Le télétravail délocalise les investissements des capitaux-risqueurs hors de la Silicon Valley

Le télétravail délocalise les investissements des capitaux-risqueurs hors de la Silicon Valley

Le télétravail délocalise les investissements des capitaux-risqueurs hors de la Silicon Valley

La Silicon Valley qui, en 2022, a attiré 74,9 milliards de dollars d'investissements dans le cadre de 3 206 opérations, occupe toujours la première place en termes d'investissements en capital-risque et de nombre d'opérations, relève le Washington Post.

Pour autant, alors qu'il y a 5 ans, 90 % des start-ups avaient été créées à San Francisco, elles ne seraient plus que 70 % à s'y installer, au profit d'autres villes comme Seattle ou New York.

Les investissements américains dans la Silicon Valley seraient même les plus faibles depuis 2012, le télétravail suivi des vagues de licenciements dans la Tech' ayant contribué à délocaliser le capital-risque, notamment à Austin et Miami. Près de 250 000 personnes auraient quitté la Silicon Valley entre avril 2020 et juillet 2022 :

« Le financement des entreprises à Miami a presque quadruplé au cours des trois dernières années, pour atteindre un total de 5,39 milliards de dollars en 2022, tandis que le nombre d'opérations a bondi de 81 %. À Austin, les investissements en capital-risque ont augmenté de 77 % pour atteindre 4,95 milliards de dollars, et le nombre d'opérations a bondi de 23 %. »

Commentaires (23)


Est-ce qu’il y a des infos de ce genre pour la France ?



De ma fenêtre, j’ai aussi l’impression que le marché de l’IT s’est beaucoup décentralisé de Paris ces dernières années. Sur la capitale, le marché est saturé et il y a une forte concurrence là où dans les autres régions, c’est plutôt la chasse aux profils.



Dans le Nord il y a une forte demande, et c’est pas rare de voir des prestations démarrées par des sociétés parisiennes ou même du sud de la France faute de personnel disponible dans le coin (même si en ce moment le marché est touché par les ralentissements économiques).



Accessoirement sur la création d’entreprise, les incubateurs de start-up sont très développés en dehors de Paris (comme Euratechnologies à Lille par exemple).


Dernièrement un phénomène assez contre-intuitif a été relevé sur Paris: la quartier de la Défense a repris des couleurs depuis le COVID vu que TT = flex office = moins de besoin en surface = loyer plus bas = je peux me payer des locaux ultra desservis à la Défense.



SebGF a dit:



Dans le Nord il y a une forte demande, et c’est pas rare de voir des prestations démarrées par des sociétés parisiennes ou même du sud de la France faute de personnel disponible dans le coin (même si en ce moment le marché est touché par les ralentissements économiques).




C’est également ce que je constate. Et à titre personnel, je ne vais pas m’en plaindre !


Pour les jobs chez les grands éditeurs et l’IT du CAC40 (globalement tout ce qui paye bien et peut justifier de travailler en IDF), je ne note aucun mouvement sur Paris. Certains font le choix de bouger mais c’est une forte contrainte car si le manager exige une présence physique dans les locaux parisiens les frais de transport sont à la charge de l’employé.



Depuis le covid beaucoup se sont mis à exiger un retour au bureau à minima 1 jour par semaine pour garder un lien avec ses collègues/la culture de l’entreprise.



Les grands groupes et éditeurs n’ont pas l’intention de quitter Paris à ce que je vois.



C’est peut-être différent pour les start-ups qui ont moins besoin d’être présents sur Paris en dehors du codir qui lui peut se déplacer régulièrement en IDF si nécessaire.



Ozwel a dit:


Pour les jobs chez les grands éditeurs et l’IT du CAC40 (globalement tout ce qui paye bien et peut justifier de travailler en IDF), je ne note aucun mouvement sur Paris. Certains font le choix de bouger mais c’est une forte contrainte car si le manager exige une présence physique dans les locaux parisiens les frais de transport sont à la charge de l’employé.




Ca dépend de la localisation de ton contrat de travail initial, de la convention collective (probablement SYNTEC donc frais remboursés sur la base d’un trajet en 1ère pour les cadres)




Depuis le covid beaucoup se sont mis à exiger un retour au bureau à minima 1 jour par semaine pour garder un lien avec ses collègues/la culture de l’entreprise.




