Mission Artemis : le retour des humains sur la Lune en 2024 n’est « techniquement pas réalisable »
Le 10 novembre 2021 à 09h13
2 min
Sciences et espace
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Ce n’est finalement qu’une confirmation de ce que l’on savait déjà. Cet été en effet, le Bureau de l’inspecteur général de la NASA avait déjà annoncé que, « compte tenu des exigences d'intégration, les combinaisons ne seraient pas prêtes pour le vol avant avril 2025, au plus tôt ». Pas de combinaison, pas d'astronautes sur la Lune.
Cette fois-ci, l’administrateur de la NASA Bill Nelson explique que « le récent procès [avec Blue Origin, ndlr] et d’autres facteurs, le premier atterrissage humain sous Artemis n‘aura probablement pas lieu avant 2025 ».
Il cite pêle-mêle le manque de fonds alloué par le Congrès, la crise sanitaire, des défis de « développement »… Bref, l’objectif de l’administration Trump d’un retour des humains sur la Lune en 2024 n’est « techniquement pas réalisable ».
« Avant cette mission sur la surface de la Lune, la NASA se concentrera sur les essais en vol sans équipage d’Artemis I et II autour de la Lune », explique l’Agence spatiale. Bill Nelson indique que le coût de développement du vaisseau spatial Orion « est maintenant de 9,3 milliards de dollars depuis 2012 et jusqu’au premier test en vol avec équipage au plus tard en mai 2024 ».
Le 10 novembre 2021 à 09h13
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 10/11/2021 à 09h28
“les combinaisons ne seraient pas prêtes pour le vol avant avril 2025, au plus tôt”
Roooh ça vaaa, un ptit manteau quechua ça suffit largement.
Le 10/11/2021 à 09h55
Et du labello avec un peu de crème solaire quand même (indice 10^8)
Le 10/11/2021 à 09h45
C’est surtout un gros jeu de poker menteur. Tout le monde est en retard, le but c’est d’arriver à le cacher jusqu’à ce qu’un autre sous-traitant ne soit plus en mesure de le faire, et sur qui on peut faire peser la faute (et les pénalités qui vont avec). Là ça tombe sur les combinaisons.
Le 10/11/2021 à 10h05
L’ancien projet Constellation lancé par W « Dabeul you » avait été stoppé net par le Congrès après l’investiture d’Obama en 2009 car ça avait été jugé trop cher et techniquement difficile à réaliser (et justifier).
Pourquoi avoir cru qu’il en aurait été différemment avec Artémis (qui n’est autre que Constellation 2) ?
Le 10/11/2021 à 10h34
2024 n’est pas crédible pour des hommes sur la lune, par contre 1969 ça l’était, oui oui bien sûr.
Le 10/11/2021 à 10h52
Je pense que personne ne voudrait aller sur la lune en 2022 avec l’équipement de 1969…
Le 10/11/2021 à 10h49
Question de priorité, ni plus ni moins
Le 10/11/2021 à 11h01
De toute façon y a pas tellement de justification logique à envoyer des hommes plutôt que des machines sur les missions spatiales.
En 69, ils y sont allés parce qu’ils faisaient la course avec l’URSS
là ils voulaient juste “make america great again” autrement dit, surfer sur une idée qui ferait rêver l’américain moyen devant son poste de télé.
Le 10/11/2021 à 11h18
“Cette fois-ci, l’administrateur de la NASA Bill Nelson explique que « le récent procès [avec Blue Origin, ndlr] et d’autres facteurs, le premier atterrissage humain sous Artemis n‘aura probablement pas lieu avant 2025 ». ”
Cette phrase n’a aucun sens. Je soupçonne qu’elle soit atteinte de la maladie de tenter des phrases beaucoup trop longues.
Le 10/11/2021 à 11h47
Le problème des combinaisons lunaires est qu’il faut qu’elles soient étanches à la poussière de la Lune.
