Connexion
Abonnez-vous

Les ministres des Finances de l’Union européenne unis contre Libra

Les ministres des Finances de l'Union européenne unis contre Libra

Le 06 décembre 2019 à 09h18

Ils se sont accordés sur une position commune vis-à-vis de Libra : « Les cryptomonnaies privées comme le Libra de Facebook ne devraient pas être autorisées à l’intérieur de l’Union européenne tant que les risques qu’elles sont susceptibles de poser n’auront pas été clairement réglés », explique Reuters

Il y a quelques semaines, le Conseil européen mettait en avant des risques « liés par exemple à la protection des consommateurs, à la vie privée, à la fiscalité, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle, au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme, à l’intégrité du marché, à la gouvernance et à la sécurité juridique ».

Le 06 décembre 2019 à 09h18

Commentaires (20)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar



Les cryptomonnaies privées comme le Libra de Facebook ne devraient pas être autorisées à l’intérieur de l’Union européenne tant que les risques qu’elles sont susceptibles de poser n’auront pas été clairement réglés



Alors que de l’autre côté les crises répétitives, l’inflation/perte de pouvoir d’achat, la survalorisations des actions, les taux négatifs, la création monétaire abjecte, les passe-droits en dettes et déficits par l’entremise d’obligations d’Etat qui ne valent moins que le papier sur lesquelles elles sont bradées, tous ces fiascos des monnaies étatiques se suivent et ressemblent. Les responsables et coupables des risques systémiques sont parfaitement identifiés, mais rien n’est fait pour les interdire…



Il faut dire qu’ils sont en charge de l’asile, le conflit d’intérêts (au sens propre) n’aide pas.

votre avatar

du coup tu serais plutôt pour rajouter de l’incertain sur un truc qui est déjà bancal ?

votre avatar







WereWindle a écrit :



du coup tu serais plutôt pour rajouter de l’incertain sur un truc qui est déjà bancal ?





“Bancal” est un euphémisme, vu l’étendue du désastre des monnaies non privées. Dans ces conditions, l’incertain n’est pas nécessairement une mauvaise chose. D’ailleurs en général, expérimenter est neutre : seul le résultat peut être jugé.



Ici on observe bien qu’on défend le pré carré vu que les risques supposés (cf la dernière phrases) sont déjà tous avérés pour les monnaies étatiques.



C’est un peu comme si tu accusais ton voisin de la rage alors que c’est toi qui bave.


votre avatar

C’est un peu plus compliqué que ça : l’état est garant de la valeur de la monnaie, du coup un truc sur lequel l’état n’a pas de prise n’est pas une monnaie, c’est un actif. Si tu veux t’en servir pour payer, c’est du troc.



C’est facile de dire que l’état fait chier, mais il n’empêche, sur le fond ils ont raison. Qui aura des comptes à rendre quand il y aura des problèmes de protection des consommateurs, à la vie privée, à la fiscalité, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle, au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme, à l’intégrité du marché, à la gouvernance et à la sécurité juridique s’ils autorisent la Libra ? Bah c’est l’état. Et tous ces cas vont engorger les tribunaux, payés par tes impôts.

 

votre avatar







alex.d. a écrit :



C’est un peu plus compliqué que ça : l’état est garant de la valeur de la monnaie, du coup un truc sur lequel l’état n’a pas de prise n’est pas une monnaie, c’est un actif. Si tu veux t’en servir pour payer, c’est du troc.



C’est facile de dire que l’état fait chier, mais il n’empêche, sur le fond ils ont raison. Qui aura des comptes à rendre quand il y aura des problèmes de protection des consommateurs, à la vie privée, à la fiscalité, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle, au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme, à l’intégrité du marché, à la gouvernance et à la sécurité juridique s’ils autorisent la Libra ? Bah c’est l’état. Et tous ces cas vont engorger les tribunaux, payés par tes impôts.





Le troc est sera partout demain avec le bitcoin. Nous verrons bien si tous les problèmes que tu sous-entends arriveront et comment ils seront résolu.


votre avatar







alex.d. a écrit :



C’est un peu plus compliqué que ça : l’état est garant de la valeur de la monnaie, du coup un truc sur lequel l’état n’a pas de prise n’est pas une monnaie, c’est un actif. Si tu veux t’en servir pour payer, c’est du troc.





En théorie ce sont les banques centrales (BC) qui “gèrent” pas l’État même si en pratique ce dernier essaie de contrôler. Le mandat des BC n’est pas de “garantir la valeur de la monnaie”, mais au contraire de l’éroder (cible inflationnaire à 2%), ainsi que quelques autres prescriptions keynésiennes. Une monnaie n’a d’autre fin que de servir de support de payement.









alex.d. a écrit :



C’est facile de dire que l’état fait chier, mais il n’empêche, sur le fond ils ont raison. Qui aura des comptes à rendre quand il y aura des problèmes de protection des consommateurs, à la vie privée, à la fiscalité, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle, au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme, à l’intégrité du marché, à la gouvernance et à la sécurité juridique s’ils autorisent la Libra ? Bah c’est l’état. Et tous ces cas vont engorger les tribunaux, payés par tes impôts.





