Connexion
Abonnez-vous

L’État propose 500 millions d’euros pour les activités supercalcul d’Atos

Le 25 novembre à 09h36

L'Agence des participations de l'État (APE) a déposé dimanche une offre portant sur l'acquisition des activités Advanced Computing d’Atos. Elle se base sur un montant de 500 millions d'euros, susceptible d'être relevé jusqu'à 625 millions d'euros.

« L’activité Advanced Computing d’Atos regroupe plus de 2500 personnes majoritairement en France et réalise un chiffre d’affaires d’environ 570 M€. Elle conçoit et fabrique des serveurs de haute performance ainsi que des supercalculateurs, technologies critiques dont les applications au profit de la Défense et de l’industrie française sont essentielles pour notre souveraineté », rappelle Bercy dans un communiqué publié lundi matin.

L'offre, non-engageante à ce stade, a été « reçue » par le conseil d'administration d'Atos, ce qui ouvre la voie à des négociations avec une fenêtre d'exclusivité jusqu'au 31 mai 2025. En cas d'accord final, la transaction prévoit le versement, par l'État, de 150 millions d'euros à la signature du contrat.

Elle suppose également qu'Atos enclenche, de son côté, la vente de ses activités Cybersecurity Products et Mission Critical Systems, lesquelles ont généré un chiffre d’affaires d’environ 340 millions d’euros en 2023. Début novembre, l'État s'était assuré de disposer d'un droit de regard sur ces deux activités qualifiées de souveraines, via l'obtention d'une action de référence au sein du capital de Bull SA, la filiale d'Atos qui construit les supercalculateurs utilisés pour les simulations liées à l'arme nucléaire.

L'État avait précédemment tenté de se porter acquéreur de l'ensemble des activités souveraines d'Atos, avec une offre à 700 millions d'euros formulée en juin dernier. Mais les négociations avec la société, alors engagée dans la conception de son plan de restructuration, n'avaient pas abouti.

Le 25 novembre à 09h36

Commentaires (6)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar
C'est donc Atos qui a construit le WOPR ? O_o
votre avatar
Ça serait bien, quand-même, qu'on ait un acteur majeur dans le secteur qui reste souverain. Que ce soit privé ou public, mais au moins sans lien de subordination avec une autre grande puissance...
votre avatar
De ce que ça disait ce matin sur France Info, on parlerait de calculateurs notamment utilisés dans la simulation de frappes et dissuasion nucléaire. Donc oui, un périmètre légèrement critique.
votre avatar
Dans le même temps, Atos va s’engager dans la cession des activités Cybersecurity Products et Mission Critical Systems. La première intègre plusieurs solutions de chiffrement, de gestion des identités, de sécurité post-quantique… La seconde comprend les communications pour les avions Rafale, le programme Scorpion, mais aussi la société Avantix (anciennement connue sous le nom Amesys et spécialisée dans les écoutes). Le chiffre d’affaires global est estimé à 340 M€.

L’Etat a sécurisé sa position en disposant d’une action préférentielle et aucune vente ne se fera sans son accord.
votre avatar
Ah bah c'est pas dommage ! Il était temps que l'État se bouge pour sécuriser cet acteur critique, indispensable depuis qu'on ne fait plus de tests "grandeur nature" des têtes nucléaires.
votre avatar
Le démentellement d'Atos est amorcé ?

L’État propose 500 millions d’euros pour les activités supercalcul d’Atos

Fermer