La taxe sur les revenus des géants du Net dans un moment décisif
Le 04 décembre 2018 à 10h14
2 min
Économie
La taxe européenne de 3 % sur les revenus numériques des grands groupes (750 millions de dollars dans le monde, 50 millions dans l'UE), poussée par le ministre français Bruno Le Maire, n’a pas encore convaincu tous les États-membres. Elle doit pourtant recueillir l’unanimité pour passer, idéalement avant la fin de l’année, pour une application en 2020.
Cette proposition de directive a d’autant plus de mal à convaincre qu’elle se confronte à un projet de taxe mondial, discuté à l’OCDE entre 124 pays. La France a accepté que la ponction européenne ne soit plus appliquée si une version mondiale entrait en vigueur.
Selon The Register, ces travaux patinent toujours, même si un accord gagnerait en probabilité grâce au G20, qui se tient cette semaine à Buenos Aires. Selon un rapport (PDF) du secrétaire général de l’OCDE, José Ángel Gurría, « la dynamique du débat a clairement basculé, avec un potentiel accord en vue ».
Le 30 novembre, un groupe de pays européens a rejeté le projet de taxe européen, rapporte Reuters. L’Allemagne et des pays scandinaves craignent des représailles américaines. Selon l’agence de presse, le Danemark, la Finlande, l’Irlande et la Suède restent opposés au texte, quand l’Allemagne les Pays-Bas et le Royaume-Uni demandent plus de temps.
Les ministres européens de l’Économie doivent se rencontrer aujourd’hui pour faire avancer leurs discussions. Londres n'a pas attendu, préparant sa taxe pour le Royaume-Uni, au grand dam des républicains américains.
Le 04 décembre 2018 à 10h14
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 04/12/2018 à 10h01
#1
Il n’a jamais été possible de mettre en place une taxe sur les flux financiers pour par exemple aider le développement des pays pauvres, par contre là on arrive au niveau de 124 pays à mettre en place une taxe pour la culture, qui se porte très bien au niveau mondial.
C’est juste délirant de voir l’emprise des majors sur les pays.
Le 04/12/2018 à 10h51
#2
Quel rapport avec la culture ?
On essaie juste de taxer des mastodontes qui échappent aujourd’hui à l’imposition où ils font leur business.
Le 04/12/2018 à 11h30
#3
A un moment il va falloir prendre conscience que les intérêts de la France sont contraires à ceux du reste de l’Europe.
Le 04/12/2018 à 12h09
#4
merde mea culpa, j’ai confondu avec la taxe finançant le CNC chez nous.
Bon je pars me cacher
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Le 04/12/2018 à 12h13
#5
Le 04/12/2018 à 12h26
#6
…le Royaume-Uni demandent plus de temps.
Ils ont encore leur mot à dire eux ? Le Brexit compte pas ? " />
Le 04/12/2018 à 13h39
#7
Pour moi c’est le seul sujet qui vaille.
Autant qu’on sache tout de suite si le modèle social français est encore viable ou si l’optimisation tous azimuts aura eu raison de lui.
Le 04/12/2018 à 13h47
#8
Le 04/12/2018 à 13h50
#9
Justement.
Maintenant qu’ils sont -presque- dehors et qu’ils ont négocié leurs conditions de maintien dans le marché unique ils ne sont plus tenus par les décisions de Bruxelles.
Ils vont pouvoir jouer du dumping fiscal pour attirer/retenir les entreprises (dans les limites des contions de sortie négociées).
Le 04/12/2018 à 13h52
#10
Enfin tout le monde comprend de quoi on parle.
Le 04/12/2018 à 15h37
#11
“La taxe européenne de 3 % sur les revenus numériques des grands groupes (750 millions de dollars dans le monde, 50 millions dans l’UE)”
On parle plutôt de milliards non ?
Le 04/12/2018 à 17h52
#12
Le 04/12/2018 à 20h25
#13
Le 05/12/2018 à 09h40
#14
C’est un début timide, mais pourquoi se contenter de taxer les géants du Net quand des sociétés comme Starbucks ou encore Shell échappent à l’impôt grâce aux mêmes optimisations fiscales ? C’est une réforme en profondeur des règles fiscales qu’il est nécessaire d’entreprendre.
Le 05/12/2018 à 10h04
#15
Tu peux enfiler ton gilet jaune pour aller le rappeler. Même Christine Lagarde semble avoir compris le message désormais.
Le 05/12/2018 à 10h07
#16
Comme d’hab, au final la montagne aura accouché d’une souris. Bruno Le Maire aura sauvé la face, c’est déjà ça.