Ce n’est pas mon ressenti. Entre les gains de productivité constatés (à leur grande surprise!), l’échelon intermédiaire de petits cadres à la con qu’on a pu dégager parce qu’il ne faut plus un manager pour 4 grouillots pour juste contrôler ne serait-ce que les horaires, les gains en terme d’énergie en cette période où on demande de la sobriété et les économies envisagées par la réduction des surfaces…




Les grands groupes et éditeurs n’ont pas l’intention de quitter Paris à ce que je vois.



C’est peut-être différent pour les start-ups




Paris, c’est prestigieux pour une adresse. Ca ne peut être qu’une boîte postale. En ce qui me concerne, sur mon contrat actuel, je pourrais être à Tombouctou, sur les ïles vierges ou aux Canaries… bon, je suis à Hardelot, ça manque peut-être d’ambition… le budget crème solaire ne passe pas dans les frais :roll:


Là tu prends le cas d’un déplacement avec ordre de mission, donc intégralement remboursé par l’employeur.



Si c’est un déplacement vers son lieu de travail standard (le siège de l’entreprise), c’est au minimum 50%, uniquement pour les abonnements et uniquement en 2ème classe.


Gamble

Là tu prends le cas d’un déplacement avec ordre de mission, donc intégralement remboursé par l’employeur.



Si c’est un déplacement vers son lieu de travail standard (le siège de l’entreprise), c’est au minimum 50%, uniquement pour les abonnements et uniquement en 2ème classe.


Yes, il parle de SSII, moi d’éditeur et DSI grand compte (convention métallurgie). C’est vraiment 2 contextes pro différents / difficilement comparables.


Gamble

Là tu prends le cas d’un déplacement avec ordre de mission, donc intégralement remboursé par l’employeur.



Si c’est un déplacement vers son lieu de travail standard (le siège de l’entreprise), c’est au minimum 50%, uniquement pour les abonnements et uniquement en 2ème classe.


Je me déplacerais sans ODM ?
Si un client veut me voir en ses murs, c’est le cas. Comme je dis, mon contrat de travail a été établi selon certaines règles de localisation, notamment.
(en ce qui me concerne, si on veut me faire aller plus loin que 1h de transports en commun, ça va coûter tellement cher qu’ls vont préférer envoyer 2 ou 3 juniors…)



Ah, la CC métallurgie… c’était bien !!!
Pour les grands comptes, il reste de la métallurgie, des CC bien spécifiques (surtout les grandes entreprises dont l’Etat est actionnaire principal). Beaucoup ont évolué vers des trucs qui ressemblent beaucoup au Syntec (cf “opérateurs de télécom”).
Pour les éditeurs, c’est très variables, et très dépendant de l’âge de la boîte, ses actionnaires, sa taille, son histoire. Il vaut mieux, de ce point de vue au moins, être salarié d’une filiale d’Airbus (Stormshield par exemple) que d’une joint venture de la SNCF avec… ah disons, elle sait faire !…


Cumbalero

Je me déplacerais sans ODM ?
Si un client veut me voir en ses murs, c’est le cas. Comme je dis, mon contrat de travail a été établi selon certaines règles de localisation, notamment.
(en ce qui me concerne, si on veut me faire aller plus loin que 1h de transports en commun, ça va coûter tellement cher qu’ls vont préférer envoyer 2 ou 3 juniors…)



Ah, la CC métallurgie… c’était bien !!!
Pour les grands comptes, il reste de la métallurgie, des CC bien spécifiques (surtout les grandes entreprises dont l’Etat est actionnaire principal). Beaucoup ont évolué vers des trucs qui ressemblent beaucoup au Syntec (cf “opérateurs de télécom”).
Pour les éditeurs, c’est très variables, et très dépendant de l’âge de la boîte, ses actionnaires, sa taille, son histoire. Il vaut mieux, de ce point de vue au moins, être salarié d’une filiale d’Airbus (Stormshield par exemple) que d’une joint venture de la SNCF avec… ah disons, elle sait faire !…


