression en sortant de l’avion, c’était l’odeur de fumée de charbon, omniprésente.

Heureusement, j’avais passé mon séjour dans une “petite” ville en montagne, qui était parfaitement respirable.

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L’espérance de vie est un indicateur qui agrège de nombreuses causes de mortalité. La pollution de l’air est un facteur de morbidité / comorbidité parmi d’autres.



Si depuis 1970, l’espérance de vie a augmenté de 12 ans, c’est que globalement, les causes de mortalité sont en recul sur cette période. Je n’ai pas l’historique de la qualité de l’air sur cette période, donc je suis bien incapable de mettre en avant une contradiction.



Si la qualité de l’air est une cause de (co)morbidité importante, et si la qualité de l’air s’améliore, et si les autres causes de mortalité sont également en recul. Alors il est normal que l’espérance de vie augmente.



La qualité de l’air peut être mauvaise et en amélioration.

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il est évident qu’on n’a pas de séries historiques longues pour la qualité de l’air, après tout on ne peut pas la mesurer depuis tellement longtemps. Cependant, en passant à l’Histoire on peut avoir quelques éléments.

D’une part les pratiques en matière de chauffage : on le voit en Chine, l’utilisation intensive d’un charbon de mauvaise qualité n’est pas idéale en termes de pureté de l’air. C’est pareil pour le bois, d’ailleurs. Le bois, puis le charbon, puis le mazout qui ont été utilisés de manière intensive dans les villes pour se chauffer l’hiver… et cuisiner l’été. Et ce n’était pas dans les cheminées avec insert qui sont en théorie les seules encore tolérées à Paris.

Pour l’anecdote j’ai fait il y a une vingtaine d’années une visite guidée&nbsp; de Notre Dame de Fourvière, qui venait d’être débarrassée de son cocon de suies et de retrouver sa blancheur initiale. Sauf que le guide nous avait précisé que cette “blancheur initiale” n’avait à l’époque pas duré bien longtemps, les suies issues de la combustion du charbon avaient très vite noirci l’église (au passage ce n’est pas vraiment évident sur une photo aérienne de 1921).

Sans mentionner bien sûr les bêtes utilisées pour la traction - chevaux et bœufs -, dont on craignait au début du siècle dernier que les… productions iraient noyer les villes. Sauvées par cette invention révolutionnaire qu’était l’automobile.

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AhLeBatord a écrit :



Si depuis 1970, l’espérance de vie a augmenté de 12 ans, c’est que globalement, les causes de mortalité sont en recul sur cette période. Je n’ai pas l’historique de la qualité de l’air sur cette période, donc je suis bien incapable de mettre en avant une contradiction.





On a quand même des chiffres depuis cette époque, et plus récemment, je me souviens d’une publication de AirParif montrant 2 cartes de Paris à 10 ans d’intervalle (genre 2005 - 2015) et on voit clairement qu’il n’y a quasiment plus de zones rouges et que tout est en jaune ou orange ; tout ça étant dû au progrès dans les moteurs pour beaucoup.



J’ai également vu d’autres graphiques sur les 30 dernières années sur divers polluants, il n’y a que l’ozone je crois qui ne baisse pas beaucoup. Et malgré ça, t’as des pseudo-écolos qui prétendent que la pollution augmente à Paris… Alors qu’en fait on n’a jamais été aussi bien (depuis ma naissance par exemple, et je n’ai pas 20 ans :-) ).







anagrys a écrit :



Pour l’anecdote j’ai fait il y a une vingtaine d’années une visite guidée de Notre Dame de Fourvière, qui venait d’être débarrassée de son cocon de suies et de retrouver sa blancheur initiale. Sauf que le guide nous avait précisé que cette “blancheur initiale” n’avait à l’époque pas duré bien longtemps, les suies issues de la combustion du charbon avaient très vite noirci l’église (au passage ce n’est pas vraiment évident sur une photo aérienne de 1921).

Sans mentionner bien sûr les bêtes utilisées pour la traction - chevaux et bœufs -, dont on craignait au début du siècle dernier que les… productions iraient noyer les villes. Sauvées par cette invention révolutionnaire qu’était l’automobile.





J’adore ce genre d’histoire. <img data-src=" />

Il y a tellement de gens qui de nos jours n’ont pas idée du passé (et croient les fadaises des “escrolos” - pardon d’employer ce terme mais ça revient à ça, vraiment, tellement ils ont tendance à mentir sur divers sujets, et sont anti-science - pour la plupart).


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