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Le ComCyberGend démantèle une chaîne Telegram de (très) jeunes revendeurs de sextapes d’ados

Le ComCyberGend démantèle une chaîne Telegram de (très) jeunes revendeurs de sextapes d’ados

Photo de Markus Spiske sur Unsplash

Le 15 février à 06h39

Le parquet de Paris a annoncé le démantèlement d’un réseau qui contrôlait une messagerie Telegram dans lequel était proposée à la vente, pour quelques dizaines à un peu plus d’une centaine d’euros, des « packs » contenant des dizaines, voire des centaines de photos et « sextapes » pédocriminelles, rapporte 20 minutes.

Selon le parquet, au moins 15 000 images illicites ont été découvertes par les enquêteurs du commandement de la gendarmerie dans le cyberspace (ComCyberGend), pour un bénéfice évalué à plus de 50 000 euros, « dont une partie a pu être saisie en cryptomonnaie ».

Parmi les 10 hommes déférés au parquet, âgés de 19 à 41 ans, seuls deux ont plus de 30 ans, et la moitié moins de 20 ans, révèle 20 minutes. En outre, lors du coup de filet, qui a mobilisé plus de 150 gendarmes dans dix départements, aux termes d'un an d'enquête, six mineurs ont également été interpellés.

Ils seront jugés d'ici à quelques mois pour « détention et diffusion en bande organisée d’images pédopornographique » et, pour deux d’entre eux, pour avoir administré la chaîne Telegram.

Les mineurs interpellés, de leur côté, sont principalement soupçonnés de faits commis au préjudice de jeunes filles de leur âge ou d’un âge proche, précise 20 minutes.

Un jeune garçon utilisait ainsi des photos ou vidéos de jeunes filles obtenues sur ce réseau pour ensuite piéger ses camarades de classe et les obliger à se masturber en live.

« C’est la première fois que dans une affaire pédocriminelle, on s’interroge autant sur les motivations des suspects », explique le capitaine de gendarmerie Julien C., chef de brigade au sein de l’unité nationale cyber, pointant notamment l'âge étonnamment jeune des suspects.

« Ce qui est inhabituel dans ce réseau, c’est qu’il est organisé pour faire de l’argent. Cela interroge vraiment sur la motivation des suspects : est-ce simplement pécuniaire ? Est-ce la transgression d’un interdit ? Certains nourrissent-ils une attirance pour les enfants ? Peut-être un peu de tout cela à la fois. »

Le 15 février à 06h39

Commentaires (6)

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Quelle horreur. :eeek2:

Les gars de 18 ans devraient comprendre que 1 : ils sont majeurs, et qu'avoir des vidéos/photo porno de mineur, c'est de la pédophilie et que 2 : c'est illégal sans consentement. Et dégueulasse.

Et encore une preuve que même si une messagerie est chiffrée, ça n'empêche pas d'arrêter les gens qui font de trucs pareils.
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De mémoire, même pour un mineur, posséder des photos de mineur c'est de la pédopornographie. Avec une tolérance des juges mais je suppose que cette tolérance ne sera pas là ici.
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L'article 227-23 du code pénal.

Avant tout, il faut que la photo soit pornographique. Une simple photo de nu ne l'est pas a priori. Un gros plan d'organe génital l'est probablement.

Ensuite, la simple prise de photo pornographique d'un mineur de 15 ans est puni par la loi. Si c'est un "autoportrait", c'est en théorie puni sauf si "d'un mineur de quinze ans" désigne implicitement une autre personne que celui ou celle qui prend la photo.

Enfin, la détention d'une telle image est effectivement aussi punie, donc même si c'est le ou la partenaire du sujet de la photo.

Et rien n'est dit non plus si seuls les partenaires mineurs sur la photo possèdent cette photo.

Et il reste aussi à faire la différence entre pornographie et érotisme.
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Mon sentiment est que la seule et unique motivation pour la plus part de ces jeunes interpellé est l'argent facile. Exactement comme pour la drogue, avec des gens qui vivent et pensent au jour le jour sans vraiment de projection dans un quelconque futur.
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Non mais heureusement, les sites pornos vont bientôt se débrouiller pour vérifier l'âge des visiteurs. Ça devrait largement résoudre ces pro... ha non, en fait. A croire que comme tout le monde le dit depuis des années, tout se passe sur des outils qui ont pignon sur rue et que des mineurs utilisent sans aucune surveillance et/ou formation.

En tout cas bravo pour ce coup de filet, espérons que les victimes puissent reprendre une vie à peu près normale. Cela dit, je suis même pas sûre qu'elles soient toutes au courant qu'elles ont été piégées (ce qui est finalement peut-être mieux).
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J'aime beaucoup l'autocollant en illustration :-)

Don't tell me how to dress, tell them not to rape!
Cette phrase nous évite de nous focaliser sur des points techniques et nous invite à plutôt nous concentrer sur la culture qui fait du corps des femmes une marchandise: le sexisme.

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