Mediapart est (aussi) en grève contre l'invisibilité des travailleurs du numérique

Mediapart est (aussi) en grève contre l’invisibilité des travailleurs du numérique

Mediapart est (aussi) en grève contre l'invisibilité des travailleurs du numérique

Cécile et Gaëtan, deux community managers de Mediapart en grève ont décidé, à l'instar de la playlist musicale qui remplace et « occupe » une partie de l'antenne de Radio France, d'occuper le compte Twitter de @Mediapart : « Concrètement, chaque publication ou tweet prévu normalement pour renvoyer vers un article sera remplacé par un message indiquant que l’équipe CM est en grève ». 

L'initiative, relayée par Edwy Plenel, vise à pallier l'invisibilité qui pèse sur les travailleurs du numérique en grève : « À Mediapart, quand nous nous mettons en grève, nos posts Facebook et nos tweets continuent d’être publiés automatiquement. Même si nous décidions d’interrompre ce flux automatisé, les algorithmes continueraient à faire circuler nos publications pendant plusieurs jours, et aucun internaute ne serait impacté par cette interruption ».

« Nous espérons que cette initiative sera relayée, qu’elle fera parler chez les CM, et plus largement dans les métiers du web ou « uberisés ». Comment faire valoir ses droits à l’ère de l’économie du numérique et de la précarisation des emplois ? Comment participer à la démocratie quand on est travailleur du web ? Comment faire vivre la grève à l’heure du télétravail, de l’uberisation, de l’automatisation ? C'est toute l’économie du web et des algorithmes qu'il faut questionner ». 

Leur appel fait suite à une tribune signée par 869 actrices et acteurs du numérique, #OnEstLaTech, visant notamment à « afficher sur nos sites web et dans nos entreprises notre soutien à la lutte contre la réforme » des retraites. Cela ne se voit pas, mais Mediapart compte 25 salariés grévistes sur 90 depuis le début du mouvement.

Commentaires (16)


Bah c’est comme une usine, comment faire valoir le droit de grève des techniciens … les machines continuent de tourner.

Ce n’est pas pour rien que les grévistes font des blocages.



Le problème c’est que ça donne encore plus envie d’automatiser et donc remplacer les humains.


Heureuse initiative qui pourrait aussi permettre à certains de prendre conscience que derrière des sites Web, des applies et services en ligne etc…, il y a des gens qui bossent et ont des droits et que sans eux, rien n’est possible.



Dommage hélas que cette branche professionnelle se défende si peu.


En effet certains système continueront de tourner. Mais sans nous derrière la plupart ne peuvent fonctionner ou alors de façon dégradée, ce qui a un impact non négligeable.



Le numérique est partout de nos jours. On est justement l’une des branches qui peut avoir un fort impact sans trop d’effets négatifs comme ceux causés par les blocages et autres. On peut directement et rapidement agir sur l’économie sans trop impacter nos compatriotes.

Il commence à y avoir une prise de conscience de ce fait dans un secteur qui se mobilise très rarement (car avouons le, comparé à la majorité des français on est quelque peu des “privilégiés”).



On verra où cela mènera ensuite. Mais perso, pour bosser dans le numérique (développeur), je suis hereux de voir enfin émerger une telle initiative et constater que beaucoup commencent à cerner le rôle qu’ils ont, l’impact qu’ils ont de par leur travail et qu’ils peuvent avoir, et qu’ils sont loin d’être les simples exécutants qu’ils pensent être (ou qu’on leur fait croire).


  +1


ce que j’adore c’est que le patron approuve la greve, c’est trop bien








crocodudule a écrit :



Dommage hélas que cette branche professionnelle se défende si peu.







Ce qui est dommage c’est qu’il y ai besoin de se défendre…



25 grévistes sur 90 salariés, 2 CM qui médiatisent leur décision, et vous titrez « Mediapart est en grève » ?


Qui ne dit mot , consent… 








Jarodd a écrit :



25 grévistes sur 90 salariés, 2 CM qui médiatisent leur décision, et vous titrez « Mediapart est en grève » ?







Bah ça pourrait être pire. Par exemple, chez BFM, ça donnerait “Une minorité de terroristes gauchistes privilégiés prennent en otage le Père Noël dans le but de détruire la vie de vos enfants.”

Juste un peu d’exagération.<img data-src=" />



Oui mais je n’attends rien de BFM, contrairement à NI <img data-src=" />


bah y a que 17% des employés SNCF en grève ça titre bien partout “ Greve SNCF ” :o



ici c’est quasi 14 c’plus que la SNCF en %


J’ai une autre théorie, un peu plus générale&nbsp;: tout ceux qui restent sont ceux qu’on a trouvé pour remplacer ceux d’avant.

&nbsp;

Et juste comme ça&nbsp;: si il y a de plus en plus de stagiaire dans le milieu et que ça continu a fonctionner c’est qu’il n’y a pas besoin d’une expérience et d’un professionnalisme pour que la machine tourne en apparence (d’ailleurs pas mal d’ironie lorsqu’ils évoquent les algos dans cet article).



On verra ce que ça donne quand tout ces stagiaires arrêteront de marcher a la reconnaissance théorique et voudront être payé correctement.



En fait non si on y prête vraiment attention: on ne verra pas, on le vois déjà. ;)


Certes mais je ne commente pas “partout”, ici je suis sur NI donc je commente les articles NI. Et je n’attends pas les mêmes titres farfelus que sur BFM.


sauf que ce sont quasi tous les journaux qui parle de grève SNCF au sens large dans les titres alors mmm ton BFM ..


“Les autres le font donc c’est forcément bien”



C’est ça l’argument ?


oui !


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