Linux est aujourd’hui le premier système d’exploitation sur Microsoft Azure

« Le temps d’un Linux comparé à un "cancer" par Steve Ballmer semble loin », écrivait Next en 2014. Satya Nadella venait en effet d'affirmer lors d’une conférence Azure à San Francisco que Microsoft aimait Linux. 20 % des machines virtuelles créées dans Azure hébergeaient alors une distribution Linux.

10 ans plus tard, « plus de 60 % des offres Azure Marketplace sont basées sur Linux, ce qui représente environ 20 000 services au total, et plus de 60 % des cœurs de VM sont construits sur Linux », rapporte The New Stack.

Des centaines de services Azure et basés sur Azure reposent en effet sur Linux, notamment Azure Kubernetes Service (AKS), OpenAI, HDInsight (qui permet d'exécuter, entre autres, Apache Spark, Hive, Kafka et HBase) et de nombreux autres services de base de données.

Au total, environ 20 000 packages SaaS (Software as a Service) tiers sur la place de marché Azure reposeraient ainsi sur une distribution Linux approuvée, parmi lesquelles Red Hat Enterprise Linux, Debian, Flatcar, Suse, Canonical, Oracle Linux et CentOS, précisent deux responsables du programme Microsoft Azure Linux Platforms Group, Jack Aboutboul et Krum Kashan, dans une conférence au sommet Open Source de la Fondation Linux :

« Une fois qu'une distribution est approuvée, Microsoft doit consacrer du temps à l'ingénierie pour s'assurer qu'elle fonctionne correctement au sein d'Azure. Microsoft établit une relation contractuelle avec le distributeur. Périodiquement, Microsoft rencontre ces entreprises pour les informer des changements à venir et des problèmes en cours. Enfin, Microsoft déploie des efforts considérables pour s'assurer que les paquets sont mis à jour en temps voulu, grâce à l'infrastructure miroir Azure. »

L'entreprise teste ainsi plus de 1 000 distributions Linux par mois afin de s'assurer que les applications de ses clients y fonctionnent sans problème. Par mesure de sécurité, « Azure teste les mises à jour avant de les diffuser sur les machines des utilisateurs afin de s'assurer qu'elles n'endommagent pas les systèmes », précise The New Stack.

L'entreprise surveille également en permanence le noyau en cours de développement actif qui sera la prochaine version de la branche stable. Microsoft maintient en effet de son propre noyau, Azure-tuned, optimisé pour les performances et pour le matériel Azure.

Commentaires (11)


« Le temps d’un Linux comparé à un "cancer" par Steve Ballmer semble loin », écrivait Next en 2014.

A l'époque MS n'avait pas compris comme gagner de l'argent grâce à Linux. Visiblement, maintenant c'est le cas...
"D'abord ils vous ignorent. Ensuite ils vous ridiculisent. Et après, ils vous attaquent et veulent vous brûler. Mais ensuite, ils vous construisent des monuments."
(Nicholas Klein)

Patch

"D'abord ils vous ignorent. Ensuite ils vous ridiculisent. Et après, ils vous attaquent et veulent vous brûler. Mais ensuite, ils vous construisent des monuments."
(Nicholas Klein)
Ce n'était pas la stratégie initiale d'Azure. Au début, ça s'appelait Windows Azure, et l'objectif est de PaaS-ifier les services Microsoft. Cette stratégie n'était clairement pas la bonne, car MS se privait de la majeur partie du marché. Quand Windows Azure est devenu Azure tout court, MS a commencé à deployer du best-of-breed as a Service, provenant de partenaires, et c'est ce qui a permis à Azure de décoller en terme de part de marché à l'époque.

PS: Oups @Patch, sorry, j'ai rebondi sur le mauvais post, ça peut se changer à posteriori ?
Modifié le 23/07/2024 à 12h05

Historique des modifications :

Posté le 23/07/2024 à 12h02


Ce n'était pas la stratégie initiale d'Azure. Au début, ça s'appelait Windows Azure, et l'objectif est de PaaS-ifier les services Microsoft. Cette stratégie n'était clairement pas la bonne, car MS se privait de la majeur partie du marché. Quand Windows Azure est devenu Azure tout court, MS a commencé à deployer du best-of-breed as a Service, provenant de partenaires, et c'est ce qui a permis à Azure de décoller en terme de part de marché à l'époque.

megaNANE

Ce n'était pas la stratégie initiale d'Azure. Au début, ça s'appelait Windows Azure, et l'objectif est de PaaS-ifier les services Microsoft. Cette stratégie n'était clairement pas la bonne, car MS se privait de la majeur partie du marché. Quand Windows Azure est devenu Azure tout court, MS a commencé à deployer du best-of-breed as a Service, provenant de partenaires, et c'est ce qui a permis à Azure de décoller en terme de part de marché à l'époque.

PS: Oups @Patch, sorry, j'ai rebondi sur le mauvais post, ça peut se changer à posteriori ?
Non, faut refaire un nouveau commentaire.
Pour le coup je suis même surpris que Linux ne concerne que 60%. Chez nous quasiment tous les services Azure utilisent Linux.
"Microsoft maintient en effet de son propre noyau, Azure-tuned, optimisé pour les performances et pour le matériel Azure"
C'est le justement "Azure Mariner" dans le slide de l'article, et qui a été renommé Azure Linux depuis et qui est utilisé comme base de nombreux services PaaS de Azure. Il est aussi utilisé sur les edge de Microsoft, comme Azure Front Door ou sur les routeurs internes dont ils wipent les OS. La distro est disponible ici publiquement :https://github.com/microsoft/AzureLinux.
Modifié le 23/07/2024 à 12h05

Historique des modifications :

Posté le 23/07/2024 à 11h59


"Microsoft maintient en effet de son propre noyau, Azure-tuned, optimisé pour les performances et pour le matériel Azure"
C'est le justement "Azure Mariner" dans le slide de l'article, et qui a été renommé Azure Linux depuis et qui est utilisé comme base de nombreux services PaaS de Azure. Il est aussi utilisé sur les edge de Microsoft, comme Azure Front Door ou sur les routeurs internes dont ils wipent les OS. La distro est disponible ici publiquement :https://github.com/microsoft/AzureLinux.

L'entreprise surveille également en permanence le noyau en cours de développement actif qui sera la prochaine version de la branche stable. Microsoft maintient en effet de son propre noyau, Azure-tuned, optimisé pour les performances et pour le matériel Azure.


D'ici à penser qu'à terme le noyau de Windows sera un kernel Linux avec un émulateur Win32 / Win64 ...
Aussi improbable de dire en 2010 que le successeur d'IE sera basé sur Chrome et dispo sur Linux... Et pourquoi pas !?
L'entreprise surveille également en permanence le noyau en cours de développement actif qui sera la prochaine version de la branche stable. Microsoft maintient en effet de son propre noyau, Azure-tuned, optimisé pour les performances et pour le matériel Azure.


Tout comme il ne faut pas oublier qu'elle maintient deux distributions Linux pour ses propres usages.

CBL-Mariner qui est optimisée pour la containerisation (on peut l'activer optionnellement sur AKS ou les Container app).

Et une autre dont j'ai oublié le nom qui gère les virtual network.

Clairement, c'est une autre époque.
L'entreprise teste ainsi plus de 1 000 distributions Linux par mois


1000 distros?? Ça doit être en comptant différentes versions / peut-être différentes archis, sinon je vois pas ...
Il n'y a plus qu'a se séparer du client Windows et on pourra retrouver un vrai OS sur nos PC...
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