Ce qui n’étaient pas le cas de celle de 1969.
Les astronautes veulent plus de confort (sinon ils utiliseraient leurs combinaisons spatiales actuelles en renforçant la protection contre les rayonnements solaires).
Le 10/11/2021 à 11h47
Pas plus que de traverser le fleuve d’à côté, franchir la montagne d’à côté, traverser l’océan. L’exploration de l’espace n’est que l’étape suivante. Ce n’est pas parce-que la justification des premiers voyages sur la Lune decoule de la guerre froide qu’il n’y a pas de mouvements plus profonds en nous, nous poussant certains à repousser les frontières. Les sondes robotisées ne peuvent remplacer entièrement cela
Le 10/11/2021 à 11h56
C’est toujours un ratio entre le coût et l’intérêt scientifique.
Et aujourd’hui, je pense qu’a budget égal, on peut faire des missions plus intéressantes scientifiquement avec des machines qu’avec des humains qu’on va devoir ramener sur terre (vivants de préférence)
Mais ce sont les gens qui financent les programmes avec leurs impôts, et on s’attache plus à un Neils Armstrong qu’a la sonde hayabusa…. donc faire de la pub pour la science, c’est un peu nécessaire parfois, et tant pis si c’est pas le plus “rationnel”
Après j’ai pas dit que cette mission est inutile, sans intérêt scientifique, ou qu’il faut arrêter toute forme de recherche sous prétexte qu’on en voit pas l’intérêt immédiat.
Mais pour moi ça ressemble quand même un peu à une opération qui a plus de portée politique que scientifique.
Le 10/11/2021 à 12h11
J’aimerais bien que tu t’essayes à chiffrer ce ratio pour toutes les choses de notre vie.
Pour moi, la mission la plus intéressante scientifiquement, c’est d’accumuler les connaissances permettant de construire une colonie hors de la Terre. Accomplir ça sans envoyer d’humains relève du paradoxe…
Le 10/11/2021 à 12h56
Pourquoi me prêter des intentions extrémistes ?
Et pourquoi je devrais justifier du ratio pour toutes les choses de la vie ?
il y a un écart quand même entre choisir entre un croissant et un pain au chocolat, et un programme spatial dont le budget budget suffirait à faire vivre un petit pays…
La science, comme tout sur terre, a besoin d’argent pour fonctionner.
Les scientifiques montent des projets, ils chiffrent leur besoin en financement, et doivent définir tous les enjeux scientifiques. Ensuite tous les projets sont soumis, et des choix doivent être faits pour déterminer quel projet sera lancé, et quel projet restera sur papier.
Et qui tient le porte monnaie et tranche au final ? souvent la politique, qui rajoute aux enjeux scientifiques, des enjeux plus commerciaux.
Il y a un écart quand même entre traverser la rivière et envoyer des gens dans l’espace.
Faire vivre des gens dans des colonies, les scientifiques comme Elon Musk y croient oui (comment ça il est pas scientifique ?)
Pour les autres, (les vrais scientifiques) c’est juste très très hautement improbable.
Car déjà il faudrait trouver une source d’énergie miraculeuse qui permettra d’envoyer loin les tonnes de matériel nécessaire.
Il faudrait produire de l’énergie sur place (et oui un “vrai” réacteur nucléaire à fission ça prend de la masse, et un pov’ panneau solaire ça suffira pas à alimenter du gros matériel type foreuse)
Et d’autre part les radiation cosmiques, on ne sait pas encore les éviter sans avoir recours à des matériaux denses et lourds, et donc c’est incompatibles avec l’envoi d’objets dans l’espace.
C’est pas pour casser des rêves ou pour jouer au vieux rétrograde anti-science qui dit qu’une bougie doit vous suffire…
MAis faut pas non plus se croire dans star wars, les colonies dans l’espace ça se limitera à l’équivalent de l’ISS posé sur la lune, mais ça sera loin de planter un champ de patates sur mars….
