Connexion
Abonnez-vous

Médias : elles refusent d’être les figures de l’ombre de l’IA

Médias : elles refusent d’être les figures de l’ombre de l’IA

Le 29 décembre 2023 à 08h39

Il en va du traitement non biaisé des développements de l’intelligence artificielle, mais aussi de la tech en général : les médias doivent veiller à l’équilibre de leurs sources et de leurs représentations. C’est le sens du débat qui a agité le milieu de l'IA après un article du New-York Times publié début décembre. 


Intitulé « Qui est à l'origine du mouvement moderne en faveur de l'intelligence artificielle ? », celui-ci listait : douze noms, douze hommes, dont beaucoup déjà connus pour d’autres faits d’armes (investissements, création/direction de Big Tech, etc).

Or les femmes sont nombreuses dans ce champ. Elles sont audibles, aussi : mi-octobre, le magazine Nature retraçait les effets nombreux et concrets qu’avaient eu les travaux de Joy Buolamwini et Timnit Gebru sur le champ de la reconnaissance faciale et de la surveillance algorithmique.

Fin décembre, c’est Forbes qui appelait à ne pas faire des expertes de l’IA des « figures de l’ombre », en référence aux mathématiciennes afro-américaines qui ont participé aux travaux de la NASA, mais ont longtemps été oubliées.
Le média citait alors Fei-Fei Li (spécialiste de la vision artificielle, ancienne de Google, fondatrice du Human-Centered AI Institute à Stanford), Abeba Birhane (spécialiste de sciences cognitives et de l’éthique de l’IA) ou Margaret Mitchell (co-autrice de l’article sur les perroquets stochastiques, désormais employée par Hugging Face).

En France et en Europe, nous le rappelions déjà le mois dernier, elles sont nombreuses, aussi, qui travaillent dans le domaine et ses multiples applications. Pour les trouver, comme toujours, une bonne tactique consiste à se tourner vers les réseaux (comme celui créé par l’UNESCO), les associations professionnelles ou les outils spécialisés.

Le 29 décembre 2023 à 08h39

Commentaires (10)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar
En France et en Europe, nous le rappelions déjà le mois dernier, elles sont nombreuses, aussi, qui travaillent dans le domaine et ses multiples applications.
Aura-t-on l'occasion d'avoir quelques interviews de ces personnes ainsi que de leurs homologues masculins ? Je pense que ça pourrait être un ensemble intéressant de points de vue différents sur le sujet.
votre avatar
Il en va du traitement non biaisé des développements de l’intelligence artificielle
C'est quoi le "traitement des développements de l’intelligence artificielle" qui serait biaisé ??

La théorie mathématique ? la programmation des LLM ? Les données d'apprentissage ? les applications (generative, chatbot) ?

:keskidit:
votre avatar
Il me semble que c'est le traitement du sujet par les médias :
Il en va du traitement non biaisé des développements de l’intelligence artificielle, mais aussi de la tech en général : les médias doivent veiller à l’équilibre de leurs sources et de leurs représentations.
Le gras est de moi.

Il reste à définir ce qu'est l'équilibre dont il est question ici.
On prend moitié hommes, moitié femmes et moitié autres genres (je sais, il y a trop de moitiés) ? Ou on prend en proportion de leur nombre travaillant dans la discipline ? Ou on les prend en fonction de leur compétence quel que soit leur genre ?

La troisième proposition est celle qui me plaît le plus, mais, c'est la plus difficile à appliquer : il faut être capable de juger de la compétence des personnes dans ce domaine (ou dans les autres, puisqu'il y a généralisation à toute la tech).

Et il ne faut pas oublier de traiter le sujet aussi du point de vue des partisans de l'IA, comme c'est trop souvent le cas ici, mais cela a déjà été dit par d'autres que moi.

Édit : en me relisant, je vois que ma phrase n'est pas claire. Ce qui est "le cas ici", c'est l'oubli de traiter l'IA du point de vue de ses partisans.
votre avatar
Ah, ok. C'est le traitement médiatique qui est biaisé. :yes:

Ce a quoi j'ai envie de dire que ce n'est pas spécifique à l'IA.

Les médias ont chacun leur ligne éditoriale (certains diront "éthique"), et ont donc chacun un biais.
On ne peut compter que sur la diversité des médias pour se faire un panorama avec les différents biais.
votre avatar
Diversité des medias qui, soit dit en passant, est fortement attaquée de nos jours.
Ca commence dès l'ecole de journalisme, et ca opère meme au niveau des ministères et de l'assemblée aujourd'hui
votre avatar
Les médias sont diverses, mais les lignes éditoriales sont peu nombreuses.

Certains y verront la main mise des milliardaires. C'est surement le cas pour quelques médias mainstream, mais pas pour la totalité des médias papier, tv, radio, internet...

Pour ma part, je pense que c'est plutôt par soucis d'efficacité/simplicité. Adopter des postures préétablies c'est la garantie de plaire aux gens sans faire trop d'effort.
votre avatar
Être critique de l'IA ne veut pas dire être opposé à l'IA, bien au contraire. Être partisan de l'IA ne veut pas dire mettre de côté toute déontologie, toute étude d'impact et autres.

Concernant les sources et leurs représentations à prendre en fonction de leur compétence quel que soit leur genre, je suis d'accord, même si l'enjeu n'est pas seulement de juger de leurs compétences comme le montre Anne Depétrini :
La Voix du Nord – 26/10/2023
https://www.lavoixdunord.fr/1389612/article/2023-10-26/menopause-cette-petite-pique-aux-hommes-bien-envoyee-d-anne-de-petrini
votre avatar
Y a t-il un premier filtrage de l'information recherchée par l'IA (par exclusion) puis un second produit sur le résultat par l'IA (par exclusion ou privilège) sur la base d'une requête simple d'un journaliste elle-même auto-filtrée (d'aucuns diraient auto-censurée) ?


Dites moi si ma formule n'est pas claire..
votre avatar
Ce n'est pas clair.

Mais j'ai l'impression que tu fais un contresens sur l'article ce qui n'aide pas à te comprendre ou alors c'est moi.

En gros, l'article dit que les médias ne doivent pas prendre comme source que les hommes pour parler d'IA (et plus généralement de la tech) et ne pas parler que des hommes parce qu'il y a aussi de nombreuses femmes qui y travaillent et qui peuvent apporter leur expertise.
votre avatar
Merci. Je savais bien que ce n'était pas clair. :)

Médias : elles refusent d’être les figures de l’ombre de l’IA

Fermer