OVHcloud lance sa « calculatrice carbone » pour ses clients IaaS

OVHcloud lance sa « calculatrice carbone » pour ses clients IaaS

OVHcloud lance sa « calculatrice carbone » pour ses clients IaaS

L’hébergeur roubaisien avait déjà annoncé sa calculatrice lors de sa conférence EcoEx en novembre dernier, puis de nouveau au début de l’année lors de la visite de son datacenter Roubaix 8

Elle est désormais disponible pour les clients IaaS et leur permet « de générer des rapports mensuels s’agissant de leurs émissions de carbone relatives au cloud ». La société détaille son fonctionnement : 

« La méthodologie utilisée prend en compte l’ensemble des facteurs tels que la fabrication ou les composants à leur niveau individuel. Accessible sur demande depuis le manager OVHcloud, l’outil intègre la consommation électrique estimée des serveurs à partir de la surveillance des centres de données d'OVHcloud. Il établit ensuite une correspondance avec leur équivalent en émissions de carbone, en prenant en compte les systèmes de refroidissement et de réseau ainsi que le transport, la fabrication, la fin de vie et la gestion des déchets, afin de fournir un tableau complet de l'empreinte carbone actuelle ».

La localisation est un paramètre essentiel, qui permet notamment de définir le mix énergétique et donc l’empreinte carbone associée à sa consommation. Pour rappel, OVHcloud prévoit « d'arriver à avoir 100 % en 2025 de notre fourniture d'énergie électrique qui soit issue de sources bas carbones », contre 77 % actuellement. L’entreprise veut aussi arriver à 100 % de bas carbone sur le scope 3, mais à l’horizon 2030 cette fois-ci.

Les clients BareMetal peuvent dès à présent accéder à la calculatrice depuis le panneau de contrôle OVHcloud ou via une API. Les clients Hosted Private Cloud devront de leur côté attendre les prochaines semaines.

Commentaires (15)


Pas de visu sur la partie Cloud, dommage car perso j’utilise que ça chez OVHCloud.


100% en fourniture d’énergie bas carbone?



Donc adieu les groupes électrogènes en cas de panne… Les batteries c’est bien aussi et ça doit certainement demander moins d’entretien.
Effectivement s’il y a aussi des générateurs d’énergie sur place (solaire, éolien, hydrolique, etc) ça limite aussi les risques de panne d’approvisionnement.



skan a dit:


100% en fourniture d’énergie bas carbone?



Donc adieu les groupes électrogènes en cas de panne… Les batteries c’est bien aussi et ça doit certainement demander moins d’entretien. Effectivement s’il y a aussi des générateurs d’énergie sur place (solaire, éolien, hydrolique, etc) ça limite aussi les risques de panne d’approvisionnement.




Je viens de faire le bilan pour mon dédié. Les groupes électrogènes ne sont pas compris dans la partie électricité, mais dans la partie “opérations”. Mais rien ne dit si ce n’est que les générateurs eux-mêmes qui sont compris dedans ou si cela inclus aussi l’électricité générée par ces générateurs.



Maintenant, si le système est fiable, les générateurs ne devraient pas entrer en marche bien souvent. Et tant qu’ils ne sont pas allumés, il sera possible de dire 100% d’énergie verte (sinon, ça va descendre à 99,9%).


Je vais faire du mauvais esprit, mais pour pouvoir donner un résultat fiable, est-ce qu’ils filtrent les électrons à l’entrée de leurs datacenters pour ne prendre que les “bas carbone” ?


Ou comment donner bonne conscience à leur clients.



Cela ne serait pas trop gênant si on ne lisait pas des idioties dans ces annonces.



“d’arriver à avoir 100 % en 2025 de notre fourniture d’énergie électrique qui soit issue de sources bas carbones” donc le nucléaire aussi.. mais chut.



Mais pire encore. Cette phrase instille l’idée que l’énergie produite peut sélectivement être triée sur le Réseau de Transport de l’Energie (RTE). Bin non.



Plus il y a de distance à parcourir, plus il y a de perte dans un câble électrique. Donc pour résoudre ce problème le réseau s’est doté d’outils, il y a bien longtemps, pour “router” le courant. Ceci de manière à faire en sorte que les petits électrons tout gentils fassent le moins de distance possible.



En bref payer sa facture à un “logo vert” ne fait pas consommation d’électricité propre.