Le 10/11/2021 à 12h24
L’autre paradoxe c’est que plus tu tente d’envoyer des humain ailleurs et plus notre planète deviens invivable.
Le 10/11/2021 à 13h17
Nous…
Autant à une certaine époque la recherche scientifique avait un intérêt autant maintenant, ça ne sert plus à grand chose. Nous somme arrivé à un point ou la technologie est devenu néfaste.
N’oublie pas que le but final est juste de permettre à des boomer multi millionnaires de passer quelques secondes “dans l’espace”, rien de plus. Tout le reste ce n’est que du baratin pour obtenir les financements.
Dans le meilleurs des cas ça sera 30 ans avant de peut être fouler le pied de mars… 50 ans pour peut être y établir une base et y vivre comme une grosse merde.
Dans 100 ans, la terre ressemblera à quoi ? +5 degrés ?
Et puis personne n’a encore réussi à prouver qu’il est vraiment possible biologiquement parlant de vivre sur une planète avec une pesanteur différente de la notre. Alors pouvoir y faires des enfants.
C’est de la science fiction.
Le 10/11/2021 à 13h28
Ah bon ? Et si la raison était plutôt son mauvais usage dans un monde de surconsommation avec des paradigmes foireux de pseudo-économiste défoncé aux cracks ?
La technologie n’est pas mauvaise (pas plus qu’un couteau ou un fusil) mais son usage est ce qui fait qu’elle est bénéfique ou non.
Si tu ne vois pas l’intêret de la recherche scientifique, je te souhaite de ne jamais avoir besoin de soins (médicaments, hospitalisation…), d’anesthésie pour une rage dent ou encore de voiture sans sécurité (ABS, matériaux composite à haute déformation…).
Et je parlerai pas de l’informatique…
Ne pas confondre recherche scientifique et “commercialisation” de l’espace.
Le 10/11/2021 à 13h52
La surconsommation découle naturellement de la recherche technologique qui n’a pour but d’enfermer l’humain dans une prison. Tu ne travaille plus pour vivre mais tu vis pour travailler.
Ce que je veut dire c’est que si nous stoppions aujourd’hui toute recherche technologique nous pourrions vivre sur terre des milliers d’année sans aucun problème, il faudra juste un peu s’adapter.
C’est “pareil”…
Les états ne peuvent plus injecter autant d’argent dans le spatial alors le privé prend la relève. Le privé fonctionne toujours de la même façon, vendre des objectifs tenable ( ou non ) mais donner une bonne base pour celui qui pilote.
Si c’était pas possible pour les boomers fondateur du spatial privé de pouvoir faire un petit tour 10 seconde dans l’espace pour ce la péter auprès de leur pote, je pense que la recherche irais un peu moins vite.
Mais je suis ouvert à tout argument qui me prouvera le contraire !
Le 10/11/2021 à 13h58
J’aurai bien aimé que cela se passe comme dans la série For All Mankind, que je vous recommande fortement.
Le 10/11/2021 à 14h18
La surconsommation découle d’une métrique inadaptée de mesure de la puissance économique d’un pays sur le plan mondiale. Le fait que la technologie n’est que parce qu’elle est devenue le nouvel eldorado.
La technologie n’enferme pas, cette enfermement est un effet de bord ou de sa mauvaise utilisation.
Mais je ne suis pas d’accord, on travaille toujours pour vivre. SI tu ne veux pas travailler pour vivre, tu le peux (sous condition d’avoir les moyens de le faire). Si l’on vivait pour travailler, il n’y aurait pas de chômage (ou alors extrêmement faible).
Parce que le CO2 n’est pas un problème ? La recherche de moyen moins polluant de vivre ce n’est pas un enjeu ? La restauration des écosystèmes n’ont plus ? Le besoin de nouvel arme pour se prémunir de pays moins bienveillant ? La recherche de solution a notre besoin toujours croisant en énergie ? Une meilleur compréhension des phénomènes météorologiques pour mieux s’y protéger ou les utiliser à notre avantage ?
