Les câbles sous-marins, enjeux des tensions américano-chinoises
Le 30 mars 2023 à 05h16
2 min
Internet
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Les câbles internet sous-marins sont maintenant connus pour faire parties des intérêts politico-économiques importants dans le monde du numérique. Reuters raconte comment les États-Unis et l'entreprise SubCom LLC ont mis la main sur le contrat commercial du câble sous-marin SeaMeWe-6 qui relie Marseille à Singapour en passant par le canal de Suez et Djibouti alors que l'entreprise chinoise HMN devait décrocher le contrat.
SubCom a commencé à poser les câbles en février dernier et devrait avoir fini en 2025. Mais en 2020, le projet financé par une douzaine de multinationales dont Orange, Microsoft mais aussi China Telecom, China Mobile et China Unico, était sur le point de revenir à HMN.
Pour éviter l'espionnage qu'aurait pu mettre en œuvre l'état chinois à cette occasion, les États-Unis auraient mis la pression et ont conclu des arrangements commerciaux auprès de différentes entreprises impliquées dans les pays sur le chemin du câble.
Selon Reuters, l'Agence américaine pour le commerce et le développement (U.S. Trade and Development Agency, USTDA) aurait offert pour 3,8 millions de dollars de formations aux entreprises de télécommunications Telcom Egypt, Network i2i Limited, Djibouti Telecom, Sri Lanka Telecom et Dhivehi Raajjeyge Gulhun des Maldives. Cette pression aurait permis de retourner la décision au profit de l'entreprise américaine SubCom LLC.
Le 30 mars 2023 à 05h16
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 30/03/2023 à 06h51
Bah les Chinois n’ont plus qu’à tirer un nouveau câble entièrement financé par leurs soins.
Le 30/03/2023 à 06h51
Sous-entendu les USA ne mettraient jamais un espionnage en place ?
Le 30/03/2023 à 07h05
Non, c’est pour éviter l’espionnage par les chinois.
Le 30/03/2023 à 14h30
ou serait ce pour éviter de perdre une opportunité d’espionner ??
Le 30/03/2023 à 07h48
Quelle est la différence entre ces “offres de formations” et de la corruption ?
Le 30/03/2023 à 07h56
C’est peut être une offre de formation à la corruption par la pratique
Le 30/03/2023 à 08h06
Un câble sous-marin qui passe par le Nil ?
En fait il passe par le canal de Suez et la mer Rouge
https://www.submarinenetworks.com/en/systems/asia-europe-africa/smw6
Le 30/03/2023 à 08h20
Bien vu !
J’ai même pas percuté
Le 30/03/2023 à 08h35
Bonjour, oui, vous avez raison. J’ai corrigé (mon cerveau a buggué en écrivant ça, désolé).
Le 30/03/2023 à 08h30
3,8 millions de dollars, ce n’est pas cher pour ça.
Mais à l’époque du chiffrement de plus en plus généralisé, est-ce très utile d’espionner les câbles ?
Il reste les méta-données entre autre pour les mails. Il y a probablement un travail de minimisation à faire sur ce point pour s’en protéger.
Mais globalement, il doit y avoir de moins en moins d’infos obtenues, les applis de messageries permettant le chiffrement de bout en bout et remplaçant le mail.
Le 30/03/2023 à 09h28
En fait, de plus en plus de serveurs SMTP utilisent STARTTLS lorsqu’ils se connectent entre eux pour la livraison des emails. Par conséquent, si les administrateurs des serveurs SMTP ont fait leur travail correctement, l’intégralité du trafic est chiffré, y compris les métadonnées des emails.
Le 30/03/2023 à 09h42
Le problème est que STARTLS est fragile car il permet une attaque Man in the Middle (en indiquant que l’on ne supporte pas le TLS).
Tant que tout le monde ne sera pas en TLS (et que l’on pourra alors interdire une connexion en non protégée), le mail restera facile à espionner.
Le 30/03/2023 à 11h38
Pluzun, perso c’est ce que je répète dans mon entourage quand il y a échange d’infos un peu trop sensibles par mail : c’est une carte postale !
C’est toujours un peu coton de faire prendre le coup à ses interlocuteurs d’utiliser un drive avec contrôle d’accès ou password pour partager des fichiers de manière sécurisée, mais une fois l’habitude prise ça rassure un peu plus.
Le 31/03/2023 à 12h13
Le chiffrement ne garanti pas l’inviolabilité de l’information par un tiers. Juste que le temps nécessaire à le faire rends l’information obsolête.
Cependant, toute est une question de ressource. Ce qui en l’état actuellement des longeurs de chiffrement pourraient prendre des milliers d’années de temps de calcul pour le communs, pourrait ne prendre que quelques semaines, jours heures (?) pour des parties (Etats) avec des moyens suffisants.
(PS : Depuis des années les USA enregistres le bruit diffus cosmologiques afin de pouvoir l’utiliser pour les cas ou ce dernier serait utiliser en tant que clé jettable. )
Le 30/03/2023 à 16h13
Ce n’est que de la logique. Si c’est pour éviter l’espionnage par les chinois, mais pas pour éviter l’espionnage dans l’absolu, chacun en déduit ce qu’il veut.