Oui, quand on te dit de venir dans les locaux de ton employeur


Gamble

Oui, quand on te dit de venir dans les locaux de ton employeur


Ben oui, mais pourquoi je signerais avec (on parle toujours d’une SSII) une boite à plus de 15 bornes de chez moi ?
Et dans ce cas, on entrerait dans la possibilité de défraiement dans le cadre de déplacement domicile-travail. Certes pas obligatoire, mais je doute qu’une boîte qui n’a pas d’agence sur Lille me propose quoi que ce soit sans que ce soit cadré TT/frais de dep. En tous cas, celle qui le ferait ne verrai que ma tête hilare.
J’ai passé l’âge du tout et n’importe quoi depuis longtemps. C’est à prendre ou à laisser. Et vu la période qu’on traverse en terme de revue des droits des salariés, ça l’est de moins en moins. Il faut déjà une belle récompense pour me faire sortir de la MEL. Au cens strict et court: Armentières c’est trop.


Gamble

Oui, quand on te dit de venir dans les locaux de ton employeur


A voir selon ton contrat, comme je disais. Te faire venir sans qu’on ait de mission réelle pour toi? L’intercontrat comme il y a 20 ans ? Sauf si vraiment tu as un profil niveau 1 support bureautique, il y a 10 boites qui t’attendent avec un bonus salarial à la clé.


Travaillant en freelance dev mobile depuis très longtemps, la semaine dernière, une plateforme de mission me disait que les grands compte n’était plus chaud pour le full-remote. Au contraire des start-ups.
Concernant les levées de fonds, Paris est saturé de demandeurs depuis quelques années. Difficile de se faire choisir au milieu d’un choix de très bons candidats pour les investisseurs.



nicobuq a dit:


Travaillant en freelance dev mobile




Le dev est une activité vue différemment, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que stratégiquement les enjeux sont différents. Peut-être que c’est une activité qui demande plus de synergie dans les équipes pour avancer.
Je suis admin système Unix et vraiment, mon client actuel, encore plus que le précédent (j’ai changé en décembre), moins il a à se soucier de moi en termes de ressources, de place… mes collègues DBAs ont le même ressenti. Hors les murs, on fait le job, point.


Pour le coup oui, les activités de type build demandent un peu plus de synergie et synchro d’équipe que les activités type run. Moi-même originaire de l’admin système, j’ai pu le voir où sur un périmètre applicatif / système tu as une autonomie totale en dehors d’un coup de patte en mode “coup de fil à un ami”.



Que ce soit dans ma mission actuelle ou ma précédente (architecture solutions pour les deux), pour le coup, le lien avec les équipes est un poil plus indispensable pour garantir la cohérence du service délivré (et aussi tenir en laisse / recadrer ceux qui partent en couille). Merci Discord pendant le confinement, ça nous a beaucoup aidé à maintenir cette cohésion (et le fait qu’on a eu un management qui nous avait laissé là aussi une forte autonomie, le jour et la nuit quand il a changé pour être remplacé par un management type “pointe dans le CRA quand tu vas pisser”). Dans ma mission actuelle je construis une plateforme de service IT pour laquelle j’ai forcément besoin de consolider les prérequis et les attentes des clients qui la consommeront (sans oublier le fait que faire un peu de réunion câlin présentiel ça aide pour faire passer la pilule quand tu veux dézinguer le shadow-IT d’une équipe :D ). Ce genre de synergie est loin d’être évidente en full remote.



Perso je trouve que le rythme de 32 site/TT me sied bien : du social et du rapide pendant 3 jours, même si le “t’as 5 minutes” qui se chiffre en heures vient niquer la productivité. Et c’est la raison pour laquelle je garde les tâches à forte valeur ajoutée en TT pour pouvoir bosser tranquille dessus.


Pour revenir à la news d’un point de vue géo-politique, je constate un retrait d’une zone démocrate vers des zones clairement républicaines. Bref un virage à droite toute des capitaux.


Le paragraphe complet :



“But funding for companies in Miami has nearly quadrupled in the past three years, totaling \(5.39 billion in 2022, while deal volume jumped 81 percent. Austin venture capital investments rose 77 percent to \)4.95 billion with the number of deals jumping 23 percent. New York, Seattle, Philadelphia, Chicago, Denver and Houston also saw relatively large increases in investment and deals, data shows.”



New York, Seattle, Chicago et Denver sont dans des états démocrates aux dernières élections.



