Challenges a appris que le général Yann Gravêthe, directeur par intérim de la Dicod (Délégation à l'information et à la communication de la Défense), avait exhorté toutes les grandes divisions du ministère, dans un courrier daté du 21 décembre, à renoncer à l’édition 2023 du FIC, prévue pour se tenir du 5 au 7 avril prochain à Lille.
Et ce, alors que le FIC est coorganisé par la gendarmerie, et que le ministère des Armées y tenait jusque-là « un grand stand intégrant la DGA, le ComCyber et les services de renseignement sous tutelle du ministère », afin de « faire la chasse aux talents cyber, objets d’une lutte impitoyable entre acteurs privés, armées et services de renseignements type DGSE, DRM ou DRSD », rappelle notre confrère.
Officiellement, cette annulation résulterait de la « très forte inflation constatée dans le domaine de l'évènementiel (+ 27% en dix-huit mois) », et donc des coûts associés, mais « certains en doutent », pointant du doigt les casseroles traînées par Avisa, le co-organisateur du salon, accusé d'avoir publié de nombreux articles et tribunes mensongères dans de nombreux médias, puis d'avoir porté plainte contre les médias en ayant fait état (dont Next Inpact) :
« Les relations fraîches, voire glaciales, entre Avisa Partners et le ministère des Armées sont un secret de Polichinelle, de même que la grande méfiance de la DGSE à l’endroit de la société d’intelligence économique dirigée par Mathieu Creux. "La décision de ne pas participer au FIC est à la fois due à la volonté de contrôler les coûts, et au risque réputationnel de travailler avec Avisa", indique une source à l’hôtel de Brienne. »
Commentaires (18)
#1
Pour ceux qui n’auraient pas compris le lien avec Avisa Partners, il s’agit de l’autre coorganisateur du salon.
#1.1
Merci car effectivement je n’avais pas compris le lien…
#1.2
J’ai relu la brève pour voir d’où ils sortaient, sans réussir à trouver…
#1.3
Merci pour cette précision absente de la brève
#1.4
Comme les autres, merci ! Je pensais avoir lu trop vite, mais non toujours pareil a la deuxieme lecture…
Il faut bien entretenir le flou : ils font des missions pour beaucoup semblable à la police, mais leur statut militaire :
==> Faites votre choix ^^
#1.5
Merci
#2
Mais si le salon a lieu, Avisa et la gendarmerie travailleront bien ensemble, pourtant, non ?
#2.1
La gendarmerie nationale fait partie du ministère de l’Intérieur depuis 2009.
#2.2
Ok. Donc la news est très mal foutue.
#2.3
C’est moins simple que cela : “Elle est sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, mais est placée sous l’autorité du ministère des Armées pour l’exécution de ses missions militaires. “
#2.4
Du coup le Ministère de l’agriculture est dans les choux ???
#3
Priorités de l’armée en matière de cybersécurité:
n°1 : l’image de marque
n°2 : le budget communication
n°3 : la cybersécurité
#4
Est-ce que Next INpact va couvrir le FIC cette année ?
#5
Avec un statut bâtard, vu que les gendarmes sont toujours des militaires.
#6
Dans tous les ministères, comme dans toutes les grandes boites, ceux qui gèrent l’événementiel et la communication ne sont pas ceux qui travaillent réellement sur les sujets communiqués et encore heureux.
Ton classement est donc complètement hors propos.
#7
C’est du perdant - perdant: l’un perd un gros exposant voire essentiel. L’autre galère déjà à recruter comme pas mal de boites privées, et perd de l’exposition et des opportunités potentielles (quoique, est-ce que ce genre de salon est réellement efficace pour recruter?)
#8
Je cite la news: Le ministère participait au forum afin de « faire la chasse aux talents cyber, objets d’une lutte impitoyable entre acteurs privés, armées et services de renseignements type DGSE, DRM ou DRSD »
J’en déduis que faire la « faire la chasse aux talents cyber, objets d’une lutte impitoyable entre acteurs privés” n’est finalement pas si important que cela.
Ou alors la communication de l’armée c’était juste du bullshit ? Surement.
#9
Quand je vois que la DRM faire parti des acteurs du FIC, je pense que “certains” auront quelques questions à se poser. Souvenez vous que dans le siège de Marioupol en Ukraine, le général Eric Vidaud, responsable de la DRM s’est fait mettre en “retraite” après que des informations nous aient appris que dans les militaires français “disparus” dans les sous sol de l’aciérie, figuraient un nombre important de spécialistes militaires français.
Puis, quelque temps après, pour la succession du général “démissionné”, on a appris que l’adjoint de son successeur, directement placé par l’Elysée, était le “militaire de la DRM” impliqué dans le dossier Benalla. Il est probablement celui qui a fait “disparaitre” le coffre fort du logement de Benalla dans l’aile de l’Elysée qu’il occupait.
Tous les Inpactiens peuvent s’imaginer qu’ils seront forcément des victimes collatérales de la guerre des Services de Renseignements français (DGSE, DGSI, DRM, DRSD, impliqués dans tous les dossiers atterrissant sur le bureau du Chef du château élyséen. Et tout ce qui se dira ou partagera lors de ce Forum International de la Cybersécurité, sera forcément transmit aux américains, aux marocains et autres israéliens. De par la grâce du futur président de l’Europe renouvelle.