La sonde japonaise Hayabusa2 a largué un explosif sur l’astéroïde Ryugu
Le 08 avril 2019 à 08h57
2 min
Sciences et espace
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Après avoir effectué un « touch and go » en février dernier, les Japonais ont sorti l'artillerie lourde pour récupérer d'autres échantillons, comme l'explique le CNES.
Après s'être approchée à 500 mètres d'altitude, elle a envoyé à la surface un impacteur SCI (Small Carry-On Impactor) afin de créer un cratère à la surface. Une fois la charge explosive en route, la sonde s'est rapidement mise à l'abri de l'autre côté de Ryugu.
Il ne s'agit pas d'un remake version réelle du film Armageddon, mais d'étudier l'astéroïde plus en profondeur, le tout à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre.
Pour le CNES, cette opération vise trois objectifs :
- Créer un cratère pour avoir accès à du matériau primordial, sous la surface de l’astéroïde (donc non dégradé par l’exposition au vide et aux rayonnements) afin de comprendre la composition du système solaire à sa création
- Observer le mouvement des « éjecta » créés à l’aide d’une caméra déployable pour en déduire les caractéristiques sub-surfaciques de Ryugu
- Analyser le cratère formé et en déduire les caractéristiques de Ryugu
Depuis, Hayabusa2 a confirmé être en bonne santé et que les opérations se sont déroulées suivant le plan (largages de la charge et de la caméra de suivi). La sonde est désormais à 20 km d'altitude. La prochaine étape est la récupération d'échantillons au point d'impact, qui devrait se dérouler dans quelques semaines, une fois le cratère repéré et identifié.
Le 08 avril 2019 à 08h57
Commentaires (30)
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Abonnez-vousLe 08/04/2019 à 08h57
Pourquoi personne ne parle de militarisation de l’espace dans ce cas… alors qu’on en a bien entendu parler pour le tir indien ?
Le 08/04/2019 à 09h16
parce que les débris du tir indien menace des vies contrairement à ici, peut-être?
edit: et y’a une différence entre un tir de missile a but démonstratif de la “puissance” d’un pays et une charge d’explosifs a des fins scientifiques…
Le 08/04/2019 à 09h16
Parce que l’on ne parle pas non plus de militarisation quand on utilise de la dynamite pour l’exploitation minière.
Le 08/04/2019 à 09h26
Le 08/04/2019 à 09h28
Alors que la mitrailleuse sur la sonde russe pendant la guerre froide, c’était une vraie arme.
Je ne sais même pas s’ils l’ont testée en orbite…
Et les indiens, c’était vraiment une arme aussi, et c’est vraiment des abrutis d’avoir fait la démonstration à 300km d’altitude avec les débris qui vont rester en orbite des années avant de retomber…
Le 08/04/2019 à 09h50
Au vu des distances dans l’espace, 500 mètres c’est très très proche. Je ne suis pas sûr que cette technologie soit utilisable en combat « réel » entre satellites.
Le 08/04/2019 à 10h01
Le 08/04/2019 à 10h24
Le 08/04/2019 à 11h58
La moindre brèche pouvait être catastrophique à l’époque aussi :p (bon ok pas autant mais une brèche pouvait signifier la fin du navire et de ses marins).
Et pour les combats dans l’espace… la vitesse n’est pas justement exponentielle (sans frottements) donc celui qui gagnera c’est lus celui qui propulsera le plus longtemps sont arme non ?
Le 08/04/2019 à 12h50
Le 08/04/2019 à 13h18
Ca y est, les spatio-stratèges du dimanche sont de sortie ^_^
Le 08/04/2019 à 13h21
Le 08/04/2019 à 13h28
justement celui qui aura un canon avec la plus grande accélération gagnera non ?
(le fameux canon à rail magnétique des films/jeux vidéo)
Voir celui avec des projectiles à deux étages ? (première propulsion puis au bout de X temps une seconde explosion arrive séparant le premier projectile en plusieurs et recréant une accélération ?)
Le 08/04/2019 à 13h32
Dans tous les cas pour le moment on ne sait pas faire de satellite ou autre “blinder” pour l’espace.
Tu prend une fronde avec un boulon et tu perce ISS " />
(Avec un peu de vitesse aussi quand même)
Le 08/04/2019 à 13h43
Le 08/04/2019 à 13h45
Le 08/04/2019 à 14h08
Il ne s’agit pas d’un remake version réelle du film Armageddon, mais d’étudier l’astéroïde plus en profondeur, le tout à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre.
" />ARMAGEDDON……
Le 08/04/2019 à 14h21
Le 08/04/2019 à 14h23
Le 08/04/2019 à 14h55
Hé les spatio-stratèges du dimanche, vous avez pensé au recul ? Si votre satellite tire un projectile, le satellite va partir dans la direction opposée, à la même vitesse proportionnellement au rapport des masses projectile/satellite…
Je suppose d’ailleurs que c’est pour cela que Hayabusa2 n’a pas directement tiré son projectile, mais a d’abord largué un élément qui a ensuite tiré ce projectile (en plus de lui laisser le temps de se planquer lâchement de l’autre côté de Ryugu).
De toute manière, pour combattre dans l’espace, c’est bien plus simple d’utiliser un laser.
Le 08/04/2019 à 15h59
Je partirais plus sur une énorme constellation de mini satellite muni de miroir et ainsi concentrer la lumière du soleil sur un point tel un four solaire. Ça ne nécessite “que” un actionneur gyroscopique pour fonctionner. Et pour détruire une constellation, c’est plus coton.
Le 08/04/2019 à 16h31
J’adore l’article et les commentaires.
L’article nous présente le mythique Asteroids, on parle du missile Indien qui fait très Missile Command et on évoque vaguement un risque de Goldeneye (ça marche bien mieux que des missiles traditionnels) avec la militarisation de l’espace. ☺ Il vaut mieux voir tout ça avec un peu de naïveté, si on se rendait compte que c’est déjà militarisé… Après je précise que la NASA, l’ESA et le CNES sont des organismes civils mais qui peuvent collaborer avec des militaires…
Le 08/04/2019 à 17h39
Ah mais je suis complètement un naze sur le sujet, mais c’est vrai que le recul serait important.
Sauf potentiellement dans le cas d’un rail magnétique non ?
Le 08/04/2019 à 19h51
Non. Que le lancement utilise un railgun, une explosion, un élastique ou la Force, il y a conservation du moment cinétique : le centre de gravité de l’ensemble projectile + satellite conserve son mouvement initial.
Le 09/04/2019 à 14h12
Bin les russes (enfin soviétiques à l époque) utilisaient des propulseurs spécifiques pour compenser le recul.
Le 10/04/2019 à 16h15
Le 10/04/2019 à 16h20
Le 11/04/2019 à 07h49
Celles à bord de la Station spatiale internationale : des astronautes, parfois des très riches touristes, des bactéries et des moisissures.
Le 11/04/2019 à 08h40
Bah non. L’altitude du satellite était de moins de 300 km.
L’ISS évolue entre 330 et 420 km.
Le 11/04/2019 à 08h54
C’est l’argument des Indiens : le satellite détruit était en orbite plus basse que l’ISS, et en plus suffisamment basse pour que les débris disparaissent en quelques semaines grâce à la traînée atmosphérique. Mais selon la NASA une vingtaine de débris conséquents ont été projetés à plus haute altitude (Source : un Brief récent).