“Logo vert” ? Et bien oui. Ce sont des entreprises plus spéculative qu’autre chose qui achètent des Mégawatt sur la marché de gros à EDF et à un prix plafonné qu’il peuvent revendre au prix qu’ils veulent.



L’AREN… cette bonne grosse arnaque.


Je pense que surtout, OVH a construit ses datacenters du nord à proximité immédiate de centrales nucléaires, donc c’est pas très dur de garantir que ça vient de là si t’es branché en direct avec EDF à la sortie de la centrale… Après je connais pas les détails d’interconnexion locale, mais sur la carte ils sont littéralement à côté de la centrale.



Ça me semble donc un poil plus crédible que Scaleway, situé en région parisienne, qui ne fait qu’acheter des obligations.



TexMex a dit:



Plus il y a de distance à parcourir, plus il y a de perte dans un câble électrique. Donc pour résoudre ce problème le réseau s’est doté d’outils, il y a bien longtemps, pour “router” le courant. Ceci de manière à faire en sorte que les petits électrons tout gentils fassent le moins de distance possible.




Pas besoin d’outils spécialisés pour ça, ça le fait tout seul, c’est physique.



On peut discuter sur l’aspect financier et si les règles ont effectivement des failles qui permettrait à des fournisseurs d’énergie verte de ne rien produire dans les fait parce qu’il est toujours rentable de racheter le surplus de consommation à d’autres fournisseurs. Mais dans les fait et de part la structure du réseau électrique européen, il n’est pas possible de faire en sorte de payer autre chose que de l’électricité “virtuelle”.



Petit exemple, vous avez des panneaux photovoltaiques qui produisent 100kW et votre consommation totale est de 50kW. Votre consommation électrique physique (les petits électrons qui circulent sur votre réseau) n’est pas 100% alimentée par vos panneaux, elle est même très loin d’arriver à approcher du 1% (à moins d’être complètement déconnecté du réseau global). Il faut savoir que l’énergie électrique n’est pas localisée. Il y a bien des pertes sur la longueur des câbles mais la tension qui permet de mouvoir les électrons n’est pas dûe qu’à vos panneaux ni même qu’à la centrale électrique proche de chez vous. Vos panneaux sont loins de pouvoir rivaliser à ce que le réseau vous amène comme énergie potentielle.



Malgré cela, virtuellement, vous consommez à cet instant une énergie 100% verte. Dans le budget totale de ce qui est consommé et produit, on peut extraire votre consommation à 100% de votre production des panneaux. Le surplus étant disponible au réseau (normalement racheté par votre fournisseur électrique ou par l’installateur de vos panneaux qui peut à son tour s’en servir dans son budget vert).



Pourquoi ne pourriez-vous pas vous considérer comme un consommateur vert dans ce cas de figure malgré que les électrons de votre réseau bougent principalement grâce à de l’énergie fossile ?


Les commentaires laissent penser que les électrons se déplacent de la source (générateur) vers la destination (consommateur) ce qui est physiquement faux.
Les électrons se déplacent très lentement dans un câble électrique, le générateur ne faisant que les “exciter” pour générer de l’énergie. Par contre l’énergie se déplacent effectivement à très grande vitesse.


C’est exact, et tu noteras que je ne parle pas de déplacement d’électrons mais de consommation électrique et d’énergie.



La notion de courant existe et elle emprunte déjà la route de moindre résistance. C’est le sens du début de mon commentaire ;)



J’essayais d’apporter un exemple pour expliquer que dire qu’il est inutile de vouloir avoir une consommation verte en sélectionnant un fournisseur vert parce que la centrale à côté de sa baraque n’est pas verte et que l’origine de l’énergie consommée est principalement fossile, ce n’est pas comprendre le fonctionnement du réseau électrique.



TexMex a dit:


L’AREN… cette bonne grosse arnaque.




ARENH :cap:
(Même si ca ne change rien au fait que ce soit une arnaque, qui coule EDF et fait payer plus cher aux usagers)



haelty a dit:


Pas besoin d’outils spécialisés pour ça, ça le fait tout seul, c’est physique.