Et la suite
“These regions still pale in comparison to Silicon Valley, which in 2022 drew \(74.9 billion in investments across 3,206 deals. That’s about \)45.36 billion and 1,058 deals more than New York, the second highest region for VC fundraising. The Silicon Valley region was also the home of 86 percent of start-ups, up from 53 percent last year, funded by famed start-up accelerator Y Combinator.”



Donc la Floride, c’est un nain par rapport à la Silicon Valley et New York.


Autant y’a 4 ans, quand on voulait faire du TT, c’était hyper compliqué, autant maintenant, quand on refuse de faire de TT c’est hyper compliqué de trouver un emploi. :craint:


Pour moi, cela ne change pas. Pour des emplois de consultants, il faut à minima 1 ou 2 jours sur site de l’entreprise ou du client, donc à part faire des voyages de sa poche, la région parisienne est obligatoire.


Certe mais si tu es mieux payé que les autres, car tu es consultant justement, habiter loin devient un choix de vie car tu pourrais compenser le coût des trajets.


thecis

Certe mais si tu es mieux payé que les autres, car tu es consultant justement, habiter loin devient un choix de vie car tu pourrais compenser le coût des trajets.


Le problème n’est pas tellement le coût financier mais le temps de trajet, je ne suis pas prêt à passer ma vie dans les trains ^^



SebGF a dit:



Perso je trouve que le rythme de 32 site/TT me sied bien




Le 5050 en gros, me va bien. J’ai vraiment souffert de l’isolement social quand c’était 100% TT, vivant seul et (à l’époque) n’ayant pas de lien privilégié avec personne dans ma vie perso, je suis allé plusieurs fois acheter une pomme juste parce que c’était mon seul lien social.



Aujourd’hui, je n’arrive pas à envisager ma vie professionnelle sans une part où on me laisse libre de m’organiser. Je dirais que c’est 20 ans plus tard, le complément des 35h. J’ai un rdv médical? je préviens que durant 30min/1h je ne serai pas dispo. Avant les 35h, ça passait. Avec les 35h, je devais dans l’absolu poser une RTT et “profiter” des 2 ou 3h en plus de mon RDV. On a retrouvé une certaine souplesse.



EDIT: orthographe



Quand je dis nous, c’est limité… on s’entend bien. Tout le monde ne peut pas faire de TT. Ma nana (infirmière au CHU) la première.


Perso je n’ai pas mal vécu le confinement car avec les collègues sur Discord ça m’a rappelé mes années de nolife sur WoW :mdr:



En fait j’ai eu de la “chance” durant une grande partie de ma carrière : travailler seul (techos itinérant, ou alors dans des TMA en horaires décalées) ou alors pour des gens à quelques milliers de kilomètres qu’on allait voir une semaine dans le mois au plus fort du projet. Au final ça m’a appris à bosser depuis n’importe où, n’importe comment, et dans n’importe quelles conditions (y compris dans les réunions branlette à 8k€ de l’heure).



Et je te rejoins sur la flexibilité : un petit arrangement quand j’avais ma bagnole en révision, je bossais depuis le garage et ça passait crème. Là où d’autres managers que j’ai connu m’auraient dit “non” et faut prendre la demi journée. Sauf qu’on était tous les deux perdants : lui il perdait 0.5 jours de ma prestation, et moi 0.5 jours de facturation. A l’inverse, c’est gagnant/gagnant maintenant.



SebGF a dit:


Perso je n’ai pas mal vécu le confinement car avec les collègues sur Discord ça m’a rappelé mes années de nolife sur WoW :mdr:




Le 1er, nickel ! Les réunions Zoom au fond du jardin chez ma môman à la campagne avant ou après le BBQ…
Les autres, môman en son palliatifs ou partie… avec quand c’était pas confinement mais couvre-feu les flics qui contrôlaient à la sortie du métro.
Là, tranquille. J’ai bien bossé, surtout ce matin, et là, en terrasse, à Hardelot… mais ma situation perso a bien changé. C’est du perso, surtout. Mais vraiment, quand on a vécu une situation où les seules relations sociales possibles, c’était l’épicier au coin de la rue, ou (pour notre génération qui a la ref) la caissière de chez Leclerc…!
Brefle, les parigots qui veulent nous payer 10% de plus pour payer 10% de moins que les prix chez eux… pas mal.


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