Tu te trompes de cible, c’est pas la technologie qu’il faut cibler, mais surconsommation et le paradigme de nos sociétés modernes.
Les Etats peuvent toujours injecter de l’argent dans le spatial s’ils veulent. C’est un choix propre à leur pays. Le privé c’est également lancé dans cette course mais pas avec le même objectif.
Si l’Etat a des objectifs technologiques de recherches et d’applications industrielle, il a aussi des objectifs scientifiques, chose que le privé n’a pas (encore ?). Les Elons Musk et co ne proposent pas de quoi faire des missions scientifiques, mais seulement de quoi les lancer.
Mais le soucis, à mon sens, est d’avoir autorisé le tourisme spatial à l’heure actuelle.
Pas toute la recherche. Elon Musk ou Jeff Bezos, aussi riche sont-ils, ne peuvent pas encore financer des centres de recherches comme le fait des organismes comme la NASA, le CNES ou autres. Parce que la recherche dans certains domaines demande des années de travaux pour y arriver et encore des années pour le rendre exploitable commercialement.
Certes ils améliorent des choses (Crew Dragon vs Soyouz) ou la réutilisation des lanceurs (quoi que Musk n’a toujours pas communiqué sur le cout exact) mais on est loin d’un nouveau matériau révolutionnaire, d’une nouvelle technologie de propulsion…
La recherche avancera toujours, mais encore une fois c’est son utilisation par des “inconscients” (je suis tout à fait d’accord pour dire que le tourisme spatial ne sert à rien et extrêmement nocif au vu des bénefs qu’ils génèrent) qui posent problème.
Tout comme les Michus qui utilisent l’informatique en pensant que c’est de la magie et qui n’ont pas conscience des dangers qu’ils introduisent.
Le 10/11/2021 à 17h32
Le privé vit des subventions publiques dans le domaine spatiales. Il y a très peu de programmes spatiaux qui seraient rentables sans les états.
Le 11/11/2021 à 00h04
Ces pauvres humains sur la lune qu’on n’est même pas sûr de pouvoir faire revenir en 2024. Qu’est ce qu’ils vont faire en attendant ?
Le 11/11/2021 à 07h41
Pourquoi pas des châteaux de sable au bord de la mer de la Tranquillité ? Ou du tir aux météorites ?
Le 11/11/2021 à 08h47
Quelle foutaise que de vouloir retourner sur la lune, alors que les sommes qui seront investies dans ce projet débile (je pèse mes mots) pourrait être investies dans des domaines de recherche visant à maitriser la réchauffement climatique (mais n’est pas déjà trop tard de toutes façons, vu l’inertie du système qui est à l’échelle de plusieurs décennies ?)
Le 11/11/2021 à 10h03
Si nous stoppions aujourd’hui toute recherche technologique nous pourrions vivre sur terre quelques décennies, pas plus.
Besoin d’énergie presque non polluante => sans recherche : Tokamak (ou autre) inopérant => Pollution a minima des sols (nucléaire) au pire de l’air (charbon/fuel).
Besoin de diminuer le CO² de l’air => sans recherche :capture uniquement en sortie de cheminé car pas de technologie pour le capter ailleurs => Augmentation inévitable de la température.
Diminution d’utilisation des ressources en optimisant la production => sans recherche : la main invisible du marché comme seul régulateur => Considération uniquement de la valeur monétaire des matières première et donc l’évolution ne se fait que si les matières premières sont trop chère (et normalement “trop rare” mais pas que…).
Problèmes : Financer la dépollution est nettement plus compliqué a vendre que les biens produits, le meilleur levier politique jusque la est émotionnel : “l’avenir de nos enfants”.
Ce qui, sans évolution technologique (ou autre) permettant le ménagement avéré du coût écologique par individu, revient a faire des efforts en espérant pouvoir être plus nombreux a faire…la même chose.