On peut discuter sur l’aspect financier et si les règles ont effectivement des failles qui permettrait à des fournisseurs d’énergie verte de ne rien produire dans les fait parce qu’il est toujours rentable de racheter le surplus de consommation à d’autres fournisseurs. Mais dans les fait et de part la structure du réseau électrique européen, il n’est pas possible de faire en sorte de payer autre chose que de l’électricité “virtuelle”.



Petit exemple, vous avez des panneaux photovoltaiques qui produisent 100kW et votre consommation totale est de 50kW. Votre consommation électrique physique (les petits électrons qui circulent sur votre réseau) n’est pas 100% alimentée par vos panneaux, elle est même très loin d’arriver à approcher du 1% (à moins d’être complètement déconnecté du réseau global). Il faut savoir que l’énergie électrique n’est pas localisée. Il y a bien des pertes sur la longueur des câbles mais la tension qui permet de mouvoir les électrons n’est pas dûe qu’à vos panneaux ni même qu’à la centrale électrique proche de chez vous. Vos panneaux sont loins de pouvoir rivaliser à ce que le réseau vous amène comme énergie potentielle.



Malgré cela, virtuellement, vous consommez à cet instant une énergie 100% verte. Dans le budget totale de ce qui est consommé et produit, on peut extraire votre consommation à 100% de votre production des panneaux. Le surplus étant disponible au réseau (normalement racheté par votre fournisseur électrique ou par l’installateur de vos panneaux qui peut à son tour s’en servir dans son budget vert).



Pourquoi ne pourriez-vous pas vous considérer comme un consommateur vert dans ce cas de figure malgré que les électrons de votre réseau bougent principalement grâce à de l’énergie fossile ?




Tout est dans le terme de cette phrase. C’est bien le problème. On se considère sans pour autant être (dans les faits et la réalité).



On peut détailler un peu sur l’usage du réseau puisque c’est abordé. Pour ceux qui arrivent sur le sujet : la chaine pleine de bonnes choses sur les réseaux électriques



Donc en gros si on paye sa facture à un opérateur vert virtuel (qui ne produit pas, n’entretient pas le réseau de distribution), tout en étant dans une région ou il n’y a pas une éolienne à 100km à la ronde (ni d’hydraulique etc.) on se considère “vert” tout en étant réellement consommateur d’électricité pas vraiment verte (si ce n’est la couleur vert fluo de l’uranium).



De plus il faut savoir que ces mégawatt/H achetés sur la marché de gros d’EDF ne sont pas limités à la production “verte”. Donc en gros le produit vendu n’est pas vert. Seulement l’étiquette. C’est une immonde arnaque de faire croire aux usagers qu’il consomment écolo.



Pire encore quand il veulent être autonomiste mais se plante de choix (début de la vidéo). Et se consolent avec l’éolien (suite de la vidéo entre autre information).







Patch a dit:


ARENH :cap: (Même si ca ne change rien au fait que ce soit une arnaque, qui coule EDF et fait payer plus cher aux usagers)




En effet. Son altesse TexMex est tellement fou de rage à propos de ce truc qu’il ne peut l’écrire correctement. … Il vous en prie.


On ne peut que condisérer l’origine de sa consommation, sa consitution réelle n’est pas mesurable facilement et est plutôt constitué de l’ensemble des fournisseurs sur le réseau global. L’opposé de ton exemple (vivre sans aucune centrale fossile à 100km à la ronde) ne serait pas plus vert, l’énergie que vous consommez est constitué de l’ensemble des fournisseurs sur le réseau à hauteur de leur production. Si la production européenne est majoritairement fossile, alors votre consommation aussi, quelque soit votre localisation.



La seule solution est de vendre de l’énergie virtuelle dont le bilan total doit correspondre au bilan réel. Si le bilan est respecté, le fait d’acheter de l’énergie verte est effectivement verte. Lorsque le bilan n’est pas respecté, les déficitaires devraient racheter l’électricité aux fournisseurs excédentaires. On peut remettre en cause la mise en oeuvre de ces procédés de rachat qui peuvent ne pas pousser les fournisseurs verts à s’équiper correctement pour remplir leurs parts du contrat mais demander aux gens de payer pour l’énergie effectivement consommée (= même prix pour tout le monde, puisque l’énergie est constituée de l’ensemble des fournisseurs) ça consiste à finir dans un système sans concurrence et je ne pense pas que ça soit préférrable.



haelty a dit:




  • ça consiste à finir dans un système sans concurrence et je ne pense pas que ça soit préférrable.*




Hé bien depuis que l’ARENH est en place les prix n’ont fait… qu’augmenter… EDF y compris. C’est ballot.



Et ca va continuer. Sans que ce soit nécessaire.



D’ailleurs à chaque fois qu’on “ouvre les marchés” ou que l’on “dérégule” c’est la foire aux envolées de prix, aux bulles qui pètent.



Pire encore ce n’est pas de la concurrence à proprement parler pour l’électricité. Aucun des ces opérateurs alternatifs ne sont des producteurs, ou des souteneurs / financeurs de réseau.



Et pire que tout l’exemple est sous nos yeux depuis des décennies. Les américains ont mainte fois vu la chose et ne s’en sortent pas. Et ou nous impose la même hydre qui n’aboutit qu’a la sempiternelle envolée des prix (entre autres manipulations de marché). Qui se rappelle de l’entente entre les opérateurs télécom… et j’en passe.



Ceci crée en plus une fragilité qui expose :




  • EDF pour se maintenir en service public.

  • Les usagers qui voient la facture grimper et qui se privent déjà de manger pour certains.



Je pense que la corde est assez tendue la. L’état en joue pour se faire une manne et rembourser ces dette qui courent et roulent. Mais c’est autre débat.



Qui se rappelle de “burn baby burn”? Ce fameux incendie qui avait coupé des lignes alimentant la Californie et qui de fait ont permis à certains traders de gros, de faire joyeusement augmenter les prix du “jus”. Et même de mettre la Californie en faillite quelque mois plus tard…



La liberté c’est bien mais quand elle est incontrôlée cela s’appelle de la connerie.



La régulation cela a du bon. Quoi qu’on en dise. C’est au moins des garde-fous.



bohwaz a dit:


Je pense que surtout, OVH a construit ses datacenters du nord à proximité immédiate de centrales nucléaires, donc c’est pas très dur de garantir que ça vient de là si t’es branché en direct avec EDF à la sortie de la centrale… Après je connais pas les détails d’interconnexion locale, mais sur la carte ils sont littéralement à côté de la centrale.



Ça me semble donc un poil plus crédible que Scaleway, situé en région parisienne, qui ne fait qu’acheter des obligations.




Les implantations dépendent de règles. Généralement les DataCenters; c’est pas tant le danger (même s’il y en a) mais leurs besoins qui font qu’ils se retrouvent proches des sites SEVESO sans pour autant l’être (ex: incendie SBG2).



Ils ont besoin :




  • de place pour le stockage machine, des équipements de refroidissent + ventilation.

  • d’énergie en quantités non négligeables. De l’ordre d’un gros four à métaux parfois.

  • d’avoir un approvisionnement en eau (ou près d’une rivière) pour le refroidissement.



C’est tout à fait possible en zone urbaine dense. Mais c’est mieux si on s’éloigne un peu. Tout est plus facile ou déjà prévu.



bohwaz a dit:


Je pense que surtout, OVH a construit ses datacenters du nord à proximité immédiate de centrales nucléaires, donc c’est pas très dur de garantir que ça vient de là si t’es branché en direct avec EDF à la sortie de la centrale…




Non, justement, c’est impossible à garantir. Du point de vue physique, leur électricité provient tout autant de cette centrale que de toute autre centrale en Europe. En 2018, on a tous connu la même baisse de fréquence sur leur réseau européen suite à l’arrêt de la fourniture en électricité par le Kosovo. Quand on désigne un fournisseur pour un consommateur donné, on spécifie juste à qui on achète l’électricité.



Le réseau Européen est synchronisé et toutes les centrales participent à son fonctionnement de manière globale. De manière physique, la centrale EDF fournit l’énergie tout autant OVH que n’importe quel ménage dans l’Europe. Quand on dit qu’EDF fournit OVH, c’est que dans leur bilan, la consommatation d’OVH est retranchée d’une production spécifique d’EDF, c’est uniquement administratif.



Ca n’enlève pas le caractère vert de la consommation d’OVH de leur point de vue de consommateur. On ne parle pas de fournisseurs qui pourraient profiter du système actuel mais bien d’un consommateur qui s’engage à payer des sources vertes, ou du moins à être transparent sur le taux couvert par des énergies bas-carbone. Mais comme toujours, il faut trouver de quoi diminuer l’effort des autres…


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