Les tribunaux sont justement là pour être l’arbitre indépendant et rectifier la conduite. Quand il n’y pas de contre-pouvoir, comme en situation de monopole monétaire, on voit à quoi cela conduit : à des crises récurrentes parce que les mêmes politiques foireuses conduisent systématiquement aux mêmes maux. Et donc quand un acteur du marché propose une solution (très limitée en plus) pour essayer d’améliorer le système, la solution de nos étatistes qui foirent tout depuis 1800 est bien entendu de privilégier leur monnaie et leur politique de total désastre.



Le seul marché (monétaire) qui fonctionne est un marché (de banque) libre.


votre avatar

Quels avantages vois-tu à l’utilisation du bitcoin dans cet exemple ?

votre avatar

https://www.usine-digitale.fr/article/non-25-000-commerces-n-accepteront-pas-les-paiements-en-cryptomonnaie-en-france-en-2020.N887659



 10 ans que le bitcoin existe et tous les 6 mois on a le même genre de bullshit….

votre avatar







fred42 a écrit :



Quels avantages vois-tu à l’utilisation du bitcoin dans cet exemple ?





Bitcoin a un seul avantage par rapport à Libra : la protection de la vie privée.

Pour le reste, à mes yeux, c’est du pareil au même. <img data-src=" />



Et pour ceux qui sont sensibles à leur vie privée, libre à eux de commencer par clôturer leur compte Facebook avant de crier au loup face à Libra. <img data-src=" />


votre avatar

Alors, avec cette solution, il n’y a pas de protection de la vie privée puisque l’article que tu as mis en lien parle de la loi Pacte et que celle-ci impose l’existence et la mise en place de procédures de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme aux prestataires de ce type.



Donc, la vie privée, on peut s’asseoir dessus puisque cela nécessite que le prestataire connaisse ton identité.



Sinon, je ne peux pas fermer mon compte Facebook puisque je n’en ai pas.



Edit : ajout de lien vers site de l’AMF.

votre avatar







aureus a écrit :



https://www.usine-digitale.fr/article/non-25-000-commerces-n-accepteront-pas-les-paiements-en-cryptomonnaie-en-france-en-2020.N887659



 10 ans que le bitcoin existe et tous les 6 mois on a le même genre de bullshit….





On verra bien à l’usage si ça prendra coté commerçant.



ps: Les liens hypertextene sont pas encore taxés. <img data-src=" />


votre avatar







tmtisfree a écrit :



En théorie ce sont les banques centrales (BC) qui “gèrent” pas l’État même si en pratique ce dernier essaie de contrôler. Le mandat des BC n’est pas de “garantir la valeur de la monnaie”, mais au contraire de l’éroder (cible inflationnaire à 2%), ainsi que quelques autres prescriptions keynésiennes. Une monnaie n’a d’autre fin que de servir de support de payement.



Tu réponds à côté de la plaque : je ne parle ni de Banque Centrale ni de la gestion de la politique monétaire, je te dis juste que l’état est garant de la valeur de la monnaie. S’il n’y a plus d’état, tes pièces valent leur poids de ferraille et tes comptes bancaires on autant de valeur que s’ils sont stockés dans /dev/null.

Le fait que la monnaie ait une valeur reconnue par tous vient bel et bien du fait qu’elle est reconnue par l’état. Du coup, il n’est guère étonnant que l’état refuse de garantir quoi que ce soit à propos d’une monnaie sur laquelle il n’a aucun contrôle. C’est un peu comme les cacahuètes : s’il y a des commerçants qui acceptent qu’on les paie en cacahuètes, grand bien leur fasse. Mais l’état ne reconnaît pas la cacahuète comme monnaie, qui n’a ni cours légal ni valeur garantie.

&nbsp;

Toi tu te porterais caution sur tes fonds propres pour la Libra ? Et pour le système monétaire basé sur les cacahuètes ?


votre avatar







choukky a écrit :



Bitcoin a un seul avantage par rapport à Libra : la protection de la vie privée.

Pour le reste, à mes yeux, c’est du pareil au même. <img data-src=" />



Et pour ceux qui sont sensibles à leur vie privée, libre à eux de commencer par clôturer leur compte Facebook avant de crier au loup face à Libra. <img data-src=" />





A la base, Libra devait avoir une valeur indexé sur plusieurs monnaies dont le Dollar et l’Euro (je crois qu’il y avait le Yen aussi). Du coup, la valeur du Libra aurait du être plus stable.



Cependant, c’est aussi ce qui très certainement très vite mis les états à dos : l’importance de Libra peut avoir une importance dans la fluctuation du court de leur monnaie.



Maintenant, il me semble qu’il soit prévu qu’il y ait 1 Libra par monnaie référente (un Libra-Dollar, un Libra-Euro, un libra-Yen…)


votre avatar







alex.d. a écrit :



Tu réponds à côté de la plaque : je ne parle ni de Banque Centrale ni de la gestion de la politique monétaire, je te dis juste que l’état est garant de la valeur de la monnaie. S’il n’y a plus d’état, tes pièces valent leur poids de ferraille et tes comptes bancaires on autant de valeur que s’ils sont stockés dans /dev/null.

Le fait que la monnaie ait une valeur reconnue par tous vient bel et bien du fait qu’elle est reconnue par l’état. Du coup, il n’est guère étonnant que l’état refuse de garantir quoi que ce soit à propos d’une monnaie sur laquelle il n’a aucun contrôle. C’est un peu comme les cacahuètes : s’il y a des commerçants qui acceptent qu’on les paie en cacahuètes, grand bien leur fasse. Mais l’état ne reconnaît pas la cacahuète comme monnaie, qui n’a ni cours légal ni valeur garantie.

&nbsp;

Toi tu te porterais caution sur tes fonds propres pour la Libra ? Et pour le système monétaire basé sur les cacahuètes ?





Cela n’a rien à vois avec la reconnaissance d’un état. Il y a pas mal de monnaies locales et l’état ne les reconnait absolument pas par contre et tu as raisons, leurs utilisateurs font confiance dans l’émetteur (souvent une association locale).



Du coup, si Facebook sort une monnaie et que celle-ci inspire confiance aux utilisateurs (de nombreuses personnes lui font confiance en matière de protection de la vie privée après tout) et en permettant une convertibilité assez stable (il semblerait qu’un panier de monnaie serve à sa valorisation) je ne suis pas sur que ce soit un échec. Si Facebook permet des échanges gratuits et des achats sur des sites partenaires le libra pourrait même croître extrêmement vite.


votre avatar







alex.d. a écrit :



Tu réponds à côté de la plaque : je ne parle ni de Banque Centrale ni de la gestion de la politique monétaire, je te dis juste que l’état est garant de la valeur de la monnaie.





Tu peux répéter cette stupidité autant de fois que tu veux : l’État ne garantit rien du tout, à part extorquer et faire de la dette. D’ailleurs la monnaie n’est même pas une mesure de la valeur, alors de là à la garantir… c’est juste un rideau de fumée collectiviste pour maintenir le statu quo du monopole (“le cours légal”).



De plus il existe des centaines de monnaies strictement privées dont, comme toute les monnaies, l’existence et le futur sont conditionnés à la seule confiance des utilisateurs. C’est tout.


votre avatar







choukky a écrit :



Le troc est sera partout demain avec le bitcoin. Nous verrons bien si tous les problèmes que tu sous-entends arriveront et comment ils seront résolu.







Le fait d’utiliser une monnaie, numérique ou non, c’est justement le contraire du troc.<img data-src=" />


votre avatar







fred42 a écrit :



Donc, la vie privée, on peut s’asseoir dessus puisque cela nécessite que le prestataire connaisse ton identité





Si on va par là, le prestataire aujourd’hui c’est les banques et elles en connaissent un rayon sur notre vie privée.

A un moment on doit bien faire confiance à celui qui détient notre argent ou on revient aux chaussettes bourrées sous le matelas.

A première vu, Libra ne me tente pas du tout parce qu’il y a Facebook “dedans” mais je ne leur ferme pas la porte définitivement. La confiance peut se gagner avec le temps, reste à voir comment ils se comporteraient.


votre avatar

OK, je voyais le problème de vie privée ailleurs, plutôt au niveau de l’anonymat dans tes dépenses.

votre avatar







choukky a écrit :



Si on va par là, le prestataire aujourd’hui c’est les banques et elles en connaissent un rayon sur notre vie privée.

A un moment on doit bien faire confiance à celui qui détient notre argent ou on revient aux chaussettes bourrées sous le matelas.

A première vu, Libra ne me tente pas du tout parce qu’il y a Facebook “dedans” mais je ne leur ferme pas la porte définitivement. La confiance peut se gagner avec le temps, reste à voir comment ils se comporteraient.





Si la majorité des paiements (en valeur) sont fait par carte ou virement, il faut savoir que plus des deux tiers des paiements (en volume) dans les commerces sont encore fait en liquide.


votre avatar

Je ne dirais pas le contraire mais l’universalité du troc.



En gros ca permet d’éviter d’avoir une bourse du troc et de suivre le cours du kilo de banane par ticket de métro <img data-src=" />

Les ministres des Finances de l’Union européenne unis contre Libra

Fermer