Jack Dorsey, et des milliardaires libertariens, auraient incité Musk à racheter Twitter
Le 02 mai 2022 à 08h11
3 min
Internet
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D'après le Wall Street Journal, « un groupe très uni d'activistes et d'hommes d'affaires à tendance libertairienne », qualifiée de « mafia PayPal », a encouragé Elon Musk à racheter Twitter.
D'après « plusieurs personnes proches du dossier », l'idée lui aurait été soufflée par son ami Jack Dorsey, après que ce dernier a démissionné de Twitter sous la pression de son conseil d'administration en novembre dernier, qui lui aurait expliqué que le réseau social devrait être une entreprise privée, et non cotée en Bourse.
Le WSJ raconte que Musk « tweetait en moyenne neuf fois par jour en 2020 lorsque d'anciens dirigeants de Twitter ont déclaré avoir pris conscience de son amitié naissante avec le PDG de l'époque, M. Dorsey ».
Les deux milliardaires « ont souvent échangé des messages privés », et « un ancien dirigeant de Twitter a déclaré que M. Dorsey semblait parfois s'espacer dans les réunions parce qu'il envoyait des messages à M. Musk pendant la journée de travail » :
« Les intérêts communs des deux hommes, ont déclaré les anciens dirigeants, incluaient d'explorer si Twitter pouvait être géré plus efficacement en tant qu'entreprise privée, comme il l'avait été pendant ses sept premières années, après que M. Dorsey l'a lancé avec plusieurs cofondateurs. MM. Dorsey et Musk se concentraient principalement sur le rôle de Twitter en tant que bien public potentiel, plutôt que sur une entreprise axée sur les bénéfices à court terme. »
La « mafia PayPal », comprenant Peter Thiel (Palantir), David O. Sacks (Yammer), Steve Jurvetson (Space X) et Kimbal Musk ( le frère d'Elon), l'aurait ensuite incité à passer à l'action.
Jared Birchall, le chef du bureau d'investissement personnel d'Elon Musk, explique qu'il avait été choqué de voir Donald Trump y être censuré : « Il est en désaccord avec véhémence avec la censure. Surtout pour un président en exercice. Fou. »
En mars, Elon Musk avait téléphoné à Seth Dillon, le PDG de Babylon Bee, une publication satirique de droite qui avait été suspendue de Twitter pour un tweet qualifiant une éminente responsable gouvernementale transgenre d'« homme de l'année ». Musk lui aurait demandé de confirmer qu'il avait bien été suspendu pour cette raison, et expliqué qu' « il pourrait avoir besoin d'acheter Twitter ».
Le 26 avril dernier, à l'annonce du projet de rachat, Dorsey avait tweeté que « l'idée et le service sont tout ce qui compte pour moi, et je ferais tout ce qu'il faut pour protéger les deux. Twitter en tant qu'entreprise a toujours été mon seul problème et mon plus grand regret. Il a appartenu à Wall Street et au modèle publicitaire. Le reprendre à Wall Street est la bonne première étape » :
« En principe, je ne pense pas que quiconque devrait posséder ou gérer Twitter. Il veut être un bien public au niveau du protocole, pas une entreprise. Résolvant le problème d'être une entreprise cependant, Elon est la solution singulière en laquelle j'ai confiance. Je fais confiance à sa mission d'étendre la lumière de la conscience. »
Si M. Musk valide le rachat, Dorsey récupérerait « près d'un milliard de dollars ».
Le 02 mai 2022 à 08h11
Commentaires (20)
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Abonnez-vousLe 02/05/2022 à 09h46
“mafia paypal”. Tout de suite, on sent la neutralité.
Le 02/05/2022 à 10h25
En fait, l’article dit :
“This group includes the so-called PayPal mafia”, il ne fait que reprendre une appellation existante. Ce n’est pas un jugement de valeur.
Et puis le WSJ fait partie du groupe de presse de Murdoch, pas sûr qu’il soit franchement opposé à ce rachat.
Le 02/05/2022 à 11h50
L’article en anglais est plus fournis.
Le 02/05/2022 à 10h34
Et ce faisant il entretient ce “label”.
Murdoch vend ce qui s’achète (dont son âme )
Le 02/05/2022 à 10h36
Donc ce mec est en parfait accord avec une apologie de la haine quasi-assumée, et une propagation permanente de fakenews qui peuvent mettre en danger la vie de milliers (voire plus) de personnes?
Le 02/05/2022 à 10h43
Il est avant tout pour la liberté d’expression telle qu’elle existe aux USA et pour laquelle il y a des limites mais assez peu.
Si tu regardes cela avec les limitations bien plus fortes qui existent en France ou en Europe, tu ne peux que mal comprendre ce genre de position.
Et Musk risque de mal comprendre lui aussi ce qui va se passer pour Twitter en Europe quand il sera interdit suite au DCA s’il garde sa vision de la liberté d’expression des USA.
Le 02/05/2022 à 11h00
Tu es donc contre la liberté d’expression?
Même si cela a pour conséquence l’attaque d’un bâtiment publique, siège du pouvoir législatif de la 1er puissance mondiale et plusieurs morts et blessés?
Dictateur , sale SJW !
Le 02/05/2022 à 10h54
Je suis 100% en faveur du bloquage de Trump, mais la position de Musk est un peu plus subtile que ça : il estime que les plateformes privées ne devraient pas pouvoir censurer au delà de ce qui est permis/prévu par la loi, et dans le fond je suis d’accord avec ça.
Le coeur du problème c’est que diffuser de la désinformation comme l’a fait Trump devrait être illégal. Les plateformes privées ne devraient pas pouvoir prendre ce genre de décision car ça pose un problème de neutralité.
Mais c’est une position qui, à mon avis, manque de pragmatisme. C’était évident que le gouvernement n’allait pas agir contre Trump, donc je salue la décision de Twitter pour cette fois là.
Le 02/05/2022 à 11h48
Il y a une erreur de traduction dans la 1re phrase de la brève : le terme “libertarian-leaning” dans l’article d’origine du WSJ a été traduit ici par “à tendance libertaire”.
Or, ça aurait dut être traduit en “à tendance libertarienne”. (comme ça a d’ailleurs été fait dans le titre de la brève).
En effet, libertarien et libertaire désignent 2 doctrines politique très différentes. En très résumé, le libertarianisme c’est le capitalisme libéral poussé à son extrême en mode darwinisme social, alors que libertaire est plus ou moins synonyme d’anarchisme/anarcho-communisme.
Voir Wikipediaet Wikipedia
Le 02/05/2022 à 12h00
Et donc ?
Le gars, des gens lui ont conseillé de faire un truc, et il l’a finalement fait. Et ces gars, ses potes, pensent comme lui.
Ca, c’est de l’info !!
Le 02/05/2022 à 12h08
Ce n’est même pas de l’info sûre puisque le conditionnel est utilisé.
Mais bon, dans LeBrief, il ne faut pas trop en demander.
Le 02/05/2022 à 12h03
En fait je ne regarde même pas par rapport aux positions de l’Europe sur le sujet, mais par rapport au fait que ca peut faire énormément de mal d’une manière la plus objective possible (je ne prends pas compte tous les fragiles du style SJW ou les ayatollahs des religions qui pleurent et ont la haine dès qu’on critique leur dieu, et tout ce qui peut rentrer dans cette catégorie quand je parle de “faire du mal”)
Ma position personnelle se situerait qque part entre ce qui se fait en France/Europe (que je trouve par moments un peu trop fermé) et aux USA (que je trouve un peu trop ouvert comme tu l’as compris)
Ca, c’est une certitude.
Passer par un cadre légal serait le meilleur compromis (à condition qu’il n’y ait pas d’abus bien entendu) pour éviter ce genre de trucs en effet
Le 02/05/2022 à 12h58
En même temps si les gens étaient éduqués le problème ne se poserait même pas. Alors qu’est ce qui est mieux ? Censurer à tout bout de champs et déresponsabilisé la population ? Ou ouvrir tous les robinets et laisser la foule s’auto-réguler ?
Le 02/05/2022 à 17h28
Je dirais que les gens doivent s’auto-réguler. On nous bassine depuis 15 ans avec la finance, c’est que l’auto-régulation ça doit être bien.
Le 02/05/2022 à 17h13
Ca dépend où en Europe. Au Londonistan, on a tenu des discours qui ne seraient sans doute pas passés aux US.
Le 02/05/2022 à 17h26
GG Musk. Je vais sûrement ouvrir un compte Twitter.
Le 03/05/2022 à 06h09
Donc je le rachète
Le 03/05/2022 à 07h14
L’éducation ne change rien à l’affaire: la loi du plus fort à son paroxysme.
Entre un scientifique qui viendra expliquer sa thèse avec des termes précis et sourcés et le populiste qui viendra dire le contraire avec des mots simples mais faux, certaines personnes feront vite leur choix.
C’est le rôle d’une société que de mettre des limites afin de protéger les plus fragiles.
C’est un principe que les extrémistes de tous bords ne peuvent comprendre.
Le 03/05/2022 à 19h49
Je me trompe peut-être, mais je crois que l’expression n’est pas forcément péjorative aux US, et aurait plutôt une connotation “la bande de Paypal”. Dans le genre il y a le groupe de “techno” Swedish House Mafia.
Le 09/05/2022 à 04h37
Bonjour les clichés. Typique des bien-pensants.
Et rien à voir avec l’extrême droite. Qui est devenu le nouveau point de Godwin semble-t-il.
BIEN-PENSANTS
Ce terme à une ou plutôt des définitions précises.
Il y a une vingtaine d’années, un livre a été écrit concernant la bien-pensance, la pensée unique.
Le terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours
.
Extrait du livre :
« le terrorisme intellectuel est une mécanique totalitaire. Pratiquant l’injure, l’anathème, le mensonge, l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières, il fait obstacle à tout vrai débat sur les questions essentielles qui engagent l’avenir. »
L’auteur, Jean Sevillia, journaliste, rédacteur en chef du Figaro Magazine, essayiste.
Livre publié chez Perrin, éditeur connu, et spécialisé en Histoire.
En plus du Terrorisme intellectuel il a écrit :
Moralement correct
Historiquement correct : Pour en finir avec le passé unique
Et
Historiquement incorrect
Les 3 premiers réunis en un seul sous le titre :
Ecrits historiques de combat
Toujours chez Perrin.
Et bien d’autres.
Et ça, ça change du JT, des plateaux TV, et autres mainstreams.
Ah oui ! J’oubliais !
Âmes sensibles s’abstenir, l’